Sénas

Sénas [senas] est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle fait partie de la métropole d'Aix-Marseille-Provence et du parc naturel régional des Alpilles. Ses habitants sont appelés les Sénassais(es). Il y a de nombreux aménagements urbains pour rendre cette ville très attractive touristiquement.

Sénas

L'église de Saint-Amand et son esplanade en 2008.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Aix-en-Provence
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Philippe Ginoux
2020-2026
Code postal 13560
Code commune 13105
Démographie
Gentilé Sénassaise, Sénassais
Population
municipale
6 894 hab. (2019 )
Densité 225 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 44′ 43″ nord, 5° 04′ 45″ est
Altitude 95 m
Min. 85 m
Max. 273 m
Superficie 30,61 km2
Unité urbaine Sénas
(ville isolée)
Aire d'attraction Salon-de-Provence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Salon-de-Provence-1
Législatives Quinzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sénas
Géolocalisation sur la carte : France
Sénas
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Sénas
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Sénas
Liens
Site web http://www.senas.fr/

    Géographie

    Localisation

    Hydrographie

    La commune est traversée par le canal des Alpilles. La Durance sert de limite séparative entre Sénas (département des Bouches-du-Rhône) et Cheval-Blanc (département du Vaucluse)[1]; c'est une rivière à la fois alpine et méditerranéenne, à la morphologie bien particulière. Elle est dite « capricieuse », et était autrefois redoutée pour ses crues (elle était appelée le 3e fléau de la Provence[2]) aussi bien que pour ses étiages.

    Relief

    Le massif des Alpilles vu depuis Sénas

    Le relief de la commune est plus influencé par la proximité de la Durance, à l'est, que par celui du massif des Alpilles, au nord-ouest.

    Climat

    Le climat dans les Alpilles est considéré comme méditerranéen. Les hivers y sont doux et secs et les étés chauds et secs. La température moyenne maximale est observée en juillet et août (+29 °C), la température moyenne minimale en décembre et janvier (+3 °C)[3]. Le mois le plus pluvieux est janvier avec 7 jours de pluie en moyenne, contre 2 jours en juillet[3]. La région des Alpilles reçoit davantage de précipitations que le littoral de la Méditerranée : 500 mm/an en Camargue contre 600 à 700 mm/an pour les Alpilles.

    Les grandes gelées sont très rares, alors qu'elles étaient plus fréquentes au XIXe siècle, comme en témoignent les nombreux gels du Rhône, quasiment inconnus depuis le siècle dernier.

    Le mistral y souffle violemment du nord ou du nord-ouest, particulièrement en hiver et au printemps. Le mistral souffle fortement 100 jours par an en moyenne dont la vitesse peut aller au-delà des 110 km/h et faiblement 83 jours, ce qui ne laisse que 182 jours sans vent par an[4],[5].

    On distingue deux types de mistral : le « mistral blanc », qui dégage le ciel en totalité et accentue la luminosité, et le « mistral noir », plus rare, qui est accompagné de pluie.

    Sénas n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Salon-de-Provence[6].

    Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000 :

    Relevé météorologique de Salon de Provence
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,2 2 4 6,4 10,1 13,7 16,4 16,3 13,3 9,5 4,9 2,4 8,4
    Température moyenne (°C) 6,1 7,2 9,7 12 16,1 19,8 22,9 22,7 19,2 14,7 9,6 7 13,9
    Température maximale moyenne (°C) 10,9 12,3 15,3 17,5 22 25,8 29,4 29 25 19,9 14,2 11,6 19,4
    Source : Météo France / Station de Salon de Provence
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    10,9
    1,2
    80
     
     
     
    12,3
    2
    80
     
     
     
    15,3
    4
    80
     
     
     
    17,5
    6,4
    80
     
     
     
    22
    10,1
    80
     
     
     
    25,8
    13,7
    80
     
     
     
    29,4
    16,4
    80
     
     
     
    29
    16,3
    80
     
     
     
    25
    13,3
    80
     
     
     
    19,9
    9,5
    80
     
     
     
    14,2
    4,9
    80
     
     
     
    11,6
    2,4
    80
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Urbanisme

    Typologie

    Sénas est une commune urbaine[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sénas, une unité urbaine monocommunale[10] de 6 894 habitants en 2019, constituant une ville isolée[11],[12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Salon-de-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (47,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,1 %), zones urbanisées (7,5 %), terres arables (5,3 %), prairies (4,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,6 %), mines, décharges et chantiers (1,6 %), forêts (0,2 %)[15].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].

