Histoire du char d'assaut

L'histoire du char de combat commence avec le premier moyen d'avancer sous le feu ennemi tout en restant protégé, un problème ancien ayant conduit à la réalisation de nombreux véhicules pouvant être vus comme précurseurs des chars de combat modernes.

Char de combat

Réplique du char de Léonard de Vinci réalisée à partir de ses plans.
Caractéristiques générales
Équipage
Longueur
Largeur
Hauteur
Masse au combat
Mobilité
Moteur
Vitesse sur route
Puissance massique
Autonomie

Pour un article plus général, voir Char de combat.

Émergence de l'idée

Vue intérieure du char de Léonard de Vinci

L'Antiquité et le Moyen Âge : tours de siège et chariots renforcés

Les Grecs avaient déjà construit de grandes tours de siège, les hélépoles. Les Assyriens utilisaient des protections mobiles pour leurs archers. Les Romains disposaient de tours mobiles protégées par des boucliers, se déplaçant sur roues et munies de catapultes.

Les Tchèques et les Polonais possédaient au Moyen Âge des sortes de chariots avec une enveloppe métallique.

En Allemagne, le maître d'armes allemand Hans Talhoffer imagine en 1459 une machine de guerre abritant des hommes et poussée par plusieurs chevaux, le tout recouvert de plaques d'acier, dont la fonction serait de briser les lignes ennemies pour y semer le chaos. De chaque côté de cette dernière dépassaient six lances ainsi que cinq canons. On ne sait pas si cette machine vit réellement le jour mais elle est décrite avec précision dans son ouvrage[Lequel ?].

En Italie, Léonard de Vinci a dessiné le plan d'un char, sorte de cône sur roues, doté de canons et dont le mouvement était assuré par la force humaine. Léonard de Vinci inventa un char d'assaut qui, au début, devait avancer grâce à la force de plusieurs chevaux. Mais l'inventeur remarqua que les chevaux étaient stressés en entrant dans son char conique à quatre roues, il fut finalement actionné par la force humaine. Dans le char, les canons étaient disposés circulairement et leur embout sortait de la paroi extérieure ; une ou plusieurs trappes étaient disposées sur la même paroi pour voir ce qu'il se passait à l'extérieur. La plupart de ces idées étaient déployées dans le cadre des sièges où le déplacement et les manœuvres tactiques avaient moins d'importance.

Époque contemporaine : voitures et wagons blindés et projet Levavasseur

Les avancées technologiques de la révolution industrielle risquaient de transformer la guerre en un vaste siège, ce qui expliqua l'utilisation des tranchées. Les trains blindés pouvaient transporter de lourdes charges mais étaient limités dans leurs déplacements par les rails. Ceux-ci étaient également très vulnérables. Les avions pouvaient facilement attaquer des positions au sol mais ne pouvaient pas s'emparer d'objectifs terrestres. Les voitures blindées, construites en premier par les Britanniques, s'avéraient utiles pendant la guerre mais n'étaient pas très maniables et ne pouvaient pas traverser des terrains accidentés ou franchir des tranchées, des fossés avec des fils barbelés, des cours d'eau, etc. Leur poids important et la surface de contact réduite entre les roues et le sol limitaient leur utilisation.

En 1903, le capitaine Levavasseur, polytechnicien et officier d'artillerie, avec son « projet de canon autopropulseur » resté dans les mémoires sous le nom de « projet Levavasseur », propose[2] :

  • d'établir une pièce de campagne automobile susceptible de parcourir tous les terrains accessibles aux voitures attelées et qui assure au personnel et aux organes de mouvement une protection complète contre le tir fusant et la balle d'Infanterie ;
  • la mobilité nécessaire à ce projet est obtenue, dans le projet dont il s'agit, par l'emploi d'un dispositif équivalent à des roues de très grand diamètre.

Ce dispositif, appelé « roues articulées », consiste en une sorte de jante composée de voussoirs réunis entre eux par des boulons autour desquels ils peuvent tourner et munis d'une liaison élastique tendant à appliquer l'une contre l'autre les faces voisines de deux voussoirs. Les faces des voussoirs qui reposent sur le sol forment la semelle de la roue, et les faces opposées un chemin de roulement. Ces deux faces sont cylindriques et concentriques. Celles qui forment la semelle ont un rayon de quatre mètres. Elles constituent deux surfaces continues quand les voussoirs sont jointifs. Une caisse repose par l'intermédiaire de galets sur les chemins de roulement de deux roues articulées identiques. Les galets sont disposés pour laisser aux roues leur forme naturelle. En dehors de ces galets de roulement, la caisse porte de chaque côté deux galets d'entrainement dont les dents engrènent avec les boulons des voussoirs. Ils sont activés par un moteur à pétrole de 80cv. La caisse en tôle d'acier à l'épreuve des balles, porte une pièce de 75 sur affût spécial. Elle transporte un chef de pièce, trois servants et des munitions.

