Bohain-en-Vermandois

Bohain-en-Vermandois est un bureau centralisateur de canton du département de l'Aisne, dans l'arrondissement de Saint-Quentin, en région Hauts-de-France.

Bohain-en-Vermandois

Hôtel de ville de Bohain en 2010.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Yann Rojo
2020-2026
Code postal 02110
Code commune 02095
Démographie
Gentilé Bohainois(es)
Population
municipale
5 686 hab. (2019 )
Densité 179 hab./km2
Population
agglomération
5 686 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 49° 59′ 11″ nord, 3° 27′ 15″ est
Altitude Min. 121 m
Max. 164 m
Superficie 31,74 km2
Unité urbaine Bohain-en-Vermandois
(ville isolée)
Aire d'attraction Bohain-en-Vermandois
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Bohain-en-Vermandois
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bohain-en-Vermandois
Géolocalisation sur la carte : France
Bohain-en-Vermandois
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Bohain-en-Vermandois
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Bohain-en-Vermandois
Liens
Site web bohainenvermandois.fr

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique.

    Ville située entre Cambrai et Saint-Quentin, entre Thiérache et Vermandois, à la limite du département du Nord.

    Communes limitrophes de Bohain-en-Vermandois
    Prémont Becquigny Vaux-Andigny
    Brancourt-le-Grand Seboncourt
    Fresnoy-le-Grand

    Voies de communication et transports

    Bohain-en-Vermandois est accessible par les autoroutes A26 et A29 et dispose d'une gare sur la ligne SNCF Paris-Maubeuge desservie par les trains TER Picardie et Nord-Pas-de-Calais.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 9,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 785 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Étreux », sur la commune d'Étreux, mise en service en 1956[7] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,2 °C et la hauteur de précipitations de 839,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 26 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Bohain-en-Vermandois est une commune urbaine[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bohain-en-Vermandois, une unité urbaine monocommunale[17] de 5 664 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bohain-en-Vermandois, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,3 %), forêts (10,9 %), zones urbanisées (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), prairies (0,9 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Bohain vient de deux termes d'origine germanique, franque ou saxonne : « bos » (bois) et « ham » (village) c’est-à-dire le « village des bois ». La ville fut en effet entourée, jusqu'en 1836, d'une épaisse forêt de 1 200 hectares. Un établissement de Lètes (colons-mercenaires barbares) par les Romains à la fin de l'Antiquité expliquerait l'origine germanique du nom de ce village[24]. Se nomme Bohen en flamand.
    Le village est cité pour la première fois sous l'appellation de Bohang en 1138 . Le nom variera encore ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs : Bohaing, Buchammum, Bouhaing, Boshaing, Boshain, Bhouaing-in-Taresca, Bouhaing-en-Thiérache, Bourg de Bohain-en-Picardie, Bohain au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini et enfin l'orthographe actuelle Bohain-en-Vermandois en 1956 [25].

    Histoire

    Des traces d'habitations gallo-romaine furent découvertes aux lieudits : Colombier[26], Moulin-Bayeux[27], la Vallée-Guyot et Bois de la Planquette. En 1859, au lieudit le Trésor fut mis au jour une nécropole à incinération[28] et une urne en plomb ornée d'un char conduit par son aurige, des vases en verre...

    • Seigneurie des d'Avesnes, des ChâtilIon-Blois-Saint-Pol, des Luxembourg-Saint-Pol (cf. Marie), des Bourbon-Vendôme, réunie au domaine royal par Henri IV, puis transmise aux Montluc-Balagny et aux Mailly-Nesle.
    • Le bourg fut âprement disputé au cours de toutes les guerres depuis le Moyen Âge. On peut découvrir des vestiges des fortifications à proximité de l'école primaire (fossés, boulet de canons, restes de murs).
    Le château de Bohain
    Plan du château d'après un plan d'arpentage de 1780.
    Plan cadastral de Bohain en 1830.
    Vestige des fossés du château en 1913.

