Poigny-la-Forêt

Poigny-la-Forêt est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.

Poigny-la-Forêt

La mairie-école.
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Rambouillet
Intercommunalité CA Rambouillet Territoires
Maire
Mandat
Thierry Convert
2020-2026
Code postal 78125
Code commune 78497
Démographie
Gentilé Pugnéens
Population
municipale
916 hab. (2019 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 43″ nord, 1° 45′ 16″ est
Altitude Min. 132 m
Max. 179 m
Superficie 23,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rambouillet
Législatives 10e circonscription des Yvelines
Localisation
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Poigny-la-Forêt
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Poigny-la-Forêt
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Poigny-la-Forêt
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Poigny-la-Forêt
Liens
Site web poigny-la-foret.fr

    Géographie

    Description

    Le village est situé au cœur de la forêt de Rambouillet, à 8 kilomètres au nord-ouest de la ville de Rambouillet et à 11 kilomètres au nord-est d'Épernon.

    La route principale, l'ancienne Route nationale 836 (actuelle RD 936), contourne le village par l'est. Elle relie Rambouillet à Mantes-la-Jolie et Montfort-l'Amaury. Les départementales 107 et 108 traversent le village et le relient à Saint-Léger-en-Yvelines et Épernon.

    La gare la plus proche est à Gazeran (km), mais les trains les plus fréquents sont à Rambouillet (km).

    La commune est desservie par la ligne 01 de l'établissement Transdev de Rambouillet.

    Le sentier de grande randonnée GR 1 traverse le territoire de la commune, de Gazeran au sud jusqu'à Saint-Léger-en-Yvelines au nord.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Poigny-la-Forêt est traversée d'est en ouest par la Guesle, un sous-affluent de la Seine par l'Eure et la Drouette.

    Urbanisme

    Typologie

    Poigny-la-Forêt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].

    Occupation des sols simplifiée

    Le territoire de la commune se compose en 2017 de 95,07 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 2,67 % d'espaces ouverts artificialisés et 2,26 % d'espaces construits artificialisés[6].

    Occupation des sols détaillée

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 4,8% 113
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 4,9% 115
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 7,7% 182
    Forêts de feuillus 41,7% 983
    Forêts de conifères 33,2% 783
    Forêts mélangées 5,3% 124
    Forêt et végétation arbustive en mutation 1,1% 27
    Marais intérieurs 1,4% 32
    Source : Corine Land Cover[7]

    Hameaux et lieux-dits

    Abbaye des Moulineaux, le Petit Paris, les Rochers d'Angennes .

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté dans un document rédigé en latin sous sa forme française [villa quae dicitur][8], Pugneis en 1124, Puigny en 1265[8], Pognies en 1197[9].

    Il s'agit d'un nom de lieu de type gallo-roman, basé sur le nom de personne Pugnius[10] ou Punius avec u bref[11], (« aux gros poings, brutal »), suivi du suffixe -acum[12].

    Homonymie avec Poigny (Seine-et-Marne, Puigny 1265), Pogny (Marne, de Pugneio en 1107), Pougné (Charente, de Poignaco 1203) et Pougny (Ain, de Pogniaco 1164)[13].

    Le déterminant complémentaire évoque la Forêt de Rambouillet.

    Histoire

    Au XIIe siècle, entre 1155 et 1176, l'ordre de Grandmont fonde le prieuré de Notre-Dame-des-Moulineaux grâce au soutien de Louis VII et de Simon, comte d'Évreux. L'abbaye des Moulineaux tire son nom des moulins qui se trouvaient à sa proximité. En 1317, par suite de la réorganisation de l'ordre, il devient un simple bénéfice pour le prieuré de l'Ouÿe .

    En 1576, la famille d'Angennes qui possède Poigny et dont un des membres est prieur commendataire du bénéfice, y construit un château. En 1706, Poigny est cédé au comte de Toulouse et intégré au domaine de Rambouillet.

    Dès 1643, le site de l'abbaye était tombé en ruines. Aujourd'hui, on peut encore voir le chœur de l'église et des restes du mur d'enceinte en bordure de la RD 107, à proximité des rochers d'Angennes[14].

    Guerre franco-allemande de 1870

    Pendant le siège de Paris, dans la matinée du 2 octobre 1870, les Bavarois cernent la commune de Poigny-la-Forêt et se mettent à fouiller les bois. Aux abords de l'étang de la Cerisaie, ils égorgèrent froidement deux bergers dans la hutte desquels ils avaient trouvé un vieux fusil, puis ils les suspendirent par les pieds aux arbres de la route, le corps labouré de coups de sabre et les entrailles pendantes[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs et judiciaires

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[15], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département des Yvelines et est le chef-lieu de son arrondissement de Rambouillet après un transfert administratif effectif au .

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Rambouillet de Seine-et-Oise puis des Yvelines[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur d'un nouveau canton de Rambouillet

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la dixième circonscription des Yvelines.