Les « roues articulées » sont les ancêtres des chenilles. Il devait être blindé, armé d'un canon de 75 et propulsé par un moteur de 80 chevaux. Soumis au Comité général d'Artillerie où il fut étudié pendant deux ans, le projet Levavasseur ne fut pas retenu, le comité jugeant la traction automobile moins fiable que la traction hippomobile.

Le capitaine Levavasseur ré-étudia son projet et revient à la charge en 1908 où le projet fut à nouveau rejeté. Cependant, en 1916, le char Saint Chamond présentait beaucoup de similitudes avec le projet Levavasseur[2].

Anticipation (optimiste) par Herbert George Wells

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L'auteur de science-fiction britannique H. G. Wells (La Guerre des mondes, La Machine à explorer le temps , l'Homme invisible, etc.) publia en 1903 dans la revue The Strand Magazine une nouvelle intitulée The Land Ironclads (en français : Les Cuirassés de terre).

Il y montre un peuple de paysans soldats (de nationalité non spécifiée) élevé dans la tradition militaire, musclés et robustes, fort d'une armée bien entraînée composée de fantassins et de cavaliers, qui après avoir agressé un pays où la population est tournée vers l'industrie et le secteur tertiaire, méprisés par leurs adversaires ("ce sont des ouvriers d'usine , des employés de bureau, des étudiants, des civilisés. Un foule de citadins anémiés) . Les attaquants subissent une cuisante défaite car les « défenseurs » disposent d'une arme secrète, contre laquelle la bravoure ne peut rien : les cuirassés de terre, une transposition terrestre des navires cuirassés qui faisaient à l'époque toute la puissance de l'Empire colonial britannique.

Cette nouvelle où transparaissent en filigrane les idées pacifistes de Wells et son peu d'estime pour les traîneurs de sabres s'est avérée partiellement prophétique.

Wells donne un certain nombre de détails techniques et précise que l'idée lui a été donnée par les réalisations d'un inventeur nommé Bramah Joseph Diplock (en), qui avait inventé une roue déformable équipée de pieds articulés, système nommé « roue Pedrail (en) », et en avait équipé une locomotive réputée capable de circuler en terrain varié et même de gravir des escaliers.

Diplock avait bel et bien breveté la roue Pedrail mais au vu des essais décevants, il se lança dans la voie devenue classique des chenilles articulées entraînées par des couronnes de type barbotin, une voie explorée notamment par la firme américaine Holt Manufacturing Company (en), (ancêtre direct de la compagnie Caterpillar) fabricant de tracteurs agricoles chenillés, les tracteurs Holt (en).

La nouvelle de Wells a toutefois pu avoir une influence négative sur le développement du char d'assaut. En effet, envisager un engin conçu comme un gros navire terrestre, équipé de multiples tourelles et d'un équipage pléthorique était beaucoup trop ambitieux compte tenu de la faible puissance des moteurs à pétrole du début du XXe siècle et des difficultés à se mouvoir dans la boue et les accidents de terrain.

Or cette conception prophétique de Wells d'un véritable navire terrestre semble avoir été partagée par les militaires un peu trop portés à prendre leurs désirs pour des réalités.

Les premiers chars d'assaut britanniques (les Mark I) et français (chars Saint-Chamond ou Schneider) étaient conçus suivant cette vision du navire terrestre en anglais : landship et s'avérèrent patauds et sous-motorisés, s'échouant trop facilement sur une tranchée ou un accident de terrain.

Ce n'est qu'en revenant à des conceptions plus réalistes, comme le char léger à tourelle Renault FT que le char de combat devint véritablement une arme efficace et pratique.

Naissance des blindés

Avant la Première Guerre mondiale

En 1903, le capitaine français Léon René Levavasseur proposa au Comité général d'artillerie un projet de canon autopropulseur mais ce comité le refusa, les artilleurs préférant les chevaux pour tirer les canons[3].

Soumise en 1911 à l'armée austro-hongroise et publiée en 1912 dans une revue allemande, la proposition du lieutenant autrichien Gunther Burstyn mérite une attention particulière. Sous le nom trompeur de Motogeschütze  canon motorisé  c'est en effet un véritable char[4], avec canon de 37 sous tourelle qu'il avait imaginé. Le char Burstyn[5] s'apparentait plus au Renault FT de 1917 qu'aux premiers chars casemates britanniques ou, en France, aux chars Schneider ou Saint-Chamond.

En 1912, un inventeur civil australien, Lancelot de Mole (en) présenta au Ministère britannique de la Guerre le projet d’un engin blindé à chenilles qui pouvait transporter des soldats à travers les tranchées et les barbelés sans craindre les tirs des mitrailleuses. Le projet de cet ingénieur arrivait au bon moment : il fut pourtant rejeté. Pendant la Seconde Guerre des Boers, les Britanniques utilisèrent pour la première fois le blindage pour protéger leur trains. Dans certaines exploitations agricoles américaines, des tracteurs à chenilles rendaient de précieux services. H. G. Wells, dans son ouvrage The Land Ironclads, avait eu l’idée de combiner ces deux concepts. Le véritable problème du projet de Lancelot de Mole était la mécanisation, alors que les généraux ne juraient encore que par la cavalerie.

