RocknRolla
RocknRolla, ou Rock et escrocs au Québec, est un film britannique d'action écrit et réalisé par Guy Ritchie et sorti en 2008.

Titre québécois | Rock et escrocs |
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Titre original | RocknRolla |
Réalisation | Guy Ritchie |
Scénario | Guy Ritchie |
Musique | Steve Isles |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Dark Castle Entertainment Toff Guy Films Studiocanal |
Pays de production |
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Genre | action, suspense |
Durée | 114 minutes |
Sortie | 2008 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Caïd de la pègre londonienne, Lenny Cole travaille à l'ancienne, ce qui ne l'empêche pas de savoir à qui graisser la patte et de pouvoir faire pression sur n'importe quel ministre, promoteur immobilier ou malfrat en vue. D'un simple coup de fil, Lenny est capable de soulever des montagnes. Mais comme le lui dit Archy, son fidèle lieutenant, Londres est en train de changer : les mafieux des pays de l'est, comme les petits voyous, cherchent tous à bouleverser les règles du milieu. Uri Omovich, un oligarque russe, donne à Lenny un pot-de-vin de sept millions de livres pour qu'un permis de construire lui soit accordé, et lui prête son tableau porte-bonheur en gage de bonne foi, mais Stella, la comptable d'Omovich, engage deux petits malfrats, « One Two » et « Messe basse », pour dérober les sept millions. Tous deux y voient l'occasion de rembourser une forte somme qu'ils doivent à Lenny et accomplissent leur mission sans problèmes.
Dans le même temps, Lenny se fait voler le tableau que lui a prêté Omovich par son beau-fils, la rock star toxicomane Johnny Quid, qu'on croyait mort. Lenny charge Archy de retrouver le tableau, alors qu'Omovich débloque sept autres millions pour le pot-de-vin. Au cours d'une soirée donnée par son mari, un avocat homosexuel, Stella propose à One Two et à sa bande, « la Horde sauvage », de rééditer leur premier braquage. Bob « Gueule d'Ange », un autre membre de la bande, profite de la soirée pour séduire le mari de Stella, demandant en échange qu'il lui fournisse un document révélant le nom d'un informateur par la faute de qui plusieurs membres de la Horde sauvage ont dû purger des peines de prison. Archy et Lenny rendent visite aux agents de Quid, Mickey et Romain, et leur font comprendre (en interrompant un concert des Subways organisé par eux) qu'il est dans leur intérêt de retrouver Quid au plus vite.
One Two, Messe basse et Bob Gueule d'Ange volent une deuxième fois les sept millions d'Omovich mais l'argent est cette fois-ci gardé par deux gangsters russes et les trois complices ont toutes les peines du monde à leur échapper. Victor, le bras droit d'Omovich, soupçonne que Lenny est derrière le vol et Omovich organise alors une rencontre avec Lenny, sur un terrain de golf, à l'issue de laquelle il lui fait briser la jambe. Quid se fait à son tour voler le tableau par deux petits escrocs héroïnomanes, qui le vendent à Cookie, un autre membre de la Horde sauvage. Cookie le donne à One Two qui en fait à son tour cadeau à Stella, après avoir couché avec elle. Peu après, One Two est retrouvé par les deux hommes de main russes. Ils s'apprêtent à le torturer mais Archy et ses hommes, venus poser des questions à One Two sur le vol de l'argent d'Omovich, arrivent juste à temps pour le sauver. De leur côté, Mickey et Romain retrouvent Quid et l'emmènent avec eux. Omovich, qui est tombé amoureux de Stella, se rend chez elle pour la demander en mariage et a la surprise d'y découvrir son tableau. Il comprend que Stella l'a trahi et la fait tuer par Victor.
