Uruguay
L’Uruguay (/y.ʁy.ɡwɛ/[5]), en forme longue la république orientale de l'Uruguay (en espagnol : Uruguay /u.ɾu.ˈɣwai/ et República Oriental del Uruguay), est un pays du Cône Sud[6] de l’Amérique du Sud, situé au sud du Brésil et au nord-est de l’Argentine, dont il est séparé par le fleuve Uruguay qui lui a donné son nom.
Pour les articles homonymes, voir Uruguay (homonymie).
République orientale de l'Uruguay
(es) República Oriental del Uruguay
Drapeau de l'Uruguay |
Armoiries de l'Uruguay |
Devise | en espagnol : Libertad o Muerte (« La liberté ou la mort ») |
---|---|
Hymne |
en espagnol : Orientales, la Patria o la tumba (« Orientaux, la Patrie ou la tombe ») |
Fête nationale | |
· Événement commémoré | Indépendance vis-à-vis du Brésil () |
Forme de l'État | République présidentielle |
---|---|
Président de la République | Luis Alberto Lacalle Pou |
Vice-présidente de la République | Beatriz Argimón |
Parlement | Assemblée générale |
Chambre haute Chambre basse |
Sénat Chambre des représentants |
Langues officielles | Espagnol |
Capitale |
Montevideo 34° 53′ S, 56° 10′ O |
Plus grande ville | Montevideo |
---|---|
Superficie totale |
176 220 km2 (classé 91e) |
Superficie en eau | 1,5 % |
Fuseau horaire | UTC -3 |
Indépendance | Brésil |
---|---|
Date |
(déclarée) (reconnue) |
Gentilé | Uruguayen |
---|---|
Population totale (2020[1]) |
3 387 605 hab. (classé 132e) |
Densité | 19 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
64,283 milliards de $ + 8,27 %[2] |
---|---|
PIB (PPA) (2022) |
94,783 milliards de $ + 10,39 %[2] |
PIB nominal par hab. (2022) |
18 082,832 $ + 7,91 %[3] |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
26 662,558 $ + 10,02 %[3] |
Taux de chômage (2022) |
7 % de la pop. active - 25,26 % |
Dette publique brute (2022) |
Nominale 1 905,561 milliards de $U + 9,25 % Relative 65,653 % du PIB - 2,74 % |
IDH (2019) | 0,817[4] (très élevé ; 55e) |
Monnaie |
peso uruguayen (UYU ) |
Code ISO 3166-1 |
URY, UY |
---|---|
Domaine Internet | .uy |
Indicatif téléphonique | +598 |
Organisations internationales | CPLP(observateur)OEIZPCASCIRGroupe de CairnsCD |
La superficie terrestre de l’Uruguay est de 176 215 ± 64 km2[Quoi ?] — dont 1 199 km2 de lacs artificiels sur le Río Negro[7] — auxquels s’ajoutent, d’une part, les 105 ± 4 km2 d’îles dans le fleuve Uruguay et, d’autre part, les 237 ± 6 km2 du Rincón de Maneco, un territoire contesté[7],[8]. Les eaux intérieures uruguayennes s’étendent sur 528 ± 40 km2 dans le Río Uruguay, 1 031 ± 20 km2 dans la Laguna Merín et 15 240 ± 20 km2 dans le Río de la Plata[7]. La mer territoriale uruguayenne s’étend sur 125 057 ± 9 km2[8]. En 2020, le pays compte 3 530 912 habitants[9].
L’Uruguay est né de la sécession de la Cisplatine, province la plus méridionale de l’Empire du Brésil, et de l’échec de sa réincorporation aux Provinces-Unies du Río de la Plata[10].
L’espagnol est de facto l’unique langue officielle de l'Uruguay[11]. La langue nationale est l’espagnol rioplatense. Dans le nord du pays est fortement parlé un dialecte du portugais, le portugais uruguayen. D'ailleurs à la frontière avec le Brésil. L'Uruguay a donné au portugais un statut égal à l'espagnol/castillan dans son système éducatif le long de la frontière nord avec le Brésil. Dans le reste du pays, il est enseigné comme une matière obligatoire à compter de la 6e collège/6e année primaire.
Sa capitale, Montevideo, avec près de 1 800 000 habitants, est la plus grande ville du pays[12].
Le mode de vie y est européen, teinté de cultures guarani et africaine, et le niveau de vie est comparable à celui du Chili, si l'on prend en compte l'IDH.
L'Uruguay était considéré, dans les années 1950, comme la « Suisse de l'Amérique » par les Européens. La monnaie nationale est le peso uruguayen.
Avec l'Argentine, le Brésil et le Paraguay, l’Uruguay est un des quatre membres fondateurs du Marché commun du Sud dont le siège permanent du Secrétariat administratif (SAM) est à Montevideo.
L’Uruguay est un État unitaire[13] dont l’administration territoriale est décentralisée[14].
L’Uruguay est un État laïque[15], dont le régime de séparation des Églises et de l'État est inspiré du cas français[16]. Fin , The Economist attire l’attention sur l’Uruguay en le désignant « pays de l’année »[17] pour l’adoption de deux lois[18], celle du 2013 sur le mariage égalitaire[19] et celle du 2013 sur le cannabis et ses dérivés[20].
Origine du nom
Le nom Uruguay vient du guarani. Bien que sa signification ne soit pas très claire, Félix de Azara affirma que ce nom désigne un petit oiseau nommé el urú qui vit sur les rives du fleuve Uruguay (qui signifie lui-même-alors « rivière du pays de l'urú » (río del país del urú). Néanmoins, l'un des accompagnateurs d'Azara donna une autre version en disant que le mot Uruguay se divise en deux parties : uruguá signifiant « escargot », et le ï signifiant rivière, la traduction serait donc « rivière des escargots » (río de los caracoles). Enfin, le poète Juan Zorrilla de San Martín a interprété le mot d'une troisième façon, comme le « fleuve des oiseaux peints » (río de los pájaros pintados).
