Plancy-l'Abbaye

Plancy-l’Abbaye est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir L'Abbaye et Plancy.

Plancy-l’Abbaye

Mairie

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Nogent-sur-Seine
Intercommunalité Communauté de communes Seine et Aube
Maire
Mandat
Pascal Pluot
2020-2026
Code postal 10380
Code commune 10289
Démographie
Gentilé Plancéens, Plancéennes
Population
municipale
968 hab. (2019 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 15″ nord, 3° 58′ 09″ est
Altitude Min. 76 m
Max. 132 m
Superficie 41,38 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Creney-près-Troyes
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Plancy-l’Abbaye
Géolocalisation sur la carte : France
Plancy-l’Abbaye
Géolocalisation sur la carte : Aube
Plancy-l’Abbaye
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Plancy-l’Abbaye

    Géographie

    Localisation

    S'étirant sur la rive droite (ou nord) de l'Aube, le village est à mi-distance entre Anglure et Arcis-sur-Aube.

    Panorama au début du xxe siècle

    Communes limitrophes

    Lieux-dits et écarts

    • À l'abbaye-sous-Plancy : le Gué, Mort Guillaume, la Motte-aux-Thibauts, Notre-Dame-de-Bon-Secours, la Perthe, Riverolle, Saint-Martin, Saint-Victor sur un cadastre non daté.
    • les Bordes, la Caroline, les Chatelliers, Châtillon la Clairotte, les Crouillères, la Franchise, la Grange-des-Champs, la Maladière, les Marais, le Petit-Bois, au cadastre de 1810.
    • À Viâpre en 1810, l'écriture était Viâpre et avait comme écarts : la Folie, le Moulin-à-Vent.

    Urbanisme

    Typologie

    Plancy-l'Abbaye est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,5 %), forêts (7,9 %), prairies (3,7 %), zones urbanisées (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Plancy en 1793 et 1801, Plancy-l'Abbaye en 1969[8].
    • Absorbe en 1969, L`Abbaye-sous-Plancy puis Viâpres-le-Grand en 1972[8].
    • À l'origine, un peu à l'écart en aval de la rivière, la zone habitée la plus à l'ouest constituait une commune à elle seule, nommée alors Abbaye-sous-Plancy Viâpres-le-Grand et Saint-Victor ou Vitré furent aussi absorbés. Et c'était à Plancy que se concentrait (et se concentre encore) le gros de l'habitat, à l'endroit où la route D 7 en provenance de Champfleury (au nord) franchit la vallée pour se diriger vers Méry-sur-Seine.
    • La première mention est Abbatia sub Planciaco d'où Plancy est issu dans une mention de Henri Ier, vicomte de Troyes, qui fit une donation en 1163.

    Histoire

    Plancy avait une maladrerie qui dépendait, au XVIIe siècle de l'hôpital de Méry. Les sœurs oblates de Saint-François de Sales fondèrent, en 1838 une maison à Plancy.

    Le village était fortifié, en 1538 un sire de Plancy la décrivait Louis, sire de Plancy ; et parès avons trouvé fossé, muraille, défense, boulevard et se nommoit ville au dit temps et après. Et en 1549 Item j'ai ma ville de Plancy fermée de fossés profonds, murailles, tours, pons levis, defenses, boulevarts comme a ville appartient, à moi appartenant et donne congé a entrer l'eau quand bon me semble. En 1359, la ville est libérée par Henri de Poitiers de la coupe des troupes anglo-navarraises commandées par Eustache D'Abrichecourt.

    La ville de Plancy était commerçante, assez pour avoir sa mesure, dès 1232 et avait deux foires, l'une à la Saint-Laurent et une à la Sainte-Madelaine qui était déplacée depuis La Perthe par autorisation de Henri Le Libéral en 1273. Elle avait une halle qui brûla en 1656 et qui était le lieu de justice seigneuriale, mais aussi des tisserands : en 1767 on décomptait quatre fabricants de bas au métier et onze tisserands. Elle avait une synagogue et une école hébraïque au temps d'Henri le Libéral[9].

