Kōmeitō
Le Kōmeitō (公明党) est un parti politique japonais fondé en 1964.
公明党 Kōmeitō | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président | Natsuo Yamaguchi |
Fondation | 1964 |
Siège | 17 Minamimoto-machi, Shinjuku-ku, Tokyo 160-0012 |
Secrétaire général | Keiichi Ishii |
Président du Conseil des Affaires de la Diète | Shigeki Satō |
Présidents du groupe à la Chambre des représentants | Shigeki Satō |
Présidents du groupe à la Chambre des conseillers | Makoto Nishida (en) |
Positionnement | Centre gauche[1], centre[2],[3],[4], centre droit[5],[6] à droite[7],[8],[9],[10] |
Idéologie | Démocratie bouddhiste[11],[12],[13] Conservatisme social[14] |
Affiliation internationale | aucune |
Couleurs | rose, jaune |
Site web | www.komei.or.jp |
Représentation | |
Représentants | 32 / 465 |
Conseillers | 27 / 242 |
Historique
Premier Kōmeitō (1964-1994)
Le Parti du gouvernement éclairé (公明党, Kōmeitō), fondé le , est, à l'origine et jusqu'en 1971, le bras politique de la Sōka Gakkai (創価学会), branche laïque de l'école bouddhiste Nichiren Shōshū (日蓮正宗) ; cependant, le parti soutient la distinction stricte entre les religions et l'État, tout en voulant appliquer les principes religieux du bouddhisme à la politique japonaise[15], se revendiquant notamment de concepts nouveaux tels que la « démocratie bouddhiste », se voulant ainsi le pendant asiatique et bouddhiste de la démocratie chrétienne occidentale[16].
À sa création, le Kōmeitō dispose déjà de 15 parlementaires à la Chambre des conseillers, la chambre haute de la Diète, élus précédemment directement sous l'étiquette de la Sōka Gakkai. Profitant de la popularité de la Sōka Gakkai et de la Nichiren Shōshū dans les années 1950 et 1960, le Kōmeitō connaît à ses débuts un réel succès :
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 6 des 15 sièges du Kōmeitō sont à renouveler, obtient 11 élus au vote unique non transférable (9 pour la circonscription nationale, 2 dans les préfectures) sur 127 (et 14 candidats), portant son nombre total de conseillers à 20 sur 251, 3e parti du Japon (derrière le Parti libéral démocrate PLD et le Parti socialiste japonais PSJ).
- élections législatives (en) du : 5,38 % des voix, 25 sièges sur 486 (et 32 candidats), 4e parti du Japon (derrière le PLD, le PSJ et le Parti démocrate socialiste PDS).
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 9 des 20 sièges du Kōmeitō sont à renouveler, obtient 13 élus (9 nationalement, 4 dans les préfectures) sur 126 (et 14 candidats), portant son nombre total de conseillers à 24 sur 250, 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections législatives (en) du : 10,91 % des voix, 47 sièges sur 486 (et 76 candidats), 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 11 des 24 sièges du Kōmeitō sont à renouveler, obtient 10 élus (8 nationalement, 2 dans les préfectures) sur 126 (et 10 candidats), portant son nombre total de conseillers à 23 sur 252, 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections législatives (en) du : 8,46 % des voix, 29 sièges sur 491 (et 59 candidats), 4e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ et le Parti communiste japonais PCJ).
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 13 des 23 sièges du Kōmeitō sont à renouveler, obtient 14 élus (9 nationalement, 5 dans les préfectures) sur 130 (et 45 candidats), portant son nombre total de conseillers à 24 sur 252, 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections législatives (en) du : 10,91 % des voix, 55 sièges sur 511 (et 84 candidats), 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 13 des 24 sièges du Kōmeitō sont à renouveler, obtient 14 élus (9 nationalement, 5 dans les préfectures) sur 126 (et 15 candidats), portant son nombre total de conseillers à 25 sur 252, 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections législatives du : 9,78 % des voix, 57 sièges sur 511 (et 64 candidats), 4e parti du Japon en nombre de voix obtenus (derrière le PLD et le PSJ et le PCJ), le 3e en nombre de sièges (derrière le PLD et le PSJ).
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 11 des 25 sièges du Kōmeitō sont à renouveler, obtient 12 élus (9 nationalement, 3 dans les préfectures) sur 126 (et 14 candidats), portant son nombre total de conseillers à 26 sur 252, 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections législatives du : 9,03 % des voix, 33 sièges sur 511 (et 64 candidats), 4e parti du Japon en nombre de voix obtenus (derrière le PLD et le PSJ et le PCJ), le 3e en nombre de sièges (derrière le PLD et le PSJ).
