Pagny-la-Blanche-Côte
Pagny-la-Blanche-Côte est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Pagny.
Pagny-la-Blanche-Côte | |
Vue du village depuis la Tête des Rousseaux. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs |
Maire Mandat |
Daniel Rouvenach 2020-2026 |
Code postal | 55140 |
Code commune | 55397 |
Démographie | |
Gentilé | Blancôtois |
Population municipale |
238 hab. (2019 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 30″ nord, 5° 43′ 19″ est |
Altitude | Min. 257 m Max. 392 m |
Superficie | 12,43 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vaucouleurs |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Blancôtois.
Géographie
Situation
Une côte en forme d'arc-de-cercle surplombe le village. Les éboulis de couleur blanche présents sur celle-ci sont dus au sol calcaire de la région et sont très probablement à l'origine du nom du village. Cette formation géologique est un éboulis mobile périglaciaire : l'érosion continue du pied de la côte par la rivière de Chêtre, affluent de la Meuse, entraînant des éboulis, empêchait autrefois la végétation de se fixer sur la pente. Cette érosion a cessé depuis qu'une route a été construite entre la côte et la rivière. La pente est donc progressivement colonisée par des végétaux.
Pagny est desservie par deux routes départementales :
- la D 145 depuis Vaucouleurs, Sepvigny, Champougny par le nord-ouest, et depuis Sauvigny par le sud ;
- la D 32 depuis Colombey-les-Belles, Allamps, Vannes-le-Châtel par l'est, et depuis Montbras par le sud-ouest.
La D 32 rejoint la D 964 à environ 3 km au sud-ouest du village. Cette dernière dessert Domrémy-la-Pucelle ainsi que Neufchâteau.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Pagny-la-Blanche-Côte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39 %), terres arables (32,7 %), prairies (21,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Il semblerait que le village soit mentionné pour la première fois en 627[8] sous le nom de Paterniacum, un hameau gaulois. Il devient par la suite Panei, puis Pagny-sur-Meuse et enfin Pagny-la-Blanche-Côte à la Révolution.
En patois, le nom du village se dit Pagnè-la-Bianche-Coûte, et les habitants, les Blancôtois, sont surnommés les Sachots d'poîes, que l'on pourrait traduire par Sachets de poux ou Sacs de puces.
Histoire
Le village a appartenu au diocèse de Toul.
En 1630, durant la guerre de Trente Ans, il est en grande partie incendié par les Suédois.
Pagny est desservi par le chemin de fer en 1870. La France est alors en guerre contre l'Allemagne et la Prusse. Le premier train à emprunter la ligne est d'ailleurs un convoi de fantassins prussiens. Elle est petit à petit délaissée puis entièrement désaffectée en 1970, laissant pour seul vestige la maison du garde-barrière, qui finit par être démolie en 2005.
Le , le 2e Groupe du 29e régiment d'artillerie arrive dans le village. Le journal de marche et des opérations du régiment stipule pour la journée du : « installation facilitée par l’amabilité des habitants. »
L'électricité arrive en 1912, et la TSF à partir de 1925 dans une poignée de maisons. Cette dernière, moyen le plus rapide de suivre l'actualité à l'époque, n'est adoptée plus largement qu'à partir des années 1940, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Dans les années 1930, un habitant du village crée une petite laiterie. Celle-ci change de propriétaire en 1941 puis connaît une grande expansion dans les années 1950, qui se traduit par une augmentation significative de la population du village. Forte de son succès, elle déménage vers 1980 à Sorcy-Saint-Martin. Actuellement[Quand ?], un projet d'aménagement de cette friche industrielle est acté et les autorités compétentes y travaillent.
La fête patronale de Saint Grégoire le Grand était autrefois fêtée le 12 mars. Aujourd'hui, elle subsiste toujours mais a lieu le premier dimanche de mai avec une animation sur la place de la fête.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2019, la commune comptait 238 habitants[Note 3], en diminution de 3,64 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Un moulin à eau est construit en 1550, mais est détruit vers 1960. Le lieu-dit le Moulin a depuis beaucoup participé à la vie de la commune.
- Le fort de Pagny est construit vers 1880 et fait partie du système de fortification mis en place par l'architecte Séré de Rivières. Malgré son nom, il est situé sur le territoire de la commune limitrophe d'Uruffe. En 1920, il est acheté par un particulier, mais réquisitionné par les Allemands pendant quatre ans lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils le transforment en ferme et font venir des ouvriers polonais afin d'y cultiver notamment la pomme de terre. Le fort n'est aujourd'hui plus accessible, car acheté par un particulier dans les années 1995-2000. Sur le territoire du village se trouve une seconde fortification : la batterie de Pagny, qui n'est plus accessible non plus, car également rachetée par un particulier en 2008.
- Un beau lavoir d'hiver en forme de demi-cercle, connu comme étant le plus beau des environs, fait la fierté des habitants de la commune jusque vers 1960. Il est alors détruit dans le but de créer une nouvelle route, et ce malgré un désaccord total de la population. Le lavoir d'été, sur le bord du canal, est toujours intact mais noyé une grande partie de l'année.
- Au cœur du village qu'elle surplombe, l'église Saint-Grégoire-le-Grand a été bâtie au XVe siècle dans un style gothique encore très perceptible. L'église possède trois nefs. Remaniée partiellement à diverses périodes, on distingue ainsi le chœur (restauré en 1897), une travée datée de 1535 et une reprise des voûtes en 1644. En 2010, l'Association Saint Grégoire le Grand a été créée pour œuvrer à sa restauration. Le projet est déjà bien avancé grâce au travail hebdomadaire d'une équipe de bénévoles. Ce travail important a été possible avec les aides financières des adhérents, des généreux donateurs et des différents partenaires dont la municipalité.
- La chapelle Sainte-Anne est ajoutée en 1886.
- Monument aux morts.
- Réserve naturelle régionale des éboulis et pelouses calcaires de Pagny-la-Blanche-Côte et Champougny
- Église Saint-Grégoire-le-Grand.
- La chapelle Sainte-Anne.
- Monument aux morts.
- Plaque sur le monument aux morts.
Héraldique
Blason | Coupé bastionné de deux pièces d'azur à la marmotte d'argent accostée de deux croisettes d'or et d'argent au tourteau d'azur chargé d'une flamme d'or. |
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Détails | Blason composé par R.A. Louis avec les conseils de la Commission héraldique de l'UCGL et mis à disposition de la commune en 2011. |
Voir aussi
Bibliographie
- Michel Barbier, 20 villages en Meuse - Le canton de Vaucouleurs, 1987
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Pagny-la-Blanche-Côte sur le site du Quid »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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