    En 1789, la commune dépendait de l'intendance de et la généralité de Châlons-sur-Marne, de l'élection de Troyes et du bailliage de Sézanne.

    Le prieuré de Plancy

    C'était un prieuré d'hommes fondé en 1080 par Gillette, dame de Plancy[10] qui la confiait à Molesme. Gil donnait des bâtiments et deux moulins situé ad Ulmos[11]. Ce qui engendrait des variantes sur le noms : Monasterium ad Ulmos, S. Maria ad Ulmos, S. Mariade Abbatia et Abbatia sub Planciaco entre 1146 et 1169.

    Liste des prieurs successifs[12]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1793 1808 Basile Hervé    
    1808 1820 Charles Lenfant    
    1820 1824 CollinHervé Fromental    
    1824 1830 Jean-Baptiste Fèvre    
    1830 1843 Alexandre Bertrand    
    1843   Fèvre    

    Viâpre

    Citée dès le XIe siècle, Viâpre, aujourd'hui disparue, avait des caves où l'on entrait par un puits[13]. En plus du prieuré, la seigneurie dépendait de la baronnie de Plancy. Agnès et Humbert de Viâpre portaient le nom vers 1230 mais la première mention de biens à Viâpres date de 1273 pour la fratrie Jacquin, Marie et Agnès de Viâpre qui avaient cens et coutumes à Viâpre[14]. Parmi les autres seigneurs, on peut nommer l'abbaye de Toussaints[15] et le prieuré de Gaye.

    Saint-Victor

    Aussi relevé, Saint-Vitré était un village à trois kilomètres de Plancy, Saturniacus devait être la retraite du saint éponyme au VIe siècle[16]. En 1076 et en 1089, la dame Gile de Plancy donnait un four à Saint-Victor au prieuré. Au XVIIIe siècle, les habitants nommaient la chapelle : la Pénitence de Saint-Victor[17]. Des fouilles du début du XXe siècle mirent au jour des fondations de bâtiments et un cimetière[18].

    Dans les années 1970, les deux communes "indépendantes" de Plancy et de Abbaye-sous-Plancy fusionnèrent pour constituer une nouvelle entité administrative, Plancy-l'Abbaye.

    Forêt domaniale de la Perthe : Elle doit son nom aux deux fermes situées au lieu-dit « la Perthe » et qui, une fois réquisitionnées en 1918, servirent de casernement, puis d'aérodrome militaire. Le terrain de La Perthe fut créé en 1918 pour accueillir le CIACB (Centre d'Entrainement pour l'Aviation de Combat et de Bombardement). Près de 650 hectares situés de chaque côté de la route Courcemain - Champfleury furent ainsi réquisitionnés afin de construire un aérodrome, des casernements et un vaste champ de manœuvre où les pilotes pouvaient s'exercer au tir et au bombardement.

    Après la guerre, l'aéronautique militaire décida de conserver ce vaste ensemble. Les procédures d'acquisitions furent lancées en 1922. Les hangars Bessonneau furent remplacés dans les années 1920 par trois hangars métalliques.

    Si les casernements et les trois hangars étaient au nord de la route, l'aérodrome proprement dit se situait, lui, au sud. La plateforme doubla sa superficie au milieu des années trente (mais en restant dans les limites du camp) pour dépasser les 100 hectares (1 400 m x 1 000 m). Dans l'entre-deux-guerres, le camp de La Perthe était une annexe de la base aérienne de Romilly-sur-Seine qui y maintenait un détachement de gardiennage. À périodes régulières, les unités de l'aéronautique (puis Armée de l'Air) venaient y effectuer des manœuvres facilitées par la proximité du camp militaire de Mailly. L'école de pilotage de Romilly (perfectionnement des officiers pilotes) l'utilisa comme terrain annexe en 1938-1939. En 1939-1940, La Perthe fut un terrain d'opérations qui vit passer plusieurs unités (GB I/51, GAO 512 et I/514, GB I/15, GC III/2, GC II/1, Centre d'application d'observation aérienne, etc.). Un dépôt de munitions y fut également installé. Les Allemands l'utilisèrent après le débarquement allié en Normandie, pour le stationnement des IV/JG27 et II/JG53. Fortement bombardé en par les Américains, les installations n'étaient plus qu'un champ de ruines à la Libération. Les Américains y installèrent alors un dépôt. En 1946, l'aérodrome fut déclassé et le foncier de 650 ha fut remis aux Eaux et Forêts qui le transformèrent en forêt.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[12]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1790  ? Legros    
    1792   Théodore Corrard    
    1793   Collin    
    1795   Guénault    
    1800   Legrand    
    1802   Frérot Condé    
    1808  ? Jean-Baptiste Pédet    
    1812   Hardouin    
    1814   Lenfant    
    1830   Bertrand    
    1831   Oudinet    
    1835   Bernnard    
    1848   Chapelle    
    1849   A. Petit    
    1851   Bernard    
    1854   A. Petit    
             