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 14 des 27 sièges du Kōmeitō (il a gagné un élu supplémentaire entre 1980 et 1983) sont à renouveler, obtient 14 élus (au nouveau système électoral mixte, 8 à la proportionnelle nationale, 6 au vote unique non transférable dans les préfectures) sur 126 (et 23 candidats), portant son nombre total de conseillers à 27 sur 252, 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections législatives du : 10,12 % des voix, 58 sièges sur 511 (et 59 candidats), 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections législatives du : 9,43 % des voix, 56 sièges sur 512 (et 61 candidats), 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 13 des 27 sièges du Kōmeitō sont à renouveler, obtient 10 élus (7 à la proportionnelle nationale, 3 au vote unique non transférable dans les préfectures) sur 126 (et 21 candidats), portant son nombre total de conseillers à 24 sur 252, 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 14 des 25 sièges du Kōmeitō (il a gagné un élu supplémentaire entre 1986 et 1989) sont à renouveler, obtient 10 élus (6 à la proportionnelle nationale, 4 au vote unique non transférable dans les préfectures) sur 126 (et 22 candidats), portant son nombre total de conseillers à 21 sur 252, 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections législatives du : 7,98 % des voix, 45 sièges sur 512 (et 58 candidats), 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections (en) à la Chambre des conseillers du : 11 des 21 sièges du Kōmeitō sont à renouveler, obtient 14 élus (8 à la proportionnelle nationale, 6 au vote unique non transférable dans les préfectures) sur 126 (et 23 candidats), portant son nombre total de conseillers à 24 sur 252, 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PSJ).
- élections législatives du : 8,14 % des voix, 51 sièges sur 511 (et 54 candidats), 4e parti du Japon (derrière le PLD, le PSJ et le Shinseitō) et le 3e de la coalition anti-PLD (derrière le PSJ et le Shinseitō).
Dissolution dans le Shinshintō (1994-1997)
Dans l'opposition jusqu'en 1993, il est l'un des sept partis politiques participant à la coalition anti-PLD qui gouverne pendant 10 mois entre et . Celle-ci étant alors renversée par une grande coalition formée entre le Parti libéral-démocrate (PLD, droite), le Parti socialiste japonais (PSJ, gauche) et le NPP (centre droit), le Kōmeitō se dissout avec plusieurs autres formations du centre ou du centre-droit ayant participé au cabinet anti-PLD pour former le Shinshintō ou Parti de la Nouvelle frontière. Toutefois, 11 membres sur les 24 de la Chambre des conseillers refusent cette fusion et se maintiennent en un groupe politique distinct appelé Kōmei avant d'être suivis en ce sens par plusieurs élus préfectoraux ou municipaux du parti.
Aux élections (en) à la Chambre des conseillers du , les 13 sièges des anciens membres du Kōmeitō ayant rejoint le Shinshintō sont à renouveler : ils sont tous reconduits sous l'étiquette de leur nouveau parti. Aux élections législatives du , 51 ex-Kōmeitō sont présentés par le Shinshintō et 42 sont élus (tandis que le Shinshintō obtient en tout 156 sièges sur 500).
Lorsque ce grand parti d'opposition finit par éclater le , les 42 anciens parlementaires issus du premier Kōmeitō s'éparpillent le en deux petits mouvements : le Nouveau parti de la paix (ja) de Takenori Kanzaki (en) qui regroupe 37 députés, et le Club de l'Aurore de Kazuyoshi Shirahama (en) avec 5 députés et les 13 conseillers. Ce dernier se fond rapidement, dès le suivant, avec le Komei qui fait retrouver son unité à l'ancien groupe Kōmeitō à la chambre haute. Sur les 24 membres de ce dernier, 11 sont à renouveler aux élections (en) à la Chambre des conseillers du : le Kōmei présente alors 20 candidats mais seuls 9 sont élus (7 à la proportionnelle nationale et 2 au vote unique non transférable dans les préfectures) sur 126, portant son groupe à 22 membres sur 252. Celui-ci participe à partir du à la coalition de l'opposition formée autour du PDJ de Naoto Kan et qui réussit pendant quelques mois (jusqu'en ) à enlever le contrôle de la Chambre des conseillers au PLD.
Finalement, le , le Nouveau parti de la paix (ja) et le Komei fusionnent pour redonner naissance à leur ancien parti sous le nom de « Nouveau Kōmeitō » (appellation utilisée uniquement dans le nom officiel du parti en anglais, la dénomination japonaise gardant uniquement les kanjis 公明党, soit Kōmeitō).
