Les Huit Salopards

Les Huit Salopards ou Les 8 Enragés au Québec[1] (The Hateful Eight) est un western américain écrit et réalisé par Quentin Tarantino et sorti en 2015.

Ne doit pas être confondu avec Les Cinq Salopards ou Les Douze Salopards.

Les Huit Salopards
Logo du film.
Titre québécois Les 8 Enragés
Titre original The Hateful Eight
Réalisation Quentin Tarantino
Scénario Quentin Tarantino
Musique Ennio Morricone
Acteurs principaux
Sociétés de production The Weinstein Company
Pays de production États-Unis
Genre western
Durée 167 minutes
187 minutes (version longue Roadshow 70 mm)
192 minutes (version télévisée en 4 épisodes)
Sortie 2015

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Présentation générale

Quelques années après la guerre de Sécession, le cocher O.B. Jackson conduit dans sa diligence le chasseur de primes John Ruth et sa prisonnière, Daisy Domergue, jusqu'à Red Rock dans le Wyoming. Ils rencontrent sur la route le major Marquis Warren, un ancien soldat de l'Union et chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, les cinq personnes trouvent refuge dans un chalet où sont déjà installés quatre autres personnes : Bob, qui s'occupe du relais en l'absence de la propriétaire, Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock, le conducteur de troupeaux Joe Gage et le général confédéré Sanford Smithers. Coincés par la tempête, les neuf voyageurs s'apprêtent à cohabiter lorsque les tueries commencent : l'un des occupants est un complice de Daisy qui est prêt à les tuer tous pour la faire évader.

Chapitre 1 : Dernière voiture pour Red Rock

Une diligence, conduite par un certain O.B., avance dans la neige. Sur le chemin, la diligence fait la rencontre d'un chasseur de primes, le major Marquis Warren, un ancien officier de cavalerie de l'armée de l'Union. Ce dernier souhaite amener à Red Rock trois cadavres de criminels recherchés afin de récupérer la prime sur leur tête. Il s'arrange alors avec l'occupant de la diligence : le chasseur de primes John Ruth. Ce dernier amène lui aussi une prise à Red Rock, mais vivante : Daisy Domergue. Il accepte d'emmener Warren à Red Rock, mais le prévient qu'il ne doit rien tenter pour lui voler la prime sur Daisy. Après quelques échanges au cours desquels Warren présente à John Ruth une lettre écrite par Abraham Lincoln, Daisy crache sur la lettre et Warren lui donne un coup de poing, ce qui l'entraine hors de la diligence, logiquement accompagnée de John Ruth, menotté à elle. Warren fait arrêter la diligence pour faire remonter ses compagnons de voyage. Avant de repartir, O.B. leur signale un autre homme qui avance vers eux dans la neige.

Chapitre 2 : Fils de putois

L'homme en question est un certain Chris Mannix, qui se présente comme le nouveau shérif de Red Rock. Ce dernier, qui dit avoir perdu son cheval, est finalement accepté par les deux chasseurs de primes. Durant le trajet, Ruth révèle que le père de Mannix dirigeait une troupe de soldats confédérés pendant la guerre, spécialisée dans le massacre des Noirs, et que Chris en faisait lui-même partie ; ce dernier s'attire ainsi l'animosité de Warren. Mannix révèle de son côté que la tête du major a été mise à prix par la Confédération (d'abord à 30 000 dollars, puis moins au fil du temps). Warren avoue s'être échappé de son camp de prisonniers en y mettant le feu, tuant 47 soldats confédérés dans leur sommeil. De retour chez lui, Warren a été immédiatement chassé de l'armée à cause des 37 prisonniers nordistes également morts dans les flammes ; seuls ses brillants états de service l'ont sauvé d'une exécution. Il s'est battu dans les montagnes contre tous les gens à ses trousses pour sa prime, aucun de ceux qu'il a croisés n'est revenu.

Chapitre 3 : La mercerie de Minnie

O.B., Ruth, Warren, Daisy Domergue et Mannix arrivent alors à la dernière étape avant Red Rock : la mercerie de Minnie. Cette grande cabane, habituellement tenue par Minnie et son époux Dave, dit « la Bonne pâte », sert de refuge aux voyageurs. Cependant, Minnie et Sweet Dave sont absents. Bob, un Mexicain travaillant pour Minnie, informe Warren que cette dernière lui a laissé la charge de la mercerie pendant qu'elle rend visite à sa mère en compagnie de Dave. Warren ne peut s'empêcher de remarquer que cela ne ressemble pas à Minnie, mais n'insiste pas. Entre-temps, O.B. et Mannix sortent planter des piquets pour baliser un chemin menant de la mercerie aux latrines, pendant que John Ruth et sa prisonnière entrent dans la mercerie, où se trouvent déjà trois autres personnes : Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock, Joe Gage, un cow-boy, en chemin pour aller voir sa mère, et le vieux général confédéré Sanford Smithers.

