Villavard

Villavard est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Villavard

L'église Notre-Dame.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Vendôme
Intercommunalité Communauté d'agglomération Territoires Vendômois
Maire
Mandat
Aimé Houdebert
2020-2026
Code postal 41800
Code commune 41274
Démographie
Population
municipale
127 hab. (2019 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 45′ 35″ nord, 0° 54′ 21″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 131 m
Superficie 5,18 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vendôme
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montoire-sur-le-Loir
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Villavard
Géolocalisation sur la carte : France
Villavard
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Villavard
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Villavard

    Localisée au nord-ouest du département, la commune fait partie de la petite région agricole « les Vallée et Coteaux du Loir », bordée au nord par un coteau raide et au sud par les coteaux en pente douce. Elle est drainée par la Rère, les Lacs Plats, le Rouaire, les Forges, les Gaz, le Saint Joseph et par divers petits cours d'eau. Avec une superficie de 518 ha en 2017, la commune fait partie des 13 communes les moins étendues du département.

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est toutefois recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 41 en 1988, à 8 en 2000, puis à 8 en 2010.

    Avec 128 habitants en 2017, la commune fait partie des 17 communes les plus faiblement peuplées de Loir-et-Cher.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    La commune de Villavard se trouve au nord-ouest du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole des Vallée et Coteaux du Loir[1],[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 36,8 km de Blois[3], préfecture du département, à 12,6 km de Vendôme[4], sous-préfecture, et à 3,3 km de Montoire-sur-le-Loir, chef-lieu du canton de Montoire-sur-le-Loir dont dépend la commune depuis 2015[5]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Montoire-sur-le-Loir[6].

    Les communes les plus proches sont[7] : Saint-Rimay (1,3 km), Les Roches-l'Évêque (2,2 km), Lavardin (2,4 km), Houssay (2,5 km), Montoire-sur-le-Loir (3,3 km), Sasnières (4,9 km), Thoré-la-Rochette (5,3 km), Lunay (5,7 km) et Saint-Arnoult (5,9 km).

    Paysages et relief

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[8]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1],[9]. La commune fait partie de l'unité de paysage des « boucles du Loir Vendômois », au sein de l'ensemble de paysage « la vallée du Loir »[10].

    Les paysages des boucles du Loir vendômois présentent une certaine complexité : alors que l'amont de la vallée reste empreint de calme et de sérénité, le Loir se contorsionne ici en méandres serrés, tenus par un relief marqué par des coteaux à vif. Le tuffeau, qui s'est substitué aux molles argiles du Perche, marque le paysage de sa présence avec ses teintes blanches, sablées ou ocre apparaissant largement sur les falaises mises à nu par la rivière[11].

    L'altitude du territoire communal varie de 65 mètres à 131 mètres[12],[13].

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de Villavard.

    La commune est drainée par le Loir (1,738 km), la Fontaine de Sasnières (3,405 km), le Langeron (0,275 km) et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 5,43 km de longueur totale[14].

    Le Loir traverse la commune du nord-est vers le sud-ouest. D'une longueur totale de 317,4 km, il prend sa source dans la commune de Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir) et se jette dans la Sarthe à Briollay (Maine-et-Loire), après avoir traversé 86 communes[15].

    La Fontaine de Sasnières traverse la commune du sud-est vers le nord-ouest. D'une longueur totale de 16,3 km, elle prend sa source dans la commune de Prunay-cassereau (Loir-et-Cher) et se jette dans le Loir à Saint-Rimay (Loir-et-Cher), après avoir traversé 5 communes[16].

    Le Langeron traverse la commune du sud-ouest vers le nord-ouest. D'une longueur totale de 10 km, il prend sa source dans la commune de Saint-Martin-des-Bois (Loir-et-Cher) et se jette dans le Loir à Lavardin (Loir-et-Cher), après avoir traversé 4 communes[17].

    Ces cours d'eau sont de deuxième catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[18].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5 °C : 2,8 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,5 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,3 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 736 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,3 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[19].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[19]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.

    Milieux naturels et biodiversité

    Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[20],[21],[22].

    Urbanisme

    Typologie

    Villavard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[23],[24],[25].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vendôme, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].

    Infrastructures et occupation des sols de la commune de Villavard.

    Occupation des sols

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (99,5 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante : terres arables (63,4 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), prairies (18,1 %), forêts (14,5 %), zones urbanisées (0,5 %)[14].

    Planification

    La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT des Territoires du Grand Vendômois, approuvé en 2006 et dont la révision a été prescrite en 2017, pour tenir compte de l'élargissement de périmètre[28],[29].

