Saint-Jacques-d'Atticieux

Saint-Jacques-d'Atticieux est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Saint-Jacques-d'Atticieux

Le village et l'église au second plan.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-Rhône
Intercommunalité Annonay Rhône Agglo
Maire
Mandat
Brigitte Bourret
2020-2026
Code postal 07340
Code commune 07243
Démographie
Population
municipale
290 hab. (2019 )
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 08″ nord, 4° 40′ 06″ est
Altitude Min. 331 m
Max. 657 m
Superficie 4,97 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Annonay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarras
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jacques-d'Atticieux
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jacques-d'Atticieux
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Saint-Jacques-d'Atticieux
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Jacques-d'Atticieux

    Les habitants de Saint-Jacques-d'Atticieux sont les Saint-Jamaires.

    Géographie

    Le village sur sa crête (vue vers le sud).

    Son territoire allonge ses km2 selon une direction allant du sud-ouest au nord-est. Sa limite nord ouest se trouve en frontière avec le département de la Loire. C'était jadis le dernier village du Vivarais avant le Forez. Son habitat s'est installé tout au long d'une crête, entre deux versants assez bien cultivés. Le site a une vue sur les sommets du Pilat et sur la plaine de Maclas.

    Communes limitrophes

    Saint-Jacques-d'Atticieux est limitrophe de six communes[1], trois situées dans le département de l'Ardèche et trois dans le département de la Loire. Elles sont réparties géographiquement de la manière suivante :

    Saint-Appolinard (Loire) Maclas (Loire)
    N Vinzieux, Brossainc
    O    Saint-Jacques-d'Atticieux    E
    S
    Saint-Julien-Molin-Molette (Loire) Savas

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jacques-d'Atticieux est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,7 %), forêts (39,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), zones urbanisées (7,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

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    Du plomb y a peut-être été exploité dès l'époque gallo-romaine sous la signature « Aticius ». Des monnaies romaines ont en tout cas été trouvées dans la partie basse du village.

    L'église actuelle affiche un style roman assez ancien, avec un clocher carré visible de loin. Elle a été partiellement reconstruite en 1838.

    Le XXe siècle a apporté l'électricité en 1925, l'automobile en 1930, le premier tracteur en 1950. Toutefois, il a aussi provoqué le dépeuplement campagnard : de 254 habitants en 1876, la population est tombée à seulement 76 habitants en 1975. L'école privée a disparu mais l'école publique a pu se maintenir en regroupement avec Brossainc.

    Les dernières décennies ont vu s'installer des citadins qui restent à une distance acceptable de leur lieu de travail : cinq minutes pour Maclas ou Saint-Julien-Molin-Molette, vingt minutes pour Annonay ou pour la Vallée, une heure vers Lyon. La population a maintenant retrouvé son meilleur niveau d'antan. Mais les possibilités de construire sont de plus en plus restreintes[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 René Soubeyrand    
    2014 En cours
    (au )
    Brigitte Bourret[10],[11] SE Employée

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2019, la commune comptait 290 habitants[Note 3], en diminution de 2,68 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    220223228185233291265242249
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    236234248242254240231225198
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    181169181160156158153142128
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    102897697170173215229252
    2014 2019 - - - - - - -
    314290-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Une école maintenue en regroupement

    La fête de l'école 2015, au site de Maupon.

    Une école privée avait existé à Saint-Jacques, mais elle a fermé en 1947. Pour l'école publique, c'est un « regroupement pédagogique » avec Brossainc qui a permis, en 1997, de maintenir une école dans les deux communes. À Saint-Jacques se trouvent deux classes avec les trois sections de maternelle et avec les CP-CE1. Les plus âgés vont à Brossainc, où sont assurées aussi une cantine et une garderie. Un car assure les trajets matin, midi et soir. Une association unique de parents d'élèves soutient l'ensemble des trois classes et favorise les liens entre les familles des deux communes. Les institutrices apprécient généralement l'ambiance familiale de ces classes uniques, même si l'organisation de l'enseignement est un peu plus complexe[9].

    Quad 18 : une association de secouristes spécialisés

    Des quads chargés de matériel de premier secours.
    …avant la prise en charge par les pompiers.