Une certaine tension s'installe entre les protagonistes. En effet, John Ruth craint que quelqu'un veuille empocher la prime sur Daisy Domergue à sa place, ou qu'un des occupants soit un complice de Domergue venu la libérer. Il passe alors un pacte de protection avec Warren et confisque les armes de toutes les personnes présentes, sauf celles de Warren. Ce dernier, de son côté, fait face à l'animosité du général Smithers, qui a exécuté de nombreux Noirs lors de la bataille de Baton Rouge, à laquelle Warren a participé. Warren est à deux doigts de le tuer de sang-froid, mais Mannix et Mobray lui rappellent tous deux ce que pourrait lui coûter de tuer un homme désarmé. À cause de cette tension, Oswaldo propose de « couper » la cabane en deux, entre les partisans du Nord et du Sud, avec la table à manger comme territoire neutre ; le groupe mange alors calmement le ragoût fraîchement préparé par Bob. Au cours du repas, Mannix affirme que la lettre d'Abraham Lincoln que transporte Warren est un faux, ce que l'intéressé confirme, affirmant que cette lettre sert à lui garantir un respect de la part des Blancs, comme cela a été le cas avec John Ruth, qui lui a permis de voyager dans sa diligence. Warren, s'asseyant à la chaise de « Dave la Bonne pâte », commence ensuite à discuter avec le général Smithers, qu'il finit par provoquer en revendiquant avoir capturé, torturé, violé et finalement tué son fils. Smithers, à côté duquel Warren avait déposé un de ses revolvers, tente d'abattre Warren, mais ce dernier le tue avant, de légitime défense.

Chapitre 4 : Le secret de Domergue

Cependant, alors que ce premier meurtre a lieu et que tout le monde semble occupé, un personnage (non montré explicitement à l'écran), empoisonne le café servi par John Ruth. Seule Daisy est témoin de la scène et garde le silence. John Ruth et O.B. en boivent tous deux et, alors que Mannix est sur le point d'en boire à son tour, se mettent à vomir du sang. John Ruth frappe une Daisy hilare, mais cette dernière parvient à s'emparer du revolver du chasseur de primes et l'abat, avant d'être désarmée par Warren. Toujours menottée à John Ruth, elle ne peut plus vraiment bouger compte tenu du poids du cadavre. O.B. meurt également des suites de l'empoisonnement. Warren ordonne alors aux quatre autres hommes de se mettre contre le mur de la mercerie et de lui obéir pendant qu'il cherche le meurtrier. Décidant de faire confiance à Mannix, qui a failli boire également le poison, il lui confie le revolver de Ruth et lui demande de garder les trois autres en joue. Il se met alors devant le Mexicain Bob, qu'il accuse d'être un menteur. En effet, Minnie, la propriétaire de la mercerie, déteste les Mexicains et n'aurait donc jamais confié sa mercerie à l'un d'eux. Par ailleurs, Warren affirme que le ragoût qu'ils ont mangé (et préparé le matin même) a exactement le même goût que celui de Minnie, pourtant absente depuis une semaine, et il montre enfin qu'une grosse tache de sang a été cachée sur la chaise de Sweet Dave. Fort de ces indices, Warren en déduit que Bob est un imposteur et le tue.

Warren sait cependant que Bob n'est pas celui qui a empoisonné le café puisqu'il jouait du piano pendant le meurtre de Smithers : il n'était qu'un complice. Il menace alors Mobray et Gage de faire boire le restant du café empoisonné à Daisy si le coupable ne se dénonce pas. Joe Gage avoue alors avoir empoisonné le café mais, avant que Mannix ait pu l'exécuter, un individu caché sous le plancher de la mercerie tire sur Warren et l'atteint entre les jambes. Mobray, à l'aide d'un pistolet qu'il avait caché sur lui, tire sur Mannix, qui réplique et blesse Mobray. Mannix, blessé à l'abdomen, parvient à tenir Gage en joue.

Chapitre 5 : Les quatre passagers

Un retour en arrière s'ouvre alors. Plusieurs heures avant, une diligence, conduite par une certaine Judy et son collègue, arrive à la mercerie de Minnie avec quatre passagers : Mobray, Gage, Bob et un autre homme appelé Jody. Ces derniers, après s'être installés, assassinent toutes les personnes présentes, dont Minnie et Sweet Dave, excepté le général Smithers, qu'ils menacent de tuer si jamais il les dénonce. Mais au cours du massacre, Bob tire sur la poignée de la porte, expliquant par la suite qu'il faut la clouer pour la garder fermée par la suite (et un coup de pied pour l'ouvrir). Le quatrième homme révèle alors son identité : Jody Domergue, le frère de Daisy qu'il compte libérer. Après avoir caché les corps et nettoyé les traces de sang, les quatre hommes dissimulent des armes dans la mercerie pendant que Jody se cache sous le plancher. Quelques heures plus tard, John Ruth arrive avec Domergue, O.B., Mannix et Warren.

