Senonnes
Senonnes est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 347 habitants[Note 1].
Ne doit pas être confondu avec Senones.
Senonnes | |||||
Vue du bourg de Senonnes, en face de l'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Mayenne | ||||
Arrondissement | Château-Gontier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Craon | ||||
Maire Mandat |
Béatrice Barbé 2020-2026 |
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Code postal | 53390 | ||||
Code commune | 53259 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
347 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 47′ 59″ nord, 1° 12′ 05″ ouest | ||||
Altitude | Min. 67 m Max. 104 m |
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Superficie | 13,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Cossé-le-Vivien | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].
Géographie
La commune est située dans le sud-Mayenne.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soudan », sur la commune de Soudan, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 821,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 49 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Senonnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,1 %), zones agricoles hétérogènes (32,3 %), prairies (13,9 %), zones urbanisées (2,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'argent au lion contourné de sable accompagné aux cantons de 4 merlettes contournées du même; au cœur du lion un écusson d'argent à la fasce fleurdelysée et contrefleurdelysée de gueules[22]. Une devise accompagne l'écu : Lenitati fortitudo comes (« La force, compagne de la douceur »). Il s'agit des armes de la famille de La Motte-Baracé, marquis de Senonnes.
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Histoire
Antiquité
Une statuette de cuivre et une médaille romaine ont été trouvées dans les fondations de la nouvelle église.
Moyen Âge
Durant les croisades, la famille de la Motte-Baracé acquit par alliance la seigneurie de Senonnes, qui devint vassale de celle de Pouancé[23].
Le château féodal était entouré d'un mur d'enceinte et de tours, une seule tour isolée existe encore.
L'église, dédiée à saint Pierre, était d'architecture romane, et en conserva quelques parties. Un écusson aux armes de son fondateur avait pour devise : Au plaisir Dieu, qui était la devise de Jeanne de Saint Aignan (actuellement Saint-Aignan-sur-Roë), dame de la Chevrie, qui possédait des biens à Senonnes[23]. Le cimetière s'étendait tout autour de l'église.
Ancien Régime
En 1562, la seigneurie de Pouancé passe aux mains de la famille de Cossé-Brissac, qui était de fervents catholiques opposés à Henri IV[23].
En 1592, Madame de Brissac envoie un dénommé Chanjus, capitaine et commandant du château de Pouancé, prêter hommage au roi à Angers[24]. Dès lors, la seigneurie de Senonnes est rattachée au fief de la baronnie angevine de Craon, qui lui-même dépendait de la sénéchaussée principale d'Angers et du pays d'élection de Château-Gontier.
Philippe-Claude de la Motte-Baracé[25],[26], qui fut officier supérieur dans l'artillerie au temps de Louvois aux XVIIe et XVIIIe siècles, passa son enfance familiale au château de Senonnes et commença ses études sous la direction du curé de Senonnes, Jean de Guillot.
Révolution française
Le , le curé de Senonnes, René Houssin, s'opposa à la Constitution civile du clergé, prêta un serment franchement catholique et resta caché dans la paroisse et son voisinage. Échappant à plusieurs reprises aux Révolutionnaires, il rendit d'immenses services à la population. Il reprit ses fonctions après la Terreur[23].
Le maître-autel, construit en 1724, fut dévasté pendant la Révolution et rebâti en 1801 à partir de ce qu'il en restait.
En 1793, les deux derniers châtelains de Senonnes, François de La Motte-Baracé, marquis de Senonnes, et son épouse Suzanne Drouillard furent assassinés par le tribunal révolutionnaire. En 1818, son fils, le vicomte de Senonnes, fait transférer leurs corps en l'église de Senonnes, en un monument funéraire comprenant deux tombes artistiques en marbre avec médaillon en bronze[23].
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2019, la commune comptait 347 habitants[Note 7], en augmentation de 3,27 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 1851 avec 652 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 28,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 180 hommes pour 171 femmes, soit un taux de 51,28 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (49,29 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
- L'église paroissiale.
- Plaque de cocher, rue du Semnon.
- Le château.
Personnalités liées à la commune
- Famille Le Poulchre.
- Famille de La Motte-Baracé.
- Philippe-Claude de la Motte-Baracé, militaire (né en 1656).
- François-Pierre-Louis de la Motte-Baracé de Senonnes, marquis de Senonnes, militaire du XVIIIe siècle.
- Pierre-Vincent-Gatien de la Motte-Baracé de Senonnes, marquis de Senonnes, chef chouan en 1815.
- Alexandre de La Motte-Baracé, vicomte de Senonnes, écrivain du XIXe siècle.
Voir aussi
Bibliographie
Lien externe
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 123
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Soudan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Senonnes et Soudan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Soudan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Senonnes et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Joseph Denais, Armorial Général de l’Anjou d'après les titres et les manuscrits de la Bibliothèque nationale, des bibliothèques d'Angers, d'Orléans, de la Flèche, etc. Angers : Germain et Grassin, 1881.
- Nos blasons et leur histoire, édité par le Syndicat d'initiative du canton de Saint-Aignan-sur-Roë, imprimerie Raynard, 1989.
- Racineux 1983, p. 67.
- Grandet, Le Séminaire d'Angers, t. I, p. 456 -Pinard, Chroniques militaires, t. VIII, p. 161 - Registre paroissial de Senonnes.
- « Senonnes », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. III, p. 136-137 - Alfred Gernoux, Madame de Senonnes, 1931, p. 20-28
- « Senonnes (53390) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Senonnes (53259) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Mayenne (53) », (consulté le ).
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