Saint-Pierre-le-Moûtier

Saint-Pierre-le-Moûtier est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Moutier (homonymie).

Saint-Pierre-le-Moûtier

Marché derrière l'église Saint-Pierre.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Nevers
Intercommunalité Communauté de communes du Nivernais Bourbonnais
(siège)
Maire
Mandat
Pierre Billard
2020-2026
Code postal 58240
Code commune 58264
Démographie
Gentilé Saint-Pierrois, Saint-Pierroises
Population
municipale
1 879 hab. (2019 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 30″ nord, 3° 07′ 08″ est
Altitude Min. 188 m
Max. 264 m
Superficie 47,67 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Pierre-le-Moûtier
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Pierre-le-Moûtier
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Saint-Pierre-le-Moûtier
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Saint-Pierre-le-Moûtier
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Saint-Pierre-le-Moûtier
Liens
Site web www.mairie-stpierrelemoutier.fr

    Ses habitants sont les Saint-Pierrois.

    Géographie

    Située entre la Loire et Allier, la commune possède une riche et puissante histoire, mais qui est un peu oubliée aujourd'hui du fait de son isolement routier « relatif » et du manque d'infrastructures touristiques. Saint-Pierre-le-Moûtier est à proximité de Magny-Cours et son circuit automobile qui a accueilli le Grand Prix de France de Formule 1 de 1991 à 2008.

    Géologie

    Le sol de St-Pierre-Le-Moûtier est un sol de type argilo-calcaires principalement, mais aussi de plusieurs types, comme : la glaise par exemple qui provient des communes alentoures.

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    • Hameau de Marcigny

    Communes limitrophes

    Langeron Saint-Parize-le-Châtel
    N Azy-le-Vif
    O    Saint-Pierre-le-Moûtier    E
    S
    Livry Chantenay-Saint-Imbert

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Pierre-le-Moûtier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (64 %), forêts (14,7 %), terres arables (13,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones urbanisées (3,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le le bailliage de Saint-Pierre rendit une sentence, contraignant les habitants de la terre de Poussery au finage de Montaron à assurer le guet et garde au château de Poussery, comme le demande le seigneur des lieux : Gaucher de Courvol. Ce bailliage rendit au fils de ce dernier : Philibert de Courvol, une autre sentence le , l'autorisant à faire passer le ruisseau des Ruaux, dans son pré de Chaulgy[8].

    La ville est prise d'assaut[9], puis libérée par Jeanne d'Arc le .

    Elle appartenait, sous l'ancien régime, à la province du Bourbonnais.

    Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement les noms de Brutus-la-Vallée, de Brutus-le-Magnanime et de Brutus-le-Moutier[10].

    Les Hospitaliers

    La chapelle de Bout, emplacement d'une ancienne commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[Note 3].

    Héraldique

    Blasonnement :
    « De gueules, à l'église d'argent et à la clef double de même posée en face en pointe, au chef cousu d'azur, chargé de trois fleurs de lys d'or. »

    Politique et administration

    Baillis

    En 1483 et jusqu'à sa mort survenue dans sa seigneurie de Challeau en Gâtinais, paroisse de Dormelles le jour des rois 1489, à l'âge de 65 ans: Guérin Le Groing, chevalier, seigneur de la Motte au Groing, de Bré, d'Esternay & de Chassain

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ?  ? Émile Chomet Rad. Agriculteur-éleveur
    Sénateur de la Nièvre (1920 → 1924)
    Conseiller général du canton de Saint-Pierre-le-Moûtier (1901 → 1940)
     ?  ? Louis Bouiller Rad. Conseiller général du canton de Saint-Pierre-le-Moûtier (1945 → 1970)
     ?  ? Guy Journiac DVD Docteur en médecine
    Conseiller général du canton de Saint-Pierre-le-Moûtier (1976 → 1994)
    Les données manquantes sont à compléter.
    François Clostre   Retraité
    En cours
    (au 29 mai 2020)
    Pierre Billard DVD Cadre bancaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Saint-Pierre-le-Moûtier fait partie de la communauté de communes du Nivernais Bourbonnais.


    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2019, la commune comptait 1 879 habitants[Note 4], en diminution de 6,28 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0001 9801 7651 9282 1102 2562 3192 4832 406
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 8832 9893 4203 1533 1733 0803 1073 1392 937
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 7922 7662 6022 4082 2062 1852 1642 0312 037
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    2 2002 2272 2502 2612 0912 0291 9971 9872 010
    2015 2019 - - - - - - -
    1 9541 879-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La démographie de Saint-Pierre-le-Moûtier décline lentement.

