Rémilly (Nièvre)
Rémilly (Rumilacum, Remiliacum) est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Rémilly | |||||
Vue sur Rémilly et son église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Château-Chinon (Ville) | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bazois Loire Morvan | ||||
Maire Mandat |
Jean-Paul Margerin 2020-2026 |
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Code postal | 58250 | ||||
Code commune | 58221 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rominois, Rominoises | ||||
Population municipale |
150 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 4,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 49′ 12″ nord, 3° 48′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 210 m Max. 347 m |
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Superficie | 36,43 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Luzy | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Ses habitants sont appelés les Rominois.
Géographie
Les mairies voisines sont à :
- Lanty : 2,200 km ;
- La Nocle-Maulaix : 6,600 km ;
- Sémelay : à 4,600 km ;
- Thaix : à 8,600 km.
Géologie
Le sol de la commune est montagneux au sud et marécageux dans le nord.
Hydrographie
- L'Alène (autrefois : Halène) traverse la commune d'est en ouest.
- Le Bulvin, ruisseau affluent de l'Alène.
Hameaux, villages, lieux-dits, écarts
(liste non exhaustive)
- Champ de la Presle - Milleries - Charnay - Montreuil - château des Besaces - Saint Michel (jadis : Saint-Michel-en-Longue-Salle) - Pré de la Rivière.
Urbanisme
Typologie
Rémilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,9 %), forêts (33,9 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), terres arables (4 %), zones urbanisées (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
De nombreux vestiges gallo-romains furent retrouvés sur le sol de la commune : ruines de villas, voies, tuiles à rebords, des poteries et urnes funéraires. Aux Milleries exista un établissement d'importance au vu des ruines qui y furent découvertes et des quatre voies romaines qui y aboutissaient.
Deux tertres existaient encore au XIXe siècle, près de Montreuil et au château des Besaces .
Godefroy, évêque de Langres (1139-1163), donne à l'abbaye de la Bussière les deux paroisses d'Agey et de Gissey avec leurs dépendances : Baume-la-Roche (Baulme-la-Roche) et la moitié de la paroisse de Remilly, et exempte les moines de toutes dîmes et exactions[8].
La paroisse de Rémilly, déjà citée au XIe siècle, faisait autrefois partie de l'archiprêtré de Moulins-Engilbert. Fromond, évêque de Nevers (1121-~1144/1145), donna le patronage de cette cure au chapitre de sa cathédrale, qui le vendit le à la chartreuse d'Apponay, pour la somme de six livres en principal et une rente annuelle de une livre payable annuellement le jour de la Quasimodo, avec obligation de nommer à ladite cure une personne suffisante et capable[9]. En 1682 la paroisse de Saint-Michel-en-Longue-Salle (aujourd'hui Saint-Michel) est rattachée à Rémilly. Elle possède une église du XIe siècle dont il ne reste que le chœur et l'abside.
Le Guillaume Billaud, curé de la paroisse, fait l'acquisition de la place de l'ancienne maison-forte pour sept deniers de rente annuelle. Il revend celle-ci à l'abbaye d'Apponay le pour huit sous, un picotin d'avoine de boudelage et une rente de sept deniers, payable à la Saint-Martin d'hiver[10].
Le village perché au nord de la commune, sur l'autre rive de la rivière s'appelait autrefois : Saint-Michel-en-Longue-Salle (Sanctus Michaël in Logâ Silvâ) et était une paroisse indépendante de Rémilly, réunie à celle-ci le . Il existait jadis un moulin sur la rivière. Dans la vallée au nord, de l'autre côté de la rivière se trouvait une motte, entourée de larges fossés et ombragée de grands arbres. On y reconnaissait des vestiges autres qu'une tour.
Politique et administration
Religieuse
- Curés connus
- 1511 - Guillaume Billaud
- 1660 - Léonard Sauvaget. Les moines de la chartreuse Notre-Dame d'Apponay lui font un procès qui vient au Présidial de Saint-Pierre-le-Moustier, le [11].
