Croisances

Croisances est une ancienne commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, intégrée, le , dans la commune nouvelle de Thoras sans instituer de communes déléguées[1].

Croisances
ancienne commune

Croisances sous la neige.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Brioude
Code postal 43580
Code commune 43081
Démographie
Gentilé Croisancien
Population 33 hab. (2013)
Densité 4,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 53′ 59″ nord, 3° 36′ 51″ est
Altitude Min. 867 m
Max. 1 151 m
Superficie 7,37 km2
Élections
Départementales Gorges de l'Allier-Gévaudan
Historique
Commune(s) d'intégration Thoras
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Croisances
ancienne commune
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Croisances
ancienne commune
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Croisances
ancienne commune
Géolocalisation sur la carte : Auvergne
Croisances
ancienne commune

    Les habitants de Croisances s'appellent les Croisanciens.

    Géographie

    Situation

    Situé tout au sud du département de la Haute-Loire, à 3 kilomètres de la Lozère, le village longe le Panis, petite rivière affluent de l'Ance du Sud, de l'Ance puis de l'Allier. Le village est situé sur le plateau granitique de la Margeride à l'est de la haute vallée de l'Allier, dans le Massif central.

    Hameaux et lieux-dits

    La Mouteyre et Verreyroles sont les principaux lieux-dits de la commune.

    Histoire

    Les premières constructions humaines connues de Croisances datent du XIIIe siècle sur un lieu-dit voisin. Certaines des maisons et anciennes fermes du village ont été construites avec les pierres d'un ancien château qui a entièrement disparu.

    Le nom du lieu-dit la Romaine, situé en aval du Panis, aurait son origine en la présence d'une ancienne voie romaine dont le parcours s'étendait de Lyon vers Bordeaux via Javols et Rodez. Cette voie est appelée voie Bolène (voie bornée), avec des parties encore utilisées comme chemins ruraux. Arrivant au lieu-dit la Romaine, elle provient de Lugdunum (Lyon) Ruessium (Saint-Paulien) capitale du peuple des velaves, et de Vabres (commune d'Alleyras) lieu de passage de l'Allier (le vrai Condate sur la table de Peutinger) et selon un tracé rectiligne se dirige vers Thoras puis vers Sainte-Eulalie en Margeride pour arriver à Anderitum (Javols).

    Cet unique chemin vers Compostelle, voie antique gallo-romaine dite via bolena, était emprunté par les premiers pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle à partir de l'an 950. Ils passaient toujours bien après, à partir de 1100, sous le porche de l'église de Thoras. Puis, l'engouement pour les pèlerinages allant croissant, à la fin du moyen âge, les seigneurs brigands de Saint-Privat d'Allier, détournèrent les pèlerins de cet antique chemin pour les rediriger vers Monistrol d'Allier puis Saugues.

    Lui furent rattachés les villages de Veneyrolles le 3 juillet 1846 et Vabres le 1er janvier 1966[2]. Le , Croisances fusionne avec la commune voisine de Thoras pour constituer une commune nouvelle[1].

    Politique et administration

    Administration territoriale

    Située dans l'arrondissement de Brioude, Croisances appartient au canton de Saugues jusqu'aux élections départementales de mars 2015, où la commune rejoint le nouveau canton de Gorges de l'Allier-Gévaudan.

    Administration municipale

    Jusqu'au , le conseil municipal était composé de sept membres, qui, depuis la fusion avec Thoras, font partie du conseil municipal de la commune nouvelle. Le maire n'est pas devenu maire délégué[3].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    décembre 1815 Jean Baptiste Aubazac   Premier maire de la commune à la suite de la révolution de 1789
    janvier 1816 mai 1824 Gabriel Mazel    
    septembre 1824 janvier 1832 Jean André Aubazac   Fils de Jean Baptiste, 1er maire de la commune
    novembre 1832 Gabriel Mazel    
    Jean Baptiste Boudoussier    
    Augustin Aubazac   Frère de Jean André plus haut cité
    Jean Baptiste Boudoussier    
    Augustin Aubazac    
    mai 1871 janvier 1878 Jean Antoine Cacaud    
    décembre 1882 Augustin Aubazac    
    Théodore Aubazac   Fils d’Augustin plus haut cité
    février 1891 Jean Claude Cham    
    après 1902 Auguste Coutarel    
    mars 2001 mars 2014 Philippe Bouquet    
    mars 2014 31 décembre 2015 Bernard Boudon[4]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[6],[Note 1].

    En 2013, la commune comptait 33 habitants, en diminution de −5,71 % par rapport à 2008 (Haute-Loire : 4,87 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    200118154181201235250240244
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    255237282228244282321244245
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    251242215183172141175128107
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 2013
    919080704940353333
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[8].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    La paroisse catholique, longtemps rattachée au diocèse de Mende, fait partie de celui du Puy-en-Velay. Elle est intégrée au sein de l'ensemble paroissial Saint-Bénilde en Margeride dont le siège est à Saugues[9].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église romane du village se caractérise pas des modillons sur l'abside et un bénitier en granit du XVIIe siècle. À l'intérieur, on découvre un retable doré à l'or fin. De nombreuses fresques se dissimulent sous une couche de badigeon, des travaux importants permettraient de les mettre au jour et de les restaurer. À l'extrémité de l'église, les ruines de pierre jonchant le sol près de la cure, ainsi que les restes d'un départ de croisée de voûte permettent de situer la trace de la dernière croisée de voûte qui a disparu. Le clocher caractéristique en « peigne » est accessible depuis un petit escalier accroché à l'extérieur du campenard
    • Le village de Verreyrolles, qui était autrefois une commune, possède une magnifique petite chapelle du XIe siècle, consacrée à sainte Madeleine.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Arrêté du 18 décembre 2015
    2. Roger Nicolas, Communes dissoutes de l’arrondissement du Puy : in Cahiers de la Haute-Loire 1996, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)
    3. Délibération du conseil municipal du 21 septembre 2015.
    4. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
    5. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    6. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    8. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    9. Secteur pastoral du Haut-Allier sur le site officiel du diocèse du Puy
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