Pierre Séailles

Pierre Séailles, né le et mort le fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent français du Special Operations Executive (SOE).

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Biographie

Pierre Séailles naît le , à Antony (Seine).

Lorsque la guerre commence, Pierre Séailles prépare les Arts et Métiers. Mobilisé à l’école des EOR d’Orléans, il en suit les cours, mais échoue aux examens de sortie. Après diverses affectations, il se trouve dans un camp, en , et apprend que l’armistice va être demandé à l’ennemi. Il ne peut accepter de voir son pays envahi par l’ennemi. Après maintes péripéties, il est maintenu dans l’armée d’armistice jusqu’à l’automne 1941 où il parvient à se faire réformer.

Début , voulant gagner l’Angleterre, il tente de passer la ligne de démarcation. Il est arrêté par les gendarmes à Montrésor, et conduit en détention à Périgueux. Là, il fait la connaissance d’officiers du SOE, en particulier de Michael Trotobas.

Ils sont bientôt transférés à Mauzac (Dordogne). Onze agents du SOE, dont Michael Trotobas, réussissent à s’en évader dans la nuit du 15 au .

Le , Séailles est, enfin, libéré. Il reçoit un message de sa sœur Simone (devenue agent de liaison SOE) l’informant qu’un « Michel » l’attend d’urgence à Lille, où, bien entendu, il se rend immédiatement. C’est Michael Trotobas, chef éponyme du réseau Sylvestre-FARMER, qui veut en faire son adjoint. Sous le nom de guerre de « Pierrot », il devient alors une sorte d’alter ego de Trotobas, qui veut qu’il soit au courant de tout et le charge de la préparation des plans d’action ; si bien qu’à la mort du chef, le , il est à même de prendre la suite sans qu’apparaisse la moindre coupure. Londres le charge officiellement de prendre la tête du réseau, sous l’autorité et en liaison avec René Dumont-Guillemet, chef du réseau Armand-SPIRITUALIST, qui contrôle de loin et, surtout, assure les liaisons avec le service. Il divise alors le réseau - qui a pris une importance considérable - en régions, dont il choisit soigneusement les responsables ; et il assume pleinement le commandement de ce qui est bien l’un des plus grands réseaux de la section F. Séailles planifie des opérations de guérilla à grande échelle. Il prépare surtout le seul sabotage de ce type réalisé en France : l’arrachage des voies ferrées à l’aide d’un soc fixé à l’avant de la locomotive, dans la nuit du 26 au , sur trois sites différents.

Pierre Séailles conduit le réseau jusqu’à la Libération : sous son commandement, les groupes font 1500 prisonniers, détruisent ou prennent plusieurs centaines de véhicules et une grande quantité d’armes et de matériel.

En , Pierre Séailles part pour Toulouse, où Pierre Bertaux, commissaire de la République, qu'il a connu en prison, fait de lui son attaché militaire. Plus tard, il revient à Paris.

Philippe de Vomécourt et Pierre Séailles souhaitent regrouper les membres des réseaux franco-britanniques de la section F du SOE. En , Séailles accueille à son domicile parisien une quinzaine d’anciens responsables pour une première réunion, à l’issue de laquelle naît la Fédération Libre Résistance.

Il reprend après la guerre, auprès de son père la fabrication de pièces en Lap, en utilisant de nouvelles techniques: (Lap à décor flotté) et continuera en compagnie de son épouse Brigitte Amherdt et son fils Nicolas.

Pierre Séailles meurt le , à l’âge de 88 ans. Il est enterré au cimetière de Longvilliers (Yvelines).

Famille

Il est le fils de Jean Charles Séailles (1883-1967) et de Spéranza Calo[1] (Constantinople, - Paris, ), cantatrice mezzo-soprano, fille d’un peintre réputé de Constantinople, mariés en , et installés à Antony[2] avant le printemps 1918. Son grand-père paternel, Gabriel Séailles (1852-1923), était professeur de philosophie en Sorbonne, et sa grand-mère paternelle, Octavie Charles Paul Séailles (1855-1944), était artiste peintre.

Il est le troisième des quatre enfants :

Œuvres

Peintures

  • 1964 - Fougères noires sur fond rouge , Lap avec Brigitte Amherdt, dim; 57 x 27 cm (exposition d'Antony, 2014)

Expositions

  • 2014 : LAP, le ciment-roi de l'art déco , du au , à la Maison des Arts d'Antony[4]

Distinctions

Sources

  • Fiche Pierre Séailles, avec photographie : voir le site Special Forces Roll of Honour.
  • Libre Résistance, bulletin d’information et de liaison, anciens des Réseaux de la Section F du S.O.E. (Special Operations Executive), Amicale BUCK, numéro 20, 2e trimestre 2007 ; et correctif dans numéro 21, 3e trimestre 2007.
  • Site consacré à Spéranza Calo-Séailles, mère de Pierre Séailles, consulté le 14 novembre 2008, source de la section Famille.
  • La Lettre de la Fondation de la Résistance, numéro 52, , voir page 13.
  • Danièle Lheureux, De Sylvestre-Farmer à Libre Résistance avec les Séailles, Les Éditions Nord avril, 2014, (ISBN 978-2-36790-034-6).

Notes et références

  1. Abréviation de Elpis Calogeropoulou.
  2. Adresse à Antony : 22 rue de Verrières (qui devint ensuite 54 avenue du Bois de Verrières). La propriété a été détruite en 1971.
  3. Une rue d'Antony porte son nom.
  4. Catalogue éponyme, pour la ville d'Antony, Impr. Le Réveil de la Marne, juillet 2014, 20 p., p. 18.

Liens externes

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