Saint-Santin-de-Maurs

Saint-Santin-de-Maurs est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Santin (homonymie).

Saint-Santin-de-Maurs

Vue de la place des deux Saint-Santin (Cantal et Aveyron) avec leurs deux églises.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Aurillac
Intercommunalité Communauté de communes de la Châtaigneraie Cantalienne
Maire
Mandat
Jean-Luc Broussal
2020-2026
Code postal 15600
Code commune 15212
Démographie
Gentilé Saint-Santinois, Saint-Santinoises
Population
municipale
359 hab. (2019 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 39′ 06″ nord, 2° 13′ 01″ est
Altitude Min. 233 m
Max. 487 m
Superficie 14,52 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Maurs
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Santin-de-Maurs
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Santin-de-Maurs
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Saint-Santin-de-Maurs
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Santin-de-Maurs

    Géographie

    Communes limitrophes

    La commune est limitrophe des départements de l'Aveyron et du Lot.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Santin-de-Maurs est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 1],[I 2].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (85,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,4 %), zones agricoles hétérogènes (39,4 %), forêts (6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), zones urbanisées (1,7 %)[5].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 214, alors qu'il était de 209 en 2013 et de 197 en 2008[I 3].

    Parmi ces logements, 76,5 % étaient des résidences principales, 10,1 % des résidences secondaires et 13,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,8 % des appartements[I 4].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Santin-de-Maurs en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (10,1 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 84,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,6 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

    Le logement à Saint-Santin-de-Maurs en 2018.
    Typologie Saint-Santin-de-Maurs[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
    Résidences principales (en %) 76,5 67,7 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 10,1 20,4 9,7
    Logements vacants (en %) 13,4 11,9 8,2

    Histoire

    Le bourg de la commune de Saint-Santin-de-Maurs présente la particularité d'être juxtaposé au bourg éponyme de Saint-Santin, situé dans le département voisin de l'Aveyron. Le village est ainsi administrativement coupé en deux. La division est ancienne, les deux communes sont issues de deux provinces : Auvergne et Rouergue. La carte de Cassini (XVIIIe siècle) montre déjà deux appellations : St Santin de Montmurat et St Santin des Morts[6]. Chaque commune a son église, à 20 mètres l'une de l'autre, l'une romane (Cantal), l'autre du XIXe (Aveyron), deux mairies bien sûr, deux écoles, mais toutefois un seul monument aux morts, édifié sur la limite départementale, qui comporte une face pour les Cantalous et l'autre pour les Aveyronnais, morts pour la même patrie.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Paul Rigaldie    
    mars 2001 mars 2008 Henri Ruat    
    mars 2008 En cours Jean-Luc Broussal[7]   Commerçant

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].

    En 2019, la commune comptait 359 habitants[Note 2], en diminution de 5,53 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    600600574554681755753714785
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    762767761758718721721709640
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    668621609504522524518502450
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    426382401407397340337377357
    2019 - - - - - - - -
    359--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Hormis les deux églises, qui caractérisent le bourg de Saint-Santin, on remarque la colline de La Garenne. Cette excroissance calcaire qui domine le village est d'une origine mal connue. Elle fait partie d'un ensemble de quatre émergences d'importance comparable, qui dessinent grosso modo une ligne orientée du nord vers le sud si l'on considère la Garenne de Saint-Santin, la colline du four à Chaux, Montmurat, et Montredon (Lot). Il s'agit de massifs karstiques qui préfigurent le Quercy tout proche, coincés entre le bassin houiller de Decazeville, le socle hercynien général et les sols volcaniques du Cantal au nord.

    La Garenne, avec sa forme particulière et sa couronne boisée, ne passe pas inaperçue sur Google Earth, et constitue un belvédère et un lieu de promenade apprécié, pour les jonquilles en février, les noisettes un peu plus tard, et le coup d'œil panoramique en toute saison.

    En contrebas de La Garenne, au lieu-dit Gratacap, fut installé, avant d'être récemment démonté, un sondeur ionosphérique, gigantesque antenne qui, avec son équivalente installée à Nançay en Sologne, était chargée d'écouter l'univers, faisant ainsi de Saint-Santin-de-Maurs l'un des deux seuls sites français d'écoute des signaux extra-terrestres. Le site a été distingué par Natura 2000 pour la richesse de sa flore (35 espèces d'orchidées) et de sa faune (insectes). cf Site Natura 2000. les coteaux calcaires de Saint-Santin-de-Maurs et de Montmurat : vallées et coteaux thermophiles de la région de Maurs.- Aurillac : CPIE de Haute-Auvergne, s.d.(vers 2000).

    Personnalités liées à la commune

    L'écrivain Jean Anglade s'est inspiré de la situation particulière du village et de l'émulation (la rivalité ?) ancestrale entre Cantaliens et Aveyronnais pour écrire son roman Un souper de neige paru en 2000 aux Presses de la cité. La photo de couverture du livre présente le bourg de Saint-Santin avec ses deux églises.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Site de l'Insee

    1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    3. « Chiffres clés - Logement en 2018 à Saint-Santin-de-Maurs » (consulté le ).
    4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Santin-de-Maurs - Section LOG T2 » (consulté le ).
    5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Santin-de-Maurs - Section LOG T7 » (consulté le ).
    6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
    7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    6. « carte de Cassini », sur geoportail.gouv.fr
    7. Liste des maires du Cantal, site de la préfecture du Cantal (consulté le 10 août 2014).
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Liens externes

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