L'étymologie est discutée. Uruguay serait composé de uruguá (« escargot »), et i (« eau ») et signifierait « fleuve des escargots »[21] ; ou composé de urú (« oiseau »), gua (« lieu, pays »), et î (« eau ») et signifierait « fleuve du pays des oiseaux »[21] ; ou composé de uruá, uruguá (« escargot »), et î (« eau ») et signifierait « fleuve en forme d'escargot »[21] ; ou composé de îrú (« accompagnant »), î (« eau »), et gua-á (« perroquet ») et signifierait « compagnon du fleuve des perroquets »[21] ; ou composé de yurú (« bouche »), et îguaá (« fleuve ») et signifierait « embouchure »[21] ; ou composé de î (« eau ») ; rirú (« lit, débit »), et aí (« laid ») et signifierait « débit faible ou misérable du fleuve »[21].
Histoire
Préhistoire
La préhistoire des peuples indigènes est grandement compliquée, comme un peu partout en Amérique, par les effets dramatiques du contact avec les colonisateurs européens. Une étude de paléogénétique publiée en 2021 portant sur un site archéologique de l'est de l'Uruguay datant de 2 000 ans avant le présent montre « un lien surprenant » avec des individus anciens du Panama et de l'est du Brésil, mais pas avec les Amazoniens modernes. Ce résultat semble indiquer l'existence d'une route migratoire distincte vers l'Amérique du Sud qui peut avoir eu lieu le long de la côte atlantique. Ces anciens spécimens ont le plus d'affinité génétique avec deux populations amérindiennes actuelles, les Suruí et les Karitiana[22].
Période coloniale et indépendance
En 1516, les Espagnols découvrent le territoire mais le délaissent au départ du fait de la faiblesse de ses ressources naturelles.
La menace causée par l'expansion des Portugais conduit les Conquistadores à édifier la ville fortifiée de Montevideo en 1726 et à coloniser le pays.
Le début du XIXe siècle vit l'émergence de mouvements indépendantistes un peu partout en Amérique du Sud, y compris en Uruguay (désigné alors sous le nom de Banda Oriental, c'est-à-dire « Région orientale »). Entre 1811 et 1817, le héros national de l'indépendance, José Gervasio Artigas, organisa les Orientaux dans le but d'obtenir l'indépendance des Provincias Unidas del Rio de la Plata (actuellement, une bonne partie de l'Argentine et l'Uruguay).
À la suite de trahisons et de multiples disputes entre les dirigeants locaux, les victoires initiales se transformèrent en défaites, et Artigas — suivi de dizaines de milliers de personnes — dut se réfugier en dehors de la Banda Oriental, puis s'exiler au Paraguay, d'où il ne revint jamais.
Le contrôle du territoire uruguayen fit l'objet d'un conflit entre les deux États naissants de l'Argentine et du Brésil : ce dernier finit par annexer la région en 1821 et la baptisa « Provincia Cisplatina ». Mais le , le groupe nationaliste Trente-trois Orientaux (les Treinta y Tres Orientales en espagnol) conduit par Juan Antonio Lavalleja débarqua sur la plage de La Agraciada et commença la guerre d'indépendance contre le Brésil. Cette guerre se termina le par le Traité de Montevideo. La première constitution de l'Uruguay fut signée le .
Le pays était, avant les européens peuplé par des Guaranis et des Charrúas; ces derniers étaient le groupement le plus nombreux et le plus organisé. Jugés inassimilables, leur annihilation fut décidée peu après la déclaration d'indépendance du pays de 1830.
Prospérité économique et crise
Entre 1839 et 1851, l'Uruguay connut une guerre civile nommée « Grande Guerre » durant laquelle les Colorados, partisans de Fructuoso Rivera, et les Blancos, partisans de Manuel Oribe, appuyé par l'Argentine s'affrontèrent, avec l'appui de volontaires étrangers dont la Ligue italienne commandée par Garibaldi. Les Colorados finirent par l'emporter. À la fin du siècle, le pays participa à la guerre de la Triple-Alliance contre le Paraguay.
De 1903 à 1920, l'Uruguay connut une période de prospérité sous la présidence de José Batlle y Ordóñez. Celui-ci nationalise les raffineries, les grandes industries et les banques, favorise le développement industriel, et proclame la séparation de l’Église et de l’État[23]. L'ère Batlle donna son nom au « batllisme (es) ». L'Uruguay fut ensuite touché par la crise de 1929, ce qui provoqua le coup d'État, en 1933, de Gabriel Terra, et ne sortit vraiment de cette crise qu'à partir de 1950. Le pays renoua alors partiellement avec une prospérité qui rappela l'ère Batlle, tandis qu'en 1952, un Conseil national du gouvernement (direction collégiale de l'exécutif) fut mis en place.
En 1958, le Parti national remporte les élections et applique à l’économie du pays les requêtes des États-Unis et du Fonds monétaire international. La fin de la politique protectionniste est suivie d'une sévère crise économique qui ruine une grande partie des classes moyennes et réduit drastiquement le salaire réel des travailleurs[23]. Le Conseil national du gouvernement fut renversé, et en , le vice-président Jorge Pacheco Areco accéda à la présidence, son prédécesseur étant mort quelques mois après avoir pris ses fonctions. L'inflation, qui dépasse les 100 % annuels, est ramenée par Pacheco à 20 %, qui établit un contrôle strict et pointilleux des salaires et des prix. Par ailleurs, pour faire face aux mouvements social et syndical, Pacheco interdit plusieurs partis de gauche et promulgue des mesures de sécurité, les medidas prontas de seguridad (es) à partir de , l'Uruguay étant alors influencé par les évènements de mai-juin 1968 parisiens. Sans cesse renouvelées avec l'accord du Parlement, ces mesures se transforment en état d'exception durable, avec l'application de la censure et des détentions sans inculpation, tandis qu'une guérilla urbaine, les Tupamaros, commence à apparaître avec la prise de Pando d'.
