Saint-Léger-lès-Domart

Saint-Léger-lès-Domart est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Léger et Domart.

Saint-Léger-lès-Domart

L'hôtel de ville.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC Nièvre et Somme
Maire
Mandat
Michel Henry
2020-2026
Code postal 80780
Code commune 80706
Démographie
Gentilé Léolégariens ou Léolégarois
Population
municipale
1 854 hab. (2019 )
Densité 263 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 03′ 00″ nord, 2° 08′ 18″ est
Altitude Min. 22 m
Max. 131 m
Superficie 7,05 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Léger-lès-Domart
(ville-centre)
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Flixecourt
Législatives 1re circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Léger-lès-Domart
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Léger-lès-Domart
Géolocalisation sur la carte : Somme
Saint-Léger-lès-Domart
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Saint-Léger-lès-Domart

    Géographie

    Localisation

    Saint-Léger se trouve à peu près à égale distance d'Abbeville et Amiens. Le village peut être rejoint à partir de l'ancienne route nationale 1.

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sol et le sous-sol sont de nature tertiaire, le diluvium des plateaux. Sous la couche végétale de 30 cm d'épaisseur, on trouve des terrains du crétacé successivement : craie glauconieuse, craie marneuse, craie blanche, craie jaune. Dans la vallée on rencontre des terrains bieffeux[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le relief de la commune se caractérise par la présence de vallées, d'un plateau et de collines[1].

    La commune de Saint-Léger-lès-Domart est incluse dans la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1, « cours de la Nièvre, de la Domart et de la Fieffes ».

    Hydrographie

    Saint-Léger-lès-Domart est arrosée par la Lanche petite rivière qui prend sa source à 6 km de la commune, sa largeur est de 5 m. Cette petite rivière conflue avec la Nièvre à la sortie du village de Saint-Léger. La Nièvre est un affluent de la rive droite de la Somme.

    La nappe souterraine est située à 12 m en dessous du niveau du sol[1].

    Climat

    Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants de sud-ouest et d'ouest[1].

    Urbanisme et aménagement du territoire

    Saint-Léger-lès-Domart est une composante de la nébuleuse urbaine de la vallée de la Nièvre qui s'est constituée à partir du XIXe siècle avec l'implantation des usines textiles Saint Frères et la création de cités ouvrières, telle la cité Saint-Jean.

    Activité économique et de services

    L'industrie textile a pratiquement disparu, subsistent des activités artisanales et commerciales de proximité.

    Voies de communication et transports

    Saint-Léger est traversée par la route départementale 12 reliant Amiens à Domart-en-Ponthieu.

    • Transports en commun routiers : la localité est desservie par la ligne d'autocars no 24 (Doullens - Domart-en-Ponthieu), la ligne no 55 (Domart-en-Ponthieu - Amiens) et la ligne no 28 (Saint-Léger - Flixecourt - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Léger-lès-Domart est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Léger-lès-Domart, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[6] et 7 327 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,3 %), forêts (14,7 %), zones urbanisées (11,8 %), prairies (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    On rencontre dans les textes anciens : Saint-Léger, Saint-Léger-l'Epinoy puis Saint-Léger-lès-Domart[1].

    Histoire

    Antiquité

    L'archéologie aérienne a révélé la présence de vestiges d'enclos antiques sur le territoire communal[13].

    Époque moderne

    Des actes administratifs du XVIIe siècle mentionnent le village et le château. Le seigneur de Saint-Léger était le chevalier Nicolas Henry Le Roy[1].

    Époque contemporaine

    Les conscrits venaient demander de tirer le bon numéro à l'arbre de la Croix Notre-Dame pour ne pas partir à la guerre, à Saint-Léger-lès-Domart[14].

    En 1836, l'activité textile à Saint-Léger était encore modeste. On constate une forte augmentation de l'activité textile entre 1836 à 1851 : on passa de 6 à 109 fileuses, de 2 à 14 tisserands et 64 ouvriers tisserands et deux fabricants de toile.

    La création, en 1861, de la filature et tissage de jute Saint Frères à Harondel, dans la commune voisine de Berteaucourt-les-Dames stimula la croissance démographique de Saint-Léger-lès-Domart entre 1875 et 1925. En 1872, on comptait 55 fileuses, 228 tisserands et tisseuses et 4 employés de fabrique dans la commune. En 1881, on comptait 866 ouvriers de fabrique et 13 tisserands.

    En 1874, fut construite la voie ferrée de Longpré-les-Corps-Saints à Canaples et la gare de Saint-Léger. La cité Saint-Charles fut construite aux abords de la gare et comptait 50 logements en 1881. L’extension de l'agglomération se fit ensuite sur la route nouvelle reliant Saint-Ouen à Saint-Léger. Une deuxième phase de construction agrandit la cité Saint-Charles ; en 1906, elle comptait 128 logements.

    En 1878, à cause de l'accroissement de la population, la capacité d'accueil de l'école était insuffisante. En hiver, elle était alors fréquentée par plus d'une centaine d'élèves, répartis dans la salle de classe et dans la cuisine de l'instituteur ! À partir de 1900, la municipalité loue le château voisin et y transféra l'école de garçons. La commune fit l'acquisition du bâtiment en 1904 et y installa également la mairie et la poste.

