Simca 5

La Simca 5 est une automobile franco-italienne conçue par Fiat et produite par les constructeurs Simca et Fiat de 1936 à 1949. Commercialisée sous le nom de Fiat 500 Topolino A (petite souris, et aussi nom de Mickey, en italien) en Italie.

Simca 5

Une Simca 5

Marque Simca-Fiat (Lic. Fiat)
Années de production 1936 - 1948
Production 46,472 exemplaire(s)
Classe Citadine
Usine(s) d’assemblage Nanterre
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) 4 cylindres Fiat
Position du moteur Avant
Cylindrée 572 cm3
Puissance maximale 12 ch
Boîte de vitesses Manuelle 4 rapports
Poids et performances
Poids à vide 560 kg
Vitesse maximale 90 km/h
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Coupé biplace, fourgonnette, découvrable
Freins Hydrauliques à tambour sur les quatre roues
Dimensions
Longueur 3 220 mm
Largeur 1 350 mm
Hauteur 1 400 mm
Chronologie des modèles

Histoire

La légende veut que l'idée première de cette mini voiture vienne du dictateur fasciste italien Benito Mussolini, alors au pouvoir en Italie. En 1930, le Duce avait convoqué le sénateur du Royaume d'Italie, Giovanni Agnelli, fondateur de FIAT, pour l'informer de l'« urgente nécessité » de motoriser les Italiens avec une voiture économique dont le prix ne devait pas dépasser cinq mille lires.

Cette idée eut un tel effet, et servit si bien la propagande du parti fasciste, qu'Hitler, à peine nommé au poste de chancelier en Allemagne, la fit sienne et, convoquant Ferdinand Porsche, lui intima l'ordre de réaliser une automobile, dont le prix ne devait pas dépasser mille marks. De ces exigences sont nées la Fiat 500 Topolino en Italie, et la VW Coccinelle en Allemagne.

C'est au milieu de l'été 1931 que le prototype de la nouvelle Fiat 500 à traction avant fut prêt pour effectuer son premier essai, avec à son bord le pilote d'essai, son concepteur, et le sénateur Agnelli, impatient de pouvoir vérifier les qualités du véhicule, et de télégraphier la nouvelle au Duce. La voiture sortit de l'usine du Lingotto et parcourut tranquillement plusieurs kilomètres mais, dans la montée du Cavoretto, un début d'incendie provenant du moteur obligea tous les occupants à mettre précipitamment pied à terre. L'incident était dû à une simple petite fuite de carburant, mais le sénateur Agnelli décida que FIAT ne s'aventurerait jamais à construire des automobiles à traction avant. L'ingénieur Lardone, chef du projet, fut licencié sur-le-champ.

Dante Giacosa pris la direction du projet et quelques mois plus tard, il présenta un nouveau projet qui reprenait les lignes générales de la Fiat 508 Balilla mais en dimensions réduites. Le projet fut validé par le comité de direction de Fiat et le premier prototype définitif fut présenté et essayé le à Turin. Il a même atteint la vitesse de 82 km/h sur un tronçon de l'autoroute Turin-Milan. D'abord baptisée Topolino, la nouvelle voiture sera plus simplement appelée Fiat 500. Mais ce surnom lui colla à la peau et resta à jamais gravée dans toutes les mémoires Fiat 500 Topolino.

Les conditions politiques de l'époque ont conduit la direction de Fiat à ne présenter officiellement au Duce la voiture que le , alors que la fabrication avait débuté bien avant, les plans et exemplaires de pré-série avaient été envoyés en France pour la mise au point de la Simca 5, son clône français.

La Simca cinq (Fiat 500 Topolino A) est une petite automobile populaire biplace « à moins de 10 000 francs » (9 900 francs), conçue par les ingénieurs de Fiat à Turin avant la Seconde Guerre mondiale

Elle est présentée la première fois à Nanterre dans la première usine Simca-Fiat, le , trois mois avant la version italienne et produite à 46 472 exemplaires avec :

  • roues avant indépendantes ;
  • boîte de vitesses à quatre rapports ;
  • freins hydrauliques à tambours sur les quatre roues
  • batterie de 12 volts...

La direction de Simca explique alors : « Nous sommes en avance sur les désirs exprimés de l'autre côté du Rhin », en faisant allusion à la future « Coccinelle » allemande de Volkswagen qui sortira seulement en 1938 et connaîtra aussi une brillante carrière.

Sa production fut retardée par les grèves consécutives à la victoire du Front populaire de 1936.


Test des 5 litres

Avec cinq litres d'essence, la Simca 5 se distingue tout particulièrement en effectuant 160 km à la moyenne horaire imposée de 45km/h, soit une consommation moyenne de 3,1 L/100 km.

Ce record de consommation sera confirmé à l'occasion de deux nouvelles épreuves contrôlées par l'ACF (Automobile Club de France) :

- un Paris-Madrid aller et retour avec une consommation moyenne de 3,6 litres sur un trajet de 2500 kilomètres.

- une ronde de vitesse sur le circuit de Montlhéry, où la voiture couvre plus de 105 kilomètres en une heure.

Quelques mois avant le salon automobile de Paris, Simca organise une opération dans Paris, où une Simca 5 parcourt 50 000 km au rythme de 1 000 km/jour. Elle ne consommera que 4,87 litres/100 km à une moyenne horaire de 43,34 km/h.

La version utilitaire

Simca 5 Fourgonnette
Simca 5 Fourgonnette vue arrière

La Simca 5 a aussi été déclinée en version fourgonnette. Lancée au Salon de l'automobile de Paris en , elle remplacera la fourgonnette 6 CV qui termine sa dernière année de production. Surtout destiné aux artisans, ce nouveau petit utilitaire de 250 kg de charge utile offrait 1 m3 de volume. Il sera apprécié par les commerçants et par la Poste qui l’utilisera beaucoup dans les villes.

Comme pour la berline, la fabrication a été interrompue durant la Seconde Guerre mondiale mais, lors de la reprise de la production en 1946, la fourgonnette Simca Cinq sera au rendez-vous. Elle arborera d'abord le sigle GFA - Générale Française Automobile jusqu’à la disparition de celle-ci. On notera les feux de position placés sur les ailes avant, rendus obligatoires par le code de la route français.

La production de la Simca Cinq fourgonnette prendra fin en . Elle sera remplacée par la Simca 6.

Résultats en compétition

La Simca 5 a participé au 24 Heures du Mans 1937, 1938 et 1939.

Bibliographie

  • Michel G. Renou, Simca : de Fiat à Talbot, Boulogne-Billancourt, éditions ETAI, , 255 p. (ISBN 978-2-726-88457-7, OCLC 468153152) (préface de Jacques Loste, P-DG de L'Argus de l'automobile de 1941 à 1990)
  • Adrien Cahuzac, Simca : l'aventure de l'hirondelle, Boulogne-Billancourt, éditions ETAI, , 239 p. (ISBN 978-2-726-88784-4, OCLC 470697695) (préface de Michel G. Renou)
  • Automobilia (ISSN 1270-217X), no 32,

Voir aussi

Liens externes

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