Steinbach (Haut-Rhin)

Steinbach [ʃtaɪnbax] (Steibăch, en dialecte alsacien) est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Pour les articles homonymes, voir Steinbach.

Steinbach

La mairie-école.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Thann-Guebwiller
Intercommunalité Communauté de communes de Thann-Cernay
Maire
Mandat
Marc Roger
2020-2026
Code postal 68700
Code commune 68322
Démographie
Gentilé Steinbachois
Population
municipale
1 349 hab. (2019 )
Densité 222 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 17″ nord, 7° 09′ 11″ est
Altitude Min. 309 m
Max. 922 m
Superficie 6,09 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Thann-Cernay
(banlieue)
Aire d'attraction Mulhouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cernay
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Steinbach
Géolocalisation sur la carte : France
Steinbach
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Steinbach
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Steinbach
Liens
Site web steinbach68.org

    Géographie

    Steinbach fait partie du canton de Cernay et de l'arrondissement de Thann-Guebwiller. Steinbach signifie « ruisseau de pierre ». Ce village est traversé par un ruisseau nommé Erzenbach, ce qui veut dire « ruisseau des minerais ». La source du ruisseau, les chutes de l'Erzenbach, est un site remarquable du village.

    Le village est dominé au nord par la colline de la Lo, et à l'ouest par la clairière du Silberthal où se situent deux mines ayant donné leurs noms au ruisseau du village qui se jette dans la Thur à Cernay. Le village se situe au pied du massif du Hartmannswillerkopf. Au sud, l'ensoleillement du village est propice à la culture de la vigne.

    Le haut de village est doté de nombreux sites naturels où pratiquer l'escalade, comme le Hirnelestein.

    La commune de Steinbach est limitrophe de Uffholtz, Cernay, Vieux-Thann et Wattwiller de par sa forêt communale.

    C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Communes limitrophes de Steinbach
    Bitschwiller-lès-Thann Uffholtz
    Thann
    Vieux-Thann Cernay

    Cours d'eau

    Géologie

    Le territoire communal repose sur le bassin houiller stéphanien sous-vosgien[2].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme cellarium de Steinbach en 1187[3].

    Steinbach signifie le « ruisseau pierreux »[3]. En allemand, ce mot désigne un torrent[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Steinbach est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thann-Cernay, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[8] et 31 650 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,3 %), prairies (12,6 %), zones urbanisées (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %), terres arables (0,7 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Histoire

    L'emplacement était occupé vers 1372 par les dames nobles de Remiremont. Elles possédaient des propriétés et des rentes dans cette commune. La dénomination de Remersburgerguth que porte encore un canton de terre, semble remonter à cette époque. Au XIIIe siècle, l'endroit est cité en tant que la cour de Burtlingen, dépendante de l'abbaye de Lucelle. À partir de la fin du XVIe siècle, un prieuré est installé. Une agglomération se forme autour de ce prieuré, mais les ravages de la guerre de Trente Ans font disparaître ce qui restait du village. Birlingen, petit village, disparait à son tour, ainsi que sa chapelle ancienne. Elle est reconstruite en 1606 et devient un lieu de pèlerinage où les habitants des environs affluent. Sous la Révolution, la chapelle et les dernières maisons déclarées sont vendues comme biens nationaux. En 1803, un fabricant de papier devenu propriétaire de la chapelle la fait démolir pour réutiliser les pierres.

    L'emplacement est occupé aujourd'hui par une chapelle qui abritait une « Vierge miraculeuse » ; celle-ci a failli disparaître en 1793 et se trouve désormais dans l'église de Cernay. Pour ne pas la laisser tomber aux mains de vandales, la famille Schnebelen de Cernay s'empara de la statue et la cacha dans le foin. Cette famille confia ensuite la statue à son église. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la statue a failli disparaître une deuxième fois. C'est un soldat allemand, le Feldwebel Engstler, qui la sauva.

    La création de l'actuel Steinbach date de 1869. Auparavant, ce village faisait partie de la prévôté de Cernay sur des terres appartenant aux comtes de Ferrette. La chapelle de Birlingen a depuis lors été remplacée par un oratoire, puis par un calvaire, ensuite par un nouvel édifice construit en 1894. Il a été détruit vingt ans plus tard lors des combats de « la cote 425 ». L'oratoire est reconstruit à nouveau vers 1930 et béni en 1932.

    Steinbach est aussi connu pour ses mines (plomb argentifère), exploitées dès la seconde moitié du XVe siècle.

    La commune possède un vignoble de 70 hectares (en appellation Alsace) qui s'étend sur le versant sud-ouest d'un coteau qui a hérité du nom militaire de « Cote 425 »[15].

    La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[16].

    (Photos parues dans le journal Excelsior du )

    Lieux-dits et écarts

    • Chapelle Saint Morand des Vignes.
    • Chapelle Sainte Thérèse du Silberthal.