One Two, Messe basse et Bob Gueule d'Ange sont emmenés par Archy dans un entrepôt où les attend Lenny, dans un fauteuil roulant. Ils y retrouvent Quid ainsi que Mickey et Romain. Lenny tire sur son beau-fils alors que celui-ci était sur le point de révéler quelque chose à son sujet. En fouillant Bob Gueule d'Ange, Archy trouve le document que lui a donné l'avocat et sur lequel figure le nom de l'informateur, Sidney Shaw. Or, Archy est le seul à savoir que Sidney Shaw est un pseudonyme utilisé par Lenny. Comprenant que c'est à cause de Lenny qu'il a lui-même passé quelques années en prison, Archy fait plonger Lenny dans un bassin rempli d'écrevisses américaines et libère les membres de la Horde sauvage. Quid, Mickey et Romain, que d'autres hommes de Lenny allaient exécuter, réussissent de leur côté à tous les tuer avec l'aide finale de One Two et ses amis.
L'épilogue présente Quid qui sort d'une cure de désintoxication et est attendu par Archy. Archy lui donne le tableau d'Omovich, laissant entendre qu'il a éliminé le Russe, et Quid lui annonce qu'il veut devenir comme lui « un vrai RocknRolla ».
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre : RocknRolla
- Titre québécois : Rock et escrocs
- Réalisation : Guy Ritchie
- Scénario : Guy Ritchie
- Musique : Steve Isles
- Direction artistique : Andy Nicholson
- Décors : Richard Bridgland
- Costumes : Suzie Harman
- Photographie : David Higgs
- Montage : James Herbert
- Production : Martin Askew, Steve Clark-Hall, Mickey De Hara, Susan Downey, Navid McIlhargey, Lauren Meek, Steve Richards, Guy Ritchie et Joel Silver
- Sociétés de production : Dark Castle Entertainment, Toff Guy Films et Studiocanal
- Société de distribution : Warner Bros. (Royaume-Uni, États-Unis), Studiocanal (France)
- Budget : 18 000 000 de dollars[1]
- Pays d'origine :
États-Unis,
France et
Royaume-Uni
- Langue originale : anglais et russe
- Format : couleur − 2,35:1 − Son DTS et Dolby Digital
- Genre : action et suspense
- Durée : 114 minutes
- Dates de sortie :
- Version française réalisée par Dubbing Brothers sous la direction artistique de Thierry Wermuth[2].
- Version québécoise réalisée par Technicolor Services Thomson sous la direction artistique de Nicole Fontaine[3].
Distribution
- Gerard Butler (VF : Boris Rehlinger ; VQ : Louis-Philippe Dandenault) : One-Two
- Tom Wilkinson (VF : Richard Leblond ; VQ : Vincent Davy) : Lenny Cole
- Thandiwe Newton (VF : Julie Dumas ; VQ : Nathalie Coupal) : Stella
- Mark Strong (VF : Gérard Rinaldi ; VQ : Jean-François Beaupré) : Archy
- Idris Elba (VF : Jean-Paul Pitolin ; VQ : Marc-André Bélanger) : Messe basse
- Tom Hardy (VF : Thibaut Belfodil ; VQ : Paul Sarrasin) : Gueule d'ange
- Karel Roden (VF : Dusan Vranic ; VQ : Sylvain Hétu) : Uri Omovich
- Toby Kebbell (VF : Emmanuel Garijo ; VQ : Hugolin Chevrette-Landesque) : Johnny Quid
- Jeremy Piven (VF : Lionel Tua ; VQ : Tristan Harvey) : Roman
- Chris Bridges (VQ : Éric Bruneau) : Mickey
- Jimi Mistry (VF : Alexandre Gillet) : le conseiller
- Matt King : Cookie
- Geoff Bell : Fred la Tête
- Dragan Micanovic : Victor
- Michael Ryan (VF : Donald Reignoux) : Pete
- Nonso Anozie (VF : Paul Borne ; VQ : Thiéry Dubé) : Tank
- Gemma Arterton : June
- David Bark-Jones (VF : Nicolas Marié) : Bertie
- David Leon (VF : Axel Kiener) : Malcolm
- Bronson Webb : Paul
Sources : Doublage Québec[3], RS Doublage[2] et Voxofilm[4].
- Photos des principaux interprètes.
- Gerard Butler en 2011.
- Tom Wilkinson en 2011.
- Thandiwe Newton en 2010.
- Idris Elba en 2014.
- Mark Strong en 2010.