Première Guerre mondiale

Quelques mois après le début de la Première Guerre mondiale, en octobre 1914, une solution avait été proposée par le colonel Ernest Dunlop Swinton de la British Army, un tacticien militaire dont le nom de plume était Ole-Luke-Oie. Une visite au front l’avait convaincu que la combinaison de la guerre des tranchées et de la mitrailleuse exigeait un véhicule armé, blindé et à chenilles. Un des hauts fonctionnaires du ministère des Armées, le colonel Hankey, soutenait l’idée mais Lord Kitchener, Secrétaire d’État à la Guerre, était contre.

Ce projet atterrit cependant sur le bureau de Winston Churchill, alors Premier Lord de l’Amirauté, qui en comprit l’intérêt et constitua un comité pour l’étude de ces prototypes de « lands ships ». Swinton les rebaptisa « tank » en français : « réservoir » pour faire croire que le Royaume-Uni produisait des réservoirs d’eau autotractés à destination de la Mésopotamie[6].

Premier char de l'armée britannique, le Mark I, utilisé pour la première fois au cours de la Bataille de la Somme ().

Du côté britannique, le général Haig était si impatient de gagner du terrain pendant la bataille de la Somme, qu’il voulut disposer des premiers 50 engins disponibles. Les chars Mark I, avec leur forme rhomboïde, étaient conçus pour franchir une tranchée de près de m de largeur et un obstacle de plus de m de haut. Une fois franchie la tranchée, ils obliquaient et la longeaient en la mitraillant, d'où la disposition des mitrailleuses sur le côté de la caisse. Celle-ci faisait m de long et m de large. Pesant près de 30 tonnes avec un canon de 57 et quatre mitrailleuses, leur vitesse de pointe était à peine supérieure à celle d’un homme au pas. L’équipage comprenait huit hommes, dont deux chargés de manœuvrer chaque chenille. Leur autonomie ne dépassait pas 40 km et environ tous les 80 km, les chenilles devaient être remplacées.

Premier char de l'armée française Char Schneider CA1 (16 avril 1917)
Renault FT équipant l'armée américaine (septembre 1918).

Le 15 septembre 1916 à Flers (Somme), leur apparition provoqua bien évidemment la surprise générale.

Sur la Somme, ces blindés n’apportèrent rien de décisif à l’issue des combats. En outre leur performance décevante ne fit qu’accroître le mépris des officiers conservateurs.

« Mes pauvres Land Ships ont été lâchés prématurément et à une échelle trop médiocre, il y avait pourtant une vraie victoire derrière cette idée », se lamentait Churchill.

Swinton fut démis de ses fonctions de chef des unités de blindés britanniques. Après la Somme, le ministère de la Guerre essaya d’annuler une commande de 1 000 nouveaux blindés et quand certains d’entre eux s’envasèrent dans les marais de Passchendaele, il en profita pour baisser la production de 4 000 à 1 300 chars.

« Au lieu de mettre en doute son propre jugement, commenta l’historien militaire britannique sir Basil Liddell Hart, l’état-major perdit progressivement toute confiance dans les tanks. »

De manière tout à fait indépendante, les Français, sous la conduite du général Jean Baptiste Eugène Estienne, développaient leurs propres versions d’un engin blindé, le char Schneider CA1 testé en février 1916, puis le char Saint-Chamond.

Quand l’engin idéal fut enfin mis au point, sa production démarra. L’idée était d’utiliser en masse ces blindés pour provoquer un coup de théâtre militaire.

C'est à Berry-au-Bac que les Français utilisèrent des chars d'assaut pour la première fois dans l'histoire militaire[7]. Ces chars furent péniblement amenés sur place pour la grande offensive du Chemin des Dames le 16 avril 1917. Les Français firent une douloureuse expérience. Sur 132 chars Schneider engagés, 35 furent brûlés et 17 immobilisés par l'artillerie allemande, 18 eurent des pannes mécaniques ou de terrain[8],[9]. L’impression qu’ils provoquaient sur l’ennemi pouvait cependant être énorme ; le Spindler note dans son journal ce qu’un officier allemand a dit à un de ses amis : « Et les tanks ! Leur aspect seul est déjà terrifiant. Tels des monstres antédiluviens, ils rampent vers vous ; ni les réseaux barbelés ni les tranchées ne retardent leur course. Mais, c'est surtout à l'aube, quand ils émergent du brouillard, qu'ils vous glacent d'épouvante... »[10]

En association avec les entreprises Renault, alors relativement modestes, le char équipé d'une tourelle pivotante à 360° fut ensuite mis au point : le char léger Renault FT, cette architecture fut depuis lors reprise par l'immense majorité des chars.