Nouveau Kōmeitō (1998-2014)
Le , ce nouveau Kōmeitō forme une coalition tripartite avec son ancien adversaire, le PLD de Keizō Obuchi, et le Parti libéral d'Ichirō Ozawa (lui aussi un ancien du Shinshintō, déjà allié du PLD depuis le mois de janvier de la même année), obtenant ainsi un poste au sein du Cabinet du Japon. Depuis lors, le Nouveau Kōmeitō a participé à tous les gouvernements formés par le PLD dont il est considéré désormais comme l'allié traditionnel. Il connaît ensuite une certaine stagnation électorale, ces résultats étant associés à ceux de l'ensemble de la majorité :
- aux élections législatives du , il recueille 2,03 % des suffrages exprimés au scrutin uninominal majoritaire à un tour et 7 circonscriptions ainsi que 12,97 % des voix et 24 sièges à la proportionnelle. Le Nouveau Kōmeitō obtient donc un total de 31 députés, soi 11 de moins que ce qu'il possédait dans l'assemblée sortante. Troisième parti de la Chambre des représentants (loin derrière le PLD et le PDJ), il est talonné par le Parti libéral (retourné dans l'opposition, 22 sièges), le PCJ (20 sièges) et le PSD (19 députés). Obtenant une majorité relative plus faible encore qu'à la fin de la précédente législature (avec 233 élus sur 480), le PLD est obligé de reconduire son partenariat avec le Nouveau Kōmeitō.
- aux élections (en) à la Chambre des conseillers du , 14 des 24 sièges du Nouveau Kōmeitō (le parti avait gagné 2 élus supplémentaires entre 1998 et 2001) sont à renouveler. Le parti présente 22 candidats, et obtient 13 élus (8 à la proportionnelle nationale où sa liste recueille 14,96 % des suffrages, et 5 au vote unique non transférable dans les préfectures où ses candidats réunissent 6,38 % des voix) sur 121. Son nombre total de conseillers est donc de 23 sur 247 et il reste le 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PDJ).
- aux élections législatives du , il connaît un certain regain : il gagne ainsi deux circonscriptions (mais pour un score moins bon au vote majoritaire qu'en 2000, avec 1,49 % des suffrages, essentiellement du fait des accords électoraux passés avec le PLD) et obtient un siège supplémentaire à la proportionnelle (les listes du Nouveau Kōmeitō totalisant 14,78 % des voix, soit près de deux points supplémentaires qu'en 2000). Avec 34 députés, le Nouveau Kōmeitō se confirme comme la troisième force politique du Japon et distance cette fois toutes les forces de l'opposition à l'exception du PDJ. La majorité PLD-Nouveau Kōmeitō 275 sièges sur 480, la formation centriste étant la seule de l'opposition à avoir gagné des élus par rapport à la chambre sortante.
- aux élections (en) à la Chambre des conseillers du , 11 des 24 sièges du Nouveau Kōmeitō (le parti avait gagné 1 élu supplémentaire entre 1998 et 2001) sont à renouveler. Le parti présente 20 candidats, et obtient 11 élus (8 à la proportionnelle nationale où sa liste recueille 15,41 % des suffrages, et 3 au vote unique non transférable dans les préfectures où ses candidats réunissent 3,85 % des voix) sur 121. Son nombre total de conseillers se maintient donc, avec 24 élus sur 242 et il reste le 3e parti du Japon (derrière le PLD et le PDJ). De plus, sa relativement bonne performance permet au PLD (devancé en nombre de voix pour la première fois de son histoire par un autre parti, en l'occurrence le PDJ) de conserver la majorité à la chambre haute de la Diète.
- aux élections législatives du , marquée par un véritable plébiscite en faveur du gouvernement de Jun'ichirō Koizumi auquel le Nouveau Kōmeitō est associé, ce dernier connaît une certaine contre performance. Certes, il améliore son score en voix au scrutin majoritaire (2,7 % des suffrages) mais doit laisser l'une de ses circonscriptions (à Okinawa) au PLD, tandis que ses listes font un score légèrement inférieur à celui de 2003 avec 13,25 % des suffrages exprimés et 23 élus. Le Nouveau Kōmeitō perd donc 3 sièges et, avec 31 députés, se retrouve à son niveau de 2000. Si le PLD a obtenu à lui seul une très large majorité absolue (296 sur 480), l'alliance avec le Nouveau Kōmeitō est maintenue (ne serait-ce que pour conserver une majorité stable à la Chambre des conseillers).