Dernier chapitre : Homme noir, enfer blanc

De retour au présent, Mannix et Warren, tous les deux très mal en point, forcent Jody à sortir de sa cachette, menaçant de tuer Daisy, tout en ayant pris soin de le forcer à se débarrasser de ses armes. Jody sort, mais avant qu'il ait pu faire quoi que ce soit pour sa sœur, Warren l'exécute. Daisy, enragée, tente alors de passer un marché avec Mannix. S'il abat Warren et la laisse partir, il pourra emmener le corps de Bob à Red Rock pour toucher la récompense sur sa tête. Bob, de son vrai surnom Marco le Mexicain, fait partie, comme le reste des personnes présentes, de la bande de Domergue, chacun de ses membres étant recherché pour au moins dix mille dollars. Daisy prétend qu'une quinzaine de bandits sont présents à Red Rock, prêts à tuer Mannix et à ravager la ville, s'il ne se comporte pas comme Daisy le souhaite. Cependant, Warren, irrité des provocations de Domergue et d'un Mobray mourant, tire dans le pied de Daisy avant d'abattre Mobray, qui proposait son propre corps à Mannix pour valider l'accord. Joe Gage se saisit d'un pistolet caché sous une table mais est abattu par Warren et Mannix. Warren décide d'abattre également Daisy, mais se retrouve à court de balles. Mannix, qui considère que Daisy bluffe en parlant des quinze bandits, décide de l'abattre à sa place, mais s'évanouit, ayant perdu trop de sang. Warren, paniqué car ne pouvant quasiment plus bouger, voit avec horreur Domergue se déplacer tant bien que mal pour saisir le revolver de Joe Gage ; heureusement pour eux, Mannix reprend conscience et la blesse avant qu'elle ait atteint l'arme. Mannix et Warren décident alors de la pendre à une poutre de la mercerie, en souvenir de John Ruth (qui ramenait toujours les criminels vivants pour qu'ils soient pendus). Après l'exécution, tous deux, grièvement blessés, décident d'attendre la mort en lisant la fausse lettre de Lincoln à Warren.

Personnages

  • John Ruth, dit « le Bourreau » (interprété par Kurt Russell) : impulsif et grognon, John Ruth est en quelque sorte le personnage central de l'histoire, car c'est à cause de sa détermination à vouloir pendre Daisy Domergue à Red Rock que tous les événements principaux de l'intrigue se mettent en place. Très méfiant, il est en permanence enchaîné à Daisy par des menottes pour que celle-ci ne puisse s'échapper. N'ayant aucune pitié pour les « bâtards », il n'hésite pas à s'en prendre très violemment à Daisy à plusieurs reprises.
  • Le major Marquis Warren, dit « le Chasseur de primes » : ancien combattant de l'Union pendant la Guerre de Sécession, le major Warren se retrouve avec John Ruth sur le chemin de Red Rock après avoir perdu son cheval à cause du froid, pour ramener trois corps mis à prix pour 8 000 dollars. Contrairement à Ruth, Warren est de nature calme et posée. Au fil de l'histoire, Warren se révèle être quelqu'un de très astucieux, prêt à raconter les pires mensonges pour se sortir des situations périlleuses, notamment à cause de sa couleur de peau.
  • Daisy Domergue, dite « la Prisonnière » : Daisy est une meurtrière dont la tête est mise à prix pour 10 000 dollars. Après avoir été capturée par John Ruth, elle est enchaînée à son bourreau par le poignet pendant tout le trajet jusqu'à Red Rock. Régulièrement violentée par ce dernier, elle n'ose cependant pas se défendre par peur de se faire tirer dessus. Raciste et sans gêne, elle est la deuxième pierre angulaire de l'intrigue.
  • Chris Mannix, dit « le Shérif » : perdu seul au milieu de la neige après la mort de son cheval, Chris se retrouve avec John, Daisy et Warren sur le chemin de Red Rock. Se présentant comme le shérif de la ville, John a du mal à le croire mais est contraint de le laisser monter, au risque de se faire pendre pour l'avoir laissé mourir de froid alors qu'il n'est pas recherché. Ancien combattant confédéré pendant la guerre de Sécession, il éprouve une haine pour le major Warren à qui il ne pardonne pas ses nombreux meurtres de combattants sudistes. Il est également un admirateur du général Sanford Smithers. Chris semble un peu simple, affligé d'un accent campagnard, mais il se révèle parfois fin ; il décèle le premier mensonge de Warren - mensonge qu'il évente à l'issue d'un habile interrogatoire.
  • Oswaldo Mobray (de son vrai nom Pete Hicox), dit « le Court-sur-pattes » : d'origine britannique, Oswaldo est un parfait gentleman élégant et très bavard. Il se présente comme le bourreau de Red Rock, ayant dû s'arrêter à la mercerie à cause du blizzard. On apprend plus tard qu'Oswaldo est en fait un criminel sans pitié recherché pour 15 000 dollars : son vrai nom est Pete Hicox, membre du « gang de Jody Domergue ». Il a assassiné le véritable Oswaldo Mobray et usurpé son identité.
  • Joe Gage (de son vrai nom Grouch Douglas), dit « le Cow-Boy » : très peu bavard, Joe aime rester dans son coin à l’écart des autres. Voulant aller rendre visite à sa mère pour Noël, il doit comme les autres passer par Red Rock. Il est en fait, comme Oswaldo, membre du gang de Jody Domergue. Sa prime s'élève à 10 000 dollars.
  • Bob (de son vrai nom Marco) dit « le Mexicain » : Bob est un Mexicain à l'accent prononcé qui dit être chargé de tenir la mercerie de Minnie pendant qu'elle et son mari Sweet Dave sont absents. Warren est le seul à le soupçonner de cacher son jeu et finir par comprendre qu'il a assassiné les propriétaires. Également membre du gang de Jody Domergue, il est recherché pour 12 000 dollars.
  • Le général Sanford Smithers, dit « le Confédéré » : Sanford Smithers est un vieil homme, ancien général de l'armée confédérée pendant la Guerre de Sécession. N'ayant toujours pas digéré la défaite, il éprouve une haine totale envers les Noirs et les combattants de l'Union. Voulant se rendre à Red Rock pour s'occuper de la pierre tombale de son fils décédé, il se retrouve nez-à-nez avec le responsable de sa mort, qui n'est autre que le major Warren.
  • O.B : c'est le conducteur de la diligence où se trouvent John Ruth et Daisy. Toujours prêt à rendre service, il est le seul des personnages à plus ou moins s'entendre avec tout le monde.
  • Jody Domergue : chef du gang du même nom, Jody est le frère de Daisy Domergue. Déterminé à la libérer, il met en place toute une mise en scène pour pouvoir la récupérer des mains de John Ruth. Sa prime est de 50 000 dollars. Il est présent dans la mercerie, mais caché sous le plancher.