- Tom Hardy en 2010.
Production
Tournage
Le tournage du film débute le [5]. Guy Ritchie tourne rapidement les scènes ce qui plait beaucoup à ses acteurs. Le tournage se passe comme prévu[6]. Le film est principalement tournée à Londres, dans le centre de la ville, sur les bords de la Tamise dans l’East End et au Stade de Wembley[7]. Les scènes sont tournées dans divers endroits comme des maisons, des restaurants ou en pleine rue[7]. Le réalisateur fait un caméo dans le film. Il passe à vélo dans le plan ou les personnages de Roman et Mickey sont dans la rue pour retrouver Johnny Quid[6].
La centrale électrique de Battersea, une des grandes centrales de Londres fermée depuis plus de vingt ans est utilisée pour figurer l’entrepôt où Lenny Cole fait disparaitre les traitres[7]. L’hôpital royal de Chelsea est utilisé pour servir de collège au jeune Johnny Quid[7]. Le toit du marché de Spitalfields est utilisé pour représenter le futur chantier de Uri. Sous le toit se trouve alors le reste de l'ancien marché[7]. Dans l’hopital de Fitzrovia, qui est désaffecté depuis quinze ans. Ritchie et son équipe recréent le repaire de drogué de Johnny. Ils y tournent deux ou trois jours[7]. La jetée du West India Dock situé entre le Dôme du Millénaire et le quartier de Canary Wharf est également utilisée. Guy Ritchie voulait ce quartier en toile de fond pour les scènes du bateau de Uri. Il veut ainsi monter le faste et l’éclat du monde de ce dernier[7]. Les scènes du terrain de golf sont tournées à Stoke Poges à une quarantaine de kilomètres de Londres[8].
Le repaire de la « Horde sauvage » est en réalité le foyer des ouvriers de Bethnal Green[9]. Ce club de jeu reproduit le style des Spielers, des maisons de jeux juives typique de l’East End. Ce mot vient du Yiddish et veut dire « joueur »[9].
Réussir à tourner dans le stade de Wembley est un tour de force pour l'équipe de production car personne n’y est entré depuis sa rénovation qui s'est dérouté entre 2004 et début 2007[7]. Le chef décorateur Richard Bridgland trouve qu’« il avait un aspect cinématographique qui les a enthousiasmés »[7].
Accueil
Accueil critique
Le film est fraichement accueilli par les critiques de cinéma. Sur le site Rotten Tomatoes, il obtient le score de 60 % pour un total de 148 critiques[10]. Il dispose sur le site Metacritic d'une note de 53 % basée sur 28 avis[11]. En France, il reçoit des critiques mitigées ; le site Allociné propose une note de 2,8 sur 5 à partir de l'interprétation de 17 titres de presse[12].
En France, Vincent Ostria du journal L'Humanité évoque un film mêlant « cruauté, humour et virtuosité filmique » où, Guy Ritchie « s'inscrit dans la mouvance de Tarantino »[12]. Bayon pour le journal Libération il s'agit d'une comédie noire brillamment interprétée « où excelle l'Angleterre pince-sans-rire »[12]. Stéphanie Belpêche de Le Journal du dimanche évoque, un film « pas désagréable mais anecdotique »[12]. Talia Soghomonian du journal Metro pense que « Guy Ritchie cherche à tout prix à retrouver l'esprit chic et choc d’Arnaques, mais il est toujours loin d'être le Tarantino britannique »[12]. Thomas Sotinel du journal Le Monde indique qu'« une voix off ironique accompagne un montage fluide des fils d'une intrigue qui voudrait offrir un panorama exhaustif de la criminalité londonienne au début du XXIe siècle. Mais l'effet obtenu relève plus de la visite guidée en bus à impériale que de la fresque historique »[12]. François Forestier du magazine L'Obs trouve qu'il s'agit d'un « polar déjanté, sans rythme, sans logique, sans talent : c'est aussi palpitant qu'une infusion d'Earl Grey un jour de crachin à Londres »[12]. Hubert Lizé du quotidien Le Parisien qu'il « ne reste qu'un scénario poussif et des dialogues verbeux »[12]. Léo Soesanto du magazine Les Inrockuptibles trouve que Richie « coule à pic avec cet énième polar british qui se rêve cool et chic »[12]. Mathieu Carratier du magazine Première pense que le scénario, « tellement méandreux qu'un GPS s'y paumerait, enchaîne les rebondissements pour faire oublier qu'il n'a rien à raconter »[12].
