Languevoisin-Quiquery

Languevoisin-Quiquery est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Languevoisin-Quiquery

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Jacques Gravet
2020-2026
Code postal 80190
Code commune 80465
Démographie
Population
municipale
196 hab. (2019 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 44′ 54″ nord, 2° 55′ 55″ est
Altitude Min. 57 m
Max. 78 m
Superficie 4,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roye
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Languevoisin-Quiquery
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Languevoisin-Quiquery
Géolocalisation sur la carte : Somme
Languevoisin-Quiquery
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Languevoisin-Quiquery
Liens
Site web communelanguevoisinquiquery.sitew.fr

    Géographie

    Localisation

    Languevoisin-Quiquery se situe à l'extrême est de la Somme, à proximité de l'Aisne.

    À trois kilomètres, par la route, au sud-est de Nesle, le village se trouve à 13 km de Roye et 55 km au sud-est d'Amiens.

    Hydrographie

    La commune est limitée au nord par le cours de l'Ingon, affluent de la rive gauche du fleuve la Somme, ainsi que ses étangs.

    Le canal du Nord limite le territoire communal à l'est.

    Climat

    Le climat de la commune est tempéré océanique.

    Hameaux et écarts

    Quiquery est un hameau situé au nord-est de la commune.

    Transports et voies de communication

    La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 52, Nesle - Hombleux - Ham)[1].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Languevoisin-Quiquery est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,1 %), zones urbanisées (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), forêts (1,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom du village s'écrivait autrefois Landevoisin. La lande, c'est la terre, le sol ou le domaine. Ici, le mot lande pourrait indiquer une origine germanique. Beaucoup de noms de villages du Santerre ont été formés de cette façon. Ce nom lui aurait été donné par les seigneurs de Nesle, lorsqu’ils y élevèrent une forteresse proche de leur ville[9].

    Quant à Quiquery, l'étymologie est incertaine, on pense à un nom d'homme latin ou germanique[10]. Mais encore, Kiq’ri serait un nom d’origine celte, choisi pour désigner ce hameau isolé et caché dans une presqu’île.

    Histoire

    Languevoisin fut longtemps un hameau dépendant de Quiquery, ce qui est aujourd’hui l’inverse. On y a retrouvé des silex taillés et polis datant de la Préhistoire. Les deux villages, aujourd’hui réunis en une seule commune, apparaissent dans un axiome ancien : « Quiquery, Longpain, Château-Fort à Languevoisin ». Longpain était en fait un moulin, établi sur la rivière Ingon , propriété du marquis de Nesle.

    Au cours des siècles, la largeur de l’Ingon permit à de nombreux envahisseurs d’accoster dans ces deux villages, et alentour : les Vikings au Xe siècle, les Bourguignons en 1472, les Impériaux en 1522, puis les Espagnols en 1636, sur la route de la Hollande et les Prussiens lors de la guerre franco-allemande de 1870.

    La commune de Landevoisin, instituée lors de la Révolution française, absorbe en 1820 celle de Quiquery et devient Languevoisin-Quiquery[11].

    Première Guerre mondiale

    Lors de la Première Guerre mondiale, le village fut à nouveau détruit. Seule une ferme, et un mur de l’église restèrent debout[9].

    Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [12].

    .

    Aujourd’hui, le village a retrouvé son charme, et doit son renouveau à l’agriculture : chevaux, pommes de terre, maïs, ainsi que l’œillette, de la famille du pavot. Les Languevoisinois profitent des joies de la pêche et de la chasse, et se sont illustrés dans les années 1950 en devenant champions de France du jeu de longue paume.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nesle[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Ham, dont elle est désormais membre.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .

    La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[13], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[14].