    Une salle des fêtes est construite en 1928 et, en 1932, une nouvelle mairie[15].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2020 Daniel Laurent   Vice-président de la CC Nièvre et Somme (2017 → 2020)
    mai 2020[16] En cours
    (au 29 mai 2020)
    Michel Henry   Vice-président de la CC Nièvre et Somme (2020 → )

    Jumelages

     West Mersea (Grande-Bretagne) depuis 1992

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2019, la commune comptait 1 854 habitants[Note 3], en diminution de 0,64 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    368383421420485489499510538
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5455456018371 1251 4041 5741 5541 716
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 0541 9701 7891 6571 6711 4771 5561 4961 640
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 7622 1262 1051 9401 7161 7581 7511 8711 853
    2019 - - - - - - - -
    1 854--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école primaire Dolto/Ferry compte 298 élèves à la rentrée scolaire 2017. Elle est située dans l'académie d'Amiens, en zone B pour les vacances scolaires[21].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château : édifié en brique et pierre, en 1632, pour François de Groiselier, seigneur de Saint-Léger, sous la forme d'un long corps de logis cantonné de trois pavillons. C'est aujourd'hui une école primaire communale.
    • Église Saint-Léger
    • Mairie : réalisée en 1932, sur les plans de l'architecte amiénois, Claude-Antonin Dory[22].
    • Salle des fêtes : construite en 1928 sur les plans de Claude-Antonin Dory qui réalisa également le décor de mosaïque et de sgraffite de la façade. Ce décor allégorique représente, un paysage idyllique dans lequel trois femmes ayant chacune comme attribut, un livre, une flûte ou une flûte de pan[23].
    • Arbre de la Croix de Notre-Dame de Bonne-Garde : arbre classé monument naturel, le [24]. Ce tilleul serait âgé de plus de 600 ans. Il est situé au nord du village en bordure du chemin menant au bois de Saint-Léger[25]. Le calvaire qui se trouvait à côté a été déplacé dans l'église au début du XXe siècle. Le tronc mesure 5,55 mètres de circonférence, sa hauteur est de 18 mètres. Sous le Second Empire, les habitants venaient en procession plusieurs fois dans l'année, notamment pour les Rogations auprès de cet arbre[26].

    Héraldique

    Le blason de Saint-Léger-lès-Domart a été créé en 1992 à l'occasion du jumelage de la commune avec West Mersea, ville du canton d'Essex, en Grande-Bretagne. Le , est inaugurée une stèle sur laquelle sont sculptés les blasons des deux localités[27].

    Blasonnement :

    • Coupé au premier, d'azur au soleil d'or ; au second, d'or au tilleul arraché de sinople ; à la divise ondée d’argent brochant sur la partition.
      • La divise ondée représente la Nièvre, rivière qui a fait tourner jusqu'au XIXe siècle les roues de plusieurs moulins à farine, dont le moulin Clapet.
      • L'arbre représente le tilleul de la Croix de Notre-Dame de Bonne-Garde.
      • Le soleil, symbole de vie, peut rappeler la tradition des processions.


    Ornement extérieur :

    • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze « Pour les actes de courage, d'abnégation et de résistance face à l'occupation. Pour les morts et les destructions suite aux violents combats de 1940 et les bombardements de 1944. Pour les habitants tués ou déportés »[28].

    Personnalités liées à la commune

    • Anatole Jovelet, sénateur, décédé à Saint-Léger. Une rue porte son nom.
    • Robert Tyrakowski (1944-2008), entraîneur de l'équipe du foot du village (ES Harondel, 1990-1994).

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. M. Boulenger, instituteur, « Notice géographique et historique sur la commune », sur recherche.archives.somme.fr, (consulté le ).
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Saint-Léger-lès-Domart », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Michel de La Torre, Guide de l'art et de la nature Somme, Paris, Nathan, 1985 (ISBN 9 782 092 863 800).
    14. Philippe Domont et Édith Montelle, Histoires d'arbres : des sciences aux contes, Paris, Office National des Forêts, , 256 p. (ISBN 2-84207-281-2), p.166.
    15. « Inventaire général du patrimoine - Saint-Léger-lès-Domart » (consulté le ).
    16. Olivier Bacquet, « Michel Henry succède à Daniel Laurent à Saint-Léger-les-Domart : Maire depuis 2001, Daniel Laurent cède son écharpe à son ancien premier adjoint, avec beaucoup d'émotions », Le Journal d'Abbeville, .
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    21. « L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale. ».
    22. « La mairie sur l'inventaire des Hauts-de-France ».
    23. « La salle des fêtes sur l'inventaire des Hauts-de-France ».
    24. « Le tilleul sur Legifrance ».
    25. « Le tilleul sur données.picardie » [PDF] (consulté le ).
    26. « L'arbre sur krapooarboricole ».
    27. « Le blason dans l'Armorial des villes et villages de France (Jacques Dulphy) ».
    28. Jacques Béal, Hommes et combats en Picardie 1939-1945, Amiens, Martelle-Editions, 1998, (ISBN 2-87 890-035-9) pp. 162-163
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