Saint-Hilaire-de-Brens

Saint Hilaire de Brens est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Hilaire-de-Brens

La mairie de Saint-Hilaire-de-Brens.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné
Maire
Mandat
Laurent Guillet
2020-2026
Code postal 38460
Code commune 38392
Démographie
Population
municipale
615 hab. (2019 )
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 40′ 22″ nord, 5° 17′ 30″ est
Altitude Min. 218 m
Max. 387 m
Superficie 7,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charvieu-Chavagneux
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Hilaire-de-Brens
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Hilaire-de-Brens
Géolocalisation sur la carte : Isère
Saint-Hilaire-de-Brens
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Hilaire-de-Brens

    Positonné sur la bordure des Terres froides septentrionales, la commune est adhérente à la communauté de communes Les Balcons du Dauphiné et ses habitants sont dénommés localement les Santaleros (nom qui se prononce « santalérosse »)[1] ou plus communément les Saint-Hilairois[2].

    Géographie

    Plan de la commune et des communes limitrophes

    Situation et description

    Située au nord du département de l'Isère et à l'est de l'agglomération lyonnaise, la commune se positionne dans la partie méridionale du plateau de l'Isle-Crémieu, une région naturelle de France.

    Communes limitrophes

    Moras Dizimieu Trept
    N
    O    Saint-Hilaire-de-Brens    E
    S
    Vénérieu Saint-Savin Saint-Chef

    Climat

    La région de Saint-Hilaire-de-Brens présente un climat de type semi-continental[3] qui se caractérise par des précipitations généralement plus importantes au printemps et en été qu'en hiver.

    Les étés sont chauds et plutôt sec mais connaissent de nombreuses périodes orageuses. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.

    Voies de communication

    Ancienne gare de Saint-Hilaire-de-Brens.

    Le territoire communal est traversé par l'ancienne route nationale 517, reclassée en route départementale RD 517 et qui relie Lyon par Villeurbanne à Morestel.

    Transports publics

    Le bourg était autrefois desservi par le chemin de fer de l'Est de Lyon, ligne de chemin de fer secondaire, qui débutait à la gare de Lyon-Est et s'achevait à la gare d'Aoste - Saint-Genix. Le service voyageur cesse définitivement en 1947.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Hilaire-de-Brens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (57 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65 %), zones agricoles hétérogènes (30,4 %), zones urbanisées (4,7 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Hilaire-de-Brens est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme l'ensemble des communes du géographique du Nord-Isère[10].

    Terminologie des zones sismiques[11]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Selon André Planck, auteur d'un livre sur la toponymie des communes de l'Isère, le nom Saint-Hilaire-de-Brens a une double signification correspondant à ces deux noms associés[12] :

    • Saint-Hilaire doit son nom à Hilaire de Poitiers, premier évêque de Poitiers réellement attesté, né vers 315 et mort en 367.
    • Brens est dérivé du mot gaulois brenno signifiant « liquide » ou « boueux », lié au fait que la région est marécageuse et parsemée de plans d'eau

    Histoire

    Antiquité et Moyen Âge

    La contrée située en diverses collines, était autrefois de vastes forêts et marécages, traversés par le Rhône dans les marais actuels. Vers le XIIe siècle se construit le château de Montplaisant. Ses habitants furent logés autour du château dans le quartier du cœur, il existe encore des vestiges de leurs habitations. Le château s'appelait alors la maison forte de Brens, sa chapelle est classée monument historique.

    Une autre chapelle attenante à l'église actuelle, la chapelle Saint-Benoît, fut construite en 1478-1479 par un tailleur de pierre, M. Pierre de Joya. En face se bâtit un autre bâtiment dont il reste encore le donjon, le couvent Saint-Benoît.

    Révolution française

    Sous la Révolution, la commune prend le nom de Mont Belair.

    Époque contemporaine

    Les habitants de Saint-Hilaire-de-Brens travaillaient la terre, mais à partir de 1857 Fortuné Giraud développa des fours à chaux dans le village. Cette chaux permit de bâtir de nombreuses maisons, trottoirs et ponts à Lyon jusqu'en 1914. Elle fut transportée, au début, par des chevaux et voitures puis par le Chemin de fer de l'Est de Lyon. La carrière Giraud (Jacques Giraud) produisait de la castine (pierre à chaux), soit un train par semaine fin des années 1950, soit un tracteur diesel pour 4 à 5 tombereaux. La carrière était desservie par un embranchement relié au tronçon St-Hilaire-Jallieu côté est de la route et les fours côté ouest par une voie métrique provenant de Vénérieu[13].