    Lieux-dits, écarts, hameaux

    • La Cabre (ou la Chèvre, en provençal)
    • Le Quartier du Plan
    • Castelamar
    • Le Tas de Blé (dans les hauteurs de Sénas, au pied des Alpilles)
    • La Baronnerie
    • Les Lieutauds
    • Sénas plage ????
    • La Pugère ou Péagère

    Voies de communication et transports

    Sénas est accessible par la route nationale 7, entre Orgon (au nord) et Mallemort (au sud). Depuis Salon-de-Provence et Lamanon, la route départementale 538, aussi appelée route Jean-Moulin, se termine à Sénas. La commune étant traversée par l'autoroute A7, Sénas est également accessible par cette voie de communication. La sortie la plus proche est la no 26 à la sortie du village[17]. La ville donne aussi son nom à une aire de repos de cette même autoroute.

    L'aéroport le plus proche est celui de Marseille Provence à Marignane. Les gares TGV les plus proches se situent à Avignon et Aix-en-Provence. Une ligne de TER dessert Sénas, entre les gares d'Avignon-Centre et de Miramas[18].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Sismicité

    À la suite du décret du définissant le zonage sismique de la France, les Bouches-du-Rhône ont été découpés de la manière suivante[19] :

    Toponymie

    En provençal le nom de la ville est Senàs. Dans le polyptyque de Vuadalde[20] ou Descriptio mancipiorum (813-814), on trouve une mention de Sinaca villa[21].

    Dans les chartes du Monastère de Saint-Victor de Marseille, on trouve un Castrum de Senatio. En 1351, la localité est désignée par Senacium[22]. Charles Rostain donne une liste importante d'attestation parmi les plus importantes pour établir la forme, de citer : Senaz 1144, Senacio 1201. Les suffixes en -atio, -acio évoluent tous deux en -az [tz] ce que confirment les attestations. La forme correcte selon la norme classique est donc Senaç[23],[24].

    Histoire

    Préhistoire

    L’histoire de Sénas est, de par sa situation géographique privilégiée[non neutre], entre Alpilles et Luberon, liée à celle d’un site. Nous trouvons la Préhistoire à Sénas, sur les hautes terres du Nord-Ouest du village, c’est-à-dire à la Péagère du Rocher. C’est dans ce quartier que notre histoire commence. Tout à fait par hasard, en 1975, à la suite de l’extraction de graviers, un site d’une extrême richesse archéologique fut mis au jour…. Le gisement de plein air de « la montagne » : un gisement d’ossements d’aurochs,(bovins sauvages du Mésolithique), accompagnés de squelettes d’autres animaux chassés. Ce site apparaît comme une exception[réf. nécessaire] pour le Sud-Est de la France à cause du nombre important de restes d’aurochs.[réf. nécessaire]

    Sur le site dit de la Péagère du Rocher[25] ou la Puagère dans le quartier du Vieux Sénas, en 1838, 8 stèles anthropomorphiques[26] dites selon la tradition d'Orgon-Sénas (7 déposées au Musée Calvet d'Avignon et une déposée au Musée d'Histoire Naturelle de Nîmes[25]), ont été mises au jour. Cette découverte multiple permet d'envisager la présence d'un lieu de sépulture à cet endroit.

    Antiquité

    Des vestiges de villas gallo-romaines ont été repérés dans les quartiers du Crillon, du Tas de Blé et de la Péagère du Roucas. Mais ceux situés au sud-ouest du village[27],[28] révèlent un bâtiment de 30 x 30 m avec une cour carrée et une galerie de façade, et ayant la particularité d'avoir un aqueduc souterrain qui drainait l’eau des paluds de Beauvezet avec une canalisations de plomb. Une tombe de cette époque est également mise au jour dans le quartier de La Puagère. Une statue de belle facture (d’Apollon ou de Mercure), est découverte durant la première moitié du XIXe siècle et déposée au Musée Lapidaire d’Avignon. Cependant de nombreux sites pour cette période accompagnés de voies ont été notifiés dans toute la plaine de la Durance[29]. Autour du village, une centuriation SE-NO à 20°O a été identifiée et une borne limite a été trouvée au lieu-dit les Marmets.