    Il n'y a plus de traces du château de Bohain qui était situé au nord de la ville[29] .
    Il existe peu de renseignements sur ce château qui fut probablement détruit en 1557 par les troupes espagnoles au moment de la bataille de Saint-Quentin[30].
    Il existait encore des bâtiments en 1659 comme le prouve l'acte de baptême suivant : Le 27 avril 1659- Baptême de Louise, fille de Jean Fourquin. Parrain, Mr Desgrouelles, capitaine commandant dans le château de Bohain.[31].
    Le dessin réalisé par Amédée Piette montre qu'en 1780, seuls les remparts et les tours étaient encore présents avec un seul bâtiment dans la cour. Par contre sur le plan cadastral de 1830, rien ne subsiste.

    Carte de Cassini
    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).
    Gravure de la Porte St-Antoine par Amédée Piette. Située en bas de l'actuelle rue éponyme, elle fut détruite en 1850, car, vue son étroitesse, elle gênait la circulation.


    La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Bohain est un bourg avec un château déjà en ruines.
    A l'ouest, le canal des Torrents, qui fut creusé au milieu du XVIIIe siècle, servait à l'écoulement des eaux pluviales du territoire de Bohain et allait se déverser dans l'Escaut à Gouy-le-Câtelet[32]. Ce canal est aujourd'hui à l'abandon.
    On remarque qu'aucune route n'existe à l'époque pour se rendre à Fresnoy, Brancourt ou Prémont.
    Au sud sont représentés deux moulins à vent en bois qui servaient à l'approvisionnement en farine de la cité, Sur le plan cadastral de 1825, ces deux moulins sont toujours dessinés, plus deux autres à l'est et deux à l'ouest en direction de Brancourt[33].
    Ces moulins, aujourd'hui disparus, étaient nécessaires compte tenu du doublement de la population en 150 ans (moins de 2000 habitants en 1750 et plus de 4000 vers 1820).

    Au nord-est, les fermes d'Archie et Le bois d'Archie sont cités en 1180 dans un cartulaire de l'abbaye du Mont-Saint-Martin[34]. Une de ces fermes existe encore de nos jours.
    Au sud-est, sur la route de Guise, est représenté le hameau de Reteul qui s'est appelé Resteules en 1130, puis Restole, Rutus, Reteuil et Reheulle[35].

    Le grand incendie de Bohain en 1723

    Incendie d'une ville au XVIIe siècle.

    En mai 1723, un incendie détruisit 15 maisons et 16 autres dans les 3 semaines qui suivirent. Comme ces incendies avaient lieu en plein jour, il était évident qu'un pyromane sévissait. Le mayeur de la ville mit sur pied une compagnie de 20 hommes chargés de surveiller les rues nuit et jour. On organisa même une procession.
    Pourtant, un autre incendie d'une rare violence éclata deux mois plus tard : 12 personnes, hommes, femmes et enfants, périrent ; 157 maisons furent détruites ainsi que 600 autres bâtiments (masures, granges, remises)... Lire le récit complet en cliquant sur le lien suivant[36].

    • Autrefois centre textile important, dont les usines ont fermé les unes après les autres, Bohain était jadis la capitale du textile : Napoléon Ier commanda à un tisseur bohainois un châle pour Joséphine. Le tissage à Bohain est une tradition. On constate en effet, en consultant les registres paroissiaux du XVIIe siècle, qu'une des professions les plus répandues est celle de « mulquinier », ouvrier qui fabrique des toiles fines. Il est probable qu'à Bohain, ce terme désignait tous les tisseurs[37].

    Première Guerre mondiale

    Après la bataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent de Bohain et poursuivent leur route vers l'ouest[38]. Dès lors, commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période, la ville restera loin des combats, le front se situant à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne puis le long de la ligne Hindenburg à partir de mars 1917. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
    Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
    En septembre 1918, l'offensive des Alliés sur la ligne Hindenburg porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Après la sanglante bataille de Montbrehain remportée par l'armée australienne, ce sont les Britanniques et les Américains qui ont continué la lutte contre les Allemands. Après la libération de Brancourt et Prémont le 8 octobre 1918, la prise de Bohain dura plusieurs jours et causa de nombreuses pertes dans les deux camps[39]. Les corps des 800 soldats allemands et 165 anglais tués lors de cette bataille furent inhumés dans un cimetière provisoire, à la gare, puis transférés dans le cimetière militaire route de Prémont[40]. Bohain subira quelques dégâts, mais beaucoup moins que les villages voisins de Brancourt-le-Grand et Montbrehain[41].
    Peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 6 877 habitants en 1911 n'était plus que de 5917 en 1921. Alors commença une longue période de reconstruction des voies ferrées et surtout des usines textiles qui avaient été dynamitées par les Allemands avant leur retraite.
    Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France), le 26 octobre 1920[42].

    Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 186 soldats bohainois morts pour la France au cours de cette guerre ainsi que ceux de 57 civils[43].

    La ligne de chemin de fer

    Bohain est situé sur la ligne de Creil à Jeumont, ligne de chemin de fer du Nord de la France, à double voie et longue de 187 kilomètres et ouverte à partir de 1847 par la Compagnie des chemins de fer du Nord. Bohain est située sur le tronçon de Saint-Quentin à Jeumont et Erquelinnes (Belgique) qui a été mis en service en 1857. Elle a tenu un rôle international important depuis son origine, aussi bien pour les trains de voyageurs, avec les célèbres TEE, que pour les marchandises. La mise en service de la ligne LGV Nord en 1996 lui a fait perdre une grande partie de son trafic voyageurs.

    De 1900 à 1950, la gare de Bohain était également desservie par la ligne de chemin de fer de Guise au Catelet, ligne à voie métrique réalisée sous le régime des « voies ferrées d'intérêt local » reliant Le Catelet à l'ouest et Guise à l'est. Sur cette ligne, en direction de Guise, une gare dénommée « Bohain ville » était construite à la sortie de la ville sur la route de Seboncourt. Horaire des trains Bohain-Saint-Quentin[44]:https://www.trainline.fr/horaires-train/bohain-a-st-quentin

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Bohain-en-Vermandois est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[45].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[46]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[46], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[47].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1969 1977 Bernard Robert    
    1977 1989 Yvan Rojo PCF conseiller général de Bohain-en-Vermandois (1979 → 1998)
    1989 1989 Serge Lemince    
    1989 1995 Oscar Millot RPR  
    1995 1996 Yvan Rojo IDG Conseiller général de Bohain-en-Vermandois (1979 → 1998)
    1996 mars 2001 Gaston Houriez    
    mars 2001 mars 2008 Daniel Dormion[49] PS  
    mars 2008[50] juin 2017[51] Jean-Louis Bricout PS Conseiller régional de Picardie (2010 → 2012)
    Député de l'Aisne (3e circ.) (2012 → )
    Démissionnaire à la suite de sa réélection comme député.
    juin 2017[52],[53] En cours
    (au 24 mai 2020?)
    Yann Rojo app. PCF Conseiller départemental du Canton de Bohain-en-Vermandois depuis 2021,

    Infirmier coordinateur, Fils du maire 1977-1989 et 1995-1996
    Élu le 28 janvier 2018 à la suite d'une élection partielle[54],[55]

    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[57].

    En 2019, la commune comptait 5 686 habitants[Note 8], en diminution de 1,11 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1002 1522 3462 5583 0243 3933 5613 9984 166
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 5015 0385 3226 0056 0056 6846 7056 9807 423
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 8396 7886 8775 9176 4756 6146 2465 8336 151
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    6 7267 0907 5137 2716 9556 6006 3386 3006 021
    2014 2019 - - - - - - -
    5 6595 686-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[58] puis Insee à partir de 2006[59].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,7 % la même année, alors qu'il est de 26,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 2 729 hommes pour 2 946 femmes, soit un taux de 51,91 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,26 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[60]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    0,0 
    5,9 
    75-89 ans
    9,3 
    16,9 
    60-74 ans
    18,0 
    19,5 
    45-59 ans
    18,7 
    16,5 
    30-44 ans
    15,0 
    18,8 
    15-29 ans
    17,4 
    21,5 
    0-14 ans
    19,5 
    Pyramide des âges du département de l'Aisne en 2018 en pourcentage[61]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,7 
    6,4 
    75-89 ans
    9,6 
    17,4 
    60-74 ans
    17,9 
    20,5 
    45-59 ans
    19,7 
    18,2 
    30-44 ans
    17,6 
    17,1 
    15-29 ans
    15,5 
    19,8 
    0-14 ans
    18 

    Enseignement

    Les écoles maternelles

    • École du Vieux-Tilleul,
    • École Les Torrents,
    • École Robert-Alavoine.

    Les écoles primaires

    • École Berthelot,
    • École du Chêne-Brûlé,
    • École Les Torrents.

