Roquefort (Landes)
Roquefort (en gascon: Ròcahòrt) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).
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Roquefort | |||||
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Landes | ||||
Arrondissement | Mont-de-Marsan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Landes d'Armagnac (siège) |
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Maire Mandat |
François Hubert 2020-2026 |
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Code postal | 40120 | ||||
Code commune | 40245 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Roquefortois, Roquefortoises | ||||
Population municipale |
1 898 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 157 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 02′ 03″ nord, 0° 19′ 17″ ouest | ||||
Altitude | Min. 49 m Max. 95 m |
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Superficie | 12,12 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Roquefort (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Mont-de-Marsan (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Haute Lande Armagnac | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Landes
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Le village se trouve sur la voie de Vézelay du chemin de Compostelle.
Géographie
Localisation
La commune est située sur la route nationale 132 et la route nationale 134. Un échangeur permet l'accès à l'A65.
Roquefort appartient au Pays de Marsan, aux confins de l'Albret et de l'Armagnac.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1988 à 2010 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,1 | 0,9 | 2,9 | 5,2 | 9,4 | 12,4 | 13,9 | 13,9 | 10,4 | 8 | 4 | 1,5 | 7 |
Température moyenne (°C) | 6,1 | 7,1 | 10 | 12,1 | 16,5 | 19,4 | 21,4 | 21,5 | 17,9 | 14,4 | 9,2 | 6,2 | 13,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,2 | 13,3 | 17,1 | 19 | 23,6 | 26,5 | 28,9 | 29,2 | 25,3 | 20,8 | 14,4 | 10,9 | 20,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−12 13.01.03 |
−12,8 25.02.1993 |
−13,2 01.03.05 |
−6,1 04.04.1996 |
−1,1 06.05.02 |
0,6 01.06.06 |
5,2 30.07.1988 |
3,4 29.08.1998 |
0 26.09.02 |
−5,9 31.10.1997 |
−11,9 22.11.1998 |
−13,4 25.12.01 |
−13,4 2001 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,1 13.01.1993 |
26,9 15.02.1998 |
29,6 20.03.05 |
33,7 30.04.05 |
37,7 30.05.01 |
42 21.06.03 |
41,2 20.07.1989 |
42 01.08.04 |
37,5 05.09.06 |
34,3 04.10.04 |
25,1 03.11.05 |
23 15.12.1989 |
42 2004 |
Précipitations (mm) | 79,1 | 70,4 | 65,3 | 93,7 | 76 | 65,8 | 55 | 64,8 | 71,3 | 87,6 | 108,5 | 84,3 | 921,8 |
Urbanisme
Typologie
Roquefort est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Roquefort, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[12] et 3 065 habitants en 2018, dont elle est ville-centre[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mont-de-Marsan, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,7 %), zones urbanisées (18,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
C’est au vicomte de Marsan que l’on doit la construction au Xe siècle de la forteresse du Pènecadet qui domine la confluence de l’Estampon et de la Douze. À partir du XIIe siècle, la ville de Roquefort se protège derrière des murailles et constitue un castelnau autour de son château. Vers le milieu de ce même siècle, le château devient vétuste et trop inconfortable, engageant le seigneur à changer d’habitation. Des bénédictins dépendant de la puissante abbaye de Saint-Sever s’installent alors sur le site pour créer un prieuré et construisent l'église romane Sainte-Marie en utilisant les murs de l’ancien château.
En 1357, Gaston Fébus, vicomte de Marsan, établit une bastide sur cet emplacement, qui devient un relais important pour les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle sur la via Lemovicensis. L’ordre des Antonins s’établit également dans la cité, aidant les pèlerins à traverser les rivières et la région éprouvante à l’époque des Petites Landes.
En 1371, le duc de Lancastre et futur duc d'Aquitaine Jean de Gand épousa à Roquefort en secondes noces Constance de Castille, fille de Pierre Ier de Castille dit « le Cruel » et de Maria de Padilla. Ils eurent deux enfants : Catherine de Lancastre (1372-1418), mariée en 1393 à Henri III de Castille et Jean (1374, mort jeune).
Au cours des siècles, la cité entra dans les possessions de Philippe le Bel jusqu’en 1295, et fut visitée par François Ier en 1526, par Louis XIV en 1660 et par Napoléon en 1808.
Héraldique
Blasonnement :
D'argent aux trois rocs d'échiquier de gueules accompagnés de trois étoiles du même mal ordonnées[18] |
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[19].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2019, la commune comptait 1 898 habitants[Note 6], en augmentation de 2,32 % par rapport à 2013 (Landes : +4,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
La fermeture de la papeterie de Roquefort dans les années 1980 porte un rude coup à la région. Il demeure néanmoins un tissu de PME actives :
- Aqualande : produits à base de salmonidés ;
- Comilev-Sodamel : construction de nacelles ;
- Décopin : produits en pin des Landes ;
- Palmilandes : conserverie ;
- Labadie : scierie de pins des Landes ;
- SRPI : fabrication de citernes et cuves ;
- CEM DIP : usine de fabrication de charpentes traditionnelles et industrielles ;
- Sud Armatures : usine de fabrication d'armatures métalliques.
Lieux et monuments
- Arènes des Pins, inscrites au titre des monuments historiques depuis 2007[24].
- Source Sainte-Radegonde : au sud du château, à côté du vestige de l'ancien cimetière, la fontaine miraculeuse de Sainte-Radegonde censée soulager les rhumatismes en particulier le , jour de la fête de cette sainte, mais la source semble être coupée car cette fameuse eau miraculeuse ne s’écoule pas (31/07/2020)
- Église Sainte-Marie de Roquefort : à l'origine prieuré bénédictin au XIIe siècle, elle porte les marques des transformations successives jusqu'au XVIIe siècle. Son abside curieuse est dépourvue d'ouvertures (il y en eut sept qui éclairaient abondamment le chœur). Mais au XVIe siècle, elle fut transformée en forteresse à cause des guerres de religions. Pourvue d'un clocher tour et rehaussée d'un grenier où le cas échéant, pouvait tenir une garnison. La nef gothique a été agrandie aux dépens du cloître. Le clocher, un donjon carré trahit sa destination antérieure. Le portail est marqué aux armes de Roquefort (3 étoiles et 3 rocs). L'église conserve la porte basse uniquement réservée à l'accès des cagots. À l'intérieur, on peut admirer deux tableaux de l'Assomption. Le plus ancien, du XVIe siècle, fut découvert en 1951. Du monastère des Clarisses et du couvent des Cordeliers, il ne reste que quelques vestiges. Récemment restaurée, l'église est classée monument historique depuis 1996[25].
- Le chevet.
- Le chœur.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Fiche du Poste 40245004 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Roquefort », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Banque du blason.
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 15 janvier 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Arènes », notice no PA40000064, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'église N-D de l'Assomption », notice no IA40001467, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- [IMSRN 2015] Étude de caractérisation de l’aléa effondrements karstiques, commune de Roquefort (rapport final, Dossier 2014/M2/40/1204), Ingénierie des mouvements de sols et des risques naturels, agence de Montpellier, , 125 p. (lire en ligne [PDF] sur landes.gouv.fr).
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Chemins de Saint Jacques dans les Landes
- Chemins de Saint Jacques en Aquitaine
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