- aux élections (en) à la Chambre des conseillers du , il partage la défaite du PLD, bien qu'elle soit moins importante pour lui que pour ce dernier. 13 des 24 sièges du Nouveau Kōmeitō sont à renouveler. Le parti présente 24 candidats, mais n'obtient que 9 élus (7 à la proportionnelle nationale où sa liste recueille 13,18 % des suffrages, soit 2 points de moins qu'en 2004, et 2 au vote unique non transférable dans les préfectures où ses candidats réunissent 5,96 % des voix) sur 121. Son nombre total de conseillers ne baisse donc que de 4 élus et s'établit à 20 membres sur 242. De plus, il reste le 3e parti du Japon (derrière le PDJ et le PLD).
- aux élections législatives du , le Nouveau Kōmeitō connaît, comme le reste de la majorité sortante, une importante défaite. Il perd ainsi la totalité de ses 8 circonscriptions et ses 8 candidats n'ont plus recueilli au total que 1,11 % des suffrages exprimés au scrutin majoritaire. À la proportionnelle, il connaît son plus mauvais score depuis sa renaissance en 1998, avec seulement 11,45 % des voix et 21 élus. S'il reste le troisième parti de cette assemblée, avec 21 députés sur 480, il perd 10 sièges par rapport à la précédente élection et plusieurs de ses dirigeants sont battus dont son propre président Akihiro Ōta qui annonce immédiatement sa démission. Il est remplacé par Natsuo Yamaguchi.
- aux élections (en) à la Chambre des conseillers du , 11 des 21 sièges du Nouveau Kōmeitō sont à renouveler. Le parti présente 20 candidats, mais n'obtient (comme en 2007) que 9 élus (6 à la proportionnelle nationale où sa liste recueille 13,07 % des suffrages, soit seulement 0,11 point de moins qu'en 2007, et 3 au vote unique non transférable dans les préfectures où ses candidats réunissent 3,88 % des voix, soit 1,08 point mais un siège de plus qu'en 2007) sur 121. Son nombre total de conseillers ne baisse donc que de 2 élus et s'établit à 19 membres sur 242. De plus, il reste le 3e parti du Japon (derrière le PDJ et le PLD), mais a été dépassé en nombre de suffrages par le jeune Votre Parti.
- aux élections législatives du , la coalition entre le PLD et le Nouveau Kōmeitō revient au pouvoir grâce au vote sanction qui frappe alors les démocrates (qui retombent à seulement 57 sièges). Le parti retrouve alors 9 circonscriptions au vote majoritaire (la totalité de ses candidats à ce mode de scrutin sont élus, totalisant 1,49 % des suffrages exprimés), et gagne un élu de plus à la proportionnelle (22 élus parmi 45 candidats et 11,83 % des voix obtenus), disposant désormais de 31 députés.
Kōmeitō (2014)
En , pour marquer son cinquantième anniversaire, le parti a décidé de ne plus s'appeler « Nouveau », mais simplement Kōmeitō[17].
Participation du Kōmeitō puis du Nouveau Kōmeitō au gouvernement
Voici la liste des ministres issus du Kōmeitō puis du Nouveau Kōmeitō :
- - : 79e Cabinet du Japon (en) dirigé par Morihiro Hosokawa : 5 ministres sur 20 :
- Takenori Kanzaki (en) (représentant), ministre des Postes et Télécommunications,
- Chikara Sakaguchi (en) (représentant), ministre du Travail,
- Kōshirō Ishida (en) (représentant), ministre d'État, directeur de l'Agence de Gestion et de Coordination (ja),
- Wakako Hironaka (conseillère), ministre d'État, directrice de l'Agence de l'Environnement.
- - : 80e Cabinet du Japon (en) dirigé par Tsutomu Hata : 6 ministres sur 20 :
- Nobuaki Futami (ja) (représentant), ministre des Transports également chargé du nouvel aéroport international de Tokyo,
- Katsuyuki Hikasa (ja) (représentant), ministre des Postes et Télécommunications,
- Kōji Morimoto (ja) (représentant), ministre de la Construction,
- Kōshirō Ishida (en) (représentant), ministre d'État, directeur de l'Agence de Gestion et de Coordination (ja),
- Mikio Ōmi (ja) (représentant), ministre d'État, directeur de l'Agence des Sciences et des Technologies (ja) et directeur de la Commission de l'énergie atomique,
- Toshiko Hamayotsu (en) (conseillère), ministre d'État, directrice de l'Agence de l'Environnement.