La gauche met en place un Front large en vue des élections générales de 1971, afin de défier les deux partis traditionnels, blancos et colorados. Présidé par le général Líber Seregni, démissionnaire du gouvernement Pacheco, celui-ci rassemble du Parti démocrate chrétien au Parti communiste, en passant par des dissidents blancos et colorados, dont Zelmar Michelini. Pour réprimer la gauche, des communistes aux socialistes, le gouvernement Pacheco sponsorise des escadrons de la mort, lesquels tentent d'assassiner le général Seregni, tandis que la police commence à faire un large usage de la torture.[réf. nécessaire]
Dictature militaire
En , les élections sont remportées de justesse, dans un contexte de fraudes importantes, par le dauphin de Pacheco, Juan María Bordaberry. Celui-ci démantèle l'appareil de contrôle de l'économie mis en place par Pacheco, au risque de faire remonter l'inflation à un taux annuel de 100 %. La montée en puissance de l'armée se poursuit, tandis que l'« état de guerre interne » est voté après l'assassinat, par les Tupamaros, du sous-secrétaire d'État à l'Intérieur, Armando Costa y Lara, qui dirigeait les escadrons de la mort. En , après l'échec d'une tentative de reprise en main de l'armée par Bordaberry, celle-ci lui impose le pacte de Boiso Lanza (es), qui établit un Conseil de sécurité nationale, l'armée partageant, de fait, le pouvoir avec lui. Le processus débouche finalement sur le coup d'État du 27 juin 1973, Bordaberry restant en place mais sous étroite surveillance de l'armée.
La dictature militaire dissout les partis politiques et suspend la Constitution, et emprisonne environ un habitant sur 450. Participant à l'opération Condor dès avant sa création officielle en 1975, les escadrons de la mort pourchassent les opposants, y compris hors des frontières (notamment en Argentine, où sont assassinés, en , les parlementaires Michelini et Héctor Gutiérrez Ruiz, ainsi qu'un couple d'ex-Tupamaros et un communiste). L’économie est fortement libéralisée par le régime militaire. Les promesses d'améliorations économiques ne sont pas tenues en raison de la crise mondiale provoquée par le premier choc pétrolier en 1973[24]. Le ministre de l'économie et des finances Alejandro Végh Villegas essaye d'améliorer l'économie en promouvant le secteur financier et les investissements étrangers. La dépense sociale est réduite et de nombreuses entreprises d'État sont privatisées. Cependant, l'économie ne s'améliore pas et se détériore après 1980, le PIB chute de 20% et le chômage monte à 17%. L'État intervient en essayant de renflouer les entreprises et les banques défaillantes. L'échec d'amélioration économique par le régime a fragilisé sa position[25]. Les médias sont censurés ou interdits, le mouvement syndical est détruit et des tonnes de livres brulées après l'interdiction d'ouvrages de certains écrivains. Les personnes fichées comme opposées au régime sont exclues de la fonction publique et de l'enseignement[23].
Retour à la démocratie
L'échec de la dictature, consacré par le refus massif de la population lors du plébiscite de 1980 sur la réforme constitutionnelle visant à entériner la dictature, conduit à une transition démocratique qui n'aboutit qu'avec les élections générales de 1984 (en) et la libération des prisonniers politiques en 1985. L'armée continua toutefois à surveiller étroitement la scène politique jusqu'aux années 2000, tandis que les gouvernements civils élus, blanco (Luis Alberto Lacalle, 1990-1995) et colorado (Julio María Sanguinetti, 1985-1990 et 1995-2000), mettaient en place une politique libérale, bientôt inspirée du « consensus de Washington ». L'une des principales réalisations de la période qui suivit fut le rapprochement de l'Uruguay avec ses voisins pour former le Mercosur. Ces échanges ont amené l'espoir pour le pays d'un retour à la prospérité dans un futur proche, déçus par la crise bancaire de 2002 provoquée par la crise argentine.
Sur le plan économique, le gouvernement libéral de Batlle (2000-2005) engage des négociations avec les États-Unis concernant la création de la « Zone de libre-échange des Amériques » (ZLEA). La période a marqué le point culminant d'un processus qui visait à une réorientation néolibérale de l’économie du pays : désindustrialisation, pression sur les salaires, essor du travail informel, etc. La situation sociale se détériore considérablement sous sa présidence et près du tiers de la population plonge dans la pauvreté entre 1999 et 2005[26].
Les élections générales de 2004 marquèrent, pour la première fois, la victoire de la gauche, le Front large remportant massivement celles-ci, conduisant son candidat présidentiel, le socialiste Tabaré Vázquez, à assumer la présidence (2005-2010). Formant un gouvernement avec une majorité de socialistes, mais incluant d'ex-Tupamaros, réunis au sein du Mouvement de participation populaire (MPP), dont José Mujica et Eduardo Bonomi, Vázquez parvient à faire baisser de façon importante la dette, tout en augmentant les salaires minimums et en faisant baisser le chômage et la pauvreté. L'Uruguay connaît alors des taux de croissance à 10 %, qui baissent subitement en 2009, sous l'influence de la crise mondiale.
Les élections générales de 2009 sont à nouveau gagnées par le Front large, qui remporte une majorité absolue dans les deux chambres. Le MPP se confirme comme la force politique la plus importante, L'ex-Tupamara Lucía Topolansky étant la sénatrice élue avec le plus de voix. Son mari, José Mujica, est élu président.
