Jussey

Jussey est une commune française située dans le département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté.

Jussey

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Intercommunalité Communauté de communes des Hauts du Val de Saône
(siège)
Maire
Mandat
Nathalie Chevilley
2020-2026
Code postal 70500
Code commune 70292
Démographie
Gentilé Jusséens
Population
municipale
1 548 hab. (2019 )
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 35″ nord, 5° 54′ 05″ est
Altitude Min. 212 m
Max. 363 m
Superficie 33,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Jussey
(bureau centralisateur)
Législatives 1re circonscription de la Haute-Saône
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Jussey
Géolocalisation sur la carte : France
Jussey
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Jussey
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Jussey
Liens
Site web jussey.fr

    Elle englobe l'ancienne commune Noroy-lès-Jussey.

    Ses habitants se nomment les jusséens et jusséennes.

    Géographie

    Description

    Le village s'est installé au pied des monts Capucin et Simon.

    Localisation

    Hydrographie

    L’Almanach de 1780 précise que "la position de Jussey au pied de ses collines est un avantage pour ses eaux. Presque chaque habitant de la rue principale possède une fontaine dans sa cave et un réservoir pour son jardin".

    Urbanisme

    Typologie

    Jussey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,1 %), forêts (21,9 %), terres arables (16,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones urbanisées (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), cultures permanentes (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Selon les travaux des abbés Coudriet et Chatelet, Jussey subsista jusqu'au Moyen Âge sous « la double dénomination de la ville de Laître et Jussey », Jusseius, Jusseium, Jussiacus.

    Ils précisent que « l'étymologie très certaine » de Laître, nom primitif de Jussey, et « l'aître » dérive du latin atrium, qui désignait le cimetière dans « la latinité du Moyen Âge ».

    Elle prit aussi le nom de « Beljeu, Bellojocum ou Val-de-Jussey, Jusseius in vallo » lorsque les habitants déplacèrent leurs habitations au bord de la plaine.

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Jussey a été fondée dans les années 300 après Jésus-Christ entre deux collines qui culminent à 260 mètres, le mont Simon et la colline des Capucins.

    Moyen Âge

    Autrefois située sur le dessus des monts et longtemps fortifiée, la ville a souffert de nombreux conflits.

    Au XIIe siècle, les comtes de Bourgogne étaient propriétaires du château ce qui fit vivre à l’agglomération, les vicissitudes liées à leur politique.

    Au XIIIe siècle, les Bénédictins avaient bâti le prieuré de Saint-Thiébaut qui, détruit à son tour en 1595, fut transporté dans la ville haute sous la protection plus immédiate du château.

    1635 - 1645 Guerre de Dix Ans

    En 1635, la ville est la proie à plusieurs menaces : les vols, la peste et la guerre.

    Située à la frontière avec le Royaume de France et la Lorraine, elle « se trouvait en proie aux courses des pillards et brigands » déterminés à « rendre aux Comtois les représailles des hostilités semblables exercées par leurs partisans sur les pays de France et de Lorraine »[8].

    Par ailleurs, pourtant préservée jusque-là, la ville est touchée par l'épidémie de peste : « en quelques jours la ville de Jussey, qui comptait quatre cents feux, fut remplie de malades, de mourants et de morts »[8].

    Enfin, les armées ennemies, dont celle du cardinal de Richelieu furieux que le comté ait accepté le refuge de ses opposants Gaston d'Orléans en 1631, puis du Roger de Bellegarde et enfin de Charles IV de Lorraine en 1635, sont positionnées « du coté d'Auxonne, et du coté de Bourbonne et Neufchateau »». Le , « deux armées combinées de Bernard de Saxe-Weimar, et du maréchal Caumont de la Force »[8] envahissent la région. Si Jussey fut respectée dans un premier temps, les villages alentour furent terriblement attaqués : « Betaucourt, Cemboing, Raincourt, Gevigney jusqu'à Melin ». L'intervention de l'armée impériale de Matthias Gallas et du duc de Lorraine, mit en déroute l'armée française, qui était en pleine retraite le . Gallas installa « son quartier général à Purgerot et ses troupes occupaient les villages alentour »[8].

