Rachel Corrie
Rachel Corrie née le , est une militante américaine pro-palestinienne et membre de l'International Solidarity Movement. Elle décède le dans la bande de Gaza, durant la Seconde Intifada, ensevelie sous des amas poussés par un bulldozer israélien à proximité duquel elle manifestait.
Naissance | |
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Décès |
(à 23 ans) Rafah (bande de Gaza) |
Nom dans la langue maternelle |
Rachel Aliene Corrie |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
The Evergreen State College Capital High School (en) |
Activités |
Distinctions |
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Les circonstances de sa mort sont contestées par des militants de la « cause palestinienne » qui ne croient pas qu'il s'agissait d'un accident. Des chansons, des films et une pièce de théâtre lui ont été dédiés.
Biographie
Étudiante de 23 ans à Olympia, dans l'État de Washington, Rachel Corrie part pour les territoires palestiniens occupés. Elle pénètre dans une zone sous contrôle militaire et se fait écraser le par un bulldozer Caterpillar D9 de l'armée israélienne[2] à Rafah, dans la bande de Gaza. D'apres ISM elle essayait avec d'autres membres d'ISM d'arrêter la démolition de la maison d'un médecin palestinien[2].
Selon l'armée israélienne, la démolition avait pour but de trouver d'éventuels tunnels servant au transport d'armes depuis l'Égypte[3][source insuffisante].
Circonstances de sa mort
Selon le rapport d'enquête de l'armée israélienne, Rachel Corrie a été tuée par un bulldozer israélien qui l'a écrasée alors qu'elle l'empêchait de détruire une maison palestinienne »[1]. Selon son porte-parole, le conducteur de l’engin ne l’aurait pas vue, car elle était dans un angle mort.
Rachel Corrie est morte à l'hôpital des suites de ses blessures.
Des membres d'ISM présents sur les lieux contestent la version des faits et affirment que le conducteur du bulldozer l'aurait écrasée à deux reprises. Ces membres d'ISM pensent que le conducteur l'aurait délibérément tuée. La jeune femme s'était placée face à l'engin, dans le but de se faire voir par le conducteur et ainsi l'inciter à ne pas poursuivre son chemin vers la démolition.
Procédure judiciaire
Le , le tribunal d'Haïfa rend son jugement dans le procès intenté par les parents de Rachel Corrie contre l'État d'Israël. Le juge considère que la mort de Rachel Corrie n'a pas été causée par une faute de l'État mais qu'il s'agit d'un accident et que par conséquent l'État n'est pas responsable[4].
Hommages
Chansons
Plus de trente chansons ont été écrites en dédicace à Rachel Corrie depuis 2003 par des musiciens aussi variés que Patti Smith, Joe Bocan, Alice Shields, Mike Stout, Billy Bragg, Philip Munger, David Rovics, Christy Moore, Jim Page, Dawud Wharnsby, Elizabeth Hummel avec Carl Dexter, Valerie Webb avec Paul LaBrecque, Ben Ellis avec Lawrence Williams et les groupes Klimt 1918, Ten Foot Pole, The Can Kickers, Project Qua Project et Casa del Vento.
En 2004, le compositeur alaskien Philip Munger écrit une cantate sur Rachel Corrie intitulée The Skies are Weeping, créée le à l'Université d'Alaska à Anchorage, où Munger enseigne. Quelques-uns ont protesté contre le spectacle, dont des Juifs, et un forum s'est tenu, animé par Munger et un rabbin local, qui décrit l'œuvre comme à la limite de l'antisémitisme car Rachel Corrie travaillait avec des Palestiniens et qu'en conséquence, cela « rendait le terrorisme romantique ». Munger a plus tard raconté avoir reçu des mails de menaces, ainsi que certains de ses étudiants. La cantate a également été jouée au Hackney Empire theatre à Londres, à partir du .
En 2006, l'Australien Ben Ellis a écrit Blindingly Obvious Facts, une fugue de dix minutes, composée à partir de textes « hideux » trouvés sur des blogs de droite discutant de la mort de Rachel Corrie. Elle a été jouée lors de la saison 2007 de Melbourne, puis remixée début 2008 par Lawrence Williams.