    En matière de planification, la commune ne disposait pas en 2017 de document d'urbanisme opérationnel et le règlement national d'urbanisme s'appliquait donc pour la délivrance des permis de construire[30].

    Habitat et logement

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Villavard en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (21,7 %) supérieure à celle du département (18 %) et à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 86,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (85,3 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

    Le logement à Villavard en 2016.
    Villavard[31] Loir-et-Cher[32] France entière[33]
    Résidences principales (en %) 62,7 74,5 82,3
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 21,7 18 9,6
    Logements vacants (en %) 15,6 7,5 8,1

    Risques majeurs

    Le territoire communal de Villavard est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement du Loir ou par ruissellement), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[34],[35].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune de Villavard.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit liés au retrait-gonflement des argiles, soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[34]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[36]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[37]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[38].

    Les crues du Loir sont moins importantes que celles de la Loire, mais elles peuvent générer des dégâts importants. Les crues historiques sont celles de 1665 (4 m à l'échelle de Vendôme), 1784 (2,84 m), 1961 (2,90 m) et 2004 (m). Le débit maximal historique est de 256 m3/s et caractérise une crue de retour cinquantennal[39]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du Loir[40].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[41].

    Toponymie

    Bas latin Villavardi. Villa = domaine rural, et Avardus, nom de personne d'origine obscure.
    Villavardi, 1228 (cartulaire Saint-Calais, charte 27) ; Villavart, 1233 (A. Lottin, Chartularium insignis ecclesiae Cenomanensis, no 667) ; Villavart, 1236 (cartulaire Saint-Vincent du Mans) ; Villavart, 1244 (Métais, Chartes Vendômoises, no 349) ; Guillaume Boeceau du Tertre, pour ce qu'il a à Villavart, 1311 (Archives Nationales-P 973, fol. 135) ; De Villa Fabro, Villavarda, 1377 ; La mestairie de Villavard, 1463 (Archives Nationales-p. 648, no 78) ; Villafardi, 1687 ; Villevart, XVIIe s. ; Villavard, 1740 (Bibliothèque Municipale d'Orléans, Ms 995, fol. 260) ; Villavard, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; La métairie de Villavard, 1791 (Archives Départementales de Loir et Cher-1 Q, P.V. no 274. Biens Nationaux) ; Commune Avare, pluviôse an II (Délibération du Conseil général de la Commune, application du décret du = 25 vendémiaire an II).

    Histoire

    Nouvelle organisation territoriale

    Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[42], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Villavard devient formellement « commune de Villavard »[42],[43].

    En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Montoire et au district de Vendôme[43]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[44],[45]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[44]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[46]. Villavard est alors rattachée au canton de Montoire et à l'arrondissement de Vendôme par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[47],[43],[48]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

    Époque contemporaine



    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Villavard est membre de la communauté d'agglomération Territoires Vendômois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [49].

    Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Vendôme, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[6], en tant que circonscriptions administratives[6]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de Montoire-sur-le-Loir depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[50] et à la troisième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[51].

    Conseil municipal et maire

    Le conseil municipal de Villavard, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[52] avec listes ouvertes et panachage[53]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 11. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[54].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1792 Blanchet de Langeron - Maire
    1792 1797 Lebreton du Buisson - Maire
    1797 an IX Jacques Tillier - Maire
    an IX an X Augis - Curé, maire
    an X 1814 Lebreton du Buisson - Maire
    1814 1817 Blanchet de Langereau - Maire
    1817 1824 François Reboulleau - Maire
    1824 1830 Lebreton du Buisson, fils - Maire
    1830 1838 Bouin - Maire
    1838 1854 Guétrot - Maire
    1854 1866 Gillard - Maire
    1866 1869 Féval - Maire
    1869 1879 Guétrot - Maire
    1879 1895 Nivault - Maire
    1895 1904 Alfred-Louis Hème - Maire
    1904 1908 L. Roberge - Maire
    1908  ? Isidore Gohier - Maire
    mai 1994   Robert Morin DVD Maire
    mars 2014 En cours Aimé Houdebert[55],[56]   Professeur, profession scientifique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[57].

    Alimentation en eau potable

    Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[58]. En 2019, la commune est membre du syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable du Gondre qui assure le service en le délégant à une entreprise privée, Suez dont le contrat arrive à échéance le [59].

    Assainissement des eaux usées

    En 2019, la commune de Villavard ne dispose pas d'assainissement collectif[60].

    L'assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[61]. La communauté d'agglomération Territoires Vendômois assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l'entretien des installations[62].

    Sécurité, justice et secours

    La sécurité de la commune est assurée par la brigade de gendarmerie de Montoire-sur-le-Loir qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Loir-et-Cher installé à Blois[63].