Fiche technique

Distribution

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

 Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[6] ; version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[7]

Production

Développement du projet

Quentin Tarantino annonce en que son prochain film sera un western. L'idée d'écrire une suite à Django Unchained lui était passé à l'esprit, mais, au fur et à mesure de l'écriture, il s'est rendu compte que l'ouvrage se transformait en scénario[8]. Il en termine l'écriture du scénario en et dévoile son titre, The Hateful Eight[9]. Le début du tournage est alors prévu pour l'été 2014 mais le scénario est dévoilé sur Internet quelques jours après l'annonce de Tarantino, alors que celui-ci ne l'avait transmis qu'à trois acteurs, Bruce Dern, Michael Madsen et Tim Roth. Furieux et déprimé, Tarantino annonce alors qu'il renonce à réaliser le film et qu'il va publier son scénario sous la forme d'un roman. Il suspecte par ailleurs que la fuite vient de l'agence CAA, qui représente Dern, ce que cette agence réfute[10].

« Je suis très très déprimé. J'avais terminé le scénario, un premier jet, et je n'avais pas l'intention de le réaliser avant l'hiver prochain, dans un an. Je l'avais confié à six personnes, et apparemment il est sorti sur la place publique. Je ne ferai pas ce film. Je vais publier le scénario, et c'est tout pour le moment. Je l'ai confié à six personnes, et si je ne peux pas leur faire confiance, je n'ai aucune envie de le faire. Je le publierai. J'en ai assez. Je vais passer à autre chose[11]. »

 Quentin Tarantino

Une lecture du scénario a été organisée avec les acteurs au Ace Hotel de Los Angeles le .

Le , Tarantino fait une lecture publique du scénario à l'Ace Hotel de Los Angeles, avec les acteurs qui étaient pressentis pour jouer dans le film, soit Zoë Bell, Bruce Dern, Walton Goggins, Samuel L. Jackson, Michael Madsen, Denis Ménochet, James Parks, James Remar, Tim Roth, Kurt Russell et Amber Tamblyn. Il révèle à cette occasion que ce n'est qu'une première version du scénario et qu'il en a écrit deux autres avec des fins différentes car, à la réflexion, il prévoit finalement de tourner le film[12].

Au sujet du scénario, Tarantino explique qu'il lui a été surtout inspiré par des séries télévisées comme Bonanza, Le Virginien et Le Grand Chaparral dans lesquelles les héros étaient régulièrement pris en otage par une bande de hors-la-loi.

« Qu'est-ce qui se passerait si je tournais un film avec seulement ces derniers personnages ? Pas de héros. Juste un groupe de méchants dans une pièce, se racontant tous des histoires qui peuvent être aussi bien vraies que fausses. Enfermons ces gars ensemble dans une pièce avec un blizzard à l'extérieur, donnons-leur des flingues, et voyons ce qui se passe[13]. »

 Quentin Tarantino

Préproduction et choix des acteurs

En , Quentin Tarantino annonce officiellement qu'il va tourner le film avec les acteurs qu'il avait déjà contactés. Le début du tournage est prévu pour le mois de novembre dans le Wyoming[14]. Une première affiche du film, représentant une diligence laissant derrière elle une traînée sanglante, est révélée le [15]. Cette affiche est un clin d'œil à celle de La Chevauchée fantastique de John Ford sorti en 1939[11]. Le , The Weinstein Company, société partenaire de Tarantino depuis ses débuts, acquiert les droits pour la distribution mondiale du film[16].

