Prunières (Hautes-Alpes)

Prunières est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.Les habitants sont des Pruniérois.

Pour les articles homonymes, voir Prunières.

Prunières

Le village.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Serre-Ponçon
Maire
Mandat
Jean-Luc Verrier
2020-2026
Code postal 05230
Code commune 05106
Démographie
Population
municipale
299 hab. (2019 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 32′ 34″ nord, 6° 20′ 03″ est
Altitude Min. 770 m
Max. 2 390 m
Superficie 13,2 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chorges
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Prunières
Géolocalisation sur la carte : France
Prunières
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Prunières
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Prunières
Liens
Site web prunieres.fr

    Géographie

    Situation

    Prunières est située sur la rive droite de la Durance, à la hauteur de la retenue de Serre-Ponçon, à 20 kilomètres à l'est de Gap et 15 à l'ouest d'Embrun. La commune s'étend sur 7 kilomètres du nord au sud sur les pentes du pic de Chabrières (altitude 2 403 m) jusqu'à l'ancien lit de la Durance, incluant ainsi une partie du lac de Serre-Ponçon. Aucun cours d'eau significatif n'arrose la commune.

    Hameaux et lieux-dits

    Au cœur du village et sur les pentes sud de Chabrières :

    • les Clots (mairie)
    • l'église (église, cimetière)c: ancien chef lieu (recensement de 1911)
    • Pra Périer
    • Vière (château)
    • les Vignes
    • le Lauguet
    • Champioga (route entre Le Serre et Les Clots)

    Au nord, sur les pentes :

    • le Serre
    • les Blanchons
    • les Gourres
    • le Pomeyret
    • l'Adroit (Sous le Serre)
    • l'Espinasse (entre le Serre et la mairie)
    • la Souchonne (vers le Serre, chemin de la Clouisse)
    • les Blancs
    • d'autres petits hameaux disparus :
      • le Thubaneau (hameau situé dans le lac, ancienne gare de Prunières)
      • Saint Michel (hameau près de la Chapelle, aujourd'hui sous le lac)
      • Prérond ?
      • l'Île

    Communes limitrophes

    Climat

    La commune, établie sur un adret, bénéficie d'un ensoleillement qui tempère un climat de type montagnard. Les reliefs situés au nord de la commune la protègent des bises qui refroidissent le Champsaur voisin. Si les températures peuvent descendre jusqu'à -25 °C en hiver dans le haut de la commune, elles peuvent en été atteindre +35 °C. Les gelées sont observées dès le mois d'octobre et peuvent durer jusqu'à fin mai ou début juin. Les premières neiges arrivent généralement début novembre dans le haut du village, et les dernières chutes tombent jusqu'à fin avril.

    Communications

    La route nationale 94 reliant Gap à Briançon traverse la commune le long de la rive du lac. Trois routes départementales s'en détachent vers les hameaux de la commune situés sur les pentes, et convergent au chef-lieu. La D 109, venant de Chorges, passe au-dessus du chef-lieu et continue vers Saint-Apollinaire et Réallon.

    La voie ferrée Gap - Briançon est accolée à la route, mais la halte de Prunières, reconstruite après la déviation de la voie lors de la mise en eau du lac, a été fermée au trafic voyageurs. La gare la plus proche est celle de Chorges, à 5 kilomètres du chef-lieu.

    L'aérodrome de Gap - Tallard est à 30 kilomètres au sud-ouest.

    Urbanisme

    Typologie

    Prunières est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Serre-Ponçon, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (17,7 %), terres arables (13,4 %), eaux continentales[Note 3] (13,4 %), forêts (11,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    La localité est une paroisse attestée dès 1210 sous la forme latine Pruneri i ; Prugnerii en 1413 ; Prunerii en 1508 ; Prunere en 1516 ; Prunières en 1568[11]

    Prunièras en occitan haut-alpin.

    Ce toponyme est aisément compréhensible et dérive du pluriel de l'occitan Prunièr (prunier), remplacé tardivement par l'occitan prunièra « prunier »[11], le nom du village provient sûrement d'une présence importante sur ses terres de « pruniers épineux ».

    Histoire

    Le , un bombardier américain, rentrant de mission en Allemagne avec ses instruments de navigation hors d'usage et deux moteurs sont en panne, s'écrase dans un champ à l'ouest de Prunières. Guidés par les habitants, les pilotes américains ont pu rejoindre les maquisards de Réallon[12].