Le , Tabaré Vázquez remporte l'élection présidentielle avec 56,6 % des suffrages exprimés face à Luis Alberto Lacalle Pou et revient ainsi au pouvoir le .
Les élections générales uruguayennes de 2019 ont lieu les et afin d'élire simultanément le président et le vice-président ainsi que les 99 membres de la chambre des représentants et les 30 membres du Sénat de l'Uruguay. Un référendum constitutionnel sur un ensemble de mesures sécuritaires est organisé simultanément.
Le président sortant Tabaré Vázquez n'est pas candidat à sa réélection, en accord avec la constitution qui ne permet pas les mandats présidentiels consécutifs.
Le candidat du gouvernement sortant Daniel Martínez arrive en tête du premier tour, mais ne parvient pas à réunir la majorité absolue dès celui ci. Un ballotage organisé un mois plus tard l'oppose par conséquent au candidat du Parti national Luis Alberto Lacalle Pou, jugé favori du scrutin du fait des probables reports de voix de l'opposition. Ce dernier l'emporte finalement par une courte majorité de 50,79 % des voix.
L'élection débouche sur la formation du gouvernement Lacalle Pou.
Politique
La Constitution, qui s'inspire de celle des États-Unis, a été adoptée le . La ley de lemas, modifiée par la réforme constitutionnelle de 1997, régit le système électoral, en mélangeant vote majoritaire pour la présidentielle, représentation proportionnelle pour l'élection des parlementaires, et « double vote simultané », ces différentes élections ayant lieu le même jour. Toutefois, depuis 1997, des élections primaires sont obligatoires au sein des partis, qui ne peuvent plus présenter plusieurs candidats à la présidence.
- Le pouvoir exécutif est confié au président de la République, élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Il est à la fois le chef d'État et du gouvernement.
- Le pouvoir législatif est exercé par un parlement bicaméral, l'Assemblée générale, constitué de la Chambre des sénateurs, comprenant 30 membres, et de la Chambre des représentants de 99 députés. Les membres de ces deux chambres sont élus au suffrage universel direct pour des mandats de cinq ans.
- Le pouvoir judiciaire est entre les mains de la Cour suprême de justice, dont les membres sont nommés par l'Assemblée générale pour une période de dix ans.
L'Uruguay est l'un des pays constituant le Mercosur, avec l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et le Venezuela. Sur le plan intérieur, le gouvernement tente d'enrayer la montée du taux d'inflation, de réduire le chômage et le taux de pauvreté, de stabiliser la dette extérieure et de combattre la délinquance croissante liée au trafic de drogue.
L'Uruguay est un des trois pays sud-américains à avoir disposé d'un parti politique pour la population afrodescendiente (d'ascendance africaine).
Société
L'Uruguay est le premier pays à reconnaître officiellement le génocide arménien, le .
En , l'Uruguay devient le premier pays au monde à légaliser la production et la vente de cannabis[27],[28]. La même année, le mariage et l'adoption sont ouverts aux couples de même sexe. Il s'agit également du seul pays d'Amérique du Sud permettant l'avortement sur demande.
Départements
L'Uruguay est divisé en 19 départements (Espagnol : departamentos, singulier - departamento) dirigés par un intendant (intendente municipal) qui est élu pour 5 ans au suffrage universel direct. Les édiles de l'Assemblée départementale (Junta Departamental) ont un pouvoir législatif au niveau du département.
Les premiers départements sont formés dès 1816 et le plus jeune date de 1885, c'est celui de Flores.
Géographie
L'Uruguay se situe dans la continuité géographique de la Pampa argentine, c’est-à-dire que le pays est principalement constitué de grandes plaines. On trouve aussi des montagnes de faible altitude mais très escarpées, comme la Cuchilla de Haedo (en) et la Cuchilla Grande (en).
Les précipitations sont en général constantes au cours de l'année, ce qui n'empêche pas des périodes de sécheresse ou, au contraire, des pluies très abondantes (selon les années).
Altitude
L’altitude moyenne de l’Uruguay est de 116,70 mètres[7]. Son altitude maximale est le point culminant du Cerro Catedral, dans la Sierra Carapé, avec ses 513,66 mètres[7].
Relief
Le relief, souvent considéré comme un prolongement de la Pampa, s'apparente plutôt à un vaste écotone, oscillant entre prairies tempérées et forêts subtropicales[29]. Il est constitué par de vastes plaines ondulées et sillonnées par des collines de faible élévation appelées cuchillas. Les plus importantes sont la Cuchilla Grande et la Cuchilla de Haedo.
Climat
Avec ses étés chauds et ses hivers doux, le climat en Uruguay est subtropical (moyenne 17 °C) et les précipitations sont assez copieuses et plus ou moins homogènes pendant toute l'année. Le littoral connaît un climat maritime, avec une certaine amplitude, du fait du courant chaud du Brésil, qui augmente la température des côtes de l'Atlantique à partir de janvier jusqu'au début mai ; et du courant froid des îles Malouines refroidissant leurs eaux de juin à septembre. L'effet des deux courants détermine une température moyenne de la mer au niveau superficiel (Punta del Este) entre 8 °C et 23 °C selon l'époque de l'année. La neige est rare, et les hivers sont rarement rigoureux. En été, le thermomètre dépasse rarement les 30 °C, mais monte plutôt autour des 25 °C.
Hydrographie
L'Uruguay est le seul pays sud-américain qui se trouve complètement dans la zone tempérée. L'absence d'importants systèmes orographiques contribue à ce que les variations de températures, de précipitations et d'autres paramètres soient faibles.