    Moyen Âge

    Au XIe siècle, un château fort est construit sur un éperon rocheux dominant la plaine et la vallée de la Durance. Des donations au monastère de Saint-Victor de Marseille sont effectuées par un Ronulfus, premier seigneur identifié dans les chartes du monastère. Elles désignent un castrum de Senacio. Ce lieu prend le nom de Péagère du Roucas car il y était perçu un péage. Saint-Victor y fait construire une cella qui est rapidement donnée aux sœurs bénédictines de Vaucluse, mais, en 1326, lorsqu'elles s'établirent à Cavaillon, Saint-André-du-Roucas est érigé en prieuré dont elles perçoivent la dîme. Au XIVe siècle, ce site perché est peu à peu abandonné pour rejoindre la vallée malgré la menace des eaux, dont les marécages qui sont asséchés au cours du temps et le cours irrégulier de la Durance. Le , Catherine de Sénas se marie avec Foulques de Provence. Elle reçut alors la seigneurie d'Eygalières, en don de son frère, Jean de Louvet.

    Temps modernes

    La ville est pillée par Borromée lors de la seconde invasion de la Provence par Charles Quint en juillet-septembre 1536 puis très rapidement reprise par un parti de Cery[30].

    Durant les guerres de Religion opposant catholiques et huguenots, en 1594, l'arrivée du seigneur de Lesdiguières avec son armée entre en Provence, établissant son camp à Orgon, força le duc de Savoie à se retirer de Sénas[31].

    Le seigneur de Sénas portait le titre de baron. Après sa participation aux guerres de religions, il devient marquis. La famille de Jarente étaient pour le parti protestant. La seigneurie de Sénas est élevée au rang de marquisat tout de suite après le comté des Baux[32]. Charles de Jarente, chevalier et marquis de Sénas, décédé le , est enseveli la même année dans l'église paroissiale. Il fut marié à Thérèse de Montaigue d'Avignon le à Sénas.

    Révolution française et Empire

    En 1792, le château est mis à sac et le bâtiment n'étant plus remis en état à partir de cette date, il déclinera et tombera en ruine.

    Époque contemporaine

    La présence de la Durance se fait sentir en 1828, lorsqu'une inondation survient endommageant des bâtiments en particulier l'école publique.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Mairie de Sénas.

    De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à trois journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

    De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

    Du à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

    De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

    Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal à la suite de son élection au suffrage universel.

    Une liste incomplète des maires voit se succéder[33] :

    • En 1873, M. Auguste Auphant.
    • Le , M. Louis Curel.
    • Le est nommé M. Emile Ravanas.
    • Le , M. Mathieu Rech qui est remplacé par son premier adjoint, M. Louis Gustave Jaubert, le .
    • Suivra M. Joseph Alphandéry et M. Claude-Henri Michel.
    • Le , M. Fernand Alphandéry, propriétaire négociant.
    • Le , M. Nicolas Barthélémy.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Avril 1897 janvier 1907 Mathieu Rech Rad. Conseiller généraldu canton d'Orgon (1901-1907)
    Décédé en fonctions
    Février 1907 novembre 1919 Michel (ou Louis) Pascal   Agriculteur
    Décembre 1919 mai 1925 Mathieu Sellon    
    Mai 1925 mars 1938 Baptiste Dubois Rad. Directeur de l'école d'agriculture de Valabre, Directeur de l'Assistance Publique des Bouches-du-Rhône
    Mars 1938 Février 1941 Désiré Pey   Boucher
    février 1941 Août 1944 Paul Chabert   Propriétaire négociant
    Août 1944 mars 1945 Edouard Rouchon   Négociant en fruits et légumes
    avril 1945 mars 1967 Auguste Jaubert   Chef cantonnier en retraite
    Mars 1967 mars 1983 Edmond Pons   Chef de gare à Miramas en retraite
    Mars 1983 mars 1995 Pierre Beynet PS Commerçant, conseiller général du canton d'Orgon (1976-2001)
    Mars 1995 mars 2015 Rémy Fabre DVD Pâtissier
    Mars 2015 juillet 2015 Patrick Bardizbanian DVD Maire par intérim / Directeur d'école
    juin 2015 En cours Philippe Ginoux DVD Directeur commercial

    Intercommunalité

    Sénas est une des dix-sept communes de la métropole d'Aix-Marseille Provence (le territoire du Pays Salonais) qui compte 130 000 habitants.

