Épernon
Épernon est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.
Épernon | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Eure-et-Loir | ||||
Arrondissement | Chartres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes Euréliennes d'Île-de-France (siège) |
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Maire Mandat |
François Belhomme 2020-2026 |
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Code postal | 28230 | ||||
Code commune | 28140 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sparnoniens[1] | ||||
Population municipale |
5 634 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 876 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 36′ 41″ nord, 1° 40′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 110 m Max. 165 m |
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Superficie | 6,43 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Épernon (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Épernon (bureau centralisateur) |
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Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-epernon.fr | ||||
Géographie
Situation
La ville est située à 8 km à l'est de Maintenon, à 14 km au sud-ouest de Rambouillet et à 65 km au sud-ouest de Paris.
Communes, département et région limitrophes
La commune est limitrophe du département des Yvelines, région Île-de-France avec les communes de Raizeux, Saint-Hilarion et Émancé.
Lieux-dits et écarts
Houdreville, la Diane, Savonnières et Vinnerville.
Hydrographie
Épernon est situé au confluent de trois rivières, la Drouette que rejoint la Guéville puis la Guesle. La Drouette est un affluent en rive droite de l'Eure, sous-affluent du fleuve la Seine.
Transports routiers
La commune est desservie par :
- les lignes 21, 23A, 23B, D41 et 89 du réseau Transbeauce ;
- la ligne 89 de la société de transport Transdev Rambouillet.
Desserte ferroviaire
La commune est desservie par la ligne de Paris-Montparnasse à Brest. La gare SNCF est à 7 minutes à pied du cœur historique de la ville. Paris-Montparnasse est à 42 minutes, Chartres à 15 minutes environ avec les trains semi-directs. En pointe le matin et le soir, la desserte est fréquente avec un train tous les quarts d'heure environ. La gare de Rambouillet permet la correspondance avec la ligne Transilien desservant notamment la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, et à Versailles-Chantiers sont offertes des correspondances pour La Défense, Massy-Palaiseau et Juvisy-sur-Orge, Issy-Val de Seine, Paris-Invalides et Austerlitz.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Houx », sur la commune d'Houx, mise en service en 1951[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 604,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 20 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 11 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Épernon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Épernon, une agglomération inter-régionale regroupant 6 communes[18] et 12 245 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,9 %), zones urbanisées (23,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,1 %), forêts (13,5 %), prairies (1,8 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Épernon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment la Guesle, la Drouette et la Guéville. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1989, 1999, 2000 et 2016[26],[24].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[27]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 59,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 062 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 821 sont en en aléa moyen ou fort, soit 77 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996, 1997 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2020[24].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sparro en 1024[30] ; Sparnaicum en 1095[30] ; Esparnonium vers 1120[30] ; Esparlo vers 1150[30] ; Parlo 1208[30] ; Espernonne en 1450[30] ; Esparlum[31] ; Sparnonium vers 1130[32] ; Sparlo vers 1130[33] ; Sparnotum vers 1140[34] ; Sperno en 1415[34] ; Esperlio ; Asparlo[35]; Espernon, puis Espierremont en 1603[36] ; Esparnon en 1282[37] ; Esparno vers 1297[38] ; Épernon, jadis s’appelait Autrist[35], Espernon, puis Espierremont en 1603[39].
Du gaulois sparno = épine, et o-dunum = hauteur, forteresse ; le bas latin sparro, sporonus signifierait : l’éperon fortifié, en forme d’épine. Une autre étymologie, pas antinomique au demeurant (origine commune indo-européenne, cf. en français : éperon du francique/germanique sporo), sollicite le germanique sporn, dont la signification est éperon (cf. l'anglais spur et le vieux français esperon). Épernon se situe au confluent de 3 cours d’eau qui forment la Droue, et son peuplement paraît avoir une origine préceltique.
Histoire
Ancien Régime
- Robert II, fils d'Hugues Capet, fit élever les forteresses de Monfort et d'Épernon pour protéger le château de Saint-Léger, aux extrémités de la forêt d'Yveline (aujourd'hui, forêt de Rambouillet). La ville d'Épernon se forma au pied du château et s'étendit jusqu'à la rivière du Tahu (Guesle). La Maison de Montfort-l'Amaury en donna les châtelains puis les seigneurs au tournant des Xe et XIe siècles.