La bataille de Cambrai, préparée par J. F. C. Fuller, chef des opérations du Tank Corps qui deviendra un des théoriciens de la guerre blindée, en , révéla enfin la puissance des blindés. Mais il fallut encore une année aux généraux pour réaliser que les chars avaient définitivement supplanté les armes, les principes et les tactiques de naguère.

L’armée allemande fut très en retard en ce domaine et seulement 20 chars A7V, des boîtes blindées peu manœuvrables, furent construits en 1918. À noter que lors de sa première grande opération indépendante lors de la bataille de Saint-Mihiel en , l’US Army engagea 144 chars, tous de fabrication française, dont des FT qui fut le char le plus produit de cette époque, sous le commandement du lieutenant-colonel George Patton, qui s’illustra plus tard, durant la Seconde Guerre mondiale.

L’entre-deux-guerres : des avances dans la conception et les stratégies

Char soviétique T-18 (aussi connu sous le nom de MS-1)
Tank Stridsvagn m/21-29 suédois construit au milieu des années 1920 depuis le LK II allemand acheté en 1921.
Char britannique Vickers A1E1 Independent (en)

Le concept des chars étant maintenant banalisé, de nombreuses nations ont conçu et ont construit des nouveaux modèles entre les deux guerres. Pendant les années 1920, les chars britanniques étaient les plus avancés. La France et l'Allemagne de Weimar se trouvaient encore dans un état économique précaire à la suite de la guerre et de l'application du traité de Versailles. Ces conditions ne permettaient pas à ces deux pays de se lancer dans le développement de chars efficaces entre les deux-guerres.

Les États-Unis ont fait peu de développement pendant cette période : la traditionnelle cavalerie absorbait la majeure partie des fonds affectés au développement des unités de chars qui n’en étaient qu’une sous division. Même George S. Patton, personnage important pour son expérience des chars pendant la Première guerre, fut muté de la division blindée pour rejoindre la cavalerie. L'armée américaine avait en effet décidé de ne pas financer des unités de chars de combat.

Tout au long de cette période, plusieurs classes de chars de combats étaient communes, la majeure partie des avances ayant lieu au Royaume-Uni. Des chars légers, pesant dix tonnes ou moins, furent employés principalement pour des tâches de surveillance. Ils possédaient généralement un canon léger et efficace contre d'autres engins du même type. Les chars moyens ou les chars rapides étaient légèrement plus lourds, privilégiant le déplacement à grande vitesse et sur de longues distances. Les chars lourds ou chars d'infanterie étaient fortement blindés et généralement très lents. L'idée globale était d'employer des chars d'infanterie dans les combats rapprochés avec l'infanterie pour effectuer une percée, leur blindage épais leur permettant d’encaisser les armes antichar ennemies. Une fois que cette force combinée avait cassé les lignes ennemies, des groupes de chars rapides étaient envoyés par la brèche (chars Cruiser). Ils agissaient ainsi loin derrière les lignes pour attaquer l'infrastructure d’approvisionnement et des unités de commandement. Ce schéma (one-two) était la philosophie de base des divisions blindées britanniques. Il fut adopté par les Allemands comme composant important du concept du Blitzkrieg.

La multiplication du nombre de char en usage par les armées modernes a mis en avant une certaine vulnérabilité dans la défense, que l'on a tenté de combler par des lignes anti-char, destinées à bloquer tout véhicule, et à pouvoir aussi les attaquer en tant que cibles immobiles.

La doctrine de J.F.C. Fuller (major-général britannique de la Première Guerre mondiale) servit de base au travail de tous les chefs de divisions blindées : Hobart en Grande-Bretagne, Guderian en Allemagne, Chaffee aux États-Unis, De Gaulle en France, et Toukhatchevski en Union soviétique. Ironiquement, ce sont les Allemands qui suivirent le plus la théorie de Fuller en l'appliquant dans le cas de la Blitzkrieg. Fuller préconisait de contourner les zones de forte activité ennemie pour encercler l'adversaire et le détruire. L'Armée rouge préféra quant à elle une approche avec des opérations en profondeur. Mikhaïl Toukhatchevski développa l'art opératif durant les années 1920. Opérations en profondeurs mises en œuvre par Joukov et Vassilievski,notamment, sur le Front de l'Est.

C'est à ce moment-là que fut investi de l'argent dans la mise au point de chars spécialisés dans les combats anti-chars. L'essentiel des moyens était concentré sur des armes puissantes pour lutter contre les chars et d'autres armes du même genre, incluant des engins destinés à détruire les tanks. Aux États-Unis, on concevait les chars pour qu’ils soient capables d’éviter les tirs ennemis. La Grande-Bretagne prit la même voie, et les deux pays produisirent des chars légers dans l'optique qu'avec la vitesse, ils pourraient tirer plus vite et éviter d’être frappés, comparant leurs chars à des canards.

