Saint-Lambert-du-Lattay
Saint-Lambert-du-Lattay est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire. Le , elle devient une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Val-du-Layon.
Saint-Lambert-du-Lattay | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Angers | ||||
Commune | Val-du-Layon | ||||
Statut | commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Rémy Pezot 2020-2026 |
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Code postal | 49750 | ||||
Code commune | 49292 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Lambertin | ||||
Population | 2 004 hab. (2013) | ||||
Densité | 139 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 18′ 11″ nord, 0° 37′ 52″ ouest | ||||
Altitude | 66 m Min. 16 m Max. 96 m |
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Superficie | 14,44 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Chemillé-Melay | ||||
Historique | |||||
Date de fusion | 31 décembre 2015 | ||||
Commune(s) d'intégration | Val-du-Layon | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
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La commune se situe dans l'appellation viticole du Coteaux-du-Layon (AOC). Elle possède un important passé minier lié à l'exploitation du bassin houiller de Basse Loire.
Géographie
Localisation
Située sur l'axe Angers-Cholet (RD 160), cette commune des Mauges est distante de 24 km d'Angers et de 35 km de Cholet. Les rivières du Layon au Nord et de l’Hyrôme à l'Est bordent ce village viticole.
Communes limitrophes
Saint-Lambert-du-Lattay est limitrophe des quatre communes que sont Saint-Aubin-de-Luigné au nord-ouest, Rochefort-sur-Loire au nord, Beaulieu-sur-Layon au nord-est, Chemillé-en-Anjou au sud et à l'ouest.
Géologie et relief
Sa superficie est de 14,44 km2 et son altitude varie de 16 à 96 mètres[1] (moyenne de 66 m).
Son territoire se trouve sur les unités paysagères du couloir du Layon et du plateau des Mauges[2].
La commune repose sur le bassin houiller de Basse Loire[3].
Voies de communication et transports
L'axe majeur de communication est la RN 160 vers Angers au nord et Cholet et les Sables-d'Olonne au sud-ouest. Saint-Lambert est notamment traversé par l'autoroute A87 et la partie méridionale du Viaduc du Layon, les accès les plus proches étant la barrière de péage de Beaulieu-sur-Layon (à 5,4 km de la mairie) et l'échangeur de Chemillé (à 11,7 km).
La commune est desservie par le réseau de transport interurbain AnjouBus (autocars)[4].
Toponymie et héraldique
Toponymie
Formes anciennes du nom : Parochia Sancti Lamberti en 1080, Vicaria Ballia Sancti Lamberti en 1115, La paroisse de St-Lambert dou Latey en 1299, Sanctus Lambertus de Lateio en 1324, La Ville de St-Lambert en 1366, Lattay ou St-Lambert en 1726[5], Saint Lambert en 1793 pour devenir ensuite Saint-Lambert-du-Lattay (1801)[6],[Note 1].
Gentilé
Les Saint-Lambertins et Saint-Lambertines.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
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Histoire
Moyen Âge
Vers 1028-1037, la comtesse d'Anjou Hildegarde concède la forêt du Lattay aux sœurs de l’abbaye du Ronceray qui décident de son peuplement et de son défrichement. C’est à cette date que commence la fondation de Saint-Lambert-du-Lattay[7].
Époque contemporaine
En 1792, la paroisse de Sainte-Foy-en-Mauges est rattachée à Saint-Lambert-du-Lattay.
Au moment des guerres de Vendée, la paroisse de Saint-Lambert est l’une des premières à se soulever. Elle est très durement touchée par cette guerre : en particulier la bataille du Pont-Barré du , colonnes infernales de Turreau en 1794.
La commune possède des mines de charbon exploitées tout au long du XIXe siècle jusqu'en 1903[3].
Au début du XXe siècle, le phylloxéra ravage le vignoble. La population se tourne alors vers la culture des herbes médicinales : camomille, rose de Provins, soucis, etc. sous l'impulsion d'Émile Godillon, maire et pharmacien de la commune. La vigne ayant été replantée en utilisant des porte-greffes américains, résistants au phylloxéra, la culture des herbes médicinales décline peu à peu et sera reprise par les communes voisines, Chanzeaux et Chemillé.
Cependant certains pieds de vigne ont étonnamment résisté au phylloxéra. Aujourd'hui encore, on peut voir ces pieds des plus vieux de France, notamment parmi les vignes de la famille Saudreau, derrière la propriété dans un lieu appelé la Pironerie. Une vinification particulière faisant appel au savoir-faire d'antan permet de produire une cuvée annuelle de 250 bouteilles numérotées. Son goût très particulier témoigne des saveurs oubliées. Le musée de la Vigne et du Vin d'Anjou, créé en 1978 à Saint-Lambert-du-Lattay présente les mutations de la viticulture depuis la crise du phylloxéra jusqu'à la mécanisation de la viticulture dans les années 1950.
