Pierre-Yves Maillard
Pierre-Yves Maillard, né le à Lausanne (originaire de Mossel), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.
Pour les articles homonymes, voir Maillard.
Pierre-Yves Maillard | |
Portrait officiel, 2019. | |
Fonctions | |
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Conseiller national | |
En fonction depuis le | |
Législature | 51e |
Groupe politique | socialiste (S) |
Commission | CSSS |
– | |
Législature | 46e et 47e |
Commission | CEATE et CdF |
Successeur | Roger Nordmann |
Président de l'Union syndicale suisse | |
En fonction depuis le | |
Élection | |
Prédécesseur | Paul Rechsteiner |
Conseiller d'État du canton de Vaud Département de la santé et de l'action sociale | |
– | |
Élection | 24 octobre 2004 |
Réélection | 11 mars 2007 11 mars 2012 30 avril 2017 |
Législature | 2002-2007, 2007-2012, 2012-2017, 2017-2022 |
Prédécesseur | Pierre Chiffelle |
Successeur | Rebecca Ruiz |
Président du Conseil d'État du canton de Vaud | |
– | |
Prédécesseur | Pascal Broulis |
Successeur | Nuria Gorrite |
Vice-président du Parti socialiste suisse | |
– | |
Prédécesseur | Hans-Jürg Fehr |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lausanne |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | PS |
Diplômé de | Université de Lausanne |
Profession | Enseignant Syndicaliste |
Il est membre du Conseil d'État du canton de Vaud, à la tête du département de la santé et de l'action sociale, de à , président de l'Union syndicale suisse depuis [1] et député du canton de Vaud au Conseil national de à et depuis .
Biographie
Pierre-Yves Maillard naît le à Lausanne[2]. Il est originaire de Mossel, village de la commune d'Ursy dans le canton de Fribourg[3].
Il devient secrétaire général de la Fédération des associations d'étudiants après des études de lettres à l'Université de Lausanne. Enseignant de français, d'histoire et de géographie dans les établissements secondaires de Préverenges et Charles-Ferdinand Ramuz à Lausanne, il assure, entre 2000 et 2004, la fonction de secrétaire régional du syndicat FTMH Vaud Fribourg[3]. En 1994 et 1995, il est collaborateur personnel du conseiller d'État vaudois Jean-Jacques Schwaab, mais démissionne en raison du programme d'économies Orchidée II[4].
Il est marié et père de deux enfants[2].
Parcours politique
Il est successivement conseiller communal de la ville de Lausanne de à et député au Grand Conseil vaudois de à [2],[3]. En 1997, il se présente à une élection complémentaire pour le Conseil d'État, mais est battu au second tour par la radicale Jacqueline Maurer[5]. Il siège au Conseil national de à , où il fait partie de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE) et de la Commission des finances (CdF)[2],[3].
Il accède au Conseil d'État vaudois le , où il prend la tête du département de la santé et de l'action sociale[3]. Le , il devient le premier conseiller d'État socialiste de l'histoire vaudoise à être élu dès le premier tour, avec 54 % des voix. Il préside le Conseil d'État du à 2017. Il incarne avec Pascal Broulis, auquel il succède à la présidence du gouvernement, le « compromis dynamique » à la vaudoise[6],[7],[8],[9], où la gauche s'entend avec la droite pour faire passer des projets, tels que la réforme de l'imposition des entreprises en 2016, en obtenant des compensations sociales comme une augmentation des allocations familiales et des subsides pour l'assurance-maladie[10],[11]. Ils sont pendant deux législatures les hommes forts du gouvernement (les « mâles alpha »[12],[13]) et leur tandem est surnommé par contrepèterie « Brouillard et Malice »[13],[14],[15],[16],[17].
Entre le et le , il est vice-président du Parti socialiste suisse.
