Rivière (Indre-et-Loire)

Rivière est une commune française du département d'Indre-et-Loire située près de Chinon, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir rivière (homonymie).

Rivière

L'église.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Intercommunalité Communauté de communes Chinon, Vienne et Loire
Maire
Mandat
Martine Luneteau
2020-2026
Code postal 37500
Code commune 37201
Démographie
Gentilé Ripérains
Population
municipale
703 hab. (2019 )
Densité 192 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 08′ 47″ nord, 0° 16′ 50″ est
Altitude Min. 28 m
Max. 107 m
Superficie 3,66 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Chinon
(banlieue)
Aire d'attraction Chinon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chinon
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Rivière
Géolocalisation sur la carte : France
Rivière
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Rivière
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Rivière

    Ses habitants sont appelés les Ripérains.

    Géographie

    Situation

    Rivière est construite sur les rives de la Veude, peu avant son confluent avec la Vienne. La ville se situe à moins d'un kilomètre à l'écart de la route de Saumur.

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de Rivière.

    La commune est bordée sur son flanc nord-est par la Vienne (0,812 km), dont elle constitue la limite communale. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 1,95 km, comprend un autre cours d'eau notable, la Veude (1,004 km), et trois petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].

    La Vienne, d'une longueur totale de 363,3 km, prend sa source sur le plateau de Millevaches, dans la Creuse, à une altitude comprise entre 860 et 895 m et se jette dans la Loire à Candes-Saint-Martin, à 30 m d'altitude, après avoir traversé 96 communes[3]. La station de Chinon permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Vienne. Le débit mensuel moyen (calculé sur 10 ans pour cette station) varie de 49 m3/s au mois d'août à 352 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 1 610 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 5,39 m le [4],[5]. Sur le plan piscicole, la Vienne est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[6].

    La Veude, d'une longueur totale de 42,2 km, prend sa source à une altitude de 150 m sur la commune de Thuré (Vienne) et se jette dans la Vienne à 36 m d'altitude[7], à la limite entre les communes d'Anché et de Rivière, après avoir traversé 14 communes[8]. La station hydrométrique de Lémeré permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Veude. Le débit mensuel moyen (calculé sur 22 ans pour cette station) varie de 0,32 m3/s au mois d'août à 2,31 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 24,90 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 2,57 m ce même jour[4],[9]. Sur le plan piscicole, la Veude est également classée en deuxième catégorie piscicole[6].

    Trois zones humides[Note 1] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la frayère du Gros Ormeau », « la vallée de la Veude de Bel Ebat à la confluence » et « la vallée de la Veude »[10],[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Rivière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chinon, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[15] et 10 003 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chinon dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (34,9 %), cultures permanentes (33,1 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), eaux continentales[Note 4] (8,4 %), prairies (6,2 %), forêts (2,9 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Rivière est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le risque nucléaire[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Veude et la Vienne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[24],[22].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Rivière.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[25]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 377 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 367 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[27].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[22].

    Risques technologiques

    En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située dans le périmètre immédiat de km autour de la centrale nucléaire de Chinon, elle est exposée au risque nucléaire. À ce titre les habitants de la commune ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d’iode stable dont l’ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d’une exposition à de l’iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession [28].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 mars 2014 Hubert Verger    
    mars 2014 En cours Martine Luneteau SE Employée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

    En 2019, la commune comptait 703 habitants[Note 5], en diminution de 6,27 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,64 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    295276259291309321330323332
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    351352334333331306310315317
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    296281276258244248240293308
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    326321371452573625654658746
    2017 2019 - - - - - - -
    696703-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Rivière se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Chinon.

    L'école primaire accueille les élèves de la commune.

    Lieux et monuments

    Façade occidentale. Le porche couvert en appentis.
    Nef : peintures du comte de Galembert.
    • Église Notre Dame (XIe et XIIe siècles) classée au titre des monuments historiques en 1862[33]. L'église a été fondée au haut moyen âge. C'est une église à nef unique et chevet plat muni d'une abside rectangulaire datée de la fin du XIe siècle. L'église se poursuivait plus à l'ouest avant 1562. La nef a été amputée de deux travées occidentales au XVIIe siècle et un nouveau portail avec un porche couvert en appentis ont été construits. Des peintures murales datant de la construction de l'église ont subsisté à l'angle occidental du mur sud et sur le mur nord, sous l'appentis[34]. L'église a été restaurée au XIXe siècle. Un cycle de peinture a alors été réalisé sur les parois intérieures de la nef par le comte de Galembert.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
    2. « Carte hydrologique de Rivière », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
    3. « Fiche Sandre - la Vienne », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
    4. « Référentiel hydrométrique », sur http://www.sandre.eaufrance.fr/ (consulté le ).
    5. « Station hydrométrique L7220610, la Vienne à Chinon », sur le site de la banque Hydro (consulté le ).
    6. (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Confluence de la Veudre avec la Vienne » sur Géoportail (consulté le 25 janvier 2019)..
    8. « Fiche Sandre - la Veude », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
    9. « Station hydrométrique L7123001, la Veude à Lémeré », sur le site de la banque Hydro (consulté le ).
    10. Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
    11. « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Unité urbaine 2020 de Chinon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    16. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    17. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. « Les risques près de chez moi - commune de Rivière », sur Géorisques (consulté le )
    23. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    24. « Dossier départemental des risques majeurs en Indre-et-Loire », sur www.indre-et-loire.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    25. « Dossier départemental des risques majeurs en Indre-et-Loire », sur www.indre-et-loire.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    26. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    27. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    28. « Dossier départemental des risques majeurs en Indre-et-Loire », sur www.indre-et-loire.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque nucléaire.
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    33. « Église Notre Dame », notice no PA00098039, base Mérimée, ministère français de la Culture
    34. Amaëlle Marzais, « Les peintures romanes de l'église Notre-Dame de Rivière (Indre-et-Loire). Technique et mise en œuvre », Bulletin monumental, Société française d'archéologie, t. 180, no 1, , p. 5-17
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