Le 15 juillet 1942, la Feldgendarmerie allemande procède à une rafle dans la population. Plusieurs personnes sont envoyées au camp de concentration d'Auschwitz dans le convoi n° 8 du 20 juillet 1942.[réf. nécessaire]
Le , Saint-Lambert-du-Lattay s'associe avec Saint-Aubin-de-Luigné pour créer la commune nouvelle de Val-du-Layon. Elle devient alors une commune déléguée au sein de cette nouvelle commune[8].
Politique et administration
Administration actuelle
Depuis le , Saint-Lambert-du-Lattay constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Val-du-Layon et dispose d'un maire délégué[8].
Administration ancienne
Jumelages
Intercommunalité
La commune était membre jusqu'en 2015 de la communauté de communes des Coteaux du Layon. Cette structure intercommunale regroupait douze communes : Aubigné-sur-Layon, Beaulieu-sur-Layon, Champ-sur-Layon, Chavagnes, Faveraye-Mâchelles, Faye-d'Anjou, Martigné-Briand, Mozé-sur-Louet, Notre-Dame-d'Allençon, Rablay-sur-Layon, Thouarcé et Saint-Lambert-du-Lattay[15]. L'intercommunalité était membre du syndicat mixte Pays de Loire en Layon, structure administrative d'aménagement du territoire comprenant quatre communautés de communes : Coteaux-du-Layon, Gennes, Loire-Layon et Vihiersois-Haut-Layon.
À la suite de la révision du schéma départemental de coopération intercommunale, le les communautés de communes Loire-Layon, Coteaux du Layon et Loire Aubance fusionnent dans la communauté de communes Loire Layon Aubance[16].
Autres circonscriptions
Jusqu'en 2014, la commune fait partie du canton de Thouarcé et de l'arrondissement d'Angers[17]. Le canton de Thouarcé compte alors dix-sept communes. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . Le canton de Thouarcé disparait et la commune est rattachée au canton de Chemillé-Melay, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[18].
Saint-Lambert faisait partie de la quatrième circonscription de Maine-et-Loire composée de six cantons dont Saumur-Sud ; la quatrième circonscription de Maine-et-Loire étant l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20],[Note 2].
En 2013, la commune comptait 2 004 habitants, en augmentation de 13,8 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) tout en étant toutefois supérieur au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est sensiblement égale à la population féminine.
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 49,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 25,7 %, 15 à 29 ans = 13,8 %, 30 à 44 ans = 23,8 %, 45 à 59 ans = 17,8 %, plus de 60 ans = 18,9 %) ;
- 50,3 % de femmes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 13,2 %, 30 à 44 ans = 24,7 %, 45 à 59 ans = 16,3 %, plus de 60 ans = 24,3 %).
Vie locale
Située dans l'académie de Nantes, la commune de Saint-Lambert-du-Lattay dispose de deux écoles primaires ainsi que d'une bibliothèque et d'une maison de retraite.
Bibliothèque Municipale
Bibliothèque municipale avec délégation de gestion à l'association Maison Culturelle. Créée en , la bibliothèque municipale a pris la suite de la bibliothèque paroissiale. Elle fait partie de Lirenlayon, groupement des bibliothèques informatisées de la communauté de communes des Coteaux du Layon.
Sports
- Badminton, association « S.L. Bad » (Saint Lambert Badminton).
- Basket-ball, club « S.L.S.A. Basket » (Saint Lambert Saint Aubin Basket).
- Course à pied, association « Courir en Layon ».
- Football, club « Jeunesse sportive du Layon ».
- Judo, club « Judo club du Layon ».
- Tennis, association « S.L.T.L. ».
Installations sportives :
- une salle de sport, pour la pratique du basket-ball, du tennis et du badminton ;
- un dojo, pour le club de judo ;
- un complexe sportif avec deux terrains de football (un en herbe et un « stabilisé »).
Économie
Tissu économique
Comme dans le reste du département, l'agriculture est fortement implantée sur ce territoire rural, dont la viticulture représente la première activité agricole (47 viticulteurs[24]).
Sur 153 établissements présents sur la commune à la fin de 2009, 41,2 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 18,4 % sur le département), 3,9 % du secteur de l'industrie, 9,2 % du secteur de la construction, 33,3 % de celui du commerce et des services et 12,4 % du secteur de l'administration et de la santé[25]. Quatre ans plus tard, en 2013, sur 154 établissements présents, 24,7 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 11,7 % sur le département), 3,2 % du secteur de l'industrie, 10,4 % du secteur de la construction, 49,4 % de celui du commerce et des services et 12,3 % du secteur de l'administration et de la santé[26].