- - : 84e Cabinet du Japon dirigé par Keizō Obuchi : 1 ministre sur 18 :
- Kunihiro Tsuzuki (ja) (conseiller), ministre d'État, directeur de l'Agence de Gestion et de Coordination (ja).
- - : 85e Cabinet du Japon : 1 ministre sur 19 :
- Kunihiro Tsuzuki (ja) (conseiller), ministre d'État, directeur de l'Agence de Gestion et de Coordination (ja) également chargé de la Restructuration du gouvernement central.
- - : 86e Cabinet du Japon : 1 ministre sur 19 :
- Kunihiro Tsuzuki (ja) (conseiller), ministre d'État, directeur de l'Agence de Gestion et de Coordination (ja) également chargé de la Restructuration du gouvernement central.
- - : 86e Cabinet du Japon remanié : 1 ministre sur 18 :
- Chikara Sakaguchi (en) (représentant), ministre de la Santé et des Affaires sociales, ministre du Travail également chargé du problème des retraites (jusqu'au ), puis, après l'entrée en vigueur de la réforme du gouvernement central du , ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales.
- - : 87e puis 88e Cabinets du Japon dirigés par Jun'ichirō Koizumi : 1 ministre sur 17 :
- Chikara Sakaguchi (en) (représentant), ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales.
- - : 88e Cabinet du Japon remanié puis 89e Cabinet du Japon dirigés par Jun'ichirō Koizumi : 1 ministre sur 17 :
- Kazuo Kitagawa (représentant), ministre du Territoire, des Infrastructures et des Transports, également chargé de la Délocalisation de la capitale et du Tourisme.
- - : 90e Cabinet du Japon dirigé par Shinzō Abe puis 91e Cabinet du Japon dirigé par Yasuo Fukuda : 1 ministre sur 17 :
- Tetsuzō Fuyushiba (représentant), ministre du Territoire, des Infrastructures et des Transports, également chargé du Tourisme et des Affaires maritimes.
- - : 91e Cabinet du Japon remanié dirigé par Yasuo Fukuda puis 92e Cabinet du Japon dirigé par Tarō Asō : 1 ministre sur 17 :
- Tetsuo Saitō (1re fois, représentant), ministre de l'Environnement également chargé des Problèmes environnementaux mondiaux.
- - : 96e puis 97e Cabinets du Japon dirigés par Shinzō Abe : 1 ministre sur 18 :
- - : 97e puis 98e Cabinets du Japon dirigés par Shinzō Abe : 1 ministre sur 18 puis sur 19 :
- - : 98e Cabinet du Japon dirigé par Shinzō Abe puis 99e Cabinet du Japon dirigé par Yoshihide Suga : 1 ministre sur 19 puis sur 20 :
- Depuis le : 100e puis 101e Cabinets du Japon dirigés par Fumio Kishida : 1 ministre sur 21 :
Implantation locale
Le Nouveau Kōmeitō est bien implanté en zone urbaine, et plus particulièrement dans la région de Kinki et la préfecture d'Osaka. Ainsi, jusqu'en 2009 et depuis 2012, le parti détient 4 des 19 districts électoraux de cette préfecture, concentrés dans les deux grandes agglomérations d'Osaka (3 des 6 circonscriptions découpant la ville) et Sakai (le 16e district correspondant à la moitié nord de la ville). Depuis 1980, 2 des 6 puis 8 membres de la Chambre des conseillers représentant la préfecture d'Osaka sont issus du parti (1 élu à chaque renouvellement de moitié de la chambre haute tous les trois ans), à savoir Hirotaka Ishikawa (en) depuis 2010 et Hisatake Sugi (ja) depuis 2013 (remplaçant Kazuyoshi Shirahama (en), élu de 1989 à 2013). Le Nouveau Kōmeitō dispose à l'Assemblée préfectorale d'Osaka de 15 élus sur 109 depuis les élections de 2015, ce qui en fait la troisième force politique de cette institution (derrière l'« Association de restauration d'Osaka » ou ARO, mouvement fédéraliste local fondé en 2010 par le gouverneur puis maire d'Osaka Tōru Hashimoto, et le PLD, mais devant le PDJ)[18], après y avoir constitué le deuxième groupe derrière l'ARO de 2011 à 2015. C'est également le cas à l'assemblée municipale d'Osaka, où il est représenté par 19 élus sur 86[19]. Au conseil municipal de Sakai il a longtemps formé le principal groupe avant de se faire dépasser là aussi par l'« Association de restauration d'Osaka », avec 12 élus de 2011 jusqu'en 2015 puis 11 ensuite (1 siège puis 2 de moins que le parti du gouverneur et du maire) sur 52[20].