    Les collèges

    • Collège Henri-Matisse,
    • Collège Saint-Antoine (enseignement privé).

    Lycée

    • Lycée des métiers Sainte-Sophie (enseignement privé).

    Santé

    • Maison de santé et de cure médicale « Le Champ de la Rose ».

    Sports

    La ville abrite un club de foot, un club de handball, une formation de basket-ball, un club de tennis, un club de cyclisme, un club de pétanque, un club de natation et un club de boules en bois (jeu traditionnel picard), un club de judo, un club de karaté et un club de boxe thaïlandaise.

    Équipements sportifs

    • Stade municipal Paul-Challe.
    • Salle des sports Paul-Bernard.
    • Salle des sports Yvan-Rojo.
    • Tennis couvert.
    • Salle de la sucrerie.
    • Piscine Jean-Pierre-Saltiel.

    Économie

    Entreprises et commerces

    Bohain est situé dans le vaste bassin textile du Nord de la France, sinistré au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

    La ville accueille aujourd'hui quelques grandes entreprises dont Nexans (câblerie), l’entreprise Taine (bâtiment), Dutoit (biscuiterie industrielle). Elle compte au total 225 entreprises, dont 14 de plus de 10 salariés. 95 entreprises interviennent dans le secteur des services, 89 dans celui du commerce et des réparations, 29 dans l'industrie et 12 dans la construction[62].

    La ZAC économique du Moulin Mayeux s’étend sur 24 hectares dont 13 hectares de surface aménagée, comprenant un hôtel d'entreprises et une zone commerciale.

    Équipements

    • Maison de l'emploi et de la formation,
    • Maison de la solidarité.

    Culture locale et patrimoine

    Pèlerinage de Compostelle

    Bohain est une étape française sur la via Gallia Belgica du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui se prolonge par la via Turonensis. L'étape notable précédente est Le Cateau-Cambrésis ; la suivante est Saint-Quentin[63].

    Monuments et lieux touristiques

    • Église Notre-Dame-de-Lourdes, reconstruite après la Première Guerre mondiale, de style néo-gothique en brique.
    • Hôtel de ville du XIXe siècle, de style flamand.
    • Temple de l'Église réformée, rue Quimcampoix, construit en 1933.
    • Maison familiale d'Henri Matisse, située rue du Château.
    • Statue de Henri Matisse, située rue Fagard.
    • Statue du Lion, située rue du Château.
    • Statue des Trois Grâces, située à proximité de l'hôtel de ville.
    • Chapelle Notre-Dame de Bohain, aussi appelée la Chapelle Blanche.

    Cartes postales anciennes : avant la guerre 14

    Équipements culturels

    • Espace culturel Émile-Flamant.
    • Cinéma Louis-Jouvet.
    • Bibliothèque municipale.

    Personnalités liées à la commune

    • Henri Matisse demeura pendant une vingtaine d'années dans une maison du centre-ville.
      Né au Cateau-Cambrésis en 1869, sa famille s'installe en 1870 à Bohain où Henri passe un peu plus de 20 ans. Sa présence dans cette ville a formé son goût pour les textiles et leurs représentations plus tard sous le soleil du Sud. Il collectionne les tissus dans son « petit musée d'échantillons ». Durant son enfance, il regardera travailler ses voisines dans les gigantesques ateliers de tissage. Les motifs et les couleurs des étoffes imprimées, notamment pour la maison de couture Rodier, exerceront sans conteste, sur son œil d'artiste, une influence déterminante.
    • Émile Flamant, peintre fresquiste né à Bohain le . En 1925, il réalise une fresque de 150 m2 dans la salle des mariages de l'hôtel de ville de Bohain-en-Vermandois (fresque inscrite sur l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, le 26/01/2007).

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la lettre B onciale d’or surmontée d’une couronne fermée du même[64],[65].
    Ornements extérieurs
    Couronne murale à quatre tours. Supports : à dextre, une branche de chêne de sinople englantée d'or, à senestre une branche de laurier fruitée de gueules.
    Cri de guerre
    Un listel d'argent au revers de gueules supportant en pointe une croix de guerre 1914-1918 et portant : PRO PATRIA IN FINIBUS en lettres capitales de sable.
    Détails
    Blason adopté par la municipalité.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
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