    Finances communales

    L'imposition des ménages et des entreprises à Sénas en 2009[34]
    TaxePart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)16,20 %0,00 %9,19 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)22,06 %0,00 %10,85 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)44,05 %0,00 %9,80 %8,85 %
    Taxe professionnelle (TP)0,00 %19,53 %7,08 %3,84 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[35]).

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].

    En 2019, la commune comptait 6 894 habitants[Note 3], en augmentation de 0,09 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,51 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3501 0151 2401 4411 4911 6911 8621 8732 020
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 0202 0801 9721 9871 9141 8451 8591 8001 886
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 0551 9241 8771 8552 0272 1772 2622 2812 575
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    2 9173 0083 2653 9065 1135 6185 9806 1276 405
    2014 2019 - - - - - - -
    7 0066 894-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,9 % la même année, alors qu'il est de 26,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 3 329 hommes pour 3 601 femmes, soit un taux de 51,96 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,24 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,3 
    7,5 
    75-89 ans
    9,7 
    17,4 
    60-74 ans
    18,0 
    22,2 
    45-59 ans
    19,4 
    17,6 
    30-44 ans
    18,8 
    15,2 
    15-29 ans
    13,3 
    19,4 
    0-14 ans
    18,5 
    Pyramide des âges du département des Bouches-du-Rhône en 2018 en pourcentage[41]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    1,8 
    7,3 
    75-89 ans
    9,6 
    16 
    60-74 ans
    16,9 
    19,8 
    45-59 ans
    19,7 
    18,8 
    30-44 ans
    18,5 
    18,6 
    15-29 ans
    16,9 
    18,8 
    0-14 ans
    16,6 

    Manifestations culturelles et festivités

    • Floralies de printemps, Floralies d’automne et exposition des artisans locaux, Fête de la musique, Feu de la Saint-Jean, Nuit des étoiles, Foire aux santons. Et aussi ….
    • Transhumance : Dernier dimanche d’avril. Passage des moutons en partance vers les alpages, conduit par les bergers et leurs chiens, les groupes folkloriques, les ânes bâtés et toutes les personnes costumées qui désirent participer au défilé. Puis place à la foire gourmande et la foire aux vins, artisans ou producteurs régionaux, installés sur la place du Marché.
    • Charrette de la Saint-Amanet : avant-dernier dimanche de septembre. Défilé de la grande charrette, habilement décorée des fruits et légumes de saison de la région, tirée par 30 chevaux de trait et suivie des différents attelages avec groupes folkloriques et personnes costumées. Bénédiction de la charrette sur le parvis de l’église. Animation folklorique et musicale.
    • Saint Amand : fête de l’été (dernière semaine d'aout), fête foraine, bals, jeux taurins, concours de belotes ou de boules, sorties en moto et courses à vélo, paint ball et feu d’artifice….
    • Marché de Noël artisanal Alsace Provence : dernier week-end de novembre.

    Superficie et population

    La ville de Sénas a une superficie de 3 061 hectares et une population de 6 228 habitants en 2007, ce qui la classe[42] :

    Rang Superficie Population Densité
    France 1 675e 3 607e 4 175e
    Provence-Alpes-Côte d'Azur 134e 349e 175e
    Bouches-du-Rhône 49e 45e 57e
    Arrondissement d'Arles 8e 14e 7e
    Canton d'Orgon 1er 3e 3e

    Enseignement

    La commune possède une école maternelle et deux écoles primaires publiques Jean-Moulin 1 et 2[43]. Les élèves sont ensuite affectés au collège Mont-Sauvy à Orgon[44],[45]. Puis ils vont au lycée général et technique de l'Emperi à Salon-de-Provence (mais la commune ayant une double sectorisation il est nécessaire de se mettre en rapport avec l'inspection académique 84)[46],[47].