Box-office
RocknRolla est un modeste succès commercial avec 25 741 000 dollars de recettes pour un budget de 18 000 000 de dollars[13]. Il se hisse à la 181e place annuelle en Amérique du Nord[13]. En France, avec 81 000 entrées, le film se classe en 231e position du box-office de l’année 2008 très loin derrière les films de suspense Mesrine : L'Instinct de mort (12e), Mesrine : L'Ennemi public nº 1 (26e), L’Échange (30e), Phénomènes (32e), Le crime est notre affaire (36e), MR 73 (52e) et Mensonges d'État (54e)[14].
Pays | Box-office (2008) |
Classement de l'année (2008) |
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25 741 000 US$[13] | |
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81 000 entrées[14] | 231e |
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5 701 000 US$ | 181e |
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992 000 entrées[15] | |
Distinctions
RocknRolla n'a reçu qu'un distinction, celui de meilleur film britannique à la quatorzième cérémonie des prix du magazine britannique Empire[16].
Note : sauf mention contraire, les informations ci-dessous sont issues de la page Awards du film sur l'Internet Movie Database[16]. Ici sont listés les principaux prix.
Récompense
Année | Cérémonie ou récompense | Prix | Lauréat(es) |
---|---|---|---|
2009 | Prix Empire | Meilleur film britannique |
Nominations
Année | Cérémonie ou récompense | Prix | Lauréat(es) |
---|---|---|---|
2008 | Prix Bobine noire | Meilleur bande original | |
2009 | Prix de l'Association des critiques de films du centre de l'Ohio | Meilleur film passé inaperçu | |
Prix BET | Meilleur acteur | Idris Elba | |
Prix Empire | Meilleure musique de film | ||
Prix des médias GLAAD | Meilleur film à grande diffusion | ||
Analyse
Générique
Le réalisateur Guy Ritchie trouve important de soigner les génériques qui sont selon lui une « partie essentielle de l’outil créatique »[9]. Le générique du film est l’œuvre de Danny Yount, un concepteur de Los Angeles récompensé par un prix Emmy pour le générique de la série Six pieds sous terre (2001-2005) [17],[9]. Il a ensuite travaillé sur des génériques pour le cinéma comme Kiss Kiss Bang Bang (2005) et Iron Man (2008). D’une durée d’environ trente secondes, il est conçu pour avoir un impact visuel fort sur les spectateurs[17].
Le générique parvient à créer une synchronie parfaite entre la musique et le graphisme en mouvement. Les battements forts et le rythme rapide sont accompagnés par une communication visuelle rapide et étendue[17]. Yount se sert des illustrations de personnages réalisées pour le film par l’artiste Chris Nunez. Sur ses personnages il crée un mouvement à partir d’une technique d’animation. Cette dernière associe des traits caricaturaux des différents personnages par décalque d’image des acteurs les interprétants[17]. Les personnages animés du fait de ce décalque souffrent d’une inconstance visuelle qui augmente ainsi la tension expressive. L’animation est associée à un double chromatisme qui combine le marron et le rouge, crée une atmosphère qui rappelle les vieux films policiers[17].
Le choix de cette chromatisme est réalisé pour s’accorder aux filtres de couleurs utilisés par Guy Ritchie dans le film[17]. Pour faire également cohérence avec le film, Danny Yount ajoute partout dans l’écran des éclaboussures des coups de feu, de la sueur et du sable à partir des impacts sur les corps des personnages. Cette forme exprime l’impact de la violence et la brutalité montrée dans le film[17].