    En 1953, la mise en eau de la retenue de Serre-Ponçon a noyé la partie de la commune située au plus près de la Durance, autour de la chapelle Saint-Michel, qui seule est restée émergée, et a fort heureusement échappé à la destruction qui lui était promise. Les restes de familles inhumées dans le cimetière voisin ont été transférés au cimetière du village, proche de l'église[13]. La route nationale 94 et la voie ferrée, noyées elles aussi, ont été reconstruites au-dessus du niveau du lac, qu'elles suivent en corniche.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des derniers maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1896 1929 Jean Derbez    
    1929 1942 Ludovic Farnaud    
    1942 1947 Marcel Derbez    
    1947 mai 1953 Auguste Tourcier   Cultivateur
    mai 1953 mars 1959 Ernest Bertrand   Cultivateur au Serre
    mars 1959 mars 1983 Auguste Tourcier   Cultivateur
    mars 1983 juin 1995 André Clary    
    juin 1995 mars 2008 Denise Miny   Fleuriste
    mars 2008 mars 2014 René Fusina   Directeur chez EIFFAGE, Ingénieur
    mars 2014 mai 2020 Pierre Doussot[14]   Retraité de l'armée, Agriculteur à Pra Perier
    mai 2020 En cours Jean-Luc Verrier[14],[15]   Ancien cadre à la Poste

    Aux élections municipales de 2008, 10 des 16 candidats ont obtenu la majorité des suffrages exprimés et ont été élus dès le premier tour. On comptait 222 votants sur 258 électeurs inscrits, ce qui représente un taux d'abstentions relativement faible (14 %). Un deuxième tour a eu lieu pour désigner le 11e élu parmi les 4 candidats restants (l'autre s'étant retiré). Le maire sortant ne se représentait pas[16].

    Intercommunalité

    Prunières fait partie :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

    En 2019, la commune comptait 299 habitants[Note 4], en augmentation de 0,67 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    416372486428423400406358424
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    390407401372403462363347343
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    335293284273254263254213189
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    154154121138175232276289297
    2018 2019 - - - - - - -
    298299-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L'accroissement constaté de la population depuis 1975 est dû à un apport extérieur qui compense une mortalité supérieure aux naissances dans la commune (11,3  contre 6,6  pour la période 1999-2009). Dans le même temps la population vieillit : les moins de 45 ans sont moins nombreux en 2009 qu'en 1999 (44 % contre 51 %), et les plus de 75 ans sont passés de 8 à 13 %. Dans toutes les tranches d'âge, la proportion de personnes vivant seules a augmenté en 10 ans, et le nombre moyen d'occupants par résidence principale est passé de 3 en 1968 à 2 en 2009[22].

    Rallye Monte-Carlo

    Le rallye Monte-Carlo y est passé jusqu'en 2003. Spéciale phare avec sa descente démente et ses 31 km, les organisateurs arrêtèrent cette spéciale après le Monte-Carlo 2003. Cet arrêt ne fit pas des heureux. Heureusement, la spéciale revient en 2015 avec le choc (un passage le matin, un le soir) Ogier-Loeb dans une version de 19 km.[réf. souhaitée]

    Vie associative

    • Prunières Sports Loisirs (PSL) organise tout au long de l'année des concours de boules, la fête communale de Prunières, et son bal populaire gratuit.
    • La Diane de Rambert, association des chasseurs de la commune de Prunières (ACCA), organise tous les ans un ball-trap.
    • Le Club du Troisième âge organise des jeux de sociétés, et des rencontres festives : en Janvier un gâteaux des rois ouvert à tous, et en juillet un « repas-grillades ».
    • Sport, Culture et Fêtes Toupinoises organise des stages de tir à l'arc, ainsi que diverses animations tout au long de l'année, dont les « marchés nocturnes de Prunières »[23].

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Sauveur, récemment rénovée : nef unique avec abside semi-circulaire, autel en marbre, une chapelle latérale au nord consacrée à la Vierge (trois statues, dont une Vierge à l'enfant, plus une icône), tribune, clocher-tour posé contre le flanc nord[24].
    • La chapelle Saint-Michel, sur son îlot au milieu du lac de Serre-Ponçon, le site le plus photographié du département des Hautes-Alpes[25], est située sur le territoire de la commune.
    • Le complexe portuaire et le camping en bordure du lac.
    • Le château de Vière, encore habité de nos jours (ne se visite pas).
    • La chapelle attenante au cimetière.
    • L’hélice, montée en stèle sur la route de Chorges, qui rappelle l'avion qui s'est écrasé sur la commune durant la Seconde Guerre mondiale[12].

    Personnalités liées à la commune

    • Charles Troesch, curé de la paroisse de Prunières du à 2022

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « Les communes soumises à la loi littoral », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    7. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Loi relative à l’amenagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Ernest Nègre - 1996 -Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1329 - (ISBN 2600001336).
    12. Site de la mairie de Prunières
    13. Photo de la plaque commémorative
    14. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    16. Site de la mairie, rubrique "Élections municipales 2008"
    17. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes de Serre-Ponçon par fusion des communautés de communes de l'Embrunais et du Savinois Serre-Ponçon et extension aux communes de Chorges et Pontis » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-015, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. Dossier local Commune Prunières sur le site de l'Insee
    23. Site de la mairie de Prunières, rubrique « Associations ».
    24. Histoire et description sur le site de la mairie
    25. Page d'accueil du site de la mairie
    • Portail des communes de France
    • Portail des Hautes-Alpes
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.