    Sports et loisirs

    Le club de football local, le FAVD Val-Durance, est une union sportive regroupant les communes d'Orgon et de Sénas. L'équipe seniors première évolue en Promotion d'honneur A[48].

    Santé

    La commune, qui dispose de 3 cabinets médicaux, de pharmacies, infirmières, dentistes, n'a pas d’hôpital. Le plus proche est à Salon-de-Provence[49].

    Culture

    • L'Eden
    • Médiathèque "Pierre Beynet"
    • Cinéma

    Culture locale et patrimoine

    Le château

    La date de construction du château de Sénas est imprécise. Il est présent au XVe siècle[50]. Une gravure du XVIIIe siècle le présente avant les transformations que lui fera subir la famille des Benault Lubières de Roquemartine. En , le château est vandalisé et littéralement réduit à ses quatre murs. Sa propriétaire, madame de Fougâsse-Labastie, puis ses héritiers Forbin-Chevigné renoncent à tout espoir de le restaurer : en 1844, première vente de ses ruines suivie de bien d’autres en 1847, 1922 et enfin 1955, qui entraîneront sa totale et définitive disparition. Le château était entouré d'un mur d'enceinte dont il reste encore un vestige : le rempart de la Parée. Il est daté du XIVe siècle - XVIIIe siècle[51],[52].

    L'église

    L'Église Saint-Amand dédiée à Saint-Amand (fin XIe siècle, XIVe siècle) est inscrite sur la liste des monuments historiques depuis 1997[53].

    La chapelle Sainte-Marie des Méjeans

    Petite chapelle domaniale, aujourd’hui ruinée, se dresse sur la colline de la Cabre, érigée au XIe siècle (ou dans la première moitié du XIIe siècle). Encore intacte en 1789, les causes de sa destruction sont inconnues.

    La chapelle Notre-Dame du Bon Voyage

    Inaugurée en , elle remplace la chapelle de la Capelette, détruite lors de l'élargissement de la RN 7 effectué la même année.

    Le lavoir du Pont de la Pierre

    Dernier des trois lavoirs de la ville, il fut érigé en 1924 et restauré en 2004.

    Le pont du Bosquet

    Ce pont dit aussi "pont romain", enjambe le canal des Alpines et dont la construction date entre 1772 et 1791[54].

    Le monument aux morts

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    D'argent à l'arbre d'azur chargé d'un S d'or et à un chef d'azur chargé d'une couronne murale à deux tours d'or.


    Ancien blason : D'argent, à un chef d'azur, chargé d'un chêne d'or.[55]


    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    Livres ayant servi à la rédaction de l’article :

    • Les belles heures du Pays d'Arles de Maurice Pezet, Ed. Jeanne Laffitte, 1982, (ISBN 2-86276-055-2)
    • Un village de la basse-Provence durancienne : Sénas (1600 - 1960) de François-Xavier Emmanuelli avec la participation de Claude Mauron, Ed. L'Harmattan, 2014 (ISBN 978-2-343-04159-9)
    • Sénas - Le temps retrouvé de Claude Jouve, Michel Tellène et Marcel Barizon, Ed. Equinoxe, , (ISBN 2-84135-001-0)
    • Les carnets de Route d’Alain Raynaud - Provence Médiévale - Itinéraires-découvertes Les Bouches-du-Rhône, Ed. de la Renaudie, , (ISBN 2-9515682-5-8)