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1947, Pierre Émile Marquet fonde la société Chaux et ciments de Saint-Hilaire avec usine et carrière à Saint-Hilaire. En 1970, une nouvelle carrière est nécessaire : ce sera "La gagne" à Trept, sur la colline voisine. Le groupe deviendra ensuite SAINT HILAIRE dont le siège est maintenant à Flosailles. L'usine ECL suivra en 1990. La fabrication de chaux est traditionnelle sur le massif comme en témoignent les vestiges, tant à Saint-Hilaire qu'à Vénérieu ou plus loin à Frontonas ou les cimenteries plus tard (CFEL).

    La gare de Saint-Hilaire était placée sur la ligne du train de l'Est qui desservait les usines, carrières et cimenteries de la région jusqu'au bord du Rhône après avoir cessé le trafic passager en 1942. Le tronçon Saint-Hilaire- Jallieu a fermé au trafic passager en 1931, Vénérieu -Jallieu a fermé en 1943 et Saint Hilaire- Vénérieu a fermé le pour être déclassé le . La ligne de chemin de fer a vu passer jusque 4 trains mixtes et un train marchandises par jour.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Hélène Poulain - -
    mars 2014 En cours Laurent Guillet SE Cadre supérieur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    La ville est jumelée avec :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2019, la commune comptait 615 habitants[Note 3], en augmentation de 10,81 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    256333306288362384383436468
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    490460411397413405454426422
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    453440450376408383325316301
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    319300280321392413487495516
    2015 2019 - - - - - - -
    608615-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Médias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Le château de Montplaisant

    L'édifice date du XIVe siècle, remanié aux XVe et XVIe siècles, fait l'objet d'un classement et d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 23 février 1977 : la chapelle, y compris les peintures murales, est classée, tandis que les façades et les toitures du château sont inscrites[19],[20]. Propriété de l'état sous bail fermier jusqu'en 2010, il a été cédé à un particulier.

    Les autres monuments

    • L'église paroissiale Saint-Hilaire, du XIVe siècle, conserve un ciboire et certaines verrières qui sont intégrées dans la Base Palissy[21],[22],[23],[24].
    • La « Pierre Femme », sur les hauteurs de St Didier, marque la limite avec Vénérieu, bloc erratique d'environ 4 mètres de haut[25].
    • Le monument aux morts communal, se présentant sous la forme d'un obélisque sur socle avec une couronne mortuaire et une palme. Il évoque essentiellement les victime de la Première guerre mondiale[26].

    Patrimoine naturel

    Un projet de voie verte, la ligne verte Cremieu-Arandon est en voie de réalisation sur l'ancienne plateforme pour rejoindre la Via Rhona[27]. Les travaux de débroussaillement ont débuté en 2016 et devaient être achevés en 2018. Elle devrait être accessible à toutes les circulations douces.

    Personnalités liées à la commune

    Sont inhumés dans le cimetière de la commune :

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la bande losangée d'or et d'azur[28].
    Détails
    Adopté par la municipalité.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Archives départementales de l'Isère : Cote : 9NUM1/AC392/1 Saint-Hilaire-de-Brens. naissances, mariages, décès. Coll. communale 1793-An X

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Bulletin municipal de 2017.
    2. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 25 juin 2019
    3. Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    11. André Planck, L'origine du nom des communes du département de l'Isère, édition L'atelier, 2006 (ISBN 2-84424-043-7), p. 195.
    12. « Les Trains de l'Histoire • Connexion », sur histoire.trains-en-vadrouille.com (consulté le ).
    13. Annuaire des Villes Jumelées > Pays : _ > Région : RHONE-ALPES > Collectivité : ISERE, sur le site de l'AFCCRE, consulté le 15 novembre 2014.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    18. « Château de Montplaisant », notice no PA00117255, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Maison forte, dite Château de Montplaisant », notice no IA38000077, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Notice no IM38000089, base Palissy, ministère français de la Culture.
    21. Notice no IM38000094, base Palissy, ministère français de la Culture.
    22. Notice no IM38000082, base Palissy, ministère français de la Culture.
    23. Notice no IM38000085, base Palissy, ministère français de la Culture.
    24. Les coordonnées de la « pierre femme » : 45° 40′ 16″ N, 5° 16′ 37″ E.
    25. Site monumentsmorts.univ-lille.fr, fiche sur le monuments aux morts de de Saint-Hilaire-de-Brens.
    26. « p8 », sur http://www.cc-isle-cremieu.fr.
    27. Saint-Hilaire-de-Brens sur armorialdefrance.fr
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