Agriculture
Situé dans la zone des vignobles du Val de Loire, Saint-Lambert compte de nombreux producteurs viticoles, qui représente la principale économie du village.
Liste des appellations[27] AOC - AOP présentes sur le territoire :
- Vins blancs : Coteaux-du-layon, Anjou blanc ;
- Vins rouges : Anjou villages, Anjou rouge, Anjou gamay ;
- Vins rosés : Cabernet d'Anjou, Rosé de Loire, Rosé d'Anjou ;
- Vins pétillants : Crémant de Loire, Anjou mousseux.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le Coteau des Martyrs, où sont massacrées 17 personnes le par l'une des colonnes infernales menée par Louis Grignon.
- L'église de Saint-Lambert, réalisée par l'architecte Alfred Tessier de 1880 à 1883.
- Le musée de la Vigne et du Vin d'Anjou, siège de la Confrérie des Fins Gousiers d'Anjou[28].
- Le Pont Barré, haut lieu de la guerre de Vendée (1793-1796).
- Une plaque d'aluminium de l'Atomium[29] est exposée dans l'enceinte de la mairie.
- Un moulin à eau dit moulin Bretonneau[30].
Personnalités liées à la commune
- Henri Borlant (1927), survivant de la Shoah, médecin et écrivain, a résidé dans la commune[31].
- Fabien Cesbron (1862-1931), avocat et homme politique français, député (1902-1906) puis sénateur (1911-1920) du Maine-et-Loire, né dans la commune.
- Georges Delahaie (1933-2014), sculpteur, né dans la commune.
- Patrick Dewaere (1947-1982), comédien, est inhumé au cimetière de Saint-Lambert-du-Lattay.
- Lola Dewaere (1979), comédienne, fille de Patrick Dewaere, a passé son enfance à Saint-Lambert-du-Lattay.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l’ensemble du territoire français de l’époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- IGN, Répertoire Géographique des Communes (RGC 2011), consulté le 27 février 2013.
- Département de Maine et Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine et Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Le Polygraphe, 2003, p. 146 et 190 — Données consultables sur WikiAnjou.
- H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
- « Ligne 7 Points d'arrêt et zones tarifaires », sur anjoubus.fr (consulté le ).
- Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, 1874 1878, Édition révisée de 1996 par André Sarazin et Pascal Tellier, t. 4, p. 129 et suivantes
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Historique », sur saintlambertdulattay.fr (consulté le ).
- Préfecture du Maine-et-Loire, Recueil spécial des actes administratifs n° 89 - 25 novembre 2015. Pages 9-10-11, arrêté no DRCL/BCL/2015-74 du 16 novembre 2015 portant création de la commune nouvelle de Val-du-Layon.
- « L'équipe municipale », sur Mairie de Val-du-Layon (consulté le ).
- « Val-du-Layon. Sandrine Belleut succède à Gérard Tremblay », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « Les maires de Saint-Lambert-du-Lattay », sur francegenweb.org (consulté le ).
- « François Cailleau aura cinq adjoints », sur Ouest France, (consulté le ).
- « Le comité de Jumelage », sur saintlambertdulattay.fr (consulté le ).
- « Jumelage », sur linkebeek.info (consulté le ).
- Insee, Composition de l'EPCI des Coteaux du Layon (244900734), consulté le 31 août 2013.
- « Arrêté préfectoral DRCL/BSFL no 2016-176 », sur Préfecture de Maine-et-Loire, .
- Insee, Code officiel géographique, Fiche de la commune de Saint-Lambert-du-Lattay, consultée le 22 février 2015.
- Légifrance, Décret no 2014-259 du 26 février 2014, portant délimitation des cantons dans le département de Maine-et-Loire.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- « Évolution et structure de la population à Saint-Lambert-du-Lattay en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Présentation », sur saintlambertdulattay.fr (consulté le ).
- « Commune de Saint-Lambert-du-Lattay (49292), Département de Maine-et-Loire (49) », sur insee.fr (consulté le ).
- « Commune de Saint-Lambert-du-Lattay (49292), Département de Maine-et-Loire (49) », sur Insee (insee.fr) (consulté le ).
- AOC Appellation d'origine contrôlée (FR), AOP Appellation d'origine protégée (CE) - INAO, Fiche de Saint-Lambert-du-Lattay (49), consultée le 28 juin 2012.
- Musée de la Vigne et du Vin d'Anjou.
- Pièce no 915
- « Moulin à eau dit moulin Bretonneau », notice no IA49008698, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Henri Borlant, mémoire vive », sur angersmag.info (consulté le )
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