Économie
L'économie de l'Uruguay est très marquée par l'agriculture et notamment par l'élevage, puisque le pays se trouve dans le prolongement des prairies de la pampa argentine. Suivent l'industrie, principalement agroalimentaire, et le tourisme, qui se développe de plus en plus. Les groupes de papier Stora Enso et Arauco ont annoncé, en , qu'ils achèteraient la firme espagnole Ensō[30], ce qui ferait de cette coentreprise[31] la plus grande propriétaire terrienne d'Uruguay[32], avec 130 000 hectares de terres, soit près de la moitié du total des propriétés terriennes de Stora Enso[33].
Le pays est plongé dans une crise économique depuis les années 1960, et a beaucoup de difficulté à s'en relever. La principale tâche du nouveau gouvernement est donc logiquement d'effacer peu à peu la dette extérieure de 12,75 milliards de dollars et de rétablir l'équilibre de certains indicateurs économiques tels que la balance commerciale.
La crise a été accentuée par l'effondrement de l'économie argentine dès 1999, l'Argentine étant son principal partenaire économique.
L'Uruguay accueille chaque année de nombreux touristes argentins, américains, et brésiliens.
En 1991, le pays connait une multiplication des grèves pour obtenir des compensations de salaires destinées à compenser l'inflation et pour s'opposer aux privatisations souhaitées par le gouvernement de Luis Alberto Lacalle. Une grève générale est déclenchée en 1992, et la politique de privatisation est très largement désavouée par referendum (71,6 % contre la privatisation des télécommunications). En 1994 et 1995, l'Uruguay fait face à des difficultés économiques causées par la libéralisation du commerce extérieur, qui a accentuée le déficit commercial. La Compagnie du gaz de Montevideo et la compagnie aérienne Pluma sont confiées au secteur privé, mais le rythme des privatisations ralentit à partir de 1996. En 2002, après quatre années consécutives de récession, la baisse sensible du niveau de vie des classes populaires provoque des émeutes. En 2004, le programme de réajustement libéral défendu par le FMI et le gouvernement est contesté par plus de 64 % des votants lors d'un référendum[34].
Entre 1999 et 2002, la crise économique menace de provoquer l’effondrement du système financier et oblige l’État à intervenir pour sauver les banques. Plus de 40 % de la population vit dans la pauvreté[35]. L'économie a commencé à croître en 2003, et a continué de croître jusqu'en 2020, en raison de la pandémie de covid-19[36],[37].
Ce développement économique serait notamment dû à la stabilité politique de l'Uruguay, au faible niveau de la corruption, au développement des relations commerciales avec la Chine[35]. L'Uruguay revoit son système fiscal, diminuant les taxes sur la consommation et augmentant l’impôt sur le revenu, désormais parmi les plus élevés d'Amérique latine (mais restant modeste en comparaison des pays de l’OCDE)[38]. Un système d’État-providence se construit et la part des dépenses sociales dans le total des dépenses publiques passe de 60,9 % à 75,5 % entre 2005 et 2015[26]. Le nombre de personnes bénéficiant d'une couverture maladie passe de 700 000 à 2,5 millions entre 2004 et 2019 et le taux de pauvreté tombe de 40 % à 8 %[39]. Le taux de chômage passe de 17 % en 2002 à 8 % en 2016 et les inégalités tendent à décroitre[40]. Cependant, le déficit et la dette publique sont élevés[41].
Le nombre de syndiqués a quadruplé depuis 2003, passant de 110 000 à plus de 400 000 en 2015 pour une population active de 1,5 million de personnes. D'après la Confédération syndicale internationale, l'Uruguay est devenu le pays le plus avancé d’Amérique en matière de respect « des droits fondamentaux du travail, en particulier la liberté syndicale, le droit à la négociation collective et le droit de grève »[26]. Cette forte syndicalisation eut notamment pour effet de réduire les inégalités socio-économiques[40].
Démographie
La population de l'Uruguay est essentiellement concentrée sur le littoral. Lors du recensement de 2011, elle s'établit à 3 285 877 personnes. La population est essentiellement urbaine (90,7 %) et vit dans les 20 plus grandes villes du pays, principalement à Montevideo (1,4 million d'habitants). À cause d'un faible taux de natalité n'atteignant que 14,44 ‰, de l'espérance de vie élevée (75,92 ans) et de l'émigration (0,32 émigrant pour 1 000 habitants), la population du pays vieillit assez vite. Par ailleurs, la croissance de la population n'est que de 0,51 %. L'Uruguay est un pays d'immigration et d'émigration. 550 000 Uruguayens vivent à l'étranger[42].
- Ethnographie : La majorité des Uruguayens sont des descendants d'Européens arrivés au XIXe siècle, dont la plupart étaient originaires d'Espagne ou d'Italie, avec une forte minorité française : à la fin du XIXe siècle, un tiers de la population était d'origine française[43]. L'immigration continue d'être majoritairement aujourd'hui européenne et plus particulièrement d'Europe du Sud. Environ 80 000 personnes en Uruguay sont nées à l'étranger (2 %), dont la moitié provient de l'Espagne et le reste principalement d'Italie, d'Argentine, du Brésil et d'Israël.
- Les descendants d'Européens représentaient 86,77 % de la population lors du recensement de 2011. Environ 8 % des Uruguayens sont métis, d'une ascendance à la fois européenne et amérindienne. Les personnes d'origine africaine représentent 4,56 % des habitants et 2,33% des urugayens soit 76 400 citoyens indiquent avoir pour ascendance principale une origine amérindienne (principalement des Guaranis et des Charrúas,). Ces deux dernières décennies, environ 500 000 Uruguayens ont émigré vers le Brésil, l'Argentine, l'Espagne ou encore les États-Unis d'Amérique.