En pratique, ces concepts se sont avérés dangereux. L'augmentation du nombre de chars sur les champs de bataille impliquait d'avoir des engins polyvalents. Les chars devaient à la fois assurer leur défense, lutter contre les autres chars et pouvoir lancer des attaques. Les chars uniquement conçus pour faire face à leurs homologues étaient inutiles contre les autres menaces. Ils ne convenaient pas à des opérations de soutien de l'infanterie. Vulnérabilité du char et capacité de destruction anti-char ont été rapidement les leitmotivs des concepteurs de l’époque créant une véritable course au « blindage le plus épais » et au « plus gros canon ». La forme du char, auparavant purement guidée par des considérations de dégagement d'obstacles, a beaucoup changé avec un profil bas souhaitable pour la discrétion et la stabilité.

La Seconde Guerre mondiale : Blitzkrieg et armes combinées

Le char lourd allemand Tigre I malgré son blindage n'était pas invulnérable comme le montre cette photographie prise en Italie
Char américain Sherman M4 à Bayeux ; de loin le char ayant eu la plus grande production sur le front de l'ouest.
Char Ark de la série des Hobart's Funnies
En janvier 1944, les forces allemandes équipent un bataillon de chars russes T-34 pris à l'ennemi : le panneau sur le premier char indique ironiquement Erbeutet Pz.Abt. 21.

La Seconde Guerre mondiale a vu une série d'avancées dans la conception des chars de combats. L'Allemagne, par exemple, était spécialisée au début dans les chars légèrement blindés et armés, tels que le Panzer I initialement prévu pour la formation des équipages, la reconnaissance et le soutien de l'infanterie. Ces chars rapides équipés de radio et d'autres véhicules blindés furent des éléments importants de la guerre éclair. Sur le terrain, ils étaient toutefois inférieurs, en particulier lors des combats directs avec les chars français, britanniques et soviétiques. Le char soviétique T-34 avait un blindage incliné supérieur, un armement plus complet et offrait une maniabilité accrue pour la même vitesse sur tout type de terrain. Quant au B1-bis en 1940 malgré sa faible autonomie, son armement était plus lourd et les Panzer I, II, III et IV ne pouvaient transpercer son blindage.

Vers la fin de la guerre toutes les nations avaient considérablement augmenté la puissance de feu et le blindage de leurs chars. Le Panzer I n'avait que deux mitrailleuses et le Panzer IV avait un canon à vitesse réduite de 75 mm et pesait un peu moins de vingt tonnes. Le char moyen allemand standard vers la fin du conflit, le Panzer V Panther possédait un puissant canon à haute vitesse d'un calibre de 75 mm et pesait déjà 45 tonnes. Le M4 Sherman américain, bien qu'inférieur aux chars allemands dès 1943, est présent en plus grand nombre sur le champ de bataille notamment lors de la bataille de Normandie et bénéficie du manque d'expérience des équipages allemands renouvelés[11].

Pendant la guerre, les tanks reçurent des systèmes améliorés de suspension ce qui constitua un progrès significatif. La qualité de la suspension est le facteur déterminant de la qualité d'un char tout-terrain. De mauvaises suspensions soumettent les équipages à d'importantes secousses et limitent la vitesse maximale du char. De nouveaux systèmes comme la suspension Christie ou la suspension à barre de torsion ont spectaculairement amélioré les performances, permettant par exemple aux dernières générations du Panther de se déplacer en tout terrain à des vitesses encore inimaginables lors de sa conception.

Le front russe, après la décision d'Hitler de déclarer la guerre à l'URSS en déclenchant l'opération Barbarossa en juin 1941 fut un des théâtres d'opérations les plus importants de la seconde Guerre Mondiale et dans les vastes plaines d'Ukraine et les steppes de Russie où l'arme blindée était incontournable. Les soviétiques, d'abord sévèrement bousculés réagirent cependant énergiquement en utilisant un char d'assaut qui était un des meilleurs compromis entre motorisation, poids, puissance de feu et blindage de protection : Le célèbre T34 en service depuis 1940.

Disposant d'un puissant moteur Diesel (dont le carburant est peu inflammable, contrairement à l'essence) d'un blindage incliné, d'une silhouette basse, de chenilles larges adaptées à la boue de l'intersaison russe (la raspoutitsa) , d'une excellente suspension type "Christie" et d'un canon performant, le T34 construit en grande série dans des usines précipitamment déménagées en Sibérie, fut une très désagréable surprise pour les tankistes allemands. Qui plus est, sa rusticité était adaptée aux très dures conditions climatiques de la guerre en Russie.

Les soviétiques innovèrent également en matière d'aviation tactique en créant un avion blindé (le cockpit était protégé par le dessous avec une sorte de baignoire de tôle d'acier pesant pas moins d'une tonne) équipé d'un puissant canon antichar, l' Illyouchine IL2 dit Stormovik , redoutablement efficace contre les blindés allemands et dont Staline a dit qu'il était "aussi indispensable à l'armée rouge que le pain qu'elle mange ou l'air qu'elle respire".