    Ce fut ensuite Turenne maître de camp du Cardinal de Lavalette, qui « entra dans Jussey et Cemboing et les mis à sac », jusqu'à ce que « le sergent de bataille Lamboy dépêché par Gallas en tout hâte avec 4 000 chevaux » permit à nouveau de mettre les Français en défaite le . « Il resta dans cette position appuyée sur les places de Jussey, Gevigney, Bougey et Chauvirey ». Sur place les troupes de Lamboy agissaient avec « brigandage et cruauté » envers la population comtoise, tout en couvrant la frontière avec « une audace et un acharnement inouï ». Les officiers et échevins de Jussey demandèrent même une « garnison de nationaux pour les protéger contre l'inhumanité et l'impiété des impériaux » qui n'arriva jamais[8].

    Gallas qui venait d'échouer le dans le Duché de Bourgogne, se « rejeta sur le comté vers la frontière de Jussey». Gallas fait installer le régiment Lorrain-Allemand de Franz von Mercy à Jussey.

    Celui-ci se trouve surpris le dimanche par Taupadel, général-major de Weymar (de) qui « fond sur Jussey avec un gros de cavalerie. Lorrains, Allemands et Croates » sont « taillés en pièces ». Les habitants de la ville qui avaient, pour partie, fui dès l'arrivée des impériaux doivent « composer pour une rançons de 14 300 francs pour l'officier négociateur de capitulation ». Malgré une nouvelle attaque de Lamboy, Jussey reste au main de Weimar, et c'est la dame Jacques Françoise Legier, baronne d'Esclans, qui régla l'affaire financièrement avec les Suédois : « 'aussi la ville, reconnaissante, accorda-t-elle à la secourable dame et à ses héritiers un droit quasi seigneurial » sur tous les « filets et langues de bœufs jusqu'à la révolution »[8].

    En , Gallas chassa les Suédois et laissa un contingent de 6 000 hommes dans les « places de la frontière de Lorraine et de Champagne. Jonvelle, Richecourt, Demangevelle, Magny, Jussey, Bougey et Gevigney, eurent leur compagnies allemandes ou croates »[8].

    En , en représailles des incursions de Gallas de l'autre côté de la frontière « quatre à cinq cents cavaliers suédois, surprenant, au point du jour, cette ville infortunée, pillèrent ce qui restait dans les maisons, brûlèrent les rues Dessus et Siroué avec la Grande Rue, prirent les cloches et emmenèrent quantité de prisonniers, qui ne se rachetèrent qu'au prix d'énormes rançons »[8].

    La population vit alors une période désastreuse, confrontée à divers fléaux dévastateurs : les attaques ennemies qui l'obligent à « s'enfuir de nouveau, les uns dans les bois, les autres au couvent des capucins », l'occupation de « ces pillards avides et sans pitié » qui « torturaient les paysans par tous les moyens pour leur arracher de l'argent », la « peste qui régnait partout » et la famine conséquente des « campagnes restées sans culture »". La description suivante est glaçante : « point de viande de boucherie, la chair de cheval se vendait très cher, on mangeait les chiens, les rats, même la chair humaine »[8].

    En 1641, « la population que la mort n'avait pas moissonnée avait émigré de toutes parts en pays étrangers, laissant à sa place les soldats et les brigands ». Jussey avait perdu tous ses habitants comme en témoigne la note du curé au début du registre paroissial : « nom des enfants baptisés en cette paroisse après le retour de la population »[8].

    Une dernière incursion des forces de François de L'Hospital, gouverneur de Lorraine, et de Jacques Rouxel de Grancey ruina en trois semaines les « meilleures places frontières ». Après avoir démembré et brulé Jonvelle, détruit les tours de "Cemboig, Gevigney et Bougey" et traversé les ruines désertes de Noroy, Cherlier et Montigny, les troupes françaises quittèrent le comté sous la menaces du marquis de Saint Martin, gouverneur de la province[8].

    1643 - 1674 Derniers temps de la domination espagnole

    L'année 1643 marque un nouveau départ pour la municipalité de Jussey. Toutefois, la situation restait précaire puisque « la ville n'avait aucun revenu, ni de ses terres, qui étaient en friche, ni de ses bois, où chacun allait couper à son gré ».

    En 1651, on note l'élection de « six gouverneurs, dont le premier souci fut de créer des messiers ou gardes champêtre, pour les récoltes et les forêts », et la création du titre de « recteur d'école ».