- Religions : La religion catholique représente 42 % de la population. Les protestants sont environ 15 % de la population et autres 5-6 %, mais quasi 37 % de la population est athée, agnostique ou croyant sans religion[44]. En Uruguay, il y a une petite minorité qui pratique les religions africaines comme l'Umbanda. La petite communauté juive, environ 10 000 personnes, est principalement constituée d’immigrants.
- Langue :
En ce qui concerne les langues, l'espagnol est quasiment l'unique langue parlée. Le portugais est beaucoup parlé en seconde langue, surtout le long de la frontière avec le Brésil. L'anglais est enseigné à l'université, et est la langue utilisée pour le tourisme. L'italien est parlé par de nombreuses personnes, en majorité des descendants d'Italiens.
Religions
Religion | Pourcentage |
---|---|
Catholicisme | 42 % |
Protestantisme | 15 % |
Sans religion | 37 % |
Autres confessions | 6 % |
Culture
La vie culturelle de l'Uruguay s'est épanouie dans plusieurs grands domaines, dont la peinture (avec Juan Manuel Blanes et Pedro Figari), la sculpture (avec José Belloni) et la musique avec le candombé et le tango (avec Jaime Roos (es) et Jorge Drexler). Les écrivains sont Jules Supervielle, José Enrique Rodó, Horacio Quiroga, Juan Carlos Onetti, Mario Benedetti, Eduardo Galeano, Jorge Majfud et Ricardo Paseyro.
Sport
Le football occupe une place très importante dans la vie sportive uruguayenne : la « Céleste », l’équipe nationale, a remporté l’épreuve des Jeux olympiques 1924 et 1928. Le pays a organisé et remporté la première Coupe du monde en 1930. Il a également gagné la Coupe du monde 1950. Au niveau continental, entre 1916 et 1942, la Céleste participe à 16 des 17 premiers championnats sud-américains, en gagne 8 et termine en finale de 4 autres éditions. En tout, l’équipe nationale a remporté 15 fois la Copa América. L’Uruguay a ainsi dominé le football international en particulier dans l’entre-deux-guerres et la Céleste figure encore parmi les meilleures équipes au monde (15e au classement mondial en octobre 2021)[46].
Les sports équestres hérités des gauchos (« bouviers ») jouent aussi un rôle essentiel. Dans une moindre mesure, l’Uruguay fait bonne figure dans d’autres sports collectifs que le football, le rugby et le basket-ball sont également pratiqués, l'équipe nationale masculine de rugby a déjà participé à 3 phases finales de Coupe du monde et l’équipe nationale masculine de basket-ball à 7 Coupes du monde dont 5 fois consécutivement à partir des années 1950 et surtout deux médailles de bronze aux Jeux olympiques en 1952 et 1956.
Aux Jeux olympiques, les deux seuls titres ont été remportés en football, la dernière médaille d’or date donc de 1928 et seuls 2 médailles d’argent et 6 de bronze viennent compléter le tableau depuis la première apparition de l’Uruguay aux Jeux en 1924 : 2 médailles de bronze en basket-ball, 4 médailles (1 d’argent et 3 de bronze) en aviron, 1 médaille de bronze en boxe anglaise et seule médaille depuis 1956, 1 d’argent en cyclisme sur piste en 2000 en Sydney. Les dix médailles ont été remportées par des hommes aux Jeux d’été, l’Uruguay est toujours en attente de sa première médaille féminine ou de sa première aux Jeux d’hiver.
Cinéma
La production cinématographique en Uruguay a commencé à la fin du XIXe siècle. C'est à partir du XXIe siècle que le cinéma prend de l'ampleur et des productions importantes commencent à apparaître : 25 Watts, Putain de vie, Whisky, sont des exemples de films primés dans des festivals internationaux et qui ont marqué l'identité du cinéma uruguayen. Le genre documentaire a également eu une place importante dans la production nationale, avec plus de quatre-vingts films. Certains des films les plus importants sont : Aparte (2003), Hit (2008), Cuisiner avec le livre (2019).
Fêtes
La loi no 6997 du dite de sécularisation des jours fériés a changé la dénomination de jours fériés : depuis, l'Épiphanie est célébrée comme le « Jour des enfants » (Día de los niños) ; la Semaine sainte, comme la « Semaine du tourisme » (Semana de turismo) ; la Nativité, comme le « Jour de la famille » (Día de la familia).
Date | nom français | nom officiel | création | suppression | remarques |
---|---|---|---|---|---|
Jour de l'an | Año Nuevo[47] | 1919 | |||
Épiphanie | Día de los Niños[47] | 1919 | |||
Carnaval | Carnaval[48] | 1919 | |||
Grito de Asencio[47] | 1919 | ||||
1923 [49] | |||||
Semaine sainte | Semana de Turismo[50] | 1919 | |||
Débarquement des 33 Orientaux | Día de los Treinta y Tres[47] | 1919 | |||
Journée internationale du Travail | Día de los Trabajadores[47] | 1919 | |||
Día de España[47] | 1919 | ||||
Bataille de Las Piedras | Batalla de Las Piedras[47] | 1919 | |||
Día de América[47] | 1919 | ||||
Naissance de José Gervasio Artigas | Día de Artigas[47] | 1919 | |||
Día de la Democracia[47] | 1919 | ||||
Día de la Humanidad[47] | 1919 | ||||
Serment de la Constitution | Jura de la Constitución[47] | 1919 | |||
Déclaration d'indépendance | Independencia Nacional[47] | 1919 | |||
Día de Italia[47] | 1919 | ||||
Cabildo Abierto[47] | 1919 | ||||
Journée de l'hispanité | Fiesta de la Raza[47] | 1919 | |||
Jour des morts | conmemoración de los muertos[51] | 1919 | |||
Día de las Playas[47] | 1919 | ||||
Noël | Fiesta de la Familia[47] | 1919 |
Codes
L'Uruguay a pour codes :
- CX, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
- ROU, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- SU, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;
- URU, selon la liste des codes pays du CIO ;
- URY, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- URY, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- UY, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- UY, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2.