À cette époque la plupart des chars furent équipés de radios (tous les chars américains et allemands, certains chars soviétiques). Les radios sur les chars britanniques étaient de qualité inégale mais améliorèrent tout de même énormément le commandement des unités. Les châssis des chars furent adaptés à un large éventail de tâches militaires, comme le déminage et le génie militaire à l'instar des chars de Percy Hobart, spécialement conçus pour le débarquement allié en Normandie. Ces véhicules spécialisés sont plus connus sous le nom de Hobart's Funnies.

Toutes les principales puissances combattantes ont également développé des armes spécialisées anti-chars : lance-roquettes, artillerie, chasseur de chars, et chars d'assaut (véhicules blindés portant des canons de gros calibres). Les canons d’assaut allemands et soviétiques, plus simples et meilleur marché que des chars, ont eu les calibres les plus lourds de tous les véhicules de guerre, alors que les chasseurs de chars américains et britanniques ne différaient guère des chars classiques.

Les tourelles étaient désormais considérées comme l'emplacement le plus efficace pour le canon principal. Afin de détruire des objectifs blindés, le char avait besoin d'un canon unique et puissant, à la différence de certains modèles d'avant-guerre (comme le T-35 soviétique). Ces vieux modèles répartissaient leur puissance de feu sur plusieurs tourelles, avec un armement de faible calibre, ou dans d'autres cas avec un seul canon fixe. La plupart des chars gardèrent au moins une mitrailleuse.

La bataille de Hannut (en Belgique) en fut la première confrontation entre deux groupes de chars, essentiellement des Panzer III et IV allemands contre des SOMUA S35, Hotchkiss H38 et H39 français.

La guerre froide et après

Ravitaillement d'un Challenger 2 britannique depuis un camion-citerne.
T-72 finlandais, char d'origine soviétique très répandu dans le monde depuis la guerre froide
Base du canon et système optique d'un char Leclerc

Durant la guerre froide, le nombre de chars en service dans les rangs de l’OTAN et du Pacte de Varsovie était vraiment impressionnant avec un très net avantage quantitatif du côté du bloc communiste dans les années 1980 avec pas moins de 60 000 chars dans l’Armée rouge (de loin la première armée du monde en ce domaine) auxquels il faut ajouter de 2 000 à 5 000 chars pour chacune des forces des pays satellites comme l’Armée nationale populaire (NVA) est-allemande ou l’armée bulgare. Dans le camp adverse, on comptait 12 000 chars lourds dans l’US Army, 4 000 dans la Bundeswehr, 1 200 dans l’armée française, 900 dans la British Army, 1 100 dans l’armée grecque, etc.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les guerres israélo-arabes et les guerres du golfe ont vu se déployer des milliers de blindés dans des batailles qui peuvent être comparées avec celles de la Seconde Guerre mondiale. L'armée israélienne avait entre 2 000 et 3 000 chars, l’Irak plus de 4 000, l’Égypte et la Syrie autour de 3 000. Au début du XXIe siècle, cette région est la plus militarisée de la planète.

La fin de la guerre froide, le coût de plus en plus élevé des nouvelles générations de chars et leur mise en œuvre, la nécessité d’avoir des forces plus flexibles et projetables plus rapidement fait que le parc de chars diminue de façon brutale en Europe et en Amérique du Nord. Les puissances européennes comme le Royaume-Uni, la France, l’Italie ou l’Espagne se reposent aujourd’hui sur un parc de moins de 400 chars modernes tandis que des pays comme la Belgique ont décidé de s’en passer au profit de blindés-canons à roues plus légers, mais les expériences des opérations militaires récentes démontrent toujours le besoin d'engins très protégés et ayant une grande puissance de feu.

Les États-Unis qui ont mis en ligne environ 7 000 M1 Abrams prévoient de ne garder que 2 400 M1 modernisés en 2014 jusqu'au années 2050[12],[13],[14]. Dans les années 2000, on envisageait de les remplacer à l’horizon 2020-2025 par plusieurs véhicules plus légers de la gamme des 15-25 tonnes, des drones et des robots de combat issus du Future Combat System, mais la réalité des opérations militaires à fortement baissé l'objectif initial

La Russie, pour sa part, continue de développer des chars plus économiques à l’achat que les modèles occidentaux et les exporte largement. Dans les années 2015, après plusieurs prototypes, on dévoile le T-14 Armata en rupture avec les modèles de l’ère soviétique devrait être commandé a quelques centaines d'unités dans les années 2020[15]'

Plusieurs grandes puissances asiatiques conçoivent des chars de combat :

  • Le Japon ayant construit quelques modèles de chars légers durant la Seconde Guerre mondiale a, depuis les années 1960, produit des propres modèles de chars exclusivement pour l'armée japonaise, le Type 90 produit depuis les années 1990 est aussi performant que le Léopard 2 mais est aussi le char le plus cher du monde avec son successeur, le Type 10.
  • La République populaire de Chine a, depuis sa fondation, produit des modèles sous licence de chars soviétiques et actuellement sa production en est encore inspirée.
  • La Corée du Sud produit depuis les années 1980 ses propres modèles inspiré du char M-1 américain, le K1 et le K2 Black Panther.
  • L'Inde a essayé de concevoir son propre char, l'Arjun, mais les résultats ne sont pas probants actuellement.