- 1673 - Vaffard
- 1682 - Doreau
- 1711 - Mars
- 1760 - Guiller, retiré à Moulins-Engilbert en 1792
- 1804 - Sauvageot, transféré à Cercy-la-Tour
- 1833 - Louis Rebréget
Civile
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2019, la commune comptait 150 habitants[Note 2], en diminution de 5,06 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Religieux
- Le principal monument de Rémilly est la chartreuse Notre-Dame d'Apponay (dont il ne reste que les ruines), sur le bord de la route de Luzy à Decize. Fondée en 1185 par Théobald, évêque de Nevers du consentement de Jean, doyen du chapitre de sa cathédrale, et de tous les chanoines réunis, donna cette ferme, consistant en bois, prés, terres, eaux et généralement tout ce qu'ils pourraient acquérir, aux enfants de saint Bruno, à condition d'y fonder une maison de leur ordre.
Aujourd'hui, ce lieu est composée d'un ensemble de bâtiments, dont une église de brique XIIIe siècle et XIVe siècle, divers bâtiments du XVIe siècle et XVIIe siècle, le logis du prieur XVIIe siècle, une chapelle XVIIIe siècle. - La chapelle Saint-Michel, romane XIIe siècle, construite sur une source de dévotion, restes de l'église paroissiale de Saint-Michel l'abside et le chœur au-dessus duquel s'élevait un clocher en bois qui fut abattu. Elle servait de grange à fourrage en 1865. Le patronage de cette cure qui fut annexée à Rémilly le était au prieur du prieuré Saint-Pierre-Saint-Paul de Sémelay. Les dîmes se partageaient entre les prieurs de la chartreuse d'Apponay, le prieuré Notre-Dame de Coulonges-lès-Cercy, et le prieuré Saint-Blaise de Mazille. Sous l'abside existait une ancienne crypte, avec un autel et une fontaine, dite de Sainte-Claire, où il se faisait autrefois un grand pèlerinage. Le seuil du portail de l'Ouest fut remplacé par une porte de grange, est formé d'une pierre tombale portant figure de chevalier sous une arcade trilobée. Elle est datée de la fin du XIIIe siècle, début du XIVe siècle. Il n'est pas possible d'en déchiffrer les caractères gothiques.
- Chapelle Sainte-Radegonde (antique chapelle au sud-ouest de l'antique monastère elle fut brûlée et détruite en 1856).
- Civils
- Le château de La Verrerie XIXe siècle
- Le château de la Boue ou la Bouë XVe et XVIe siècles et XVIIIe siècle
- Le château du bourg de Rémilly XVe et XVIe siècles et XVIIIe siècle
- La Tour, vestige du château de Bost, du XVe siècle
- Ancienne verrerie de la Bouë
- Ancienne verrerie d'Apponay
- Le Mont.
- L'étang de la Boue.
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Jacques-François Baudiau, Le Morvand, Nevers, 1865; 3e éd. Guénégaud, Paris, 3 vol., t.I, pp. 462–478.
- Roland Niaux, Remilly (Nièvre), notice historique (1994), publication électronique 2006-2007, éditeur Viviane Niaux.
- Pierre de Bretizel, membre du Comité français d'Hydrogéologie,Les eaux souterraines de la commune de Rémilly, . Chronique des Sources et Fontaines no 14. Texte en ligne.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jules Marion, Notice sur l'abbaye de La Bussière (Côte-d'Or), vol. 4, Bibliothèque de l'école des chartes, (lire en ligne), chap. 1, p. 555.
- Titre de concession, Abbé Baudiau, op.cit. p.464.
- "Ancienne maison-forte" : vraisemblablement la butte dans le pré de la Rivière au Nord de la commune et désigné sous le nom de vieux château.
- Archives départementales de la Nièvre, série B, Présidial de Saint-Pierre-le-Moustier
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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