Notes et références
- (en) « The World Factbook », sur cia.gov (consulté le ).
- PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
- Fonds monétaire international, World Economic Outlook Database - Données pour l'année 2022.
- (en) « Human Development Reports », sur hdr.undp.org (consulté le ).
- Prononciation en français standard restranscrite phonémiquement selon la norme API.
- Mármora 2002, p. 135.
- Nalbarte 2014, p. 13.
- Domínguez, Achkar et Fernández 2013, p. 50, col. 1.
- « Uruguay • Fiche pays • PopulationData.net », sur PopulationData.net (consulté le )
- Kohen 2006, p. 391-392.
- Zajícová 2017, 3.18, p. 187.
- « Montevideo Population 2021 (Demographics, Maps, Graphs) », sur worldpopulationreview.com (consulté le )
- Bon 2001, 1.3, § 27.
- Sierra Cadena, p. 103.
- Blancarte 2009, concl., § 41, p. 36.
- Da Costa 2009, résumé, p. 157.
- (en) « The Economist's country of the year : Earth's got talent » [« Le pays de l'année de The Economist : la Terre a du talent »], sur The Economist, .
- « Uruguay : le pays de l'année », sur Courrier international, .
- (es) « Ley no 19.075 : matrimonio igualitario » [« Loi no 19.075 du sur le mariage égalitaire »], sur Assemblée générale de l'Uruguay.
- (es) « Ley no 19.172 : marihuana y sus derivados (control y regulación del Estado de la importación, producción, adquisición, almacenamiento, comercialización y distribución) » [« Loi no 19.172 du »], sur Assemblée générale de l'Uruguay sur le contrôle et la régulation par l'État de l'importation, la production, l'acquisition, le stockage, la commercialisation et la distribution du cannabis et de ses dérivés.
- Acre 2014, annexe II, s.v.Uruguay, p. 615.
- (en) John Lindo et al., The Genomic Prehistory of the Indigenous People of Uruguay, biorxiv.org, 16 novembre 2021, doi.org/10.1101/2021.11.11.468260
- Maurice Lemoine, Les Enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’État modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , p. 69-72.
- (en) Javier A. Galván, Latin American Dictators of the 20th Century : The Lives and Regimes of 15 Rulers, McFarland, , 217 p. (ISBN 978-1-4766-0016-1, lire en ligne)
- The Military's Economic Record
- Christophe Ventura, « Au pays des conquêtes syndicales », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
- Johann Hari, « Pourquoi l’Uruguay légalise le cannabis : Des dealers aux pharmaciens », Le Monde diplomatique, (lire en ligne).
- L'Uruguay, premier pays au monde à légaliser production et vente de cannabis
- Laurent Simon, « La « nature » contre le territoire : les contradictions de la politique des aires protégées en Uruguay », Cahiers des Amériques Latines, nos 54-55, , p. 89-103 (ISSN 2268-4247, lire en ligne).
- « Stora Enso cierra plantas en Finlandia »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), El País, 24 juillet 2009
- Stora Enso and Arauco join forces to create a leadership position in low-cost pulp through the acquisition of the majority of Grupo ENCE's operations in Uruguay for USD 344 million, communiqué de Stora Enso, 18 mai 2009
- Stora Enso nousee Uruguayn maaherraksi, Talouselämä (en), 18 mai 2009
- Stora Enso poursuit son développement en Amérique du Sud, Le Papetier de France, 25 mai 2009
- Les Essentiels d'Universalis volume 23, Le Monde, pages 728-731, 2009
- (es) Carlos E. Cué, Magdalena Martínez, « El discreto milagro de la izquierda uruguaya: 15 años de crecimiento ininterrumpido », EL PAÍS, (lire en ligne, consulté le ).
- « Crecimiento económico y brechas de desarrollo en Uruguay | Publications », sur publications.iadb.org (consulté le )
- (es) « Economía de Uruguay cae 5,9% en 2020 por la pandemia y pone fin a 17 años de crecimiento », sur www.americaeconomia.com (consulté le )
- Bernard Duterme, « Amérique latine recherche percepteurs désespérément », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
- Stable, riche et de gauche, l’Uruguay, une exception en Amérique latine, Le Monde, janvier 2019
- http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse?codeAnalyse=2742
- "Pepe" Mujica, adulé à l'étranger, controversé dans son pays
- « Pour se repeupler, l’Uruguay lance des œillades aux (riches) étrangers », sur Courrier international, .
- « Ce que vous ne savez (peut-être) pas sur l'Uruguay », sur LExpress.fr, (consulté le )
- (es) « Extended National Household Survey, 2006: Religion » [PDF], National Institute of Statistics, (consulté le ).
- (en) Religion in Latin America : Widespread Change in a Historically Catholic Region, Pew Research Center, , 14, 162, 164, PDF (lire en ligne).
- (en) Fifa, « Fifa Men's Ranking », sur www.Fifa.com, (consulté le )
- L. 23 oct. 1919, art. 1er.
- L. 23 oct. 1919, art. 3.
- L. 27 févr. 1923, art. 1er.
- L. 23 oct. 1919, art. 4.
- L. 23 oct. 1919, art. 2.
Voir aussi
Textes officiels
- (es) Constitución de la República Oriental del Uruguay [« Constitution de la République orientale de l'Uruguay »], dans Diario Oficial de la República Oriental del Uruguay, t. 246, no 17526, , p. 251-275.
- [L. 23 oct. 1919] (es) « Ley no 6997 del 23 de octubre de 1919 » [« Loi no 6997 du »], Diario Oficial de la República Oriental del Uruguay, vol. LVII, no 4109, , p. 192, col. 1-2 (résumé, lire en ligne).