Les chars de combats dans le monde actuel

Léopard 2A5 de l'armée allemande

Le nombre total de chars opérationnels en 2002 serait de 106 000.

Parc blindé mondial en 2002[16]
8 % États-Unis
15 % autres membres de l’OTAN
13 % Russie
8 % République populaire de Chine
18 % reste de l’Asie
22 % Moyen-Orient et Afrique du Nord
16 % reste du monde

Leur nombre en Europe et en Amérique du Nord est en très forte baisse depuis.

Dans l'avenir

Projet abandonné d'obusier automoteur XM1203 NLOS-C de 155 mm 38 calibres du programme Future Combat System[17] ; le char de combat XM1202 (Mounted Combat System)) avait un châssis commun avec le NLOS-C, et un canon léger de 120 mm[18].
Un Type 99 de l'armée populaire de libération en 2007. L'industrie de l'armement de la République populaire de Chine fait des matériels de plus en plus sophistiqué depuis les années 1990.

Avec la fin de la guerre froide en 1991, on a commencé à nouveau à se poser des questions au sujet de la pertinence du char traditionnel. Au cours des années, de nombreuses nations ont beaucoup réduit le nombre de leurs chars, remplacés pour la plupart par des véhicules de combat blindés plus légers avec seulement un blindage minimal.

Cette période a également mis fin aux blocs de superpuissance, et les industries militaires de la Russie et de l'Ukraine luttent maintenant pour vendre leurs chars à l'étranger. L'Inde et le Pakistan ont amélioré de vieux chars et ont acheté de nouveaux T-84 et T-90 des anciens États soviétiques. Tous les deux ont démontré que les prototypes que ces pays développent ne sont pas utilisés pour leur usage personnel, mais sont conçus exclusivement pour concurrencer les dernières offres des occidentaux sur le marché.

L'Ukraine a développé le T-84-120 Oplot, qui peut tirer des munitions type OTAN 120 millimètres et de missiles guidés anti-char (ATGM : Anti-tank guided missile) via le canon principal. Elle a développé une nouvelle version avec autochargeur, mais imite les conceptions occidentales avec un compartiment blindé des munitions pour optimiser les chances de survie de l'équipage.

En Russie, Le char Chiorny Oriol (« aigle noir ») est basé sur une coque T-80 rallongée. Une première maquette, montrée pour la première fois à la VTTV-Omsk-97 : deuxième exposition internationale des armements en 1997, semble avoir un blindage nettement plus lourd, et une séparation moderne complètement nouvelle de la tourelle équipage et des munitions. Le prototype a un canon de 125 millimètres, mais serait capable de porter un nouveau 152 millimètres. On pense que la Russie développe l'Obiekt 775, parfois appelés T-95, avec une tourelle télécommandée, pour ses besoins personnels.

En Italie, le C1 Ariete était le dernier char moyen à être mis en opération, avec les livraisons de 1995 à 2002. Le char a presque la même taille que le tout premier char conçu, le Mark I : tous les deux font 2,5 m de haut, le Mark I a une coque de quelque 9,90 m de long là où l'Ariete dispos d'une coque de 7,6 m pour une longueur totale de 9,52 m avec le canon. Cependant, l'Ariete pèse le double (54 tonnes contre 25,4) et peut se déplacer dix fois plus vite (60 km/h contre 6 km/h).

Un certain nombre d'armées ont pensé éliminer complètement les chars, revenant à un mélange de canons automoteurs antichar et de véhicules de combat d'infanterie, mais il y a en général beaucoup de réticence, car toutes les grandes puissances les maintiennent toujours en nombre, dans les forces actives ou dans les réserves prêtes au combat. Il n'y a de plus aucune alternative prouvée, et les chars ont plutôt eu de bons résultats dans des conflits récents. Le coût élevé qu'engendrent la possession et la maintenance de chars à la pointe de la technologique réduit par contre énormément le parc d'engins qu'une armée peut mettre en ligne. Par exemple, l'arme blindée et cavalerie française doit se contenter de 200 chars Leclerc dans les années 2010[19], contre plus de 1 200 chars AMX-30 dans les années 1980[20].

Le char continue à être vulnérable à beaucoup de genres d'armes antichar et exige plus de logistique que des véhicules plus légers, mais c'est le cas depuis toujours. Dans le combat du feu direct ils offrent une combinaison inégalée de survie et de puissance de feu plus élevées que les autres systèmes. Le fait que cette combinaison soit utile proportionnellement à leur coût est matière à discussion, car il existe également des systèmes, les véhicules de combat d'infanterie, et la réponse antichar très efficace des systèmes air tirés du sol[Quoi ?].

