Szlama Grzywacz
Szlama Grzywacz (1909-1944), fut l'un des résistants fusillés au fort du Mont-Valérien comme membre du groupe Manouchian, soldat volontaire de l'armée française de libération FTP-MOI. Son nom est l'un des dix qui figurent sur l'« affiche rouge » placardée par les Allemands pendant le procès des 23 du groupe Manouchian. Sa photographie y est accompagnée de la mention : « GRAYWACZ JUIF POLONAIS 2 ATTENTATS ».

Naissance | Dobre (d) |
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Décès |
(à 33 ans) Forteresse du Mont-Valérien |
Nationalité | |
Activités |
Cordonnier, résistant |
Arme | |
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Conflit |
Biographie
Premières années
Szlama Grzywacz naît à Wołomin (Pologne) en 1909, dans une famille ouvrière. Dès son jeune âge, il est obligé de travailler.
À l'âge de 16 ans, il adhère aux Jeunesses communistes où il devient un militant très actif.
En 1931, il est arrêté par la police pilsudskiste et condamné à cinq années de prison.
Les cinq années d'emprisonnement n'arrivent pas à briser son moral, bien au contraire. Libéré, il reprend son activité. Mais comme il est persécuté par la police, ses amis lui conseillent de quitter la Pologne.
Il vient à Paris en 1936, mais il n'y reste pas longtemps : il part pour l’Espagne, où il va combattre dans les Brigades internationales. Après la défaite de l'armée républicaine, il est interné dans les camps de concentration de Gurs et d'Argelès, mais il réussit à s'évader.
Seconde Guerre mondiale
Sous l'occupation hitlérienne, Grzywacz devient très actif dans le mouvement syndical clandestin. Il organise les ouvriers juifs travaillant dans les ateliers de fourrure. Il estime que ce travail est trop « calme » pour lui, et il rejoint les FTP où il lutte de son mieux contre les bourreaux hitlériens[1].
Lors des arrestations massives parmi les combattants immigrés, il tombe entre les mains des Brigades Spéciales et de la Gestapo.
Son passé de combattant de l'Espagne républicaine et de Franc-tireur lui valent de subir d'atroces souffrances, jusqu'au jour où, avec ses camarades, il est traduit devant le tribunal militaire allemand, condamné à mort et fusillé, comme eux, le , au fort du Mont-Valérien.
Liste des membres du groupe Manouchian exécutés

La liste suivante des 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les Allemands signale par la mention (AR) les dix membres que les Allemands ont fait figurer sur l'Affiche rouge :
- Celestino Alfonso (AR), Espagnol, 27 ans
- Olga Bancic, Roumaine, 32 ans (seule femme du groupe, décapitée en Allemagne le )
- Joseph Boczov [József Boczor; Wolff Ferenc] (AR), Hongrois, 38 ans - Ingénieur chimiste
- Georges Cloarec, Français, 20 ans
- Rino Della Negra, Italien, 19 ans
- Thomas Elek [Elek Tamás] (AR), Hongrois, 18 ans - Étudiant
- Maurice Fingercwajg (AR), Polonais, 19 ans
- Spartaco Fontanot (AR), Italien, 22 ans
- Jonas Geduldig, Polonais, 26 ans
- Emeric Glasz [Békés (Glass) Imre], Hongrois, 42 ans - Ouvrier métallurgiste
- Léon Goldberg, Polonais, 19 ans
- Szlama Grzywacz (AR), Polonais, 34 ans
- Stanislas Kubacki, Polonais, 36 ans
- Cesare Luccarini, Italien, 22 ans
- Missak Manouchian (AR), Arménien, 37 ans
- Armenak Arpen Manoukian, Arménien, 44 ans
- Marcel Rayman (AR), Polonais, 21 ans
- Roger Rouxel, Français, 18 ans
- Antoine Salvadori, Italien, 24 ans
- Willy Schapiro, Polonais, 29 ans
- Amedeo Usseglio, Italien, 32 ans
- Wolf Wajsbrot (AR), Polonais, 18 ans
- Robert Witchitz (AR), Français, 19 ans
Liens internes
Bibliographie
- FFI - FTPF, Pages de gloire des vingt-trois, Immigration, 1951.
Références
- « Le groupe Manouchian », sur ivry94.fr (consulté le )
Liens externes
- La journée d'un "Terroriste"
- Discours d'André SANTINI et Henry KARAYAN
- Ressource relative à la vie publique :
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