Simon de Quingey

Simon de Quingey de Montboillon : né en 1448 au château de Quingey (comté de Bourgogne)[1], et décédé en 1523 à Quingey est un militaire comtois au service de Charles le Téméraire, de Marie de Bourgogne puis de Louis XI. Il est aussi connu pour sa résistance courageuse au siège de Dole en 1477[2].

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Simon de Quingey
Titre Chevalier
Autres titres Seigneur de Quingey, de Montboillon et de Belmont
Conflits
Faits d'armes
Distinctions Chevalier d'honneur du Parlement
Autres fonctions
Biographie
Dynastie Famille de Quingey
Naissance
Quingey

État bourguignon

Décès
Quingey

Comté de Bourgogne
Saint-Empire

Père Pierre de Quingey
Mère Béatrix de Rye
Conjoint Ide de Saint-Seigne
Enfants Marie, Anne et Jean

Biographie

Au service de Charles le Téméraire

Simon de Quingey est le fils de Pierre de Quingey et de Béatrix de Rye, une ancienne famille de la toute petite noblesse sans fief du XIIe siècle[3]. Resté orphelin par la mort de son père Pierre et le second mariage de sa mère, il entra dans la maison du comte de Charolais, futur duc de Bourgogne Charles le Téméraire. Il sauva la vie du comte Charles à la bataille de Montlhéry. Afin de le récompenser, le comte le nomma son échanson et son conseiller et lui donna la capitainerie du château de Quingey[4]. Il l'envoya plusieurs fois auprès de Louis XI comme porteur de messages[5]. Simon de Quingey accompagna encore Charles le Téméraire dans sa campagne de Picardie en 1471 et dans ses dernières batailles de Grandson, de Morat et de Nancy[1].

Au service de Marie de Bourgogne

Après la mort du duc en 1477, il restait encore fidèle à Marie de Bourgogne, et défendit la ville de Dole contre l'armée royale. Il fait alors partie des principaux chefs comtois. En 1478, il participe aux offensives comtoises dans le Charolais. Il tente de reprendre la ville de Beaune aux Français fut fait prisonnier avec Guillaume de Vaudrey à Verdun-sur-Saône par par Charles d'Amboise[6]. Il était l'un de seuls prisonniers enfermés dans les cages de fer par Louis XI, les fillettes du roi, d'abord, en 1480 au Plessis-du-Parc-lèz-Tours, puis à Tours dont les habitants furent chargés de sa garde. L'on comprend pourtant qu'il fût l'un des personnages les plus dangereux pour le royaume de France[1]. Sa captivité nous est décrite avec moult détails et sources dans l'ouvrage d'André Salmon[7].

Conseiller du roi Louis XI

Vers 1482, après être tombé malade, il trouva sa liberté ainsi que la faveur de Louis XI qui fit de lui son conseiller et chambellan, en lui octroyant quelques seigneuries[8]. De plus, le roi le nomma son bailli de Troyes en 1483[9].

Avançant en âge[style à revoir][Quoi ?], il rejoint Quingey où il meurt en 1523 deux ans avant son fils. Il y fut inhumé dans une chapelle faisant corps avec l'église qui fut détruite ainsi que le tombeau en 1796. Sa lignée s'arrête à la mort de son fils Jean en 1525.

Héraldique

Armes: D'azur à la croix d'argent chargée de cinq coquilles de gueules.

Timbre: Une couronne d'or à l'antique

Cimier: Un vieillard au naturel

Support: Deux anges[3]

Bibliographie

  • Notice sur Simon de Quingey et sa captivité dans une cage de fer. André Salmon, 1858

Notes et références

  1. Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome X, p.47, note n°1, Librairie Renouard, Paris 1908, d'après leurs études concernant (i) B. de Mandrot, Mémoires de Philippe de Commynes, tome I, p.36 n°3, pp. 189, 230, 234, 236-238 ainsi que tome II, p. 27 ; (ii) Gauthier, Simon de Quingey, page de Charles le Téméraire, prisonnier de Louis XI, dans Mémoires de la Société d'émulation du Doubs (Besançon, 1873), 4e série, tome VII, p.417 ; et (iii) Salmon, Notice sur Simon de Quingey et sa captivité dans une cage de fer, dans Bibl. de l'École des chartes, 3e série, tome IV, p.376
  2. https://bm.dijon.fr/documents/ANNALES%20BOURGOGNE/1981/1981-053-02-031-037-1382983.pdf
  3. Lurion, R. de. Auteur du texte, « Nobiliaire de Franche-Comté , par R. de Lurion », sur Gallica, (consulté le )
  4. Anchiennes cronicques d'Engleterre par Jehan de Wavrin seigneur du Forel, Mme Ve J. Renouard, (lire en ligne)
  5. André Salmon, « Notice sur Simon de Quingey et sa captivité dans une cage de fer. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 14, no 1, , p. 376–398 (DOI 10.3406/bec.1853.445136, lire en ligne, consulté le )
  6. Jean Pierre Rossignol, Histoire de Beaune, (lire en ligne)
  7. Œuvre d'Henri Salmon quant à la captivité de Simon de Quingey.
  8. "Monsr de Lagroye, j'ay donne a Symon de Quingey la signeurie et chastellennye de Puymilleriou et toutes les appartenances (par les lettres de Louis XI datées du 25 février 1482, Bibliothèque nationale, Ms. fr.21405, fol.227). Il m'a dit que vous et les autres officiers luy voulliers mectre aucun empechement en ung lieu nomme Saint Remy, pour ce que ledit Saint Remy n'est pas nomme particulierement en ses lettres, ... Escript au Plessis du Parc, [...] de decembre (1482)".(Minute. Bibliothèque nationale, Ms. fr. 2896, fol.105. Publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome X, p.46-48, Librairie Renouard, Paris 1908
  9. "De par le roy. Chiers et bien amez, pour ce que nous avons puis naguere donne a nostre ame et feal conseiller et chambellan Simon de Guingy l'office de bailly de Troyes, que tenoit le seigneur de Morueil, et que desirons nostredit conseillier estre honnorablement traicte et receu en nostre ville de Troyes, nous vous prions et neantmoins mandons, sur tant que nous voulez complaire, que pour amour de nous vous recevez et traictez icelluy nostre conseillier le plus honnorablement que vous pourrez, et en maniere qu'il ait cause de se contenter de vous. Si nous vous en saurons bon gre et si nous ferez tres singulier plaisir, et en faveur de luy vous en aurons et les affaires de notredicte ville en plus grant recommandation. Donne au Plessis du Parc, le IXe jour d'avril (1483). LOYS. CHARPENTIER (secrétaire). A noz chier et bien amez les bourgeois, manans et habitans de nostre ville de Troies. // Receues par Richart de Maule, chevaucheur d'escuerie du roy nostre sire, le XXVe jour d'avril M IIIIc IIIIxx et trois apres Pasques (Archives de Troyes, AA48. Publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome X, p. 96-97, Librairie Renouard, Paris 1908)
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