    La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[15],[16].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[17]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1844   Villain    
    1912 1918 Ludovic Rouzé    
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 1994 Olivier Moizard    
    mars 1994 mars 2008 Pierre Geerem    
    mars 2008 En cours
    (au 2 juin 2020)
    Jacques Gravet   Réélu pour le mandat 2014-2020[18],[19],[20]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

    En 2019, la commune comptait 196 habitants[Note 3], en augmentation de 2,08 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    197206163272333349354349351
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    324341326332301288300299264
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    268290275229218199216205204
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    204211211215206211210210192
    2018 2019 - - - - - - -
    200196-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La fontaine de Saint-Quentin de 1872 et sa chapelle ancienne au hameau de Quiquery.
    En 1872, l'abbé Duplan, curé de Breuil, desservant Languevoisin, décide de reconstruire le monument dédié à saint Quentin. L'oratoire, constitué d'un pilier de brique dans lequel on a réservé une niche, résiste depuis plus d'un siècle. La bénédiction solennelle a eu lieu le , par l'abbé Guidet, doyen de Nesle. Le pèlerinage vieux de quinze siècles a repris une nouvelle vigueur.
    En 1998, cinq personnes employées au titre du contrat emploi solidarité effectuent des travaux de maçonnerie et de peinture. Hélas, aujourd'hui la source ne jaillit plus, il n'y a plus guère que les promeneurs pour se rendre à la fontaine, malgré l'entretien permanent de l'oratoire.
    Sur les bords de l'Ingon, rivière qui était autrefois beaucoup plus large, les Celtes avaient établi une demeure, devenue une des premières cures du doyenné de Nesle. Il y avait aussi un château et des seigneurs. Tout cela a disparu. Les habitants sont partis, et il ne reste plus que deux ou trois maisons, une chapelle et un oratoire.
    Autrefois, le monument qui surmontait cette source se composait d'un simple réservoir rectangulaire en grès. Il était ouvert sur un côté pour donner passage à l'escalier qui descendait dans la source, tandis que l'autre côté laissait échapper le trop plein du réservoir. Selon la tradition, à la fin de la seconde moitié du IIIe siècle, l'apôtre saint Quentin qui venait d'Amiens pour se rendre à Auguste de Vermandois, s'arrêta là pour se désaltérer[10].
    La chapelle Villain-Leleu.
    • La chapelle Saint-Quentin :
    La chapelle est située à une centaine de mètres de la fontaine, sur l'emplacement de l'ancienne église du XIIIe siècle, démolie en 1828. La nouvelle chapelle en brique est presque carrée comme ses deux petites fenêtres. Elle possède une porte à claire-voie et un clocher en charpente. La cloche de l'ancienne église, qui avait été installée dans le nouveau clocher, a disparu au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elle portait la date de 1586. La dernière restauration de la chapelle Saint-Quentin date de 1977, à l'initiative de M. Moizard, maire du village[10].
    • La chapelle funéraire de Languevoisin.
    Dans une propriété face à l'église et au cimetière se trouve la sépulture de la famille Villain-Leleu.


    [10].

    • L'église reconstruite en 1928 sur les bases de l'ancienne datant du XVIIIe siècle. De l'église d'origine subsistent les murs du chœur et une très vieille porte en pierre molière taillée en damier sur le fronton style roman sur laquelle est adossée une pierre taillée en hommage à un ancien abbé-doyen de Noyon.
    • Église Notre-Dame-de-la-Nativité.
    • Le port céréalier, c'est le premier sur le canal du nord[24].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Panneau d'informations dans le village. Voir photo sur Commons.
    10. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 279 (ASIN B000WR15W8).
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
    13. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    14. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
    15. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
    16. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50, , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
    17. « Les maires de Languevoisin-Quiquery », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    18. Réélu pour le mandat 2020-2026 :« Toutes les écharpes ont trouvé preneur », Le Journal de Ham, nos 15/2014, , p. 2 (ISSN 0755-1398).
    19. Benjamin Merieau, « Du rififi au sein de la mairie de Languevoisin-Quiquery : Le maire Jacques Gravet (à gauche) va faire voter le conseil municipal ce soir au sujet du maintien de son premier adjoint Christophe Rigaux », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    20. « Le maire de Languevoisin-Quiquery réélu pour un troisième mandat », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Jacques Gravet, 71 ans, maire sortant de Languevoisin-Quiquery, repart pour un troisième mandat ».
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    24. « Le fluvial maintient le cap », Courrier picard, , p. 19 III (lire en ligne).
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