Le , Jennifer Jason Leigh rejoint la distribution pour tenir le principal rôle féminin en remplacement d'Amber Tamblyn, alors que Demi Moore, Hilary Swank, Michelle Williams et Robin Wright étaient également sur les rangs[17]. Le , un communiqué officiel annonce que Demián Bichir (en remplacement de Denis Ménochet), Bruce Dern, Walton Goggins, Samuel L. Jackson, Michael Madsen, Tim Roth, Kurt Russell et Channing Tatum (qui remplace James Remar) font partie de la distribution[18]. Jennifer Lawrence et Viggo Mortensen ont également eu des contacts avec Tarantino pour une possible apparition dans le film sans que cela ne se soit concrétisé[19],[20]. Viggo Mortensen explique que son emploi du temps était incompatible avec celui du film : « Il voulait commencer le tournage à la fin de l'année et faire des répétitions avant, ce que je ne pouvais faire en termes de planning. (...) J'aurais aimé que ça marche mais ce que je dis, c'est qu'on fait un film jusqu'au bout, ou pas du tout »[21]. Il était en fait occupé à cette époque avec la promotion du film Loin des hommes de David Oelhoffen.

Courant , le nom de plusieurs actrices et acteurs incarnant des rôles secondaires sont révélés. Certains, comme Zoë Bell et James Parks, ont déjà collaboré plusieurs fois avec Tarantino et avaient participé à la lecture publique du scénario l'année précédente[22].

Tournage

Le , le Denver Post annonce que l'État du Colorado apporte un financement de 5 000 000 $ pour le film et, qu'en échange, celui-ci sera tourné entièrement dans le sud-ouest de cet État. Un permis est délivré pour autoriser le tournage principal dans un ranch de 900 acres datant de 1882 et situé près de Telluride, l'accord stipulant que le ranch devra être restitué dans son état d'origine à la fin du tournage[4]. Les répétitions se déroulent à la fin novembre[23] et un tweet posté par Samuel L. Jackson le laisse à croire que le tournage a commencé[24]. Le début de celui-ci n'est cependant officiellement annoncé que le [25].

Le directeur de la photographie Robert Richardson, collaborateur régulier de Tarantino, filme avec un format de pellicule 70 mm (négatif 65 mm), une première pour un film distribué mondialement depuis Horizons lointains (1992)[26]. Des objectifs anamorphoseurs au format 2,76:1 sont utilisés, ce qui rappelle des films des années 1950 et 1960 comme Ben Hur (William Wyler, 1959), La Conquête de l'Ouest (Henry Hathaway, 1962), Un monde fou, fou, fou, fou (Stanley Kramer, 1963) ou encore La Bataille des Ardennes (Ken Annakin, 1965)[13].

Samuel L. Jackson raconte que le tournage a été éprouvant pour les acteurs car de nombreuses scènes ont été tournées dans un studio réfrigéré où la température flirtait avec 0 °C : « On est tous angoissés à l'idée de voir ce film parce que chaque jour de travail était incroyable. C'était difficile, mais d'une façon très intéressante. On était dans la neige au début, et puis on s'est retrouvés dans cette pièce. Quentin a tourné sur un plateau réfrigéré, et il faisait moins un tous les jours là-dedans (...) On pouvait voir notre respiration dans l'air, mais ce qu'on faisait était exceptionnel (...) Et peut-être que la fumée sortait de nos culs, mais j'espère que le résultat sera aussi cool que ce qu'on a vécu pendant qu'on tournait »[27].

Bande originale

The Hateful Eight
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de divers artistes
Sortie
Enregistré juillet 2015
CNSO Recording Studios[28] (Prague)
Durée 72:14
Genre musique de film, rock
Format CD, vinyle
Compositeur Ennio Morricone, ...
Producteur Quentin Tarantino
Richard Gladstein (exécutif)
Stacey Sher (exécutive)
Shannon McIntosh (exécutif)
Coco Francini[28] (exécutif)
Label Decca Records, Third Man Records

Bandes originales par Ennio Morricone

Bandes originales par Quentin Tarantino

En , lors du Comic-Con de San Diego, Quentin Tarantino révèle qu'Ennio Morricone composera la musique originale du film[29]. Le réalisateur avait déjà utilisé des musiques du compositeur, qui avait également écrit un morceau original pour Django Unchained. Ennio Morricone enregistre la musique du film à Prague avec l'Orchestre symphonique national tchèque[30]. Bien qu'il soit connu pour ses compositions de western, Ennio Morricone n'en avait plus fait depuis On m'appelle Malabar, sorti en 1981.

La bande originale comprend par ailleurs les chansons Apple Blossom des White Stripes, Now You're All Alone de David Hess et There Won't Be Many Coming Home de Roy Orbison, et doit sortir le chez Decca Records[31].

Quentin Tarantino révèle en que certaines compositions d'Ennio Morricone proviennent de partitions non utilisées composées pour The Thing (1982) de John Carpenter[32]. On retrouve aussi Regan's Theme (Floating Sound), encore d'Ennio Morricone, tiré du film L'Exorciste 2 : L'Hérétique. L'acteur Demián Bichir interprète au piano Silent Night alors que Jennifer Jason Leigh interprète Jim Jones at Botany Bay (en) à la guitare. De plus, on retrouve dans le film la chanson Ready for the Times to Get Better de Crystal Gayle[33].