    Saint-Jacques-d'Atticieux est le siège de l'association « Quad 18 », spécialisée dans la sécurité d'événements sportifs. Elle rassemble une cinquantaine de bénévoles, souvent pompiers ou secouristes, et en tout cas sportifs, venant de départements voisins de l'Ardèche. Elle propose ses services à des organisateurs d'événements sportifs en terrains difficiles. À l'aide de quads, de motos ou de 4x4, elle assure les premiers secours avant l'arrivée des pompiers. L'association dispose aussi d'une ambulance, d'un camion incendie et d'un car pour loger ses intervenants et servir de poste de commandement. Elle a peu à peu acquis de nombreux matériels de premiers soins et d'incendie. Une partie de ce matériel est entreposé à Saint-Jacques, au domicile du président de l'association.

    Économie

    Deux exploitations agricoles

    De la polyculture en autonomie sur les terrains les plus accessibles.

    Il ne reste que deux exploitations agricoles sur la commune, qui cultivent du foin et des céréales. On trouve encore un peu de cerisiers, mais il ne s'en plante plus. La vigne a disparu des paysages. L'une des deux exploitations est un GAEC (groupement a d’exploitation en commun). Il s'est formé en 2007 par le regroupement de deux exploitations qui se faisaient face, à Saint-Jacques et à Brossainc. L'étable accueille une centaine de vaches laitières et une cinquantaine de génisses. Les prés fournissent l'essentiel de la nourriture, en foin ou en ensilage. La ferme produit aussi des cerises tardives, qui en principe, réussissent assez bien à une certaine altitude. Mais leur rentabilité reste aléatoire[9].

    La forêt reboisée

    Forêt aux environs du village.

    Après la tempête de 1999, des propriétaires de Saint-Jacques se sont regroupés en association pour replanter la forêt. Ils ont fondé l'Association syndicale de gestion forestière de Crapanne, qui rassemble une trentaine d'adhérents. Les premières années ont été consacrées au débardage des arbres abattus. Puis 45 hectares ont été replantés, en cèdre, pin laricio et chêne rouge. Le cèdre, bien adapté au pays, a aussi l'avantage d'absorber beaucoup de CO2. Le chantier a été quand même gêné par le passage du câble téléphonique Lyon - Montpellier[9].

    Culture locale et patrimoine

    L'église et le village

    Une église de style roman, agrandie en 1838.

    C'est depuis Brossainc qu'on peut avoir les aperçus les plus pittoresques sur le site de Saint-Jacques. L'ancien village et son clocher carré se détachent de la crête où ils sont installés. Plus en arrière trônent les sommets du Pilat dans des atmosphères changeantes. Plus bas, vers le nord, c'est la verdoyante plaine peuplée et cultivée de Maclas.

    L'église Saint-Jacques de Saint-Jacques-d'Atticieux présente des dimensions relativement réduites, mais offre une bonne apparence de solidité. Le bâtiment actuel est une reconstruction de 1838, en incluant (à la place du chœur) les bases de l'église précédente. Le haut clocher carré, de dimension imposante, date aussi de 1838. L'ensemble a bénéficié de restaurations en 1956 et 2008. Derrière l'église, on trouve les autres bâtiments communaux, qui ont été restaurés ou construits dans un style traditionnel semblable, avec de belles façades en pierres: bibliothèque, gîte en location et mairie avec salle associative[9].

    Des terrains de loisirs

    Le terrain du Miron.
    Le centre équestre « Les cavaliers de Jacob ».

    Au-dessus du village, le terrain de sport de Maupon et son abri buvette permettent d'accueillir les événements festifs, pour les habitants ou en location. Un camping a fonctionné là-haut jusque dans les années 1990 et une dizaine de chalets d'été y avaient été installés. Ils sont maintenant occupés par des propriétaires résidents.

    Panorama du village.

    Personnalités liées à la commune

    • Joseph Chatagner (1899-1985), personnalité politique française, né dans la commune.

    Héraldique

    Les armes de Saint-Jacques-d'Atticieux se blasonnent ainsi :
    De sinople au chevron losangé d'argent et de gueules.


    Voir aussi

    Bibliographie et sources

    • Article de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du 27 août 2015.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), « Communes - Géoportail », sur http://www.geoportail.gouv.fr, (consulté le ).
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du 27 août 2015.
    10. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    11. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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