Saint-Austremoine

Saint-Austremoine est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Austremoine.

Saint-Austremoine

Village de Saint-Austremoine - au centre de la vallée du même nom.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Brioude
Intercommunalité Communauté de communes des Rives du Haut Allier
Maire
Mandat
Jean-Paul Fagheon
2020-2026
Code postal 43380
Code commune 43169
Démographie
Population
municipale
50 hab. (2019 )
Densité 4,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 15″ nord, 3° 22′ 14″ est
Altitude Min. 527 m
Max. 1 044 m
Superficie 11,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Langeac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pays de Lafayette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Austremoine
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Austremoine
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Saint-Austremoine
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Austremoine

    Géographie

    Localisation

    La commune de Saint-Austremoine se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1]. La commune est limitrophe du département

    Elle se situe à 60 km par la route[Note 1] du Puy-en-Velay[1], préfecture du département, à 28 km de Brioude[2], sous-préfecture, et à 21 km de Mazeyrat-d'Allier[3], bureau centralisateur du canton du Pays de Lafayette dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Cronce (3,2 km), Chazelles (3,2 km), Saint-Cirgues (3,8 km), Arlet (3,9 km), Ferrussac (3,9 km), Lavoûte-Chilhac (4,1 km), Chastel (5,5 km), Aubazat (5,7 km).

    Le bourg est bâti comme un repère visible de partout. La silhouette de l'église se dessine ainsi au fond de la vallée. Le hameau de la Jarrige est situé à plus basse altitude que les autres. C'est le plus petit avec ses six habitants. Le hameau de Cumiaux aux confins du plateau d'Ally-Mercœur domine avec ses rochers sombres dressés sur l'horizon. Le hameau du Bénéfice regarde le bois de Chazelles, avec de nombreuses espèces d'arbres.

    Le paysage du hameau de l'esplot ressemble à une lande irlandaise avec une musique de rochers affleurant ici ou là. De fait, il s'agit d'une curiosité géologique, puisque ces roches ont été formées à plusieurs dizaines de kilomètres sous terre et sont remontées au niveau du sol par un effet croisé d'érosion à la surface et de remontée du sous-sol. Le vent y est toujours présent et souvent puissant. Les pierres sont souvent tachetées d'énormes micas noirs ou de petits grenats rouges.[réf. nécessaire]

    Communes limitrophes de Saint-Austremoine
    Ally Saint-Cirgues
    Chazelles
    Cantal
    Cronce Arlet

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Austremoine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[5],[I 2],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Langeac, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,1 %), prairies (18,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 59, alors qu'il était de 60 en 2013 et de 56 en 2008[I 5].

    Parmi ces logements, 40,8 % étaient des résidences principales, 40,1 % des résidences secondaires et 19,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,6 % des appartements[I 6].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Austremoine en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (40,1 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,9 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 7].

    Le logement à Saint-Austremoine en 2018.
    Typologie Saint-Austremoine[I 5] Haute-Loire[I 8] France entière[I 9]
    Résidences principales (en %) 40,8 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 40,1 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 19,2 12,4 8,2

    Histoire

    La commune a pris comme nom celui d'Austremoine premier évêque de Clermont envoyé par Rome vers 250 pour évangéliser l'Auvergne. De nombreuses églises lui sont dédiées en Auvergne dont celle d'Issoire.

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom d'Austremoine-d'Avène[8].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Saint-Austremoine est membre de la communauté de communes des Rives du Haut Allier[I 10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Langeac. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[9].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Brioude, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 10].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Pays de Lafayette pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 10], et de la deuxième circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[10].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 - réélu en 2014Jean-Paul Fagheon[11]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2019, la commune comptait 50 habitants[Note 5], en augmentation de 8,7 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    355353315262263342341375326
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    358345324272276294297362354
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    306301295200171170160151139
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    12411994878058585350
    2014 2019 - - - - - - -
    4450-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 22 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 40 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 32 hommes pour 16 femmes, soit un taux de 66,67 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,13 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 11]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ou +
    0,0 
    12,1 
    75-89 ans
    5,9 
    30,3 
    60-74 ans
    29,4 
    18,2 
    45-59 ans
    23,5 
    21,2 
    30-44 ans
    11,8 
    9,1 
    15-29 ans
    11,8 
    9,1 
    0-14 ans
    17,6 
    Pyramide des âges du département de la Haute-Loire en 2018 en pourcentage[I 12]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,4 
    8 
    75-89 ans
    11,6 
    19,7 
    60-74 ans
    19,6 
    21,6 
    45-59 ans
    20,5 
    17,2 
    30-44 ans
    16,4 
    15,3 
    15-29 ans
    13,4 
    17,4 
    0-14 ans
    16,1 

    Économie

    Emploi

    Taux de chômage
    Division200820132018
    Commune[I 13]9,7 %6,9 %3,6 %
    Département[I 14]6,3 %7,7 %7,7 %
    France entière[I 15]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 27 personnes, parmi lesquelles on compte 64,3 % d'actifs (60,7 % ayant un emploi et 3,6 % de chômeurs) et 35,7 % d'inactifs[Note 6],[I 13]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Langeac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 16]. Elle compte emplois en 2018, contre 6 en 2013 et 8 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 16, soit un indicateur de concentration d'emploi de 47,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 40,9 %[I 17].

    Sur ces 16 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 8 travaillent dans la commune, soit 47 % des habitants[I 18]. Pour se rendre au travail, 70,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 29,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 19].

    Culture locale et patrimoine

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    6. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Métadonnées de la commune de Saint-Austremoine » (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    3. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    5. « Chiffres clés - Logement en 2018 à Saint-Austremoine » (consulté le ).
    6. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Austremoine - Section LOG T2 » (consulté le ).
    7. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Austremoine - Section LOG T7 » (consulté le ).
    8. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
    9. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    10. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Saint-Austremoine » (consulté le ).
    11. « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Austremoine (43169) », (consulté le ).
    12. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Haute-Loire (43) », (consulté le ).
    13. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Saint-Austremoine » (consulté le ).
    14. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
    15. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    17. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Saint-Austremoine » (consulté le ).
    18. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    19. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Stephan Georg, « Distance entre Saint-Austremoine et Le Puy-en-Velay », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Saint-Austremoine et Brioude », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Saint-Austremoine et Mazeyrat-d'Allier », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Saint-Austremoine », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Austremoine », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    9. « communauté de communes des Rives du Haut Allier - fiche descriptive au  », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
    10. « Découpage électoral de la Haute-Loire (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    11. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 28 août 2014).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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