Dans le livret de l'album, Quentin Tarantino explique que cette bande originale est un « acte d'amour » ou encore « le résultat final d'un rêve devenu réalité » et qu'il a ainsi pu travailler avec son compositeur préféré[28].

Liste des titres

Toutes les chansons sont écrites et composées par Ennio Morricone, sauf exceptions notées[31],[28].

No TitreAuteurInterprète(s) Durée
1. L’ultima diligenza di Red Rock (version intégrale) 7:30
2. Ouverture 3:11
3. Major Warren Meet Daisy Domergue (dialogue)Quentin TarantinoJennifer Jason Leigh, Kurt Russell & Samuel L. Jackson 0:32
4. Narratore letterario 1:59
5. Apple BlossomJack WhiteThe White Stripes 2:13
6. Frontier Justice (dialogue)Quentin TarantinoTim Roth & Kurt Russell 1:50
7. L’ultima diligenza di Red Rock #2 2:37
8. Neve 12:16
9. This Here Is Daisy Domergue (dialogue)Quentin TarantinoKurt Russell & Michael Madsen 1:01
10. Sei cavalli 1:21
11. Raggi di sole sulla montagna 1:41
12. Son of the Bloody N**ger Kller of Baton Rouge (dialogue)Quentin TarantinoSamuel L. Jackson, Walton Goggins & Bruce Dern 2:43
13. Jim Jones at Botany Bay (dialogue)Quentin TarantinoJennifer Jason Leigh, Kurt Russell 4:10
14. Neve #2 2:05
15. Uncle Charlie’s Stew (dialogue)Quentin TarantinoSamuel L. Jackson, Demián Bichir & Walton Goggins 1:41
16. I quattro passeggeri 1:49
17. La musica prima del massacro 2:00
18. L’inferno bianco (synth) 3:31
19. The Suggestive Oswaldo Mobray (dialogue)Quentin TarantinoTim Roth, Walton Goggins & Kurt Russell 0:47
20. Now You're All Alone (tiré de La Dernière Maison sur la gauche)David HessDavid Hess 1:29
21. Sangue e neve 2:05
22. L’inferno bianco (Ottoni) 3:31
23. Neve #3 2:02
24. Daisy’s Speech (dialogue)Quentin TarantinoWalton Goggins, Jennifer Jason Leigh & Michael Madsen 1:32
25. La lettera di Lincoln (version instrumentale) 1:41
26. La lettera di Lincoln (avec dialogue)Ennio Morricone, Samuel L. JacksonEnnio Morricone, Walton Goggins 1:46
27. There Won’t Be Many Coming Home (tiré de The Fastest Guitar Alive)Roy Orbison, William DeesRoy Orbison 2:44
28. La puntura della morte 0:27

Accueil

Promotion et sortie

Un premier teaser animé fuite sur Internet mi-. Sur fond de Gimme Danger d'Iggy Pop et The Stooges et d'un court extrait de la bande originale de L'uomo dalla pistola d'oro (1965) d'Alfonso Balcázar, la vidéo présente brièvement les huit personnages principaux[34]. Une première bande-annonce du film, d'une durée de deux minutes, est dévoilée le devant quelques journalistes à l'occasion du Festival de Cannes[35]. La première bande-annonce publique officielle est quant à elle mise en ligne le [36].

La sortie du film est annoncée aux États-Unis pour le dans les cinémas équipés pour le projeter en 70 mm, et pour le dans les autres cinémas[37]. Quentin Tarantino monte deux versions différentes du film, celle pour la sortie limitée en 70 mm comptant six minutes de plus pour une durée totale de 182 minutes[38]. Le titre français du film, Les Huit Salopards, est annoncé le par la société de distribution SND[39].

À la suite d'une déclaration de Quentin Tarantino condamnant violemment les brutalités policières lors d'un rassemblement du mouvement Black Lives Matter, la campagne promotionnelle est perturbée par un appel au boycott du film provenant de plusieurs départements de police de grandes villes américaines[40]. Néanmoins, la première projection publique du film, le au Cinerama Dome de Los Angeles, est couronnée de succès et se déroule sans incident[41].

Quelques semaines avant la sortie en salles, le film est partagé illégalement via le réseau Bittorent. Le FBI ouvre une enquête et remonte à la source de la fuite : la version diffusée possède un tatouage numérique et a été distribuée au studio de production Alcon Entertainment. Le producteur affirme n'avoir jamais eu le DVD entre les mains et il est donc possible que la fuite ait eu lieu lors de l'expédition du colis[42].

Tournée 70 mm en France

Alors que la sortie nationale française est prévue le , une tournée exceptionnelle d'avant-premières propose une projection 70 mm en format Ultra Panavision 2.76. La séance comprend une ouverture et un entracte ainsi qu'une version avec huit minutes supplémentaires[43]. La tournée a ainsi lieu à :

Après cette tournée, la version 70 mm est projetée durant toute l'exploitation du film au Gaumont Marignan à Paris[43].