Dans la préfecture voisine de Hyōgo, deux circonscriptions sont détenues jusqu'en 2009 et depuis 2012 (la 2e qui correspond à la partie centrale de Kobe, avec pour député Kazuyoshi Akaba, et la 8e soit la ville d'Amagasaki, représentée par Tetsuzō Fuyushiba jusqu'en 2009 et depuis 2012 par Hiromasa Nakano (ja)). Jusqu'en 1995, lorsque la préfecture de Hyōgo était encore représentée par six membres à la Chambre des conseillers (soit 3 élus à chaque renouvellement tous les 3 ans, ce nombre est passé à 2 à partir de 1995), le Kōmeitō avait aussi deux conseillers pour cette préfecture de 1977 à 1980 et de 1986 à 1995, sinon un seul de 1968 à 1977, de 1980 à 1986 et de 1995 à 1998. Elle n'y a plus de représentant à la chambre haute de 1998 à 2016 : à cette occasion, trois sièges sont pourvus, prévoyant le retour à 6 conseillers pour cette préfecture, et Takae Itō (en) est ainsi élu sous les couleurs du parti à la chambre haute. À l'Assemblée préfectorale de Hyōgo, le Nouveau Kōmeitō a depuis 2011 13 élus sur 91 (puis sur 87 à partir de 2015) soit le 3e groupe de 2011 à 2015 puis le 2e derrière les 45 du PLD[21]. Au conseil municipal d'Amagasaki, avec 8 élus sur 42 depuis 2013, il est le deuxième groupe de la ville, après un parti local (le Shinseikai, 11 conseillers).
Le Nouveau Kōmeitō est également bien présent dans la métropole de Tokyo. Il y détient, de 2003 à 2009 et depuis 2012, le 12e district de Tokyo à savoir les arrondissements au nord de la ville (Kita et Adachi) détenu par Akihiro Ōta. Il a fait de plus élire un conseiller pour Tokyo à chaque renouvellement de la moitié de la chambre haute depuis 1965, ce qu'il fait qu'il détient deux conseillers sur huit de 1968 à 2007, sur neuf de 2007 à 2010, sur dix de 2010 à 2016 et sur onze depuis 2016 (Natsuo Yamaguchi depuis 2001 et Toshiko Takeya (en) depuis 2010). S'y ajoute Yūichirō Uozumi (ja), élu pour la circonscription de Tokyo de 1995 à 2001 puis pour la circonscription nationale depuis 2001. Il a de plus maintenu un groupe de 23 membres sur 127 à l'Assemblée métropolitaine depuis 2001 :
- aux élections à l'Assemblée métropolitaine de Tokyo du , le Nouveau Kōmeitō obtient 15,09 % des suffrages exprimés et la totalité de ses 23 candidats sont élus sur les 127 sièges à pourvoir. En nombre de voix, il est le troisième parti de la préfecture (derrière le PLD et le PCJ, qu'il talonne à 25 000 voix près tandis que les communistes ont présenté pratiquement deux fois plus de candidats que le Kōmeitō) et le deuxième de l'assemblée en nombre de sièges après le PLD.
- aux élections à l'Assemblée métropolitaine de Tokyo du , il réunit 18 % des voix et encore une fois ses 23 candidats sont élus. Il est le troisième partie de la préfecture, tant en voix qu'en sièges, derrière le PLD et le PDJ.
- aux élections à l'Assemblée métropolitaine de Tokyo du , il maintient ses 23 élus mais son score (dans un contexte difficile pour la coalition menée par le PLD qui pour la première fois de son histoire perd la majorité à Tokyo et son statut de premier parti préfectoral au profit du PDJ) retombe à 13,19 % des suffrages exprimés.
- aux élections à l'Assemblée métropolitaine de Tokyo du , il fait toujours élire ses 23 candidats, ce qui en fait désormais le deuxième groupe en nombre de sièges derrière le PLD, mais toujours le troisième en nombre de voix, avec 14,1 % des suffrages exprimés, talonnant le PDJ.
- aux élections à l'Assemblée métropolitaine de Tokyo du , le parti conserve ses 23 élus et le deuxième groupe en nombre de sièges derrière le « Comité des citoyens de Tokyo d'abord » de la gouverneure Yuriko Koike avec qui il forme la nouvelle majorité et à égalité avec le PLD, mais est désormais la quatrième force en nombre de voix, avec 13,13 % des voix, loin derrière le « Comité des citoyens de Tokyo d'abord » et le PLD mais aussi à quelques voix derrière le PCJ.