Le , il annonce sa candidature à la succession de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, estimant avoir « les compétences et l'expérience » nécessaires[18] ; le Parti socialiste vaudois valide sa candidature trois jours plus tard[19]. Le , le Parti socialiste le choisit comme candidat officiel, sur un ticket à deux noms aux côtés du conseiller aux États fribourgeois Alain Berset[20]. Le suivant, c'est ce dernier qui est finalement choisi par l'Assemblée fédérale, au second tour de scrutin, par 126 voix sur 245[21].
Avec le Conseil d'État, il a notamment augmenté les allocations familiales (de 170 à 300 francs par mois), plafonné les primes d’assurance maladie (à 10 % du revenu net) et introduit une « rente pont » pour les chômeurs âgés[1].
Union syndicale suisse
Le , il est élu président de l'Union syndicale suisse[1]. Il succède à Paul Rechsteiner en 2019[1].
Profil politique
Tribun, personnalité majeure du Parti socialiste vaudois, il est considéré comme l'« artisan » de son renouveau au début des années 2000. Il incarne l'aile syndicaliste du parti[22].
Publications
- Temps de Luttes, Éditions de l'Aire, .
- Soigner l'assurance maladie, Éditions Favre, (ISBN 9782828911690).
Notes et références
- Michel Guillaume, « Pierre-Yves Maillard nouveau patron des syndicats », Le temps, (lire en ligne, consulté le ).
- « Biographie de Pierre-Yves Maillard », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- Fiche personnelle sur le site officiel de l'État de Vaud
- « Orchidée », L'Express, , p. 7 (www.lexpressarchives.ch/)
- « Première féminine », L'Express, , p. 15 (www.lexpressarchives.ch/)
- « Béatrice Métraux et Cesla Amarelle élues au Conseil d'Etat vaudois », sur rts.ch, (consulté le )
- François Schaller, « Réforme fiscale et AVS : compromis dynamique à la vaudoise », sur radiolac.ch,
- « Le canton de Vaud voit son compromis dynamique entre PS et PLR s'effriter », sur rts.ch, (consulté le )
- Mario Togni, « Le «compromis dynamique» vacille » , sur Le Courrier, (consulté le )
- Aïna Skjellaug, « Le compromis à la vaudoise ne fait plus recette », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « La RIE III, "indispensable" au bien-être de la collectivité, selon Pascal Broulis », sur rts.ch, (consulté le )
- Renaud Bournoud, « Nuria Gorrite éclipse les deux «mâles alpha» du Conseil d’État », 24 heures, (ISSN 1424-4039, lire en ligne , consulté le )
- Vincent Maendly, « L’année contrastée du tandem Broulis-Maillard », 24 heures, (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
- Bureau d'information et de communication de l’État de Vaud, « Discours Nuria Gorrite, nouvelle présidente du Conseil d’État » [PDF], sur site officiel du canton de Vaud,
- Lise Bourgeois, « Pierre-Yves Maillard, réaliste au pouvoir », 24 heures, (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
- Yelmarc Roulet et Aïna Skjellaug, « «J’invite le parti de l’économie à travailler avec la gauche» », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Aïna Skjellaug, « Pascal Broulis, l’artisan cantonal », Le Temps, , p. 4 (ISSN 1423-3967, lire en ligne , consulté le )
- « Pierre-Yves Maillard se lance dans la course au Conseil fédéral alors que Jean Studer renonce », tsrinfo.ch, 26 octobre 2011
- « Le Parti socialiste vaudois a adoubé samedi Pierre-Yves Maillard comme candidat au Conseil fédéral », tsrinfo.ch, 29 octobre 2011
- « Le PS met ses espoirs dans un duo de ténors »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Le Temps, 26 novembre 2011
- Renouvellement intégral du Conseil fédéral du 14 décembre 2011 sur le site de l'Assemblée fédérale
- Jérôme Cachin, « Élections fédérales 2023 – Les deux cracks socialistes se préparent au duel », sur 24 heures, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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