Saint-Révérien
Saint-Révérien est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Révérien (homonymie).
Saint-Révérien | |||||
La mairie de Saint-Révérien. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Clamecy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny | ||||
Maire Mandat |
Dominique Maupou 2020-2026 |
||||
Code postal | 58420 | ||||
Code commune | 58266 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Révérianais | ||||
Population municipale |
155 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 8,4 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 12′ 39″ nord, 3° 30′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 229 m Max. 382 m |
||||
Superficie | 18,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Corbigny | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | saint-reverien-58420.pagesperso-orange.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Saint-Révérianais.
Géographie
Le finage de Saint-Révérien, est situé au creux du Val du Beuvron, à une altitude moyenne de 310 mètres. Son territoire est recouvert de près d'un tiers par la forêt, composée de chênes, charmes, sapins de Douglas, dont 91 hectares de forêt communale, sous le contrôle de l'ONF depuis la fin du XXe siècle. L'élevage du charolais y est prépondérant.
Elle est entourée par les finages de Champallement, d'ouest au nord, de Neuilly, au nord-est et est, de Vitry-Laché au sud-est, de Moussy, au sud et sud-ouest.
Villages, hameaux, lieux-dits, écarts
- Les Angles - Brèches - Feuilles
- La Maison Rouge, dont l'origine est certainement un relais de poste Gallo-romain, alors peint en rouge.
- Sancenay -
Routes
Communes limitrophes
Champallement | Neuilly | Guipy | ||
Moussy | N | Vitry-Laché | ||
O Saint-Révérien E | ||||
S | ||||
Crux-la-Ville |
Urbanisme
Typologie
Saint-Révérien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,1 %), forêts (34,5 %), terres arables (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), zones urbanisées (1,3 %), eaux continentales[Note 2] (0,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
L'origine du nom de ce lieu provient de saint Révérien, avec son ami Paul et dix autres de leurs compagnons. Il est connu aussi sous le nom de Reverianus, et il fut évêque d'Autun. Ces hommes avaient été envoyés par le pape Félix Ier, pour évangéliser la Gaule. Ils périrent décapités sur les ordres de l'empereur Aurélien et furent inhumés sur place. Des hommes pieux du voisinage y fondérent sur les lieux même un monastère qui devint un lieu de pèlerinage.
Après avoir appartenu à l'abbaye Saint-Martin d'Autun, il passe dans les possessions de l'abbaye de Cluny au XIe siècle, son importance est grande, et fait vivre les populations venues s'installer autour, depuis sa fondation.
Pendant la Révolution, la commune change de nom, elle devient Brutus-le-Bourg[8]. Et l'église devient le temple de la Raison, où des cérémonies organisées par la municipalité singe le culte catholique. Jeanne Droit, une jeune fille de 14 printemps va présider celle de 1793, son charme fera succomber le maire qui l'épousera.
La commune va prospérer après la Révolution grâce à l'élevage des bœufs charolais, à l'artisanat, à l'exploitation des carrières de grès et au flottage du bois.
Politique et administration
- Maires élus
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2019, la commune comptait 155 habitants[Note 3], en diminution de 11,43 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Religieux
- Église Saint-Révérien de Saint-Révérien : église prieurale reconstruite, date du XIIe siècle. Consacrée à saint Révérien (décapité en 274), elle recèle de remarquables chapiteaux et dalles funéraires, ainsi que des fresques du XVe siècle dont l'auteur et le mécène restent inconnus. Elle fut détruite par un incendie en 1723, et les parties endommagées reconstruites en 1726. La nef fut reconstruite et la tour-clocher remplacée par un clocher-porche, une des cloches provient de l'église d'Assart où elle fut dérobée. Le chœur est composé de trois travées, voûtées en berceau, sans doubleaux, l'abside se termine en cul-de-four. Les chapiteaux sont de style romans. Elle devient paroissiale au XVIIIe siècle. Il n'est pas impossible que certaines colonnes monolithes du chœur proviennent de la récupération du Temple du site archéologique de Compierre à Champallement. Sur l'une des colonnes du chœur, une inscription relative à la bataille de Cravant [14](1423). Après la guerre de Cent Ans, le prieuré fut fortifié. C'était un lieu de pèlerinage, et une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. La voussure supportant un bas-relief du XIIe siècle, en pierre sculpté, représentant deux anges, située à la partie supérieure du portail. Ouverte tous les jours[15]
- Ancien logis du prieur, des XVe siècle et XVIe siècle, vendu comme bien national à la Révolution, devient le logement du maire. Aujourd'hui propriété privée.
- La Fontaine sacrée : refaite au XXe siècle. C'est saint Révérien qui l'a fait jaillir lorsqu'il arrive dans ces lieux. Elle a fait l'objet d'un pèlerinage qui perdura jusqu'au XIXe siècle. Il paraît qu'elle possède des vertus curatives dans la guérison des maladies du foie et de la rate qui ne furent jamais exploitées. Elle ne tarit pas. Restaurée en 2003-2004 par l'Association Présence et inaugurée le .
- Civils
- La ferme du Prieuré et son colombier : bâtiments des XVe siècle, XVIe siècle et XIXe siècle, granges, écuries, pressoir, boulangerie, vignes et étang. Le colombier fut vendu par un prieur commendataire au XVIIe siècle. Propriété privée.
- Sarcophage gallo-romain, en pierre.
- La mairie, et les écoles, construites en pierre du pays, sur les caves d'un ancien bâtiment conventuel du prieuré.
- Carrières de grès. Elles sont situées sur la route de Champallement, elles eurent leur heure de gloire, en servant à paver certaines rues de Paris. La pierre extraite sert localement à la réalisation de pavage et à la construction. Ces carrières font l'objet d'une réquisition pendant la Première Guerre mondiale et l'armée y fait travailler des prisonniers. L'activité cessera en 1925 et il ne reste aujourd'hui que le quai d'embarquement du chemin de fer.
- Le clocher.
- La nef.
- Le chœur et ses chapiteaux du XIIe siècle.
- Statue céphalophore de saint Révérien.
- Pierre tombale.
- Pierre tombale.
- L'église : fresques du XVe siècle.
Personnalités liées à la commune
- François Michel (1773-1834), militaire.
- Xavier Jaillard, né à Saint-Révérien le , écrivain, metteur en scène et comédien français.
Héraldique
Blason | D'argent à un mur de pierre au naturel, éboulé à senestre, surmonté au point du chef d'une étoile à huit branches d'or* et en flancs de deux abeilles (mouches) de sable[16].
|
|
---|---|---|
Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (or sur argent). Blason retrouvé sur un fanion brodé, dont les couleurs ont passé. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Révérien sur le site de l'Institut géographique national
- Église prieurale de Saint-Révérien
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Révérien », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Après le décès de Jean Baptiste Tribalat
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Un souvenir de la bataille de Cravant (1423) à Saint-Révérien (Nièvre) », Bibliothèque de l'École des chartes, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 100, no 1, , p. 230–232 (lire en ligne , consulté le ).
- Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013
- « 58266 Saint-Révérien (Nièvre) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Portail de la Nièvre
- Portail des communes de France