Ville de Londres
Le personnage principale de l'histoire est la ville de Londres. Selon le producteur Steve Clark-Hall, le Londres d'après Seconde Guerre mondiale était gris et remplie d'immeubles bombardés[7]. Dans les années 70 et au début des années 80 est une ville terne. Depuis le début des années 90, Londres s'est transformée[7]. Elle est « méconnaissable ». Il s'agit de la plus grande phase de reconstruction depuis le XIXe siècle[7].
Le réalisateur Guy Ritchie vie à Londres depuis longtemps, il a remarqué les changements depuis les trente dernières années. Il trouve que depuis dix ans la ville est plus « cosmopolite »[7]. Avec ce film, il veut illustrer le Londres actuel avec ses activités douteuses qui émerge avec le changement de la ville. Il y a alors des grues et des chantiers partout. C’est une « sorte de renaissance architecturale »[7]. Il y a également beaucoup plus de bourgeois à Londres qui entrainent un puissant changement culturel. De nombreux quartiers sont devenus inabordables pour le londonien moyen. Beaucoup d'immeubles sont achetés par des Américains et des oligarques russes[7]. Selon Richie, les oligarques, « au lieu de marchander, ils doublaient les prix ». Selon l'acteur Mark Strong « 80 % des maisons de Londres valent plus de 10 millions »[7]. Les immigrants de l’Europe de l’Est ont changé la ville selon Clark-Hall. Ils l'ont rendu pleine de vie même s'ils ont fait augmenter les prix de l'immobilier. Richie pense que Londres se transforme petit à petit en New York. En effet, en 2007, les bureaux du réalisateur à Londres valent le double de leur prix d’achat un an plus tôt[7].
Ce phénomène d'escalade immobilière amène aussi certaines personnes douteuses à profiter de cette situation. C'est un article d'un journal sur des pots de vins donnés à des avocats contre des permis de construire qui a donné l'idée du film à Richie[7]. Il illustre cela dans une des scènes. Il s'agit de celle ou Uri et Stella sont sur le bateau de celui-ci sur la Tamise. « Avant Londres n’était pas comme ça » indique Richie. Il regrette que la ville deviennent comme l’ancien Chicago[7].
Personnages
Il y a plusieurs intrigues dans RocknRolla. Le film « représente un Londres ou les classes se confondent »[6]. Selon l'acteur Gerard Butler, de nombreux personnages s'y croisent par « des détours compliqués et bizarre qui n’appartiennent qu’a Guy » Ritchie. Les intrigues des différents personnages se rallient à un grand tout[6].
Il y a d'abord la bande d'amis : « La Horde sauvage ». Elle est constituée de One-Two, Messe basse et de Bob la gueule d'ange[6]. Ils essaient de se faire un nom dans le monde. Ce sont des magouilleurs et des opportunistes[6]. Il essaient de gravir les échelons de la criminalité londonienne. Ils se font pourtant avoir par Lenny Cole sur leur plus grand coup[6].
Lenny Cole, est une sorte d'entrepreneur. Contre des pots de vin, il fournit des permis de construire. Il utilise ses contact pour corrompre la bureaucratie et faciliter ses démarches frauduleuses[6]. Il représente une façon désuète d’obtenir ce qu’on veut. Lui et son bras droit Archy croient encore contrôler leurs affaires mais commence à être malmené par l’essor d'une nouvelle génération et par les hommes d'affaires russes[6].
L’oligarque Uri est une « métaphore de l’argent d’Europe de l'Est et de la Russie » selon Richie[6]. Uri change les règles suivi par Lenny[6]. Il n'accepte pas la compétition et s'assure d'avoir toujours ce qu'il convoite. Il emploie Stella, une comptable extrêmement douée dans son métier. Ce que Uri ne sait pas, c'est qu'elle s'ennuie de blanchir son argent[6].
Pour finir, il y a le trublion Johnny Quid, le beau-fils de Lenny. C'est lui le RocknRolla. Selon l'acteur Gerard Butler, il est un « type qui gagne sa vie en esquivant les coups »[6]. Johnny est une gloire de la scène Rock 'n' roll. Il a touché le fond mais est le plus sensé de tous les personnages. Selon le réalisateur Guy Ritchie, il est « perdu entre son éducation d’excellence et son père malfaiteur mais est un peu philosophe »[6]. Ses rapports avec Lenny Cole n’ont pas aidé à son équilibre. De plus il s'attire beaucoup d'ennuis. Ses agents artistiques Romain et Mickey sont, par sa faut, eux aussi embarqué dans cette histoire de truands[6].