    Intercommunalité

    Poigny-la-Forêt faisait partie de la communauté de communes Plaines et Forêts d'Yveline, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2003 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité devient une communauté d'agglomération en 2015 sous le nom de Rambouillet Territoires communauté d’agglomération Rambouillet Territoires (RTCA).

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec la petite communauté de communes Contrée d'Ablis-Porte des Yvelines et la communauté de communes des Étangs pour former, le , la communauté d'agglomération dénommée Rambouillet Territoires dont la commune est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1946 1977 Maurice Hude[Note 3]    
             
    2008 2014 Marie Fuks SE[17]  
    2014[18] En cours
    (au 20 février 2021)
    Thierry Convert   Vice-président de la CA Rambouillet Territoires (2020 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[19]

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2019, la commune comptait 916 habitants[Note 4], en diminution de 3,48 % par rapport à 2013 (Yvelines : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    392398466447447428446451439
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    419467442444447464400444410
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    394371307283311360272327366
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    3744025266168258729971 032949
    2018 2019 - - - - - - -
    919916-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,9 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 431 hommes pour 488 femmes, soit un taux de 53,10 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[23]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    3,0 
    90 ou +
    7,4 
    9,3 
    75-89 ans
    12,5 
    19,7 
    60-74 ans
    19,5 
    26,9 
    45-59 ans
    21,5 
    12,1 
    30-44 ans
    14,5 
    12,1 
    15-29 ans
    13,1 
    16,9 
    0-14 ans
    11,5 
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2018 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,3 
    5,7 
    75-89 ans
    7,7 
    13,4 
    60-74 ans
    14,5 
    20,6 
    45-59 ans
    20,3 
    19,8 
    30-44 ans
    19,9 
    18,4 
    15-29 ans
    17 
    21,5 
    0-14 ans
    19,4 

    Enseignement

    Le village possède une école.

    Économie

    L'activité économique de la commune est essentiellement constituée par les activités forestières et les activités équestres.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Pierre du XIIe siècle.
    • La mairie-école de 1863, construite suivant un modèle économique proposé à l'époque par le ministre des Cultes et de l'Instruction.
    • La fontaine Saint-Fort
    • Les ruines du prieuré des Moulineaux (XIIe siècle)

    Personnalités liées à la commune

    • Gabriel Cattand (1923-1997), acteur, y est mort.
    • Patrick Girard (1950-), journaliste et écrivain français, a longuement séjourné à Poigny-la-Forêt[réf. nécessaire].
    • Mylène Demongeot (1935-), actrice, et son mari Marc Simenon (1939-1999), réalisateur et scénariste, y ont vécu de 1970 à 1982[réf. nécessaire].
    • Arnaud Lagardère (1961-), chef d'entreprise, y possède un domaine[25].

    Héraldique

    Blason
    Parti: au 1er coupé au I d'argent à deux clés renversées d'or, passées en sautoir, les pannetons affrontés, au II d'azur à l'arbre au naturel, au 2e mi-parti de sable au sautoir d'argent; au sanglier d'or brochant en abîme sur le tout.
    Devise
    'usque ad finem jusqu'à la fin (souvent utilisé dans les batailles, signifie une volonté de combattre jusqu'à la mort).
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le patrimoine des communes des Yvelines - tome 2, Paris, Editions Flohic, , 1155 p. (ISBN 2-84234-070-1), « Poigny-la-Forêt », p. 739–740

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Une place de la commune porte le nom de ce maire.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. [PDF]« Occupation des sols en 2017 (comparaison avec 2012) », sur cartoviz.iau-idf.fr (consulté en ).
    7. « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    8. Noms de lieu d'Île-de-France, M. Mulon, éditions Bonneton, 1997.
    9. Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), Page 241.
    10. Marianne Mulon, Noms de lieu d'Île-de-France, éditions Bonneton, 1997
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 538a.
    12. Marianne Mulon, op. cit.
    13. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    14. Auguste Moutié (F. Didot frères), Introduction au Recueil de chartes et pièces relatives au prieuré N.D. des Moulineaux, membre dépendant prieuré N.D. de Louye, de l'ordre de Grandmont : et à la châtellenie de Poigny, , 124 p. (lire en ligne).
    15. Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. « Christine Boutin monte au créneau : TVA des centres équestres », Le Parisien, édition des Yvelines, (lire en ligne, consulté le ) « Des élus de Poigny-la-Forêt, et en premier lieu la maire (SE) Marie Fuks ont lancé une pétition en ligne ».
    18. « Thierry Convert en tête des sortants : Premier maire adjoint de l'actuel Conseil municipal de Poigny-la-Forêt, Thierry Convert conduira la liste de l'équipe sortante. Sa décision de se présenter, le candidat l'a prise à la suite de la décision du premier magistrat, Marie Fuks, de ne pas se représenter », L'Écho républicain, .
    19. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Poigny-la-Forêt (78497) », (consulté le ).
    24. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département des Yvelines (78) », (consulté le ).
    25. Francois Miguet, « Europe 1, Jade, sa garde rapprochée... les petits secrets d'Arnaud Lagardère », sur capital.fr, (consulté le ).
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