Ligne politique
Le Kōmeitō encourage la réforme du gouvernement, en particulier soutient les propositions de réduction des effectifs de l'administration, et demande que l'utilisation des fonds spéciaux soit revue et possiblement supprimée. Il est aussi favorable à la décentralisation, et demande que les émoluments des membres du gouvernement ainsi que des parlementaires soient revus à la baisse. Économiquement, le Kōmeitō est favorable au soutien des PME-PMI, en particulier, de prêts aux conditions favorables pour les créateurs d'entreprises. Il demande aussi une politique permettant d'augmenter le tourisme, en particulier en améliorant la formation aux langues étrangères des professionnels de ces industries. En matière de sécurité sociale, le Kōmeitō propose d'étendre la couverture actuelle. Partisan d'un respect pour l'essentiel de la Constitution japonaise et de son aspect pacifique, il a toutefois évolué depuis 2001, du fait notamment de son alliance avec le PLD, vers un soutien tacite de la reconnaissance des Forces japonaises d'autodéfense comme d'une armée plus ou moins conventionnelle pouvant intervenir, sous certaines conditions, à l'étranger. Il défend activement l'octroi du droit de vote aux élections locales aux étrangers résidents réguliers au Japon.
Direction
Depuis , la direction du Nouveau Kōmeitō est ainsi constituée :
- Président : Natsuo Yamaguchi (conseiller pour Tokyo)
- Président de la Conférence des délégués nationaux : Akihiro Ōta (représentant pour le 12e district de Tokyo, ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, ex-président du parti de 2006 à 2009)
- Vice-présidents :
- Yoshihisa Inōe (ex-représentant pour le bloc du Tōhoku de 1996 à 2021)
- Kazuo Kitagawa (représentant pour le 16e district de la préfecture d'Osaka, ex-ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme de 2004 à 2006), aussi président du Comité exécutif central
- Noriko Furuya (en) (représentante pour le bloc de Minami-Kantō)
- Tetsuo Saitō (représentant pour le 3e district de la préfecture de Hiroshima, ex-ministre de l'Environnement de 2008 à 2009 puis ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme depuis 2021)
- Noritoshi Ishida (en) (ex-représentant pour le bloc de Shikoku de 2003 à 2021)
- Secrétaire général : Keiichi Ishii (représentant pour le bloc du Nord-Kantō, ex-ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme de 2015 à 2019)
- Président du Comité exécutif central : Kazuo Kitagawa (représentant pour le 16e district de la préfecture d'Osaka, ex-ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme de 2004 à 2006), aussi vice-président du parti
- Président du Conseil de Recherche politique : Yuzuru Takeuchi (ja) (représentant pour le bloc de Kinki)
- Président du Comité des Affaires de la Diète : Shigeki Satō (représentant pour le 3e district de la préfecture d'Osaka)
- Président du groupe à la Chambre des conseillers : Makoto Nishida (en) (conseiller pour la préfecture de Saitama)
- Secrétaire général du groupe à la Chambre des conseillers : Masaaki Taniai (ja) (conseiller à la proportionnelle nationale)
- Président du Quartier général des élections : Yōsuke Takagi (en) (représentant pour le bloc de Tokyo)
- Président de la commission des affaires générales : Hiroyuki Takanabe
- Président de la commission de l'organe de presse : Masashi Yoshimoto
- Conseiller permanent : Takenori Kanzaki (en) (ex-représentant de l'ancien 1er district de la préfecture de Fukuoka puis pour le bloc de Kyūshū de 1983 à 2010, ex-ministre des Postes et Télécommunications de 1993 à 1994, ex-président du parti de 1998 à 2006)
- Conseillers du parti :
- Kazuyoshi Shirahama (en) (ex-conseiller pour la préfecture d'Osaka de 1989 à 2013)
- Yoshio Urushibara (en) (ex-représentant pour le bloc du Hokuriku-Shinetsu de 1996 à 2017)
- Yūichirō Uozumi (ja) (ex-conseiller pour Tokyo puis à la proportionnelle nationale de 1995 à 2019)
- Conseillers spéciaux :