Accueil critique

Le film recueille 77 % de critiques favorables, avec un score moyen de 7,510 et sur la base de 90 critiques collectées, sur le site Rotten Tomatoes[44]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 70100, sur la base de 35 critiques collectées[45]. Le site AlloCiné lui donne une moyenne de 3,35, pour 35 critiques[46].

Parmi les critiques positives, Robbie Collin, du Daily Telegraph, estime que c'est « le film de Tarantino le plus visuellement réussi, captivant et intimiste à ce jour », et que la tension omniprésente « est encore renforcée par la superbe musique d'Ennio Morricone », tout en soulignant particulièrement les interprétations de Kurt Russell, Samuel L. Jackson, Tim Roth et Jennifer Jason Leigh[47]. Peter Bradshaw, du Guardian, évoque un film dont « l'élégance et l'ingéniosité est à couper le souffle » et où « la tension insoutenable précédant la violence est maintenue nonchalamment » par « les dialogues fanfarons et inventifs » des personnages et les interprétations particulièrement hilarantes de Walton Goggins et Samuel L. Jackson[48].

Pour Alan Scherstuhl, du Village Voice, Tarantino « semble déterminé à chambouler toutes les attentes » des spectateurs dans ce film qui commence comme une comédie aux dialogues divertissants avant de devenir d'une « méchanceté au-delà de tout ce qu'on pouvait imaginer », alors que les interprétations de Samuel L. Jackson et Kurt Russell dominent l'essentiel du film avant d'être éclipsées sur la fin par celle, « hantée et démente », de Jennifer Jason Leigh[49]. Peter Debruge, de Variety, affirme que ce film « délectable » tient à la fois de Django Unchained et de Reservoir Dogs et doit autant à Agatha Christie qu'à Anthony Mann, alors que « ses dialogues géniaux et ses confrontations explosives » combleront les fans du réalisateur et que le travail du directeur de la photographie est « somptueux »[50].

Peter Travers, de Rolling Stone, met en avant les « dialogues incendiaires qui ressemblent à de la poésie profane », et dont le sous-texte grouille « d'implications politiques, géographiques, sociales, sexuelles et raciales sur lesquelles nous nous querellons encore aujourd'hui », ainsi que la formidable performance d'ensemble des acteurs, et particulièrement de Jennifer Jason Leigh[51]. Mick LaSalle, du San Francisco Chronicle, souligne la « virtuosité de Tarantino », qui n'est pas mise « au service de quelque chose de plus grand » mais ne rend pas moins le film « agréable de bout en bout », et qui se manifeste à travers les « superbes dialogues », la « vision originale qui permet de revisiter un genre classique », le « casting d'acteurs négligés dignes d'être redécouverts », et une violence parfois presque insoutenable et d'autre fois « extrêmement amusante »[52].

Parmi les critiques mitigées ou négatives, Chris Nashawaty, d'Entertainment Weekly, avoue qu'il a « ressenti pour la première fois avec Tarantino un sentiment proche de la déception » tant le film, « à la narration et à l'aspect visuel confinés », semble limité au niveau des idées pour se reposer uniquement sur la qualité de sa distribution et la « sublime musique » d'Ennio Morricone[53]. Steven Rea, du Philadelphia Inquirer, évoque une « œuvre aussi épique que complaisante » où les personnages « s'embarquent dans de longs soliloques sans intérêt » et qui, finalement, « ne mène nulle part »[54].

Stephanie Zacharek, de Time, estime que « toutes les promesses de la première heure sont gaspillées lors des deux heures suivantes », lorsque le film devient un huis clos, car Tarantino ne gagne pas son pari, dont la teneur était que le spectateur se préoccupe du sort de ses huit personnages « intentionnellement déplaisants », et car la violence ne « réussit jamais à être triste, cathartique ou complexe » et devient progressivement insipide[55]. Pour Ann Hornaday, du Washington Post, le film « n'est jamais à la hauteur de son prologue aguichant » et finit par ressembler à une « version grandeur nature et hystérique de Cluedo » ennuyeuse à regarder et « plus opportuniste que perspicace »[56].

Box-office

En France, le film attitre 643 576 de spectateurs sur ses cinq premiers jours d'exploitation. C'est ainsi le troisième meilleur démarrage d'un film de Quentin Tarantino, derrière Django Unchained et Inglourious Basterds, et devant Kill Bill et Pulp Fiction[57]. En première semaine, Les Huit Salopards totalise 759 450 entrées, ce qui lui vaut de prendre la première place du box-office[58]. Il connaît par la suite une forte baisse au fil des semaines, pour finir son exploitation à près de 1,8 million d'entrées[58].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
États-Unis
Canada
54 117 416 $[59] 18
France 1 779 974 entrées[58] 10
Total mondial 155 760 117 $[59] 21

Distinctions

Cette section récapitule les principales récompenses et nominations obtenues par Les Huit Salopards. Pour une liste plus complète, se référer à l'Internet Movie Database[60].

Récompenses

Nominations

Clins d’œil et références

Dans une scène, Bob explique que Minnie roule ses cigarettes avec du tabac à rouler de la marque Red Apple. Il s'agit d'une marque fictive créée par Tarantino et déjà apparue ou mentionnée dans Pulp Fiction, Kill Bill, Four Rooms et dans chacun des volets Grindhouse : Boulevard de la mort et Planète Terreur[61].