    Mine Saint-Nicolas du Silberthal

    Entrée de la mine de plomb-argentifère saint Nicolas du Silberthal

    Silberthal signifie Val d'Argent. Il existe quatre mines qui sont attestées depuis 1477, sur la montagne Sainte Marie-Madeleine (Amselkopf). L'exploitation de ces mines est à son apogée dès 1560 et se poursuit jusqu'à la guerre de Trente Ans en 1633. La mine Saint-Nicolas, citée dès 1575, est celle qui produit le plus de métal. L'invasion suédoise met fin à l'exploitation des mines en 1634. Vers 1695, le prévôt des mines de Giromagny tente d'organiser une remise en état de la mine Saint-Nicolas pour approvisionner les fonderies de Lepuix en plomb d'affinage nécessaire à la séparation de l'argent. En 1716, un arrêt du Conseil d'État stipule l'arrêt total de l'exploitation. Une nouvelle exploitation est tentée par les Allemands en 1902.

    • La clairière du Silberthal.
    • Le Hirnlestein (alt. 510 m, hauteur du rocher 35 m), site d'escalade.

    Héraldique

    Les armes de Steinbach, jusqu'en avril 2003, se blasonnent ainsi :
    « D'or, au sapin de sinople fûté et arraché de sable, accompagné en chef à dextre d'une grappe de raisin de gueules, tigée et feuillées de sinople et à senestre d'une serpette de vigneron d'azur en pal emmanchée de sable. »[17]


    Les armes de Steinbach, depuis avril 2003, se blasonnent ainsi :
    « D'or, au sapin de sinople fûté et arraché de sable, accompagné en chef à dextre d'une grappe de raisin de gueules, tigée et feuillées de sinople et à senestre d'une masse et d'un marteau d'azur emmanchés de sable, posés en sautoir. »[18]


    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2014

    En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[19] :

    • total des produits de fonctionnement : 887 000 , soit 639  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 735 000 , soit 529  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 279 000 , soit 201  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 577 000 , soit 415  par habitant ;
    • endettement : 519 000 , soit 374  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 10,03 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,86 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 90,20 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1902 1911 Joseph Eglinger    
    1911 1919 Joseph Armspach    
    1919 1920 Thiebault Reber    
    1920 1925 Léonard Waldner    
    1925 1940 Yvan Rollin    
    1940 1945 Henry Blosenhauer    
    1945 1961 Yvan Rollin    
    1961 1970 Emile Heyd    
    1970 1989 Lucien Muller    
    1989 2001 Alain Blosenhauer    
    2001 2008 Pierre Hanss    
    2008 En cours Marc Roger    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

    En 2019, la commune comptait 1 349 habitants[Note 3], en diminution de 1,03 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861
    6567939509139619491 000904960
    1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905
    1 109915951956907868865921867
    1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    825382765864831738789827904
    1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
    1 0311 1861 1491 2721 2901 3141 2751 3701 349
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Morand[24]
      • son orgue de Georges Schwenkedel, de 1934[25],[26],
      • et son presbytère[27].
    • Monuments commémoratifs[28].
    • Chapelle Birling[29].
    • Calvaire édicule[30].
    • Mairie école[31].
    • Cadrans solaires, réalisés par Maurice Kieffer[32].

    Personnalités liées à la commune

    Activité économique et services

    Steinbach possède un certain nombre de service :

    "Le Stein" est un commerce citoyen, soutenu par la mairie et par les habitants afin de maintenir un commerce dans le centre du village. Ce commerce multiservice est administré par l'association du foyer de Steinbach. Le but étant de "redonner vie à ce commerce et vous y proposer un lieu de vie et de rencontre[34]". Ce commerce regroupe plusieurs activités :

    • "Stein'brot" : dépôt de pain et point poste[34].
    • "Stein'bar" : Organisation d'activités culturelles, de loisirs et vente de boissons[34].
    • "Stein'peps" : Ateliers divers, relais de service, de dons et d'échanges[34].

    Bibliographie

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
    2. Édouard Thirria, Manuel à l'usage de l'habitant du département de la Haute-Saône, (lire en ligne), p. 184-185.
    3. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France, Volume 2, page 715, (ISBN 2600001336).
    4. Lieux dits dictionnaire étymologique et historique des noms de lieux en Alsace, Michel Paul Urban, 2003, Éditions du Rhin
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Unité urbaine 2020 de Thann-Cernay », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    9. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    10. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. Lire L'enfer de Steinbach, article paru dans le bulletin municipal 2007
    16. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
    17. Archives Départementales du Haut-Rhin
    18. Commune de Steinbach
    19. Les comptes de la commune
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    24. « Eglise paroissiale Saint-Morand », notice no IA68004706, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. Notice no IM68008152, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de l'église paroissiale Saint-Morand
    26. Inventaire de l'orgue
    27. « Presbytère », notice no IA68004708, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Monument aux Morts place des Diables Rouges, Plaque commémorative du 152e R.I., Stèle commémorative du 152e R.I. "Les Diables rouges" au cimetière communal, Calvaire commémoratif 1939-1945 au cimetière communal
    29. Birlinger -Birling, Centre de Recherche sur l'Histoire des Familles
    30. Notice no IM68008139, base Palissy, ministère français de la Culture Calvaire édicule
    31. « Mairie-école », notice no IA68004707, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Cadrans solaires, réalisés par Maurice Kieffer
    33. « Commerces - Steinbach - Site officiel de la commune », sur www.steinbach-alsace.fr (consulté le ).
    34. « ENSEMBLE, vivons notre village ! » (consulté le ).
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