- Chikara Sakaguchi (en) (ex-représentant de l'ancien 1er district de la préfecture de Mie puis pour le bloc de Tōkai de 1972 à 1980, de 1983 à 1990 et de 1993 à 2012, ex-ministre du Travail de 1993 à 1994, de la Santé et du Travail de 2000 à 2001 puis de la Santé, du Travail et des Affaires sociales de 2001 à 2004)
Résultats électoraux
Chambre des représentants
Année | Sièges | Circonscriptions | Proportionnel | Gouvernement | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
2000 | 31 / 480 |
1 231 753 | 2,02 | 7 762 032 | 12,97 | Mori II (2000-2001), Koizumi I (2001-2003) |
2003 | 34 / 480 |
886 507 | 1,49 | 8 733 444 | 14,78 | Koizumi II |
2005 | 31 / 480 |
981 105 | 1,44 | 8 987 602 | 13,25 | Koizumi III (2005-2006), Abe I (2006-2007), Fukuda (2007-2008), Asō (2008-2009) |
2009 | 19 / 480 |
782 984 | 1,11 | 8 054 007 | 11,45 | Opposition |
2012 | 31 / 480 |
885 881 | 1,49 | 7 116 474 | 11,83 | Abe II |
2014 | 35 / 475 |
765 390 | 1,45 | 7 314 236 | 13,71 | Abe III |
2017 | 29 / 465 |
832 453 | 1,50 | 6 977 712 | 12,51 | Abe IV (2017-2020), Suga (2020-2021), Kishida I (2021) |
2021 | 32 / 465 |
872 931 | 1,52 | 7 114 282 | 12,38 | Kishida II (2021- ) |
Notes et références
- (ja) « 公明党は安保法制の「歯止め」か「触媒」か » [« Is the Komeito party "stop" or "catalyst" in security legislation? »], sur diamond.jp, (consulté le ).
- (ja) « 今さら聞けない?! 「保守」「リベラル」ってなんだ? » [« Vous ne pouvez plus me demander?! Que sont ‘’conservateur” et “libéral”? »], (consulté le ).
- (en) « Japan ruling bloc near agreement on security shift », sur apnews.com, (consulté le ).
- (en) « Coalition partner keeps Japan’s Abe in power — and in check », sur ft.com, (consulté le ) : « Natsuo Yamaguchi, the low-profile leader of the centrist Komeito party ».
- « Élections au Japon : Shinzo Abe reste aux commandes », sur LExpress.fr, (consulté le ).
- « Japon. Shinzo Abe au pas de l’oie », sur L'Humanité, (consulté le ).
- (en) « Japan: Return of the Right », Frontline, (consulté le ) : « The LDP will be ruling in coalition with another right-wing party—the Komeito. ».
- (en) « Japanese Voters Head to Polls in Snap Election », The Diplomat, (consulté le ).
- (en) Anne Mette Fisker-Nielsen (2012). Religion and Politics in Contemporary Japan: Soka Gakkai Youth and Komeito. Routledge. p. 86.
- (en) Jeffrey Haynes, Politics of Religion: A Survey. "the NKP is a right-wing, conservative party with religious goals.", Routledge.
- (en) Far Eastern Affairs, East View Publications, , p. 112.
- (en) Japan's New Party System, Avalon Publishing, , p. 167 :
« The Komeito Returns: The Party of “Buddhist Democracy” »
- (en) Kōmeitō: Politics and Religion in Japan, Institute of East Asian Studies, , p. 67.
- (en) Japan, ABC-CLIO, (ISBN 9781598841626, lire en ligne), p. 168 :
« … Because of this political strength, the Liberal Democratic Party has in recent years included the moderate to socially conservative Komeito Party in coalition governments. »
- (en) « Views on Politics and Religion », site officiel en anglais du Nouveau Kōmeitō.
- D. MACHACEK, B. WILSON, Citoyens du monde: le mouvement bouddhiste Soka Gakkai au Japon, éd. L'Harmattan, Paris, 2004, p. 142.
- (en) K. Ijekiri, 50-year-old New Komeito drops 'New' from its English name « Copie archivée » (version du 14 octobre 2014 sur l'Internet Archive), The Asahi Shimbun .
- (ja) Composition de l'Assemblée préfectorale d'Ōsaka sur son site officiel.
- (ja) Composition des groupes au conseil municipal d'Ōsaka sur son site officiel.
- (ja) Composition des groupes au conseil municipal de Sakai sur son site officiel.
- (ja) Composition de l'Assemblée préfectorale de Hyōgo sur son site officiel.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) George Ehrhardt, Axel Klein, Levi McLaughlin et Steven R. Reed, Komeito: Politics and Religion in Japan, Institute of East Asian Studies, (ISBN 9781557291110)
Liens externes
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