Pègre
Après avoir signé Arnaques, Crimes et Botanique (1998), Snatch : Tu braques ou tu raques (2000) et Revolver (2005), le metteur en scène britannique Guy Ritchie revient pour la quatrième fois dans le genre qu'il affectionne : le film sur la pègre[18]. Le style visuel de RocknRolla se rapproche particulièrement de celui d’Arnaques, Crimes et Botanique et de Snatch. Les quatre films utilisent également la technique de la narration par une voix hors champ d'un des personnages clés[18]. Il offre ainsi aux spectateurs une présentation thématique du film et permet de mieux comprendre les différents intrigues. Dans RocknRolla, le narrateur est Archy. Il présente à la fois le passé de certains des personnages et plus particulièrement celui du chef criminel Lenny Cole, mais aussi la toile de fond de l'intrigue[18].
Les quatre films livrent une narration complexe qui imbrique plusieurs groupes de personnages à un « MacGuffin » central. RocknRolla fait particulièrement écho à Du sang sur la Tamise (1980)[18]. Dans ce film, tout comme Lenny Cole, le personnage principale Harold Shand est un vieux chef de la pègre londonienne qui se voit obliger de négocier avec des riches entrepreneurs étrangers[18].
Exploitation
RocknRolla sort en DVD et en Blu-ray en mai 2009[19],[20]. Les deux éditions comprennent comme bonus le documentaire Le Londres de Guy Ritchie, le documentaire Potes, pigeons et pots-de-vin, une scène coupée montrant le personnage de One-Two qui s'entraine dans un salle de sport sur un tapis roulant avant le deuxième braquage, une bande-annonce et le commentaire audio du réalisateur Guy Ritchie et de l'acteur Mark Strong et une galerie de photos[19],[20].
Notes et références
- (en) « RocknRolla », sur The-Numbers.com (consulté le ).
- « Fiche du doublage français du film », sur RSdoublage (consulté le ).
- « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage.qc.ca (consulté le ).
- « Fiche du doublage français du film », sur Voxofilm (consulté le ).
- (en) « Date et lieux de tournage de RocknRolla », sur l'IMDb (consulté le ).
- Potes, pigeons et pots-de-vin : Les coulisses du film, documentaire inclus dans l'édition du DVD du film RocknRolla.
- Le Londres de Guy Ritchie, documentaire inclus dans l'édition du DVD du film RocknRolla.
- (en) Steve Carroll, « This club is famous for… being a star of the silver screen », sur www.nationalclubgolfer.com, (consulté le ).
- Commentaires du DVD de RocknRolla avec Guy Ritchie et Mark Strong, DVD de 2008 du film.
- (en) « RocknRolla (2008) », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
- (en) « RocknRolla (2008) », sur Metacritic (consulté le ).
- « RocknRolla - Critiques Presse », sur Allociné (consulté le ).
- (en) « RocknRolla », sur BoxOfficeMojo.com (consulté le ).
- « Les entrées en France - Année: 2008 », sur JPbox-office.com (consulté le ).
- (en) « RocknRolla », sur lumière.obs.coe.int (consulté le ).
- (en) « Distinctions de RocknRolla », sur l'IMDb (consulté le ).
- Zagalo 2011.
- Larke-Walsh 2018, p. 339.
- « RocknRolla (2008) - DVD », sur DVDfr.com (consulté le ).
- « RocknRolla (2008) - Blu-ray », sur DVDfr.com (consulté le ).
Annexes
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
- (en) George Larke-Walsh, A Companion to the Gangster Film, Wiley, Hoboken, , 552 p. (ISBN 978-1-11904-173-3).
- Nelson Zagalo, « Poétiques du générique de cinéma : L'expressionnisme en mouvement », Sociétés, vol. 1, no 111, , p. 131-140 (lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à plusieurs disciplines :
- (en) Metacritic
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