Orchestre du Casino municipal de Cannes
L'Orchestre du Casino municipal de Cannes est un orchestre symphonique fondé en 1907, en résidence au Casino municipal de Cannes jusqu'en 1979, date de la destruction du Casino.
Orchestre du Casino municipal de Cannes | |
Le Casino municipal de Cannes en 1918. | |
Pays de résidence | France |
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Ville de résidence | Cannes |
Années d'activité | 1907-1979 |
Type de formation | Orchestre symphonique |
Genre | Musique classique |
Création | 1907 Ouverture du Casino |
Dissolution | 1979 Destruction du Casino |
Structure de rattachement | Casino municipal de Cannes |
Effectif | 50 à 60 musiciens |
Historique
Un orchestre philharmonique de cinquante à soixante musiciens est attaché au Casino municipal de Cannes inauguré le . Il est dirigé durant les premières saisons par Louis Laporte[1], compositeur et second chef d'orchestre[2] des concerts Colonne[3],[4],[5],[6].
La première série des Concerts classiques, le vendredi , est composée de l'ouverture Jubel de Carl Maria von Weber, du prélude de Die Loreley (de) de Max Bruch, de la romance en fa de Ludwig van Beethoven, des deux suites de Peer Gynt d'Edvard Grieg, de l'ouverture du Roi d'Ys d'Édouard Lalo, des Rêves de Richard Wagner, du Largo de Georg Friedrich Haendel, de la Danse des sylphes et de la Marche hongroise de la Damnation de Faust d'Hector Berlioz[7].
Le vendredi suivant , l'orchestre donne l'ouverture d'Egmont de Beethoven, Rêverie d'Alexandre Scriabine, la symphonie no 5 de Felix Mendelssohn, Phaéton, poème symphonique de Camille Saint-Saëns, la paraphrase au violon des Maîtres chanteurs de Wagner, l'Andante pour instruments à cordes de Piotr Ilitch Tchaïkovski et la marche triomphale de la Cléopâtre de Luigi Mancinelli[8].
Le programme des concerts est chaque semaine annoncé par le Le Littoral, « organe quotidien des stations hivernales ». Ainsi celui du troisième Concert classique du : l'ouverture Hamlet de Niels Wilhelm Gade, le prélude d'Eloa, poème lyrique de Charles Lefebvre, « Andromaque au tombeau » de la Prise de Troie de Berlioz, la symphonie en ut majeur de Beethoven, l'ouverture symphonique Béatrice d'Émile Bernard, le prélude du Déluge, oratorio de Saint-Saëns, la Ballade pour la Harpe d'Albert Zabel (de), la Polonaise de Clément Broutin[9].
En 1911, l'effectif de l'orchestre est augmenté d'un troisième hautbois jouant le cor anglais et d'une clarinette basse[10].
Louis Laporte dirige son dix-neuvième Concert classique et son dernier Grand Concert symphonique à Cannes le [11].
À la saison suivante, les Concerts classiques reprennent, le , sous la direction de Guillaume Koderik[12] avec l'ouverture du Vaisseau fantôme de Wagner, la symphonie en ut majeur de Robert Schumann, Le Chasseur maudit de César Franck, l'Air sur la corde de sol de Jean-Sébastien Bach, la Sicilienne de Luigi Boccherini[13] et, plus tard dans la saison, la symphonie Antar de Nikolaï Rimski-Korsakov, la symphonie en si bémol majeur d'Ernest Chausson, la 2e symphonie de Saint-Saëns, des poèmes symphoniques de Berlioz, Franz Liszt, Arthur Coquard et en projet la 9e symphonie avec chœurs de Beethoven[14]. Bienvenu Molinetti[15] est deuxième chef d'orchestre[14].