La chanson Rachel du trio américain Bastard Noise, sur l'album Skulldozer, est un hommage à Rachel Corrie.
Théâtre
Début 2005, My Name is Rachel Corrie (« Je m'appelle Rachel Corrie »), une pièce inspirée des journaux de Rachel Corrie et des emails qu'elle a envoyé de Gaza, et dirigée par l'acteur britannique Alan Rickman, est jouée à Londres, puis à nouveau en . La pièce est également programmée au New York Theatre Workshop, mais quand la pièce est reportée sine die, les producteurs anglais dénoncent une « censure » et retirent le spectacle. Elle est finalement jouée à Broadway à partir du , pour 48 représentations. La même année, My Name is Rachel Corrie est jouée au Pleasance lors du Edinburgh (Fringe) Festival. La pièce a aussi été publiée et jouée dans dix pays dans le monde, dont Israël.
Films
En 2003, la chaîne British Channel 4, Sandra Jordan, reporter au journal The Observer, et le producteur Rodrigo Vasquez font un documentaire diffusée en sur Channel 4 intitulé Killing Zone, sur la violence croissante dans la bande de Gaza. Jordan dit à ce sujet : « Il y avait beaucoup d'intérêt en Grande-Bretagne et dans le monde sur ce qui était arrivé à Rachel, et j'ai été très déçue qu'aucun journaliste d'investigation américain sérieux n'ait traité sérieusement de l'histoire de Rachel, ou ne se soit questionné ou ait remis en cause la version de l'armée israélienne ».
En 2005, la BBC produit un documentaire de 60 minutes, When Killing is Easy ou Shooting the Messenger, Why are foreigners suddenly under fire in Israel? (« Quand tuer est facile : pourquoi les étrangers sont-ils soudainement pris pour cibles en Israël ? »), décrit comme « un examen méticuleux » du tir ayant tué James Miller, « cameraman britannique avec une grande expérience des tournages en zones de guerre », tir venant de soldats israéliens, en ; le tir sur l'étudiant en photographie britannique Tom Hurndall « lorsqu'il essaya de secourir un enfant palestinien de projectiles israéliens » en et la mort de la « militante pacifiste américaine » Rachel Corrie après « qu'elle a été écrasée par un bulldozer israélien » en , tout en essayant de répondre à la question : « Les violences sont-elles des actes dus au hasard, ou représentent-elles une habitude de tuer en toute impunité qui est sanctionnée par les échelons supérieurs de l'armée israélienne ? »
En 2005 Yahya Barakat, qui enseigne la production télévisuelle, le cinéma et la réalisation à l'université al-Qods, tourne un documentaire en arabe sous-titré en anglais, intitulé Rachel Corrie – Une conscience américaine.
En 2009, le documentaire Rachel, réalisé par Simone Bitton, détaille les circonstances de la mort de Rachel Corrie.
MV Rachel Corrie
Un des bateaux engagés dans la flottille Free Gaza, le MV Rachel Corrie, porte son nom.
Voir aussi
- Shireen Abu Akleh
- James Miller
- Tom Hurndall
- Violence politique israélienne
Liens externes
- Notices d'autorité :
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- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Base de bibliothèque norvégienne
- Bibliothèque nationale de Corée
- WorldCat
- (en) Mémorial Rachel Corrie
- (en) Version des événements soutenant la thèse de l’homicide volontaire de Rachel Corrie
- (en) lettre de Rachel Corrie
- (en) en 2011 L'Iran a décidé de nommer une rue en l'honneur de Rachel Corrie
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rachel Corrie » (voir la liste des auteurs).
- Hélène Sallon, « Qui était Rachel Corrie, morte sous les chenilles d'un bulldozer israélien ? », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
- (en) « BBC program proves Israeli army killed Rachel Corrie »
- (en) Gaby Wenig, « Human Rights Activists or Aids to Terrorists? », Jewish Journal (en), .
- (en) « Rachel Corrie's death was an accident, Israeli judge rules », The Guardian,
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