Il est révélé qu'Oswaldo Mobray s'appelle en réalité ‘English’ Pete Hicox. En interview, son interprète Tim Roth raconte qu'il y a un lien familial avec Archie Hicox, incarné par Michael Fassbender dans Inglourious Basterds[61].

En interview, Quentin Tarantino évoque par ailleurs divers liens avec The Thing (1982) de John Carpenter :

« J’ai récemment repris contact via Internet avec une ex-petite amie, que je fréquentais avant de tourner Reservoir Dogs. Je l’ai invitée à venir voir le film et, à l’issue de la projection, elle a demandé à m’interviewer pour son blog culturel. Elle a été la première à me faire la remarque pendant l’entretien, avançant l’idée que Les 8 Salopards est en apparence mon deuxième western, mais qu’au fond, il s’agit avant tout de mon premier vrai film d’horreur. Quand on y pense, la musique d’Ennio Morricone s’apparente d’ailleurs plus à ce genre qu’à un score de western spaghetti. On est plus proche de The Thing que de Sergio Leone. Et, puisqu’on parle du classique de John Carpenter, les multiples clins d’œil à The Thing dans Les 8 Salopards, plus ou moins conscients, n’ont pas dû vous échapper : Kurt Russell, les personnages coincés dans cette auberge par une tempête de neige, la paranoïa, les faux-semblants, jusqu’à cette explosion de violence finale... Le plus intéressant, dans tout ça, c’est que Reservoir Dogs, à l’époque, était mon hommage à The Thing, sans la neige, les effets spéciaux, et Kurt Russell[62]. »

 Quentin Tarantino, Première, décembre 2015

Le nom du personnage incarné par Samuel L. Jackson est un hommage au réalisateur Charles Marquis Warren, qui a notamment réalisé plusieurs westerns ainsi que des épisodes de Rawhide[63].

Le personnage campé par Michael Madsen déclare « a bastard's work is never done ». Il s'agit de la tagline d'une affiche de Inglourious Basterds (2009)[63].

Dans Django Unchained, un personnage s'appelle également O.B. et est interprété par J. D. Evermore.

Un personnage appelé Bob le Mexicain était déjà présent dans un autre western : Cent dollars pour un shérif (1969) de Henry Hathaway[63].

Lorsque Jody (Channing Tatum) tire sur Warren, il dit en espagnol « Say adiós to your huevos » dis adieu à tes testicules »). Dans Inglourious Basterds, Hugo Stiglitz (Til Schweiger) dit une phrase similaire en allemand/anglais en braquant les parties intimes du major Dieter Hellstrom (August Diehl). Dans Django Unchained, Billy Crash (Walton Goggins) dit à Django « Allez, dis bonne nuit à tes boules, bamboula » (en version originale : « Time to say good night to them nuts, Blackie »)[63].

Adaptation en pièce de théâtre

Après la fuite du scénario sur Internet, Quentin Tarantino avait déjà évoqué l'idée de faire une pièce de théâtre[64]. En , lors de la 73e cérémonie des Golden Globes, il déclare : « C'est une priorité pour moi. J'attends simplement que la saison des récompenses s'achève pour que je puisse écrire la pièce ». Le réalisateur devrait se charger lui-même de la mise en scène[57].

Version télévisée

En , il est annoncé que la version américaine de Netflix va diffuser une version rallongée du film, intitulée The Hateful Eight: Extended Edition. Constitué de quatre épisodes d'environ 50 minutes chacun, cette version comporte environ 45 minutes de plus que la version cinéma, dont près de 25 totalement inédites car environ 20 minutes avaient été diffusées dans certaines salles pour la version Roadshow 70 mm[65]. Il n'est pas précisé si cette version sera diffusée sur Netflix dans le reste du monde.

Notes et références

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  2. « Œuvres | La Cinémathèque québécoise » (consulté le )
  3. « The Hateful Eight, le prochain Tarantino, distribué par SND groupe M6 », sur Allociné, (consulté le )
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  5. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  6. « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage, (consulté le ) [m-à-j].
  7. « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage.qc.ca, consulté le 6 mars 2016.
  8. Jacky Goldberg, « Samuel L. Jackson - Le maître du cool », GQ n°95, , p. 70 à 77
  9. « The Hateful Eight, le nouveau western de Quentin Tarantino, pourrait recruter Christoph Waltz et Bruce Dern », sur premiere.fr, (consulté le )
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  14. (en) Gem Seddon, « Quentin Tarantino’s The Hateful Ei », sur wegotthiscovered.com, (consulté le )
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  19. (en) Ben Child, « Jennifer Lawrence may saddle up for Quentin Tarantino's Hateful Eight », The Guardian, (consulté le )
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  28. Informations et crédits inclus dans le livret de l'album de la bande originale
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  63. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  64. « The Hateful Eight : le prochain Tarantino en pièce de théâtre ? », sur Allociné, (consulté le )
  65. « Netflix : une version longue des Huit salopards de Tarantino... en mini-série », sur Allociné, (consulté le )

Liens externes

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