Vieillespesse

Vieillespesse est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Vieillespesse

Église de Vieillespesse.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Saint-Flour Communauté
Maire
Mandat
Agnès Amarger
2020-2026
Code postal 15500
Code commune 15259
Démographie
Population
municipale
244 hab. (2019 )
Densité 9,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 40″ nord, 3° 09′ 10″ est
Altitude Min. 880 m
Max. 1 131 m
Superficie 24,91 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Flour
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Flour-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Vieillespesse
Géolocalisation sur la carte : France
Vieillespesse
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Vieillespesse
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Vieillespesse
Liens
Site web vieillespesse.fr

    Géographie

    Commune située à 15 km au nord/nord-est de Saint-Flour (sous-préfecture du Cantal) via le col de la Fageole (1 114 m).

    Elle est composée d'un centre bourg (église romane) et de 9 hameaux dispersés dans le paysage vallonné environnant : le Pradal, Le Vialard, la Fageole, le Soul, Loubinet, la Gare, le Pont de Léry et la Moureyre.

    La rivière qui la traverse d'est en ouest est l'Arcueil, affluent de l'Alagnon, puis de l'Allier, et enfin de la Loire.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Vieillespesse est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Flour, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1],[I 2].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,2 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), forêts (21,9 %), terres arables (1,3 %)[4].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 180, alors qu'il était de 175 en 2013 et de 174 en 2008[I 3].

    Parmi ces logements, 59,9 % étaient des résidences principales, 23,4 % des résidences secondaires et 16,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,3 % des appartements[I 4].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vieillespesse en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (23,4 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 83,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (84,3 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

    Le logement à Vieillespesse en 2018.
    Typologie Vieillespesse[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
    Résidences principales (en %) 59,9 67,7 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 23,4 20,4 9,7
    Logements vacants (en %) 16,7 11,9 8,2

    Histoire

    La commune de Vieillespesse est près de la voie romaine reliant Toulouse à Clermont et passant par Anterrieux et Brioude. Cette route vient de la Lozère et passe par Montchamp et Celoux (communes limitrophes).

    Le hameau de Pont de Léry révèle des traces d'occupation dès le XIe siècle. En 1052, l'existence de terres appartenant à des moines est avérée[5]. Une communauté de moines venant de l'abbaye des îles de Lérins (en baie de Cannes) s'est implantée dans cette vallée. Ils ont construit une chapelle dédiée à sainte Anne. Le portail est encore visible dans le bourg de Lastic.

    L'église romane du bourg date du XIIe siècle. Elle a été plusieurs fois remaniée.

    Au XIIIe siècle, la Haute Auvergne est divisée en quatre grands fiefs dont le duché de Mercœur et le mandement de Lastic / Cistrières[6]. Vers 1295, Pont de Lérins / Pont de Léris appartient aux barons/ducs de Mercœur. Ainsi, dépendant à l'origine des seigneurs de Lastic (commune sise sur une éminence notable et proche), la paroisse a constitué au cours des siècles un enjeu de pouvoir qui finit par échoir aux évêques de Saint-Flour.

    En 1329, toutes les propriétés appartenant à Lérins sont données au chapitre de l'église Sainte-Marie de Saint-Flour (désaffectée aujourd'hui).

    Vers 1652, Pont de Lérins et Vieillespesse figurent sur la première carte connue du Cantal : « Carte générale des montagnes de Haute-Auvergne par l'Ingénieur Sieur de Clerville ».

    La carte dite de Cassini, établie autour de 1770, mentionne « le Pont de Léry ». Autres sites proches : « la Vastre » (?), « Pradal », « Lobinet ».

    1778 : le duché de Mercœur démembré depuis longtemps, les possessions sont passées au prince de Conti. À cette date, elles sont réunies au domaine royal[7].

    En 1789, il y a encore un chapelain et des revenus correspondants.

    1897 : Vieillespesse fait partie des 15 communes du canton Nord de Saint-Flour qui compte 10 240 habitants.

    Le développement du chemin de fer dans les premières années du XXe siècle amène la création d'une ligne omnibus qui traverse la commune (création du quartier dit de la Gare). D'importants terrassements sont réalisés pour franchir ce paysage très vallonné. La firme américaine Westinghouse choisit d'ailleurs ce site pour effectuer des essais pour certains de ses systèmes de freins électriques. La ligne est désaffectée au milieu du siècle.

     : secousse tellurique de magnitude 3,4 (échelle mobile de Richter) sur la commune de Challiers (13 km au sud de Saint-Flour)[8].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Maire en 1967   Richard Chaput MRP-CD Conseiller technique national
    Conseiller général du canton de Saint-Flour-Nord (1961-1967)
      mars 1989 Alphonse Banel    
    mars 1989 janvier 2000 Jean Douet    
    2000 mars 2008 Maurice Monier    
    mars 2008 avril 2014 Michel Constant    
    avril 2014 février 2019 Joël Lagloire DVD Employé
    19 avril 2019 En cours Agnès Amarger[9]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2019, la commune comptait 244 habitants[Note 3], en diminution de 8,96 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    826746738841712743780836703
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    744668615557601626686646623
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    571548573536506543483450415
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    375347317302254248252253263
    2017 2019 - - - - - - -
    248244-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations et festivités

    • Une foire le (bestiaux, matériel agricole, fleurs...).
    • Une fête patronale le dernier week-end d'août.

    Économie

    Commerces

    Un restaurant (la Gare).

    Commerces itinérants

    • Un boulanger, primeur de la Chapelle-Laurent, une fois par semaine.
    • Un épicier de la Chapelle-Laurent, une fois par semaine.
    • Un poissonnier, une fois par semaine.
    • Un boulanger de Talizat, une fois par semaine.

    Entreprises artisanales

    • Un garage automobile (vente et réparations).

    Zone d'activité et lotissement sur la commune

    • Lotissement communal "Joli Village".

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église, dédiée à saint Sulpice (XIIe-XVe siècle), est sise au sein du bourg principal. Malgré de nombreuses transformations au cours des siècles, le portail, la travée centrale de la nef, le chœur et les modillons réemployés demeurent dans le plus pur style roman.
    Four et lavoir de La Fageolle.
    • Le village est également riche en petit patrimoine avec, entre autres, la fontaine restaurée Saint-Sulpice.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Site de l'Insee

    1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    3. « Chiffres clés - Logement en 2018 à Vieillespesse » (consulté le ).
    4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Vieillespesse - Section LOG T2 » (consulté le ).
    5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Vieillespesse - Section LOG T7 » (consulté le ).
    6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
    7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

    Autres sources

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    5. 1Abbé Yves Merle 1993
    6. Abbé Yves Merle 1993
    7. Emile Amé 1897
    8. « Article », La Montagne,
    9. Conseil municipal du 19 avril 2019
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Abbé Yves Merle, Le Val d'Arcueil,
    • Emile Amé, Dictionnaire Topographique du Cantal,

    Articles connexes

    Liens externes

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