- [L. 27 févr. 1923] (es) « Ley no 7556 del 27 de febrero de 1923 » [« Loi no 7556 du 27 février 1923 »], Diario Oficial de la República Oriental del Uruguay, vol. LXX, no 5075, , p. 363, col. 1 (résumé, lire en ligne).
Bibliographie
- [Acre 2014] D. Arce, L'Uruguay ou le rêve d'un extrême-occident : mémoires et histoire du malencontre indien (th. doc. anthopol., préparée sous la dir. de Th. Bouysse-Cassagne, et soutenue à Paris-III en ), Paris, Paris-III, , 1 vol., 617, 30 cm (OCLC 874919608, SUDOC 177219572, présentation en ligne, lire en ligne).
- R. Blancarte, « Laïcité au Mexique et en Amérique latine : comparaisons », Archives de sciences sociales des religions, no 146 : « Les laïcités dans les Amériques », , p. 1re part., art. no 1, p. 17-40 (DOI 10.4000/assr.21205, résumé, lire en ligne).
- P. Bon, « L'État en Amérique latine », Pouvoirs, no 98 : « L'Amérique latine », , p. 1re part., art. no 2, p. 17-36 (DOI 10.3917/pouv.098.0017, résumé, lire en ligne).
- (es) N. Da Costa, « La laicidad uruguaya » [« La laïcité uruguayenne »], Archives de sciences sociales des religions, no 146 : « Les laïcités dans les Amériques », , p. 1re part., art. no 7, p. 137-155 (DOI 10.4000/assr.21270, résumé, lire en ligne).
- (es) A. Domínguez, M. Achkar et G. Fernández, « Las estrategias de la ciudadanía frente a los procesos de privatización del agua : logros y desafíos en Uruguay » [« Les stratégies des citoyens face aux processus de privatisation de l'eau : réussites et défis en Uruguay »], Agua y territorio, vol. 1re an., no 2 : « La lucha por el derecho al agua y las políticas públicas en América Latina », , p. 1re part., art. no 4, p. 48-55 (résumé, lire en ligne).
- [Kohen 2006] (en) M. G. Kohen (dir.) (préf. de, concl. de Georges Abi-Saab), Secession : international law perspectives, Cambridge, Cambridge University Press, hors coll., , 1re éd., 1 vol., XXXVI-510, 24 cm (ISBN 978-0-521-84928-9, EAN 9780521849289, OCLC 424075514, BNF 40216856, SUDOC 08432734, présentation en ligne, lire en ligne) et introd. .
- L. Mármora, « Les politiques migratoires en Amérique latine et leur relation avec les politiques européennes », dans D. van Eeuwen, L'Amérique latine et l'Europe à l'heure de la mondialisation : dimension des relations internationales (actes du colloque organisé par le CRALC, et tenu à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence), Paris et Aix-en-Provence, Karthala et CREALC/IEP
- [Mármora 2002] L'Amérique latine et l'Europe à l'heure de la mondialisation : Dimension des relations internationales, coll. « Homme et société », , 1re éd., 1 vol., 350, 24 cm (ISBN 2-84586-281-4, EAN 9782845862814, OCLC 496285013, BNF 38883264, SUDOC 068671148, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 8, p. 127-150.
- [Nalbarte 2014] (es) L. Nalbarte (dir.), Uruguay en cifras : [« L'Uruguay en chiffres : »], Montevideo, Instituto nacional de estadística, , 1 vol., 129-[3], 30 cm (lire en ligne).
- A. Pellegrino, H. Domenach et M. Guillon, « La propension des jeunes à émigrer : le cas de l'Uruguay », Revue européenne des migrations internationales, vol. 11, no 2 : « Amérique Latine », , p. 1re part., art. no 7, p. 131-143 (DOI 10.3406/remi.1995.1467, lire en ligne).
- G. de Sierra Cadena, « Ibéro-Amérique », Annuaire international de justice constitutionnelle, no 30- : « Juges constitutionnels et doctrine. Constitutions et transitions », , p. 1re part., p. J. (DOI 10.3406/aijc.2015.2223, lire en ligne).
- S. Vérine, « L'Uruguay et la Turquie : deux démocraties victimes du terrorisme », Politique étrangère, vol. 51e an., no 4/86 : « Terrorisme et démocratie », , p. 1re part., annexe no 1, p. 985-986 (DOI 10.3406/polit.1986.3625, lire en ligne).
- [Zajícová 2017] (es) L. Zajícová, « Lenguas indígenas en la legislación de los países hispanoamericanos » [« Les langues indigènes dans la législation des pays hispano-américains »], Onomázein : revista de lingüística, filología y traducción de la Pontificia Universidad Católica de Chile, no spéc. 2 : « Las lenguas amerindias en Iberoamérica : retos para el siglo XXI », , p. 171-203 (DOI 10.7764/onomazein.amerindias.10, résumé, lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque nationale tchèque
- Bibliothèque nationale du Portugal
- Bibliothèque nationale du Brésil
- Bibliothèque nationale de Grèce
- WorldCat
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative au vivant :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la géographie :
- (en) Marine Gazetteer
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) Grove Art Online
- Ressource relative à la musique :
- Sites officiels
- Sites d'informations générales
- (es) Encyclopédie géographique de l'Uruguay.
- « Présentation de l'Uruguay » sur France Diplomatie, site officiel du ministère français des Affaires étrangères.
- « Uruguay » sur le site officiel du ministère fédéral belge des Affaires étrangères.
- (es) Images des pièces de monnaie uruguayennes.
- Vidéo
- [vidéo] L'Uruguay Après pépé Mujica sur YouTube, Le Dessous des cartes.
- Portail de l’Uruguay
- Portail de l’Amérique du Sud