Une des principales sources d'évolution pour les chars au XXIe siècle seront probablement les systèmes de protection actifs. Jusqu'aux années 1990, l'armure (réactive ou passive) était la seule mesure efficace contre les attaques antichar. Les systèmes de protection actifs les plus récents (y compris les TROPHY et Iron Fist israéliens ou l'Arena russe) offrent une haute survivabilité même contre des décharges de RPG et des missiles. Si ce genre de systèmes évolue toujours plus et est intégré par défaut dans le char contemporain et les flottes blindées de véhicule, l'équation armure-antichar changera complètement ; donc, les chars du XXIe siècle connaîtraient une renaissance totale en termes de possibilités opérationnelles.

Présentation du Système de protection active Arena russe : 1. Silos de l'Arena, 2. Radar, 3. Munition protectrice, 4. Missile anti-char approchant, 5. Phase de recherche.

L'autre facteur important d'évolution est la raréfaction de la disponibilité en gazole dans un avenir proche, avec peut-être à la clé un changement de motorisation.

Évolution de la performance des chars

Période Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Années 1980 Années 1990
Type FT-17 Renault T-34 Léopard 2 Char Leclerc
Puissance du moteur 100 ch 520 ch 1 500 ch 1 500 ch
Vitesse tout terrain 6 km/h 30 km/h 45 km/h 55 km/h
Vitesse sur route 8 km/h 55 km/h 72 km/h 80 km/h
Canon 37 mm 85 mm 120 mm 120 mm
Portée efficace 800 m 2 000 m 3 000 m 4 000 m
(tir à 40 km/h)
Vitesse initiale des obus 350 m/s 700 m/s 1 650 m/s
(obus flèche)
1 790 m/s
(obus flèche)
Masse au combat 6,7 t 30,9 t 55 t 56 t

Notes et références

  1. http://www.strategium-alliance.com/histoire/le-xxeme-siecle/la-premiere-guerre-mondiale/les-blindes-dans-la-grande-guerre/
  2. Alain Gougaud L'Aube de la Gloire, Les Autos-Mitrailleuses et les Chars Français pendant la Grande Guerre, 1987, Musée des Blindés, (ISBN 2-904255-02-8)
  3. (en) Oscar E. Gilbert, Romain Cansiere, Tanks. A Century of Tank Warfare, Casemate, , p. 10.
  4. Cyril Guinet, « Dix choses que vous ne saviez pas sur les chars de la Grande Guerre », sur Geo.fr, (consulté le ).
  5. Nicolas Offenstadt, Le Chemin des dames : de l'évémenent à la mémoire, Stock, 2004, p. 108
  6. Ministère d'État chargé de la défense nationale, France, Sciences et techniques de l'armement, Imprimerie nationale, 1972, volume 46, p. 831
  7. L'offensive détaillée du 16 avril 1917.
  8. Charles Spindler, L’Alsace pendant la Guerre, 5 mai 1917
  9. The_Chieftain, « Operation Think Tank 2012 Part 4 », (consulté le )
  10. (en)Drew Griffin, Kathleen Johnston, « Army to Congress: Thanks, but no tanks », sur CNN, (consulté le )
  11. Aaron Mehta, Lydia Mulvany, « The M1 Abrams: The Army tank that could not be stopped », sur National Broadcasting Company, (consulté le )
  12. F de St V, « Kafka et les chars que l’US Army ne veut pas mais qu’elle aura », sur Alliance géostratégique, (consulté le )
  13. Laurent Lagneau, « Le char T-14 Armata serait finalement trop cher pour l’armée russe », sur Zone militaire opex360.com, (consulté le ).
  14. Selon l’Atlas of War and Peace
  15. (en) « Non-Line-of-Sight Cannon (NLOS-C) », sur globalsecurity.org (consulté le ).
  16. (en) « Mounted Combat System (MCS) », sur globalsecurity.org (consulté le ).
  17. Romain Rosso, Adrien Sénécat, « Livre blanc sur la Défense: l'armée à la diète », sur L'Express, (consulté le )
  18. Xavier Palson, La guerre de demain, Taillandé, 1984, p. 123, (ISBN 2-235-01600-6)

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Kenneth Macksey and John H. Batchelor, Tank: A History of the Armoured Fighting Vehicle. New-york : Charles Scribner's Sons, 1970
  • (en) Steven J. Zaloga and James Grandsen, Soviet Tanks and Combat Vehicles of World War Two. Londres : Arms and Armour Press, 1984. (ISBN 0-85368-606-8)
  • (en) Tankishness London Review of Books Vol. 22 No. 22 du par Peter Wollen (Une revue du livre sur les chars : The Progress of a Monstrous War Machine par Patrick Wright, couvrant en détail certains sujets comme le développement du premier char britannique ou l'influence des chars de combats dans notre culture)
  • (fr) La Seconde Guerre mondiale, L'histoire en images de David Boyle aux éditions Gründ (ISBN 2700024427)
  • Jean-Gabriel Jeudy, Chars de France, éditions E.T.A.I (ISBN 2-72688-369-9)

Articles connexes

Liens externes

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