    Dans le même temps, la ville était affranchie « de la taille envers le roi d'Espagne, par lettre patentes du mois de juin 1661, en considération des malheurs précédents. Déjà depuis vingt cinq ans il ne levait plus cette redevance ».

    Cette période a été marquée par la première occupation durable par la France de Louis XIV du 9 février au pendant la Guerre de Dévolution. « Elle laissa après elle une étrange perturbation, la ruine recommencée du pays et la haine redoublée contre le nom français ».

    1674 - 1789 Domination française

    En 1674, la France s'empare sans peine de la Franche-Comté (février-juillet), qui sera définitivement rattachée au royaume de France au traité de Nimègue en 1678. Jussey est alors siège d'une prévôté du bailliage d'Amont. La ville dépend du diocèse de Besançon[9].

    Pendant cette période, la province se vit écrasée « par les réquisitions de guerre, par le passage, le logement et l'entretien de troupes françaises ». Le pays « très insoumis » continua à être occupé militairement, par les dragons de Louis XIV qui « garantissaient leur tranquillité ». Cette présence vécue comme une « oppression » combinée à la « haine du nom français, avec les impôts lourdement aggravés » fit émigrer une foule de citoyen faisant chute la population de Jussey en 1678 à son nombre de 1640[8].

    En 1692, le marquis de Louvois qui s'était fait donner par le Roi, « tous les terrains incultes de Jussey, comme appartenant au domaine royal », envoya son secrétaire, le sieur Lesprit, pour en prendre possession. Il demande les titres de propriété aux habitants, avec « pour prétention de s'emparer de toutes les parcelles dont la propriété ne serait pas reconnue ». Une requête des municipaux reçu les faveurs de la cour considérant « presque tous les titres publics ou particuliers avaient péri » à la suite de l'incendie de la ville en 1637 et des tragédies qui suivirent, « régla qu'une jouissance de quatre à trente ans était une prescription équivalente à tous les titres perdus, et qu'en dehors de cette limite tous les terrains incultes appartenaient au seigneur »[8].

    À cette époque, encore une grande partie de la vigne demeurait en friche, « les autres assez mal cultivées et d'un petit rapport, produisaient néanmoins de bon vins ».

    En 1693, « les frais de guerre s'élevait à douze cents francs pour Jussey » pour l'entretien des « troupes de passage ou bien en quartier ».

    En 1706, des observations faites sur les lieux, montrent encore les stigmates de l'histoire de la ville « presque toute ruinée » où il reste seulement «« un rang de maisons »» et « un couvent de Capucins »[10],[11].

    Au cours du XVIIIe siècle, Jussey accueille régulièrement des régiments de cavalerie en quartier Royal-Normandie. La qualité des fourrages de la prévôté de Jussey favorise cette situation : « Ces trois rivières […] qui l'arrosent au midi rendent ce pays très abondant en fourrages, surtout aux environs de Jussey où d'ordinaire il y a de la cavalerie en quartier. Les chevaux qu'on tire des montagnes et qu'on met en entrepôt dans cette partie du bailliage de Vesoul y réussissent très bien par la qualité des pâturages et des fourrages »[12].

    La fertilité des terres est remarquable, et permet la production de blé, « beaucoup de bois » et de vins « pour la consommation des habitants de ce quartier : le vin du reste y est médiocre »[12].

    Révolution française et Empire

    La commune fut chef-lieu du district de Jussey de 1790 à 1795.

    Époque contemporaine

    Chaque mardi du mois,un marché s'installe dans la rue de l'hôtel de ville. Ce marché accueille une centaine d'exposants sur l'ensemble du centre-ville le dernier mardi du mois. En août, Jussey est le siège d'une foire animée par le concours départemental des chevaux comtois. Vous dégustez la spécialité de Jussey, une savoureuse génoise aux amandes dénommée "le Jusséen".[passage promotionnel]

    La commune fut desservie par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique Ancier - Jussey des Chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône de 1903 à 1938.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.

    La commune est le bureau centralisateur du canton de Jussey. Celui-ci, créé à la Révolution française, a vu son territoire s'étendre lors du redécoupage cantonal de 2014 en France, passant de 22 à 65 communes[13].

    Intercommunalité

    La commune était le siège de la petite communauté de communes du Pays jusséen, intercommunalité créée au et qui regroupait environ 4 300 habitants en 2009.