    En matière de justice, Villavard relève du conseil de prud'hommes de Blois, de la Cour d'appel d'Orléans (juridiction de Blois)[64], de la Cour d'assises de Loir-et-Cher, du tribunal administratif de Blois, du tribunal de commerce de Blois et du tribunal judiciaire de Blois[65].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[67].

    En 2019, la commune comptait 127 habitants[Note 6], en diminution de 5,93 % par rapport à 2013 (Loir-et-Cher : −0,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    298298325256259261281304337
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    321326326277262265271238249
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    251245238215211181177194181
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    185164156134127133145148135
    2018 2019 - - - - - - -
    128127-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[68] puis Insee à partir de 2006[69].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,1 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 74 hommes pour 54 femmes, soit un taux de 57,81 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,55 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[70]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,4 
    90 ou +
    1,9 
    10,8 
    75-89 ans
    14,8 
    24,3 
    60-74 ans
    25,9 
    23,0 
    45-59 ans
    29,6 
    13,5 
    30-44 ans
    13,0 
    10,8 
    15-29 ans
    7,4 
    16,2 
    0-14 ans
    7,4 
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2018 en pourcentage[71]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,5 
    9 
    75-89 ans
    11,7 
    19,1 
    60-74 ans
    19,7 
    21 
    45-59 ans
    20,2 
    16,8 
    30-44 ans
    16,4 
    15,3 
    15-29 ans
    13,3 
    17,8 
    0-14 ans
    16,2 

    Économie

    Secteurs d'activité

    Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Villavard selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[72] :

    Établissements actifs par secteur d'activité au .
    total % com (% dep[73]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
    Ensemble 9 100,0 (100) 8 1 0 0 0
    Agriculture, sylviculture et pêche 4 44,4 (11,8) 4 0 0 0 0
    Industrie 0 0,0 (6,5) 0 0 0 0 0
    Construction 2 22,2 (10,3) 2 0 0 0 0
    Commerce, transports, services divers 2 22,2 (57,9) 2 0 0 0 0
    dont commerce et réparation automobile 0 0,0 (17,5) 0 0 0 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 1 11,1 (13,5) 0 1 0 0 0
    Champ : ensemble des activités.

    Le secteur agricole est important puisqu'il représente 44,4 % du nombre d'entreprises de la commune (4 sur 9), contre 11,8 % au niveau départemental. Sur les 9 entreprises implantées à Villavard en 2016, 8 ne font appel à aucun salarié et 1 compte 1 à 9 salariés.

    Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[74]

    Agriculture

    En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[75]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[76]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 14 en 1988 à 8 en 2000 puis à 8 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 34 ha en 1988 à 85 ha en 2010[75]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Villavard, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l'agriculture à Villavard (41) entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[75]
    Nombre d'exploitations (u) 14 8 8
    Travail (UTA) 18 10 8
    Surface agricole utilisée (ha) 478 570 678
    Cultures[77]
    Terres labourables (ha) 406 489 579
    Céréales (ha) 305 319 363
    dont blé tendre (ha) 160 227 235
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 83 s s
    Tournesol (ha) 33 32 s
    Colza et navette (ha) 19 53 s
    Élevage[75]
    Cheptel (UGBTA[Note 7]) 240 207 205

    .

    Produits labellisés

    La commune de Villavard est située dans l'aire de l'appellation d'origine protégée (AOP)[Note 8] de deux produits[78] : un fromage (le Sainte-maure-de-touraine[79]) et un vin (les Coteaux-du-vendômois[80]).

    Le territoire de la commune est également intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : le bœuf du Maine[81], les porcs de la Sarthe[82], les rillettes de Tours[83], le vin Val-de-loire[84], les volailles de Loué[85], les volailles de l’Orléanais[86], les volailles du Maine[87] et les œufs de Loué[88],[78].

    Culture locale et patrimoine

    Héraldique

    Les armoiries de Villavard se blasonnent ainsi :

    De gueules à la vierge à l'enfant de sable, tous deux habillés d'une robe diaprée d'argent, la vierge couronnée d'or, au franc-canton aussi d'argent chargé d'une croix pattée du champ.

    Création J.P. Fernon - A. Gadiou (1988).


    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN 2-87754-003-0)
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    • Stéphane Gendron, Les noms de lieux du Centre, Paris, éditions Bonneton, , 232 p. (ISBN 978-2-86253-226-4).
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

    Articles connexes

    Notes

    1. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    7. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
    8. Nomenclature européenne, appellation d'origine contrôlée (AOC) dans la nomenclature française.

    Références

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