    Essor

    Il reste quelques usines en activité notamment dans le secteur de l'automobile, de la métallurgie et du textile. La ville s'appuie désormais sur la proximité de Magny-Cours et les services à la personne et le développement agro-touristique.

    L'accès à Nevers et Moulins reste facilité par quelques trains TER et autocars. Saint-Pierre-le-Moûtier ayant perdu ses trains Grandes Lignes, les voyageurs doivent changer à Nevers ou Moulins pour rejoindre Paris ou encore Clermont-Ferrand. La mise à 2 × 2 voies de la RN7 (prochaine A77) rapprochera la ville des grandes agglomérations à proximité, telles que Nevers ou Moulins.

    Lieux et monuments

    Statue de Jeanne d'Arc, souscription publique en 1902, après déplacement et rénovation en 2017. « À Jeanne-d'Arc, libératrice de Saint-Pierre-le-Moûtier en 1429 »
    Civils

    Depuis le centre-ville, une promenade s’impose au gré de chaque ruelle pour admirer cette ancienne ville fortifiée et son riche patrimoine historique :

    • Hôtel de ville, ancien présidial.
    • Porte gothique flamboyante (XVe) de la maison du lieutenant criminel.
    • Plusieurs hôtels xve.
    • Six tours médiévales de l’ancienne place forte, notamment Berthelot, Aligros et Maumy (XIVe, XVIIe s.).
    • Statue de Jeanne d'Arc par Lucienne Signoret-Ledieu (1858-1904), commandée à l'artiste par la ville pour célébrer l'anniversaire de la libération de la ville par la sainte.
    • Le moulin Les Éventées. Moulin à vent réhabilité en 2006 par la Communauté de communes du Nivernais Bourbonnais.
    • Les nombreux châteaux privés aux alentours de la commune : Fontallier, Marcigny, etc.
    Religieux
    • Eglise de Saint-Pierre-le-Moûtier, autrefois prieuré rattaché à l'abbaye Saint-Martin d'Autun. Édifice d'origine romane, remanié à l'époque gothique. Tympan sculpté du portail nord, dernier portail polychrome de Bourgogne[17], chapiteaux XIIe siècle. Pietà en pierre polychrome du XVIe siècle. Ouverte du lundi au samedi. Autrement demander les clefs en mairie[18]. Saint-Pierre-le-Moûtier est ville étape sur l’itinéraire des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.
    • Porte de l’ancien prieuré bénédictin (1640).
    • Cloître de l’ancien couvent des ursulines (1647).

    Jumelage

    Saint-Pierre-le-Moûtier est jumelé ave la commune de Rengsdorf en Rhénanie-Palatinat, Allemagne[19].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. La commanderie de Bou, Saint-Jean de Boucq, dite aussi de Bout. 46° 46′ 00″ N, 3° 06′ 46″ E. Faisait partie des membres de la commanderie de Jussy-le-Chaudrier au XVIIe siècle[11].
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Baudiau 1965, p. 572.
    9. Martin 1990, p. 146.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Pierre-le-Moûtier », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    11. Émile de Toulgoët-Tréanna, « Les commanderies de Malte en Berry », Mémoires de la Société des antiquaires du Centre, vol. XXXI, 1907-1908, p. 133-134, lire en ligne sur Gallica.
    12. Abbé Jacques-François Baudiau, op.cit, t.II,p. 152.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. ROLLIER-HANSELMANN, Juliette. Saint-Pierre-le-Moutier (Nièvre): le dernier portail polychrome de Bourgogne?. Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre, 2008, no 12.
    18. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013
    19. Centre France, « Des projets pour le comité de jumelage », sur www.lejdc.fr, (consulté le )

    Annexe

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Abbé Jacques-François Baudiau, Le Morvand, vol. 3, t. 1, Nevers, Guénégaud, , 3e éd..
    • Albéric Gonat: " Notice historique sur Saint-Pierre le Moutier " Ed Lorisse réédition 2004. (ISBN 2877605531)
    • Nicolas Martin, La France fortifiée : Châteaux, villes et places fortes, Paris, Nathan, (ISBN 2-09-284371-0).

    Liens externes

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