Ruynes-en-Margeride
Ruynes-en-Margeride est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Margeride (homonymie).
Ruynes-en-Margeride | |||||
Le viaduc de Garabit sur la Truyère. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Saint-Flour | ||||
Intercommunalité | Saint-Flour Communauté | ||||
Maire Mandat |
François Odoul 2020-2026 |
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Code postal | 15320 | ||||
Code commune | 15168 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
712 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 00′ 10″ nord, 3° 13′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 724 m Max. 1 371 m |
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Superficie | 29,66 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Flour (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Neuvéglise-sur-Truyère | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
La commune de Ruynes-en-Margeride, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
Elle est située sur le versant ouest de la Margeride, sur le bord de la Truyère. Elle est traversée par la ligne ferroviaire de Béziers à Neussargues et par l'autoroute A75.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Ruynes-en-Margeride est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Flour, dont elle est une commune de la couronne [Note 2]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1],[I 2]. La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac du Barrage de Grandval, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[4]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le Plan local d'urbanisme le prévoit[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (60,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,3 %), forêts (32,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[7]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 474, alors qu'il était de 425 en 2013 et de 410 en 2008. Parmi ces logements, 67 % étaient des résidences principales, 22,6 % des résidences secondaires et 10,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 10 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Ruynes-en-Margeride en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (22,6 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,3 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Ruynes-en-Margeride[8] | Cantal[9] | France entière[10] |
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Résidences principales (en %) | 67 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 22,6 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 10,3 | 11,9 | 8,2 |
Histoire
La Ruine seigneuriale
La première mention attestée du seigneur de Ruines date de 1119. Il s'agit alors de Gausfred de Ruines et sa femme Alcie. La famille de Ruines s'éteint au XIVe siècle[11]. La seigneurie devient une propriété de la famille Mercœur puis du dauphin d'Auvergne en 1339. Il devient une propriété de la famille de Bourbon-Montpensier en 1442.
La seigneurie fait l'objet de différentes possessions au terme des successions. Elle est achetée en 1771 par Monsieur de Lastic. Il en assure la possession jusqu'à la Révolution.
Nom du seigneur | Dates | Personnes mentionnées |
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Gausfred de Ruines | Attesté en 1119 | Sa femme Alcie. |
Bernard de Ruines | Attesté en 1204 | |
Pons de Ruines | Attesté en 1290 | En 1294, sa veuve Delphine de Ruines assure la tutelle de ses enfants mineurs. |
Pendant la guerre de Cent Ans, la ville est prise par Rodrigue de Villandrando, comte de Ribadeo. Cette situation entraîne des forts conflits avec la ville de Saint-Flour.
En 1640, la ville de Ruines est particulièrement atteinte par la peste.
Histoire administrative de la commune.
De février 1790 à 1803, la Foraine de Ruines est érigée en commune.
En 1837, la commune absorbe celle du Morle[12], et en 1839, conjointement avec Vabres, celle de Saint-Gal[12].
Le 10 juin 1944, lors de la bataille du Mont Mouchet entre maquisards et armée allemande, 26 civils (dont deux femmes et un enfant) sont fusillés à Ruynes-en-Margeride par la SS Polizei Regiment 19. La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945[13].
En 1962, la commune de Ruines change de nom pour Ruynes-en-Margeride.
Du au , elle est le siège de la communauté de communes Margeride-Truyère.
Elle est jumelée avec Le Fief-Sauvin, située en Maine-et-Loire.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 712 habitants[Note 4], en augmentation de 11,77 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est plus jeune que celle du département. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,9 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (27,0 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (29,3 %) est inférieur au taux départemental (35,5 %).
En 2018, la commune comptait 337 hommes pour 374 femmes, soit un taux de 52,60 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Économie
- Zone d'activités de Belvezet.
Culture locale et patrimoine
Distinctions culturelles
Ruynes-en-Margeride fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.
Lieux et monuments
- Viaduc de Garabit, dû à Gustave Eiffel et emblématique du Massif central.
- Pont autoroutier de Garabit.
- Monument des fusillés du 10 juin 1944 - place du 10-Juin-1944,
- Écomusée de Margeride - Haute Auvergne (Jardin de Saint-Martin - École de Clémence-Fontille[20]),
- Château de Ruynes[21],
- Gare de Ruynes-en-Margeride,
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Le blasonnement est : Coupé : au premier d'or à la croix alésée de gueules, au second d'azur au mur pignonné de neuf pièces. | |
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Edouard Coudy, Ruynes et son canton, Le livre d'histoire, 1932.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Site de l'Insee
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Ruynes-en-Margeride - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Ruynes-en-Margeride - Section LOG T7 » (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Ruynes-en-Margeride (15168) », (consulté le ).
Autres sources
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Ruynes-en-Margeride » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- Edouard Coudy, Ruynes et son canton, Le Livre d'Histoire, .
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Liste des communes décorées de la Croix de guerre 1939-1945.[PDF].
- Les maires de Ruynes-en-Margeride..
- Annuaire des maires du Cantal., sur le site de l'AMF15.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Cantal (15) », (consulté le ).
- « École de Signalauze », notice no PA00125277, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château fort de Ruynes-en-Margeride », notice no PA00093591, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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