- C'est sous Simon III le Chauve, seigneur de Montfort-l'Amaury entre 1137 et 1181, que fut entreprise la construction des halles et étals pour les marchands. Ce même seigneur accorda à cette époque, le 10e du marché (le mardi) ou les droits d'un marché sur 10 ; il octroya aux bourgeois de la ville d'Épernon les franchises et les libertés communales qui suppriment une foule de droits arbitraires imposés jusque-là par le caprice du seigneur. La seigneurie passa à Laure de Montfort, fille du connétable Amaury VI, puis à la descendance qu'elle eut de son mariage vers 1256 avec l'infant Ferdinand de Castille-(Ponthieu)-Aumale, comte d'Aumale, fils du roi de Castille saint Ferdinand III et de sa deuxième femme Jeanne de Dammartin comtesse d'Aumale et de Ponthieu. Au XIVe siècle, son arrière-petite-fille Jeanne de Castille-Aumale (fille de Catherine d'Artois x comte Jean II d'Aumale, fils d'Ide de Beaumont-le-Roger-Meulan-Gournay x Jean Ier, fils de l'infant Ferdinand et Laure), dame d'Épernon, épousa Jean VI comte de Vendôme : ainsi Épernon passa aux Vendôme puis aux Bourbon-Vendôme jusqu'au roi Henri IV (Henri III de Navarre).
- Henri III acquit la seigneurie en 1581 de son cousin le roi Henri de Navarre, pour l'offrir, avec érection en duché-pairie, à son mignon (favori) Jean-Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642 ; amiral de France en 1587), d'où la suite des ducs d'Épernon avec son fils Bernard de Nogaret de La Valette d'Épernon (1592-1661 ; gendre du roi Henri IV ci-dessus). La seigneurie passera ensuite, avec le titre de seigneur du duché d'Épernon, dans la famille des Goth de Rouillac puis dans celle des Pardaillan de Gondrin-ducs d’Antin (car Hélène de Nogaret, sœur de l'amiral Jean-Louis, épouse Jacques de Goth de Rouillac < Jeanne de Goth x Jean Zamet < Catherine/Marie-Christine Zamet x Roger-Hector de Pardaillan de Gondrin marquis d'Antin < Louis-Henri marquis de Montespan et d'Antin x la marquise de Montespan favorite de Louis XIV < Louis-Antoine premier duc d'Antin, marquis de Montespan, seigneur des duchés de Bellegarde et d'Épernon † 1736 < Louis † 1712 x 1707 Marie-Victoire-Sophie de Noailles, fille d'Anne-Jules maréchal-duc de Noailles (remariée en 1723 avec Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils légitimé de Louis XIV et de madame de Montespan, oncle de son premier mari Louis de Pardaillan d'Antin) < Louis duc d'Antin † 1743 < Louis duc d'Antin † 1757).
- À l'extinction des ducs d'Antin en 1757, le maréchal-duc Louis de Noailles (1713-1793 ; fils du maréchal-duc Adrien-Maurice et de Françoise-Charlotte d'Aubigné (nièce héritière de madame de Maintenon, favorite puis épouse morganatique de Louis XIV), et neveu de Marie-Victoire-Sophie de Noailles) hérite Épernon de son petit-cousin Louis, dernier duc d'Antin, ci-dessus. Louis de Noailles était aussi comte de Nogent-le-Roi, et le cousin germain de Louis-Jean-Marie duc de Rambouillet et de Penthièvre (fils du comte de Toulouse ci-dessus et de Marie-Victoire-Sophie de Noailles ; le duc de Penthièvre (1725-1793), grand-père du roi Louis-Philippe, duc d'Aumale et comte d'Eu, était dans la région seigneur de Gisors, Vernon et Bizy, Pacy-sur-Eure, Les Andelys, Lyons, Anet, Dreux, Garencières-en-Drouais, La Ferté-Vidame, Sceaux...).
XIXe siècle
La bataille d'Epernon est perdue par la la France face à la Prusse le 4 octobre 1870, elle aboutit à la prise de la commune par les troupes du général prussien Constantin von Alvensleben.
La ligne de chemin de fer Paris-Brest arrive à Épernon en 1849.
XXe siècle
En 1914, la ville devait recevoir 268 réfugiés (déclarés et recevant des aides) de Belgique, du Nord, de l'Oise, de la Haute-Marne et de la Marne, de la Meuse et de Meurthe-et-Moselle pour une population d'environ 2 800 habitants. En 1916, afin de pallier le manque de bras dans le domaine agricole, un escadron de 20 prisonniers allemands devaient travailler au domaine de Savonnières de la famille Plassard (Le Bon Marché, magasin parisien) ; d'autres, du même escadron de prisonniers, devaient, quant à eux, aider une des sociétés meulières de l'époque, la société Dupety. 1916 fut également l'année où SGM dut transplanter son industrie (obusiers pour la marine).