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. SANDRE, « Fiche rivière la Durance (X---0000) »
    2. La tradition provençale dit que les deux premiers étaient le mistral et le Parlement d'Aix
    3. Climat à Maussane-les-Alpilles, commune limitrophe, holidaycheck.fr.
    4. « Le climat », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, H. Bruneton, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 23-24.
    5. Jean Vialar, Les vents régionaux et locaux, 1948 ; réédité par Météo-France en 2003
    6. « Station météo la plus proche : Salon-de-Provence », MSN Météo
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Unité urbaine 2020 de Sénas », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    11. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    16. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    17. Réseau des TER en région PACA
    18. La sismicité des Bouches-du-Rhône
    19. Pezet, 1982. p.235
    20. Région qui faisait partie, au IXe siècle, de la Sinaca-Ager, qui comprenait Sénas, Alleins, Lançon, Lamanon et Mérindol.
    21. Guy BARRUOL et Nerte DAUTIER et collectif, Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, Alpes de Lumière, Forcalquier, Haute-Provence, 2009, p.316.
    22. Loïs Alibèrt, Gramatica occitana, segonda edicion, Centre d'Estudis Occitans, Montpelhièr, 1976, Vocabulari ortografic, p. 459-460.
    23. IEO_BdTopoc : http://bdtopoc.org
    24. Sylvain Gagnière et J. Granier, Les stèles anthropomorphes du musée Calvet d'Avignon, Gallia Préhistoire, (lire en ligne), p. 31-62.
    25. in Une stèle anthropomorphe néolithique trouvée près de Cavaillon (Vaucluse) acquise par le Musée des Antiquités Nationales, Antiquités Nationales, 29, 1997 de D’ANNA A., LAZARD-DHOLLANDE N., LEMERCIER O. (1997), p.25 Fig. 4 : Carte de situation de la découverte de Cavaillon et répartition des stèles anthropomorphes en Provence (dessin A. ROLLIN), consulté le .
    26. in Un village de la basse-Provence durancienne : Sénas (1600 - 1960) de François-Xavier Emmanuelli avec la participation de Claude Mauron, pp. 11, Ed. L'Harmattan, 2014 (ISBN 978-2-343-04159-9).
    27. in Sénas - Le temps retrouvé de Claude Jouve, Michel Tellène et Marcel Barizon - Ed. Equinoxe - mai 1994, (ISBN 2-84135-001-0)
    28. in Revue archéologique de Narbonnaise - Tome VII - 1974 Article de Jacqueline Soyer Les centuriations de Provence, pp. 192, Diffusion de Boccard - 11, rue de Médicis - Paris, 1974.
    29. p.216 in Livre Sixième de Histoire Abrégée de Provence et Autres Textes de Nicolas-Claude Fabri de Peiresc Edition intégrale commentée et annotée par J. FERRIER et M. FEUILLAS Ed. Archives du Sud, 1982.
    30. p.244 Ibid.
    31. in le fascicule L'Eglise Saint Amand de Sénas, Un patrimoine préservé Eglise d'hier et d'aujourd'hui, Mairie de Sénas et Association SOS Clocher, 12 p.
    32. in Sénas - Le temps retrouvé de Claude Jouve, Michel Tellène et Marcel Barizon - Ed. Equinoxe - mai 1994 (ISBN 2-84135-001-0)
    33. « Impôts locaux à Sénas », taxes.com
    34. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
    35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    37. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    39. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Sénas (13105) », (consulté le ).
    40. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département des Bouches-du-Rhône (13) », (consulté le ).
    41. « Classement de la ville de Sénas », Annuaire des Mairies
    42. « Établissement primaires publics des Bouches-du-Rhône », Inspection académique des Bouches-du-Rhône
    43. « Sectorisation des collèges publics des Bouches-du-Rhône », Conseil Général des Bouches-du-Rhône
    44. « Site du collège Mont Sauvy », Académie Aix-Marseille
    45. « Sectorisation des lycées publics des Bouches-du-Rhône », Inspection académique des Bouches-du-Rhône
    46. « Site du lycée L'Emperi », Académie Aix-Marseille
    47. Site Internet officiel du FAVD Val-Durance.
    48. Coordonnées des professionnels de santé à Sénas
    49. p. 236 in Les belles heures du Pays d'Arles de Maurice Pezet, Ed. Jeanne Laffitte, 1982, (ISBN 2-86276-055-2).
    50. voir en ligne sur youtube.com
    51. le château en savoir plus
    52. Monument historique sur la base Mérimée PA13000018.
    53. Le canal des Alpilles un monument de l'histoire de la ville de Pascal Levrard du sur le site laprovence.com
    54. Pezet, 1982. p.235. Confirmé au XVIIIe siècle.
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