    L'article 35 de la loi no 2010-1563 du [14] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.

    Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale a prévu la fusion cette intercommunalité avec d'autres, et l'intégration à la nouvelle structure de communes restées jusqu'alors isolées[15]. Cette fusion, effective le , a permis la création de la communauté de communes des Hauts du val de Saône, à laquelle la commune est désormais le siège.

    Tendances politiques et résultats

    Lors des élections municipales de 2020 dans la Haute-Saône, une seule liste, menée par le maire sortant Olivier Rietmann (LR) se présente. Elle est donc élue au premier tour, lors d'un scrutin marqué par 51,13 % d'abstention et 29,08 % de bulletins blancs et nuls[16].

    Administrateurs sous l'Ancien régime

    En 1634, Jussey compte quatre échevins, douze conseillers appelés gouverneurs et un syndic ; en 1678 : deux échevins et quatre gouverneurs, dont Louis Legier, juge de la prévoté et Antoine de Lépine, procureur d'office[8].

    « Spoliée de son hopital et de son importance de place de guerre, la ville de Jussey fut encore plus amoindrie, humiliée et mécontentée dans le siècle suivant (nota : XVIIIe siècle), par l'aliénation du domaine royal de sa prévoté, par la transformation de son magistrat et la perte de toutes ses libertés municipales »[8]

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[17]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1859 après 1860 Joseph Boret    
    avant 1863   Joseph Claude François Simon Paulin    
    1872 1903 Charles Bontemps[18] Rad. Médecin militaire, puis médecin civil
    Député de la Haute-Saône (1897 → 1900)
    Sénateur de la Haute-Saône (1900 → 1903)
    Conseiller général de Jussey (1892 → 1903)
    Décédé en fonction
        Jules Mougin   Propriétaire
    Conseiller général de Jussey (1937 → 1940 et 1945 → 1955)
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1995 2014[19],[20] Frédéric Buisson UDI[21] Pharmacien
    Président de la CC du Pays jusséen (? → 2012)
    Président de la CC des Hauts du Val de Saône (2013 → 2014)
    mars 2014[22] octobre 2020 Olivier Rietmann[23] LR Exploitant agricole
    Sénateur de la Haute-Saône (2020 → )
    Conseiller départemental de Jussey (2015 → )
    Vice-président de la CC des Hauts du Val de Saône (2020 → 2020)
    En application de la limitation du cumul des mandats en France, démissionnaire à la suite de son élection comme sénateur.
    octobre 2020[24] En cours
    (au 31 octobre 2020)
    Nathalie Chevilley    

    Distinctions et labels

    La commune est labellisée, depuis 2009, Cités de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté [25]

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de la commune s’appellent les Jusséens[26].

    En 2019, la commune de Jussey comptait 1548 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 7383 0332 7062 6152 7292 7852 7892 7822 773
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 5112 7852 9103 0222 9962 9162 9742 7602 602
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 6002 6442 6162 5172 5072 5042 5442 2552 265
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    2 2352 2092 2822 1141 8711 8361 8271 7841 781
    2014 2019 - - - - - - -
    1 6481 548-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Les listes d'établissements scolaires du 1er et du 2d degrés sont disponibles sur les sites des inspections académiques des départements. On pourra également se référer à l'annuaire national tenu à jour par le ministère de l'éducation nationale.

    Économie

    L'entreprise OGF, numéro un national, et filiale de PFG est implantée sur la commune, au même titre que la commune de Reyrieux[28],[29]. Une zone d'activités est en création au lieu-dit le Clolois[30].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L' église Saint-Pierre due à Nicolas Nicole, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1976[31] ;
    • La fontaine Marianne dont la statue sortant de la fonderie Gandillot et Roy de Besançon, a orné successivement 3 fontaines de la ville. Cette statue de Marianne est considérée comme la plus ancienne érigée en France sur une place publique ;
    • La fontaine des Rois[Note 2] surmontée d'une statue de Pomone ; on retrouve ce modèle de statue sur une fontaine de Rupt-sur-Saône notamment ;
    • La fontaine des Anges[32], une des 4 fontaines du XVIIIe siècle ; la vasque et les décors proviennent de la fonderie de Tusey ;
    • La fontaine du Lion dont la sculpture de lion passant (800 kg) des ateliers Ducel, volée en 2014[Note 3], a retrouvé sa place en 2016[Note 4] ;
    • La fontaine Cérès dite de l'Été, du XVIIIe siècle, dont la statue[Note 5], due à Mathurin Moreau, est considérée comme une représentation de la République, depuis que "République", la première série de timbres français à usage courant (1849), a été illustrée du profil de la déesse des moissons[Note 6] ;
    • La maison Cordienne ;
    • La halle aux grains ;
    • L'hôtel de ville (maison Sobry) ;
    • L'oratoire Notre-Dame de Piété.
    • Par ailleurs Jussey a été, dès l'Ancien régime, commune de fabrication d'horloges.