Une piscine olympique y a été construite en 1935 par les membres de l'Amicale laïque d'Épernon. Au vu du coût des travaux de fondation de la piscine, l'ensemble des membres souhaite faire des économies. Pour cela, ils creusèrent eux-mêmes, pendant les vacances et pendant leur temps libre, les fondations de cette piscine (la seconde piscine olympique après Charlety de Paris). En 1939, en vue d'une inauguration en grande pompe, le championnat de France militaire de natation devait y être organisé. Cependant, la guerre en voulut autrement. Lors de l'exode, le , la piscine fut mitraillée, occasionnant alors de nombreux dégâts. Ce furent les Allemands qui la restaurèrent pour leur usage personnel. Ils y organisèrent un championnat des jeunesses hitlériennes en 1942. La piscine est encore, de nos jours, en usage, mais non couverte.
Entre le et le arrivent en Eure-et-Loir plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la République espagnole devant les troupes de Franco. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[40], dont Épernon[41]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[42]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre 922 personnes préfèrent rester et sont rassemblées à Dreux et Lucé[43].
Politique et administration
Liste des maires à partir de 1945
Liste des maires avant 1945
- Maître René Desnos maire d'Espernon et procureur 1683 (page 106/307 registre paroissial)
- Louis Nivert (1701) voir registre paroissial Saint-Jean page 5 droite - 1714 il est cité maire perpétuel (voir acte notarié du 24 janvier 1714 - 2 E 77 109) décès le 20 mars 1723 à Epernon
- Jean Darchant (voir acte notarié - ancien syndic en 1737)
- Louis Charier et François Joyeux cités tous les deux dans un acte d'assemblée en date du 3 juin 1743 comme ancien syndic
- maître Jacques Philippe Plisson, procureur et syndic meurt peu avant le 3 juin 1743, date d'élection d'un nouveau syndic (AD 2 E 77 151)
- Louis Charier à compter du 3 juin 1743 date de son élection comme syndic, second sur la liste Jacques Duperche (1745) (Archives départementales)
- Jean Lasnier en 1757 (Archives départementales)
- Louis Guiard, avocat au parlement et maire en 1760
- Louis Corbière, aubergiste et syndic de la ville - voir assemblée de paroissien 19 mars 1774
- Félix Le Roy (1er échevin) 1783 (10 juillet)
- François Perrot 1790 (26 février)
- Joseph, François Nicolas Vesque 1791 (14 novembre)
- Étienne de Gissey 1792 (3 décembre)
- Pierre François Roger 1794 (3 mai - 14 floréal an III)
- Henry, Nicolas Ledier 1809
- Jacques Marechal 1813 (21 juillet)
- Michel, Guillaume Oudard 1815 (20 août)
- Jacques, Martin Pichon 1816 (28 septembre)
- Jacques Bosselet 1819 (5 janvier)
- Louis, Michel Poucin 1824 (21 mai)
- François Milsot 1833 (mort en 1845)
- Langlois Guerrier 1845
- Louis Corbiere 1847 (maire provisoire)
- Louis-Joseph Niquet 1847
- Jean-Marie-Désiré Maillet 1861 (2 mars)
- Henri Preau 1895 (21 juillet)
- Georges Vernot 1904 (15 mai)
- Alphonse Desprez 1912 (11 février - mort en juillet 1918)
- August Bougrat 1919 (10 décembre)
- Dr Félix Bruneau 1925 (17 mai)
- Dr André Gilles 1939 (29 janvier)
Intercommunalité
Épernon est le siège de la communauté de communes des Portes Euréliennes d'Île-de-France, la troisième d'Eure-et-Loir par sa population, environ 60 000 habitants (2015). En 2018, la communauté regroupe 39 communes, devancée sur ce critère par celle du Cœur de Beauce qui en compte 51.
Canton d'Épernon
Créé en 2015, le canton d'Épernon est formé de 23 communes des anciens cantons de Maintenon (13 communes) et de Nogent-le-Roi (10 communes).
Cadre de vie
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[48].
Population et société
Démographie
Économie
Épernon fut de tous les temps, un très grand centre carrier.
Le grès
Dès le néolithique, les roches devaient servir aux contreforts de l'éperon barré au lieu-dit la Diane, puis toujours pour le grès, ces roches servirent aux constructions des maisons mais aussi en 1098 du lieu-dit les Pressoirs, salle voûtée construite par les dames de Haute Bruyère, dépendance de Fontevrault.
Elles continuèrent et, de 1685 à 1689, ces exploitations ont contribué à la construction de l'aqueduc de Maintenon. La pierre extraite pour les constructions est un grès particulièrement dur. Les exploitations de grès sommeillèrent sans pour autant s'arrêter et ce jusqu'à la construction de la ligne de chemin de fer dès 1843.
