Saint-Ouen (Somme)

Saint-Ouen est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Ouen.

Saint-Ouen

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC Nièvre et Somme
Maire
Mandat
Sylvie De Almeida
2020-2026
Code postal 80610
Code commune 80711
Démographie
Gentilé Saint-Ouennais
Population
municipale
1 828 hab. (2019 )
Densité 420 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 02′ 15″ nord, 2° 07′ 22″ est
Altitude Min. 19 m
Max. 110 m
Superficie 4,35 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Léger-lès-Domart
(ville-centre)
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Flixecourt
Législatives 1re circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Ouen
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Ouen
Géolocalisation sur la carte : Somme
Saint-Ouen
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Saint-Ouen
Liens
Site web http://www.mairie-saint-ouen.com/

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Saint-Ouen est un village picard situé au nord-ouest d'Amiens, dans la vallée de la Nièvre, à peu près à égale distance d'Abbeville et Amiens (30 km).

    Il jouxte, entre autres, Saint-Léger-lès-Domart et Berteaucourt-les-Dames.

    Communes limitrophes

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par la ligne d'autocars no 24 (Doullens - Domart-en-Ponthieu) et la ligne no 28 (Saint-Léger - Flixecourt - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Ouen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Léger-lès-Domart, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[5] et 7 327 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63 %), zones urbanisées (17,6 %), forêts (10,5 %), prairies (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    On trouve plusieurs formes pour désigner Saint-Ouen, dans les textes anciens : Sanctus Audoemus (1150), Saintuyn (1301), Saint Ouyn (1314), Saint Yuin (1315), Sainthum (1507), Saint Auuyn (1592), Saint Win (1594), Saint-Ouin (1832), Saint-Ouen 1733, 1836)[12]. Le nom de la commune est lié à Ouen de Rouen qui vécut au VIIe siècle.

    Histoire

    Antiquité

    La commune de Saint-Ouen était à l'époque gauloise incluse dans le pays des Ambiens. Après la conquête romaine, le territoire de l'actuelle commune fut traversé par une voie romaine, la via Agrippa de l'Océan qui franchissait la Nièvre à cet endroit.

    Moyen Âge

    On a retrouvé des sépultures mérovingiennes sur le territoire de la commune vers Ville-Saint-Ouen.

    En 1301, un pouillé dénombrait 100 communiants dans la paroisse.

    En 1322, Jean de Picquigny, seigneur de Saint-Ouen était homme-lige de l'évêque d'Amiens.

    Époque moderne

    En 1507, furent rédigées les coutumes de Saint-Ouen, le chevalier Jean de Mailly étant seigneur du lieu.

    En 1736, le seigneur de Saint-Ouen, Le Roy de Jumel et la commune firent reconstruire deux ponts.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1947 Jean Martin PCF Médecin
    Conseiller général du canton de Domart-en-Ponthieu (1945-1959)
    1950 1959 Jean Martin PCF Médecin
    Conseiller général du canton de Domart-en-Ponthieu (1945-1959)
    avant 1988   Guy Poirier    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2014 Jean-Pierre Saint[13] SE  
    mars 2014[14] mai 2020 Lyne Eletufe    
    mai 2020[15] En cours
    (au 29 mai 2020)
    Sylvie De Almeida    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2019, la commune comptait 1 828 habitants[Note 3], en diminution de 8,05 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    418393544518567611624651696
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    7086961 0751 2701 5131 9542 1372 3422 762
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 8213 4023 2832 7452 7632 5222 5382 4652 351
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    2 1172 1062 0472 0112 1862 1962 0692 0632 028
    2015 2019 - - - - - - -
    1 9151 828-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école publique Alfred Manessier comporte 3 classes de maternelle et 8 classes élémentaires à la rentrée scolaire 2019.

    Des activités périscolaires et une cantine complètent l'enseignement local[20].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Ouen : initialement du XVIIIe siècle, l'église , construite en pierre calcaire, a été profondément remaniée et agrandie dans le courant du XIXe siècle[21]. L'église conserve un ensemble de treize verrières représentant : le Sacré-Cœur, saint Jean-Baptiste, saint Antoine, saint Ouen, l'apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous, l'apparition du Sacré-Coeur à Marguerite-Marie Alacoque, la communion solennelle, saint Michel, sainte Jeanne d'Arc, sainte Catherine d'Alexandrie, sainte Barbe, saint Pierre aux liens, patron des prisonniers, saint Marcel, saint Jacques, saint Eloi, saint Nicolas. le maître-autel, l'ambon, les fonts baptismaux datent de la fin du XXe siècle.
    • Monument aux morts.
    • Ancien bains-douches datant de 1934.
    • Ancienne voie romaine (Via Agrippa de l'Océan).
    • Ancienne filature de jute : Jean-Baptiste Saint installa une filature de jute à Saint-Ouen, en 1863. Une corderie est créée en 1892. La filature est construite en brique avec toits en tuile flamande. On distingue trois ensembles bâtis :
      • un premier ensemble avec l'entrée nord avec grille, des pavillons symétriques à un étage carré, des ateliers de fabrication, une entrée ouest avec conciergerie, des entrepôts industriels à l'est ;
      • un deuxième ensemble de bâtiments en sheds ;
      • un troisième ensemble formé d'ateliers de fabrication en sheds avec des chaufferies en brique, des entrepôts industriels[22].
    • Cité ouvrière Saint Frères : Cité ouvrière construite de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècles, composée de maisons individuelles en brique à étage de comble[23].

    Héraldique

    La commune de Saint-Ouen a adopté ces armoiries à une date inconnue, avant 1971. Ce sont les armes de la famille de Saint-Ouen, famille noble de Normandie (Pays de Caux) vivant au XIVe siècle, sans lien apparemment avec Saint-Ouen en Picardie. Ce serait donc par confusion que la commune aurait adopté ce blason[24].

    Blasonnement :

    • D'azur au sautoir d'argent accompagné de quatre aiglettes du même[25].


    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Saint-Léger-lès-Domart », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « L'origine du nom sur le site municipal ».
    13. Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    14. Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 3 avril 2014, p. 19..
    15. Olivier Bacquet, « Le nouveau maire de Saint-Ouen veut « une cité écologique, moderne et accueillante » : Sylvie De Almeida est le nouveau maire de Saint-Ouen. L'ancienne adjointe succède à Lyne Eletufe, qui n'était pas candidate », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Sans surprise, Sylvie De Almeida succède à Lyne Eletufe, dont elle était la première adjointe. Une élection à l’unanimité des 17 élus présents ».
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. « Site de la mairie, rubrique école » (consulté le ).
    21. « L'église et le cimetière sur Inventaire des Hauts-de-France ».
    22. « L'usine sur la base Mérimée » (consulté le ).
    23. « La cité sur la base Mérimée » (consulté le ).
    24. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=834
    25. Jean Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, Abbeville, 1972, F. Paillart p. 68
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