Pour la dernière saison avant-guerre de l'hiver 1914, l'orchestre accompagne sous la direction de Guillaume Koderik trente-et-un opéras, opéras-comiques et opérettes, dont quatre créations à Cannes : Rêve de valse, d'Oscar Straus, Le Sortilège d'André Gailhard, Graziella de Jules Mazellier, La Divorcée de Leo Fall et une reprise du Roi d'Ys d'Édouard Lalo. La Veuve joyeuse de Franz Lehár détient le record avec neuf représentations. Pour les seize Concerts classiques du vendredi, cinquante-quatre compositeurs ont fourni cent-huit œuvres parmi lesquelles de nombreuses premières auditions. Si le nom de Wagner se présente le plus fréquemment sur les programmes (treize fois), les maîtres de l'École française y occupent le premier rang : trente-et-un compositeurs français contre vingt-trois appartenant aux Écoles allemande, italienne, russe, belge et espagnole[16].
À son arrivée après-guerre à la tête de la société fermière du casino municipal de Cannes en 1919, Eugène Cornuché annonce l'engagement d'André Messager et de Reynaldo Hahn pour diriger la saison des Concerts classiques du Casino de décembre à avril[17],[18]. Dès janvier 1920 Reynaldo Hahn assisté de Nestor Leblanc et Georges George commence la saison d'hiver en qualité de directeur musical et sous la direction artistique de Léo Devaux[19] qu'il retrouve au Casino de Deauville pour la saison estivale[20],[21].
Notes et références
- Louis Laporte (BNF 14766026)
- Hippolyte Barbedette, « Revue des grands concerts. Concert Colonne », Le Ménestrel, (lire en ligne)
- « Kiosques à musique », sur cparama.com
- « Le Casino de Cannes », Le Littoral, (lire en ligne)
- « Casino municipal », Le Littoral, (lire en ligne)
- « Casino municipal », Le Littoral, (lire en ligne)
- « Casino municipal. Premier Concert classique », Le Littoral, (lire en ligne)
- « 2e Concert classique », Le Littoral, (lire en ligne)
- « Casino municipal de Cannes », Le Littoral, (lire en ligne)
- « Au Casino municipal », Le Littoral, (lire en ligne)
- René Monnet, « Au Casino municipal », Le Littoral, (lire en ligne)
- Guillaume-Ernest Koderitsch, dit Koderik, compositeur de musique à Paris, officier de l'instruction publique : « Nominations », Journal officiel de la République française, , p. 4014 lire en ligne sur Gallica
- « Sicilienne de Boccherini / transcrite pour le piano par J. Massenet », sur themorgan.org : Transcription du quintette à cordes Op. 49 no 5 en mi bémol majeur G 369
- C. Roussel, « Au Casino municipal de Cannes », Le Littoral,
- Bienvenu Molinetti, mort en 1936, fut de 1933 à 1936 directeur de l'Opéra municipal de Marseille : Alain Pâris (dir.), « Opéra de Marseille », dans Dictionnaire des interprètes, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1278 p. (ISBN 2-221-08064-5, BNF 36685957, lire en ligne), p. 1135
- Roussel, « Fin de saison », Le Littoral, (lire en ligne)
- « Courrier des théâtres », Le Figaro, lire en ligne sur Gallica
- « La saison à Cannes », Le Figaro, lire en ligne sur Gallica
- Léo Devaux (1872-1951) : « Une plaque en hommage au ténor Léo Devaux place de l'Ange à Namur », sur namur.be
- Philippe Blay, 2021, p. 364-365.
- « Reynaldo Hahn, chef d'orchestre au Casino Municipal de Cannes », sur expos-historiques.cannes.com
- Soprano, professeur d'art lyrique au Conservatoire de Cannes : Stéphane Friédérich, « À Cannes, un conservatoire ouvert sur le monde », La Lettre du musicien, (lire en ligne)
- « Daniel Stirn, chef d'orchestre, compositeur (1915-2010) », sur musimem.com
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Philippe Blay, Reynaldo Hahn, Paris, Fayard, , 699 p. (ISBN 978-2-213-62262-0, BNF 46802772, lire en ligne)
Liens externes
- Palazetto Bru-Zane, « Faites vos jeux ! : Colloque autour de la vie musicale dans les casinos français pendant les XIXe et XXe siècles. », sur eventbrite.it
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