L'arrivée du chemin de fer rendit possible l'envoi de pierres et de pavés vers la région parisienne. Les travaux haussmanniens furent de très grands consommateurs de pavés d'Épernon. On dénombra ainsi jusqu'à 31 exploitants carriers exploitant les bancs de grès, ceux-ci employant certainement plus de 500 ouvriers. Les carrières de pavé disparurent avec la crise économique de 1929, mais les reliquats furent commercialisés jusqu'en 1940.
La pierre meulière
Des bancs affleurants de pierre meulière, assimilable à une sorte de silex, furent également exploités dès le XIIe siècle sous diverses formes. Le nom de cette pierre dénote toutefois l'usage qui en fut majoritairement fait dès le XVIIIe siècle : dès 1758, les meules d'Épernon furent exportées vers l'Angleterre, puis dès 1843, avec l'arrivée du chemin de fer, les sociétés fertoises s'intéressèrent à cette pierre en signant un contrat d'exclusivité avec Joseph Theill, ce qui provoqua une forte demande de ces meules de qualité dont la diffusion était gênée par la masse importante.
De nombreuses sociétés se créèrent à partir de 1858 afin d'extraire et de commercialiser les meules, dont certaines issues d'un autre important centre d'extraction meulière en Seine-et-Marne, La Ferté-sous-Jouarre, alors en déclin. On citera les plus importantes : société E. Chevrier, Société générale meulière, société Dupetit-Orcel. Ce seront ces mêmes entreprises qui représenteront la ville d'Épernon aux expositions universelles.
L'importance de l'activité meulière provoqua l'installation d'une voie spéciale en gare d'Épernon en 1866 ainsi que la réorganisation d'un trafic afin de livrer les meules jusqu'en Russie et dans toute l'Europe.
Après 1930, il devint difficile de trouver des pierres suffisamment importantes pour constituer des meules entières, aussi les meules constituées de carreaux se généralisèrent. Une société fit son apparition en 1911 : L'Abrasienne, spécialisée dans les meules artificielles. Le succès de ces meules, nécessitant moins d'entretien que les pierres véritables, prolongea l'histoire meulière de la commune. La dernière société à commercialiser des meules en pierre véritable fut la Société générale meulière, dont la cessation d'activité date de 1951. L'Abrasienne existe toujours, mais son activité s'est diversifiée et a quitté Épernon.
Depuis 2005, le conservatoire des meules et pavés du bassin d'Épernon héberge des expositions sur l'histoire des carriers paveurs et meuliers de la région.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Maison à pan de bois, 5 place du Change, fin XVe siècle, Inscrit MH (1928, 2011)[53] ;
- Conservatoire des meules et pavés du bassin d'Épernon.
- Vue du plateau de Diane.
- Vue de la Prairie.
- Cellier les Pressoirs.
- Maison à pan de bois (détail).
Pèlerinage de Compostelle
Épernon est située sur la via Turonensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (variante par Chartres).
Le prieuré Saint-Thomas, fondé par Amaury Ier de Montfort comme monastère de la Trinité de Seincourt en 1052[54], accueille des pèlerins à Chartres, Épernon et Saint-Jacques-de-Compostelle depuis le XIe siècle.
Fermé pendant la Révolution française, le prieuré a été acheté en 1936 par la congrégation des sœurs du Christ[55] qui continuent à recevoir des pèlerins.
Personnalités liées à la commune
- Jean Louis de Nogaret de la Valette, duc d'Épernon (1554-1642), mignon de Henri III, amiral de France ;
- Jérôme Pétion de Villeneuve (1756-1794) était propriétaire de la maison Renaissance place du Change – classée actuellement – dans les années 1780 ;
- Michel Chasles (1793-1880), mathématicien, né à Épernon ;
- Louis Dideron (1901-1980), sculpteur, ayant vécu et construit son atelier à Épernon à partir de 1960 chez son beau-frère décédé Henri Epsteskin ;
- Jacques-André Boiffard, né le au 17, rue du Général-Leclerc, mort à Paris en 1961, photographe et illustrateur d'André Breton, un des créateurs du surréalisme ;
- Lydia Délectorskaya (1910-1998), égérie et secrétaire de Matisse, vécut rue aux Juifs à Épernon de 1961 à 1998 ;
- Jacky Lemée (1946), joueur de football né à Épernon ;
- Jérôme Anger (1958), acteur, réalisateur, scénariste et producteur ayant vécu à Épernon entre 1968 et 1977.
Héraldique
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Les armes de la commune d'Épernon se blasonnent ainsi :
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Voir aussi
Bibliographie
Histoire d'Épernon, volumes I, II, III et IV, ouvrage préparé par Jean-Paul Duc en collaboration avec l'association Épernon Patrimoine et Alentours.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Épernon », sur http://www.am28.asso.fr, .
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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