    mars 2001 En cours James Lionnet[19] DVG Retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2019, la commune comptait 968 habitants[Note 2], en augmentation de 2 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8708889011 1351 1641 2131 1921 2481 251
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2751 3041 2581 2201 2551 2761 2411 2721 200
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1091 0881 066887900886814692734
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    697757931964957849922941949
    2018 2019 - - - - - - -
    968968-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 1954, les deux communes n'avaient pas encore fusionné. Plancy comptait alors 734 habitants alors que Abbaye-sous-Plancy n'en dénombrait que 101.

    Économie

    • Exploitations agricoles
    • Usine Végétable Industrie (groupe Lunor), légumes cuits sous vide.

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Julien

    Lieux et monuments

    • Jadis, il y eut là une abbaye fondée par Hodealdis, dame de Plancy. Elle disparut en 1793.
    • Plancy fut le siège du château de Plancy, une importante baronnie qui avait collégiale et fortifications.
    • L'église de l`Abbaye-sous-Plancy est sous le vocable de Saint-Martin. La nef de l'édifice est d'origine romane mais a été remaniée au XIXe siècle. Les transepts doublés, le chœur et l'abside sont du XVIe siècle[23].
    • L'église de Plancy sous le vocable de Saint-Julien-l'Hospitalier, possède une abside et un transept du XVIe siècle. La nef a été édifiée en 1855[23].
    • L'église Saint Loup de Sens de Viâpres-le-Grand, XVIe siècle, était le siège d'un prieuré cure qui est attesté depuis le XIe siècle par une donation de l'évêque Philippe de Pons. Elle dépendait de l'abbaye de Toussaint (Châlons-en-Champagne).
    • La maison natale du Père Louis Brisson se situe à Plancy en face de l'église.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

    de vair à la bande de gueules.


    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.


    Publications

    • Le marquisat de Plancy et ses seigneurs, par le baron G. de Plancy, 1895, Arcis-sur-Aube, Imprimerie Léon Frémont
    • Fort comme Plancy entouré de roseaux (De Plancus à Plancy-L'Abbaye), par Hubert Richard, 2004.
    • Plancy, collection "Autrefois" (photographies anciennes), 2009, éditions La Belle Lurette (ISBN 978-2-9566535-4-7).

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Théophile Boutiot
    10. Charte non daté mais estimée à 1076-1090.
    11. Laurent, Cartulaire de Molesme, II, p212.
    12. Hariot, Recherches...Méry-sur-Seine...Arcis-sur-Aube, 1863, p467.
    13. D'Arbois de Jubainville, Rép. Archéo., 22.
    14. Arch. Nat. franç., 11574, f°8.
    15. Archives départementales de la Marne, H 355.
    16. Saint Victor de Plancy sur orthodoxievco.net.
    17. Courtalon, topog. hist., III, 451.
    18. Notes de M. de Saint-Aubin, archiviste de l'Aube en 1925.
    19. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    23. Marguerite Beau : Essai sur l'architecture religieuse de la Champagne méridionale auboise hors de Troyes (1991)
    • Portail des communes de France
    • Portail de l’Aube
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.