    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Légier (1734-1791), écrivain, librettiste, juriste. Né et mort à Jussey, il en a été maire.
    • René-François Dumas (1753-1794), révolutionnaire. Il est né à Jussey.
    • Charles Bontemps (1840-1903), homme politique. Né à Jussey, il en a été maire.
    • Stanislas Ferrand (1844-1913), homme politique. Il est né à Jussey.
    • Fritz Brodowski (1886-1944), général allemand capturé près de Jussey en 1944.
    • Robert Aubertin (1933-2019), général de l’arme du Génie et ingénieur des Ponts et Chaussées, officier de l'ordre national de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, croix de la valeur militaire. Il est né et a grandi à Jussey.
    • Alain Chrétien (1975), homme politique. Il a grandi à Jussey.
    • Guillaume Meurice (1981), humoriste et chroniqueur radio. Il a grandi à Jussey.

    Héraldique

    Blason
    Coupé: au 1er d'azur au lion issant d'argent, au 2e de gueules au flanchis d'argent.
    Détails
    Adopté par la municipalité.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Provenant sans doute des ateliers du Val d'Osne (52) comme celle, identique, de la fontaine de l'Abondance à Rupt-sur-Saône, la sculpture qui orne la fontaine est la copie de l'une des statues qui constituent le monument funéraire du cœur du connétable Anne de Montmorency, à l'église des Célestins à Paris, exécuté par Barthélémy Prieur (actuellement au musée du Louvre). La déesse (Pomone) tient une corne d'abondance de la main gauche et brandit une grappe de raisin de la main droite.
    3. Le lion a été retrouvé en 2015 chez 2 brocanteurs du nord-Isère qui écoulaient des objets d'art volés.
    4. Rupt-sur-Saône (70) possède le même lion. Il a servi de modèle pour exécuter une copie d'un lion identique qui a été volé à Bohain-en-Vermandois (02) en 2002.
    5. Moulée vers 1852 à la fonderie de Tusey (Haute-Marne). C'est un jeune homme qui, ici, remplace la déesse. Il tient une faucille et un râteau et une gerbe de blé est à ses pieds.
    6. D'autres exemplaires de cette statue sont visibles à Breuches et Maizières en Haute-Saône ainsi qu'à Mer (Loir-et-Cher), Avallon (Yonne), Cruzy (Hérault), Montélimar (Drôme), Fontaine-Française (Côte-d'Or), Cassel (Nord), Vertus (Marne), Adissan (Hérault), Lamarque (Gironde), ainsi qu'en Italie, à Offida, Ortona dei Marsi...

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. abbé Coudriet et abbé Chatelet, Histoire de Jussey, Besançon, J. Jcaquin, , p. 108-149 (chapitre V et VI).
    9. Saugrain, Claude-Marin (1679-1750), Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France. Tome 2, A Paris, Avec approbation et privilege du Roy, (lire en ligne), page 258.
    10. M. Corneille, Dictionnaire universel géographique et historique, Paris, Jean Baptiste Coiganrd, imprimeur ordinaire du Roy, (lire en ligne), page 400.
    11. Bruzen de La Martinière, Antoine-Augustin (1662-1746), Le Grand Dictionnaire géographique et critique. Tome 4., Paris, P. Gosse, R.-C. Alberts, P. de Hondt (La Haye), 1726-1739 (lire en ligne), page 303.
    12. Robert de Hesseln, Dictionnaire universel de la France Tome VI, Paris, Chez Desaint, Libraire, rue du Foin Saint Jacques, (lire en ligne), Page 582.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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