Saint-Étienne-le-Laus

Saint-Étienne-le-Laus est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour les articles homonymes, voir Laus et Saint-Étienne (homonymie).

Saint-Étienne-le-Laus

Vue depuis l'église de Saint-Étienne-le-Laus.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance
Maire
Mandat
Jean-François Estachy
2020-2026
Code postal 05130
Code commune 05140
Démographie
Population
municipale
286 hab. (2019 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 30′ 11″ nord, 6° 09′ 46″ est
Altitude Min. 699 m
Max. 1 266 m
Superficie 8,66 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tallard
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Étienne-le-Laus
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Étienne-le-Laus
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Saint-Étienne-le-Laus
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Saint-Étienne-le-Laus
Liens
Site web Site de Saint-Etienne-Le-Laus https://www.mairie-saintetiennelelaus.fr/

    Géographie

    Localisation

    Saint-Étienne-le-Laus est à 9,2 kilomètres de Gap et à 5,7 kilomètres de La Bâtie-Neuve, chef-lieu du canton.

    Jarjayes Avançon Avançon
    Valserres N Avançon
    O    Saint-Étienne-le-Laus    E
    S
    Valserres Valserres Théus

    Géologie et relief

    Saint-Étienne-le-Laus est bâtie autour de la rivière l'Avance, rivière torrentielle, affluent de la Durance.

    La vallée est constituée de gypse, ce qui explique la présence de plâtrières.

    Voies de communication et transports

    L'aérodrome le plus proche est celui de Gap-Tallard à 11 kilomètres.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Étienne-le-Laus est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,3 %), terres arables (17,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Morphologie urbaine

    Le hameau de Notre-Dame du Laus appartient administrativement à la commune de Saint-Étienne-le-Laus.

    Toponymie

    Saint-Étienne-le-Laus s'appelait précédemment Saint-Étienne d'Avançon[8], ce qui rappelait son appartenance à la baronnie d'Avançon[9], Sanctus Stéphanus de Avanzon en 1245 dans le cartulaire du monastère de Durbon, Locus de Sancto Stephano en 1334 dans le cartulaire de Valbonne.

    Sant-Estienne-lo-Laus en occitan.

    La paroisse est placée sous la protection de saint Étienne.

    Le mot laus est un mot provençal alpin qui signifie « lac », du latin lacus. On le rencontre également sous la forme laux, notamment dans l'appellation les Sept Laux : lieu-dit où se trouvent sept petits lacs alpins (La Ferrière, Belledonne, Isère)[10]. Il se prononce laux.

    Saint-Étienne-le-Laus est située dans le fertile vallon du Laus, un lac aujourd'hui asséché.

    Le changement de nom date de 1914[11] en souvenir des événements qui se déroulèrent au Laus entre 1664 et 1718[9].

    Histoire

    La paroisse, dédiée au martyr saint Étienne, existait déjà sous ce vocable au XIIIe siècle.

    Vers 1380, existait à Saint-Étienne-d'Avançon un prieuré qui rapportait 20 florins. Il fut uni à la cure avant 1516 et le curé prit le titre de prieur-curé. L'archevêque était collateur de la cure et partageait la dîme avec l'abbé de Boscodon et le prieur-curé[11].

    En 1664 une bergère, Benoîte Rencurel, eut des visions et des entretiens avec la Vierge, qui lui ordonna de faire élever une église en son honneur au hameau du Laus, sur l'emplacement d'un petit oratoire construit en 1640, sous le titre de Notre-Dame-de-Bon-Rencontre. Mgr Georges d'Aubusson de la Feuillade, archevêque d'Embrun, fit commencer la construction de cette église en 1668 et y fonda un couvent où il établit les jésuites. Son successeur, Mgr Charles Brûlart de Genlis, la fit terminer et plaça en 1712 cette maison sous la direction des missionnaires de Notre-Dame-de-Sainte-Garde. Ce lieu fut très rapidement le but d'un pèlerinage très fréquenté[12].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le conseil municipal comprend onze membres[13].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1929 1983 Jean Aubin MRP-UC Agriculteur
    Député (1951-1955)
    Sénateur (1968-1971)
    Conseiller général du canton de La Bâtie-Neuve (1945-1985)
    1996 28 mars 2014 Gaston Disdier DVD Retraité
    28 mars 2014 25 septembre 2015
    (démission[14])
    Michel Rambaud[15] SE Retraité
    décembre 2015 juillet 2020 Dominique Bonjour[16]   Retraité
    juillet 2020 En cours Jean-François Estachy[16],[17]   Agriculteur sur moyenne exploitation

    Intercommunalité

    Saint-Étienne-le-Laus fait partie:

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2019, la commune comptait 286 habitants[Note 3], en diminution de 7,14 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    242241260266298302309331319
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    320316337329325327325232240
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    226235213209196262249205221
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    155153157149177215276303288
    2019 - - - - - - - -
    286--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Saint-Étienne-le-Laus est située dans l'académie de Gap.

    La ville administre une école maternelle et une école élémentaire communales.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Étienne.
    • Église paroissiale : c'est dans cette église que Benoîte Rencurel a été baptisée le .
    • Maison natale de Benoîte Rencurel.
    • Sanctuaire de Notre-Dame du Laus. Au XVIIe siècle, une jeune paysanne de la commune, Benoîte Rencurel, est le témoin d'apparitions répétées de la Vierge Marie. Dès 1664, puis pendant plus de cinquante ans, elle s'entretient avec « Dame Marie », qui lui demande d'édifier une chapelle dans un vallon des environs, où les pèlerins pourront venir expérimenter la miséricorde de Dieu. Très vite, les foules de tout le Sud-Est de la France se déplacent vers le vallon ; le lieu-dit prend le nom de Notre-Dame du Laus. Depuis lors, la chapelle est le but d’un pèlerinage fréquenté. Outre la basilique, qui enchâsse le premier oratoire construit sur les instructions de Benoîte Rencurel, on trouve, dans les environs des bâtiments des sanctuaires, plusieurs chapelles et oratoires qui rappellent les lieux et moments qui ont marqué les 53 années d'apparitions de la Vierge à la voyante[12].
    • Les marnes noires à dos d'éléphant.

    Personnalités liées à la commune

    • Benoîte Rencurel (1647-1718), bergère à qui la Vierge est apparue pendant plus de 50 ans.

    Héraldique

    Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :

    ...


    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « Corine Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Odile Martin, La conversion protestante à Lyon, p. 305, Paris, 1986, [lire en ligne]
    9. Annales de Notre-Dame du Laus, no 371, décembre 2013, p. 4, [lire en ligne].
    10. « Noms de lieux de Suisse Romande, Savoie et environs », sur henrysuter.ch (consulté le )
    11. « Tableau historique des Hautes-Alpes », sur ifrance.com (consulté le )
    12. Yves Chiron, Enquete sur les apparitions de la Vierge, Perrin, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 149-155.
    13. « Village de Saint-Étienne-le-Laus », sur www.annuaire-mairie.fr, (consulté le )
    14. « Le maire de Sainte-Etienne-le-Laus démissionne », sur Dici.fr, (consulté le ).
    15. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
    16. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    18. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes Serre-ponçon Val d'Avance par fusion des communautés de communes du Pays de Serre-ponçon et de la Vallée de l'Avance » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-014, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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