Écouis

Écouis est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Écouis

L'hôtel de ville.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Seine Normandie Agglomération
Maire
Mandat
Patrick Loseille
2020-2026
Code postal 27440
Code commune 27214
Démographie
Gentilé Escovien
Population
municipale
816 hab. (2019 )
Densité 62 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 41″ nord, 1° 25′ 55″ est
Altitude Min. 76 m
Max. 156 m
Superficie 13,07 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Andelys
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Écouis
Géolocalisation sur la carte : France
Écouis
Géolocalisation sur la carte : Eure
Écouis
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Écouis
Liens
Site web ecouis.fr

    Ses habitants sont appelés les Escoviens.

    Géographiquement et historiquement Écouis est un village du Vexin normand.

    Géographie

    Localisation

    Située sur la route reliant Paris à Rouen, c'est une petite localité d'environ 800 habitants. Elle comprend les hameaux: Mussegros, Villerest et Brémules.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 761 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968[9] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Écouis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,9 %), forêts (13,6 %), zones urbanisées (5,6 %), prairies (1,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le village est attesté sous les formes Scodeis XIe siècle, Escoies XIIIe siècle[21], Escoyæ en 1305 (Trésor des Chartes), Escoyes et Escoyæ en 1308 (charte de Philippe le Bel), Écouyes en 1357 (Trésor des Chartes), Escouyes en 1470, Escouis en 1709 (dénombrement du royaume), Écouy en 1722 (Piganiol de la Force et Masseville), Écouy en 1759 (Déclaration royale)[22].

    François de Beaurepaire suggère une forme en -iacas, suffixe à l'accusatif pluriel, issu de -acum et qui explique les terminaisons en -ies de Picardie, de Belgique et dont il existe quelques applications en Normandie (cf. Guiseniers, Dardez, également dans l'Eure). Il marque la propriété et est généralement précédé d'un anthroponyme

    Par contre, il doute de l'existence du nom de personne Scotus qui pourrait expliquer le premier élément. Ce même anthroponyme est reconnu par Albert Dauzat et Charles Rostaing dans le nom de lieu Écouen (Escuem XIIe siècle)[23].

    Conjecturellement, on peut interpréter le premier élément par l'appellatif germanique skauti « hauteur, pente » ou *skot « bosquet »[24], que l'on retrouverait dans Écos (Escoz v. 1034, Scoht 1060)[25].

    Comme c'est souvent le cas, le gentilé ne tient pas compte des formes anciennes qui impliqueraient les Escotiens.

    Histoire

    Ritumagos, station sur la voie romaine allant de Graville à Troyes, citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger.

    En 1141, Alfred, seigneur de Gamaches, donne l'église Saint-Aubin à l'abbaye du Bec. En 1307, le roi Philippe le Bel offrit la seigneurie d'Écouis à Enguerrand de Marigny. Celui-ci habitait au manoir du Fay, aujourd'hui détruit. Il a fondé un hospice et une collégiale de douze chanoines qui ont perduré jusqu'à la Révolution[26].

    En 1800, Écouis perd sa courte qualité de chef-lieu de canton. En 1843, elle absorbe la commune de Villerest.

    Au XIXe siècle, la commune comprend « 9 débits de boissons, 2 hôtels restaurants, 3 épiceries, 2 garagistes, charron, bourrelier, cordonnier, grainetier, quincaillerie, 2 couvreurs, 3 maçons, menuisiers et même un photographe »[27]. La commune construit la mairie actuelle en 1903, pour une somme de 40 000 francs, grâce au legs de madame Gloria.

    En , un commando allemand chargé de faire sauter le pont d'Oissel, traversa le village, à bord de véhicules à moteur.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1842   Jean Langlois    
    Les données manquantes sont à compléter.
    ca 1885   Hippolyte Anquetin    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1936   Georges Lebatard    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Christine Delafontaine    
    2008 2014 Claude Roussel    
    2014 En cours Patrick Loseille   Agent technique

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2019, la commune comptait 816 habitants[Note 7], en diminution de 1,21 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    568643637628729900923928879
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    957849946944964888880833802
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    835779656544591699715629838
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    794781734700714716752757822
    2017 2019 - - - - - - -
    816816-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La collégiale d'Écouis.

    Écouis possède une collégiale de dimensions imposantes fondée par Enguerrand de Marigny. L'intérieur de l'édifice renferme plusieurs statues remarquables.

    • Église Saint-Martin (vestiges)[32].
    • Église Saint-Aubin[33], détruite.
    • Château[34], siège d'un institut médico-éducatif.

    Château de Mussegros

    Le château, avec parc et communs[35], était au début du XVIIe siècle, la possession d'Albert de Gondi, duc de Retz et général des galères de France. Il fut reconstruit à partir de 1661 par un parlementaire rouennais, Charles Pavyot. Au XVIIIe siècle, Nicolas de Frémont d'Auteuil le remaniera[36].

    Quatre statues de jardin sont de nos jours exposées au Metropolitan Museum de New York[36].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur à deux fasces d'argent.
    Détails
    Armes de Le Portier de Marigny, famille d'Enguerrand de Marigny, relevées par la commune au XIXe siècle.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station météofrance Rouen-Boos - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Écouis et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 103.
    22. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 75.
    23. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, librairie Guénégaud 1979. p. 259.
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    25. François de Beaurepaire, op. cit., p. 102 - 103.
    26. Histoire et Géographie du Département de l'Eure - Rateau et Pinet - 1870
    27. L'Andelle et ses plateaux, octobre 2010, Charleval: Éditions du Bois.
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    32. « Notice n°IA00017347 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Notice n°IA00017350 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. « Notice n°IA00017345 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Un couple de Parisiens réhabilite le château de Mussegros à Écouis dans l'Eure, 2018.
    36. Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 209.
    • Portail de l’Eure
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.