Virignin

Virignin est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Virignin

Fort-les-Bancs à Virignin.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Belley
Intercommunalité Communauté de communes Bugey Sud
Maire
Mandat
Stéphanie Bavuz
2020-2026
Code postal 01300
Code commune 01454
Démographie
Gentilé Virignolans
Population
municipale
1 112 hab. (2019 )
Densité 141 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 43′ 02″ nord, 5° 42′ 45″ est
Altitude Min. 220 m
Max. 605 m
Superficie 7,88 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Belley
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Belley
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Virignin
Géolocalisation sur la carte : France
Virignin
Géolocalisation sur la carte : Ain
Virignin
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Virignin
Liens
Site web virignin.fr

    Ses habitants sont les Virignolans.

    Géographie

    Commune située sur les bords du Rhône à 7 km au sud de Belley, elle se trouve dans la partie entre le fleuve et son canal de dérivation. En amont, le défilé de Pierre-Châtel contrôle le passage du Rhône. Du fait du creusement du canal alimentant la centrale hydroélectrique, Virignin est dans une île, c'est-à-dire qu'il faut passer l'eau pour y venir.

    Virignin se trouve dans une plaine constituée par un ancien lit du Rhône à la fin de l'ère glaciaire. Cette plaine est bordée à l'ouest par d'anciennes moraines où est installé le village de Brens. À l'est, la montagne de Parves surplombe Virignin par des falaises et des éboulis. Les falaises sont creusées de grottes et trous faits par les tourbillons du fleuve. Des résidus de moraines font des buttes, telle celle sur laquelle se trouve le hameau de Lassignieu. Ces buttes, nombreuses dans la région, sont appelées des «mollards». Des blocs erratiques déposés par le glacier ont souvent été débités en pierres pour la construction, et l'on peut voir, dans ce pays de calcaire, des maisons construites en pierres d'origine lointaine.

    De cette vallée glaciaire ne restent qu'un marais en voie d'assèchement lent et deux ruisseaux : l'un, dit «ruisseau du Marais», en partie recouvert et canalisé, a été incorporé au réseau d'assainissement ; l'autre, l'Ousson, a disparu dans l'aménagement de la centrale hydroélectrique ; il coule dans le contre-canal côté est.

    Les GR 59 et 9A, dits du «tour du Bugey», passent par la commune.

    La commune est située dans la zone de production AOC des vins du Bugey.

    Communes limitrophes

    Belley
    Brens N Parves et Nattages
    O    Virignin    E
    S
    La Balme, Yenne
    (Savoie)

    Urbanisme

    Typologie

    Virignin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belley, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (43,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (29,1 %), zones agricoles hétérogènes (28,6 %), terres arables (12,3 %), eaux continentales[Note 3] (9,6 %), zones urbanisées (7,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %), zones humides intérieures (4,1 %), prairies (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Virignins (1343) ; Virignin (1645) ; Virignien (1734).

    Histoire

    Sous l'Ancien Régime, Virignin et Brens constituaient la paroisse de Saint-Blaise. Celui-ci est le saint patron de la commune et sa fête était le jour de la « vogue » (fête patronale).

    Le fort de Pierre-Châtel, ancienne chartreuse, et le fort-les-Bancs constituaient un verrou défensif quand Virignin était poste-frontière.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Virignin est membre de la communauté de communes Bugey Sud, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Belley. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[7].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[8]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Belley pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[8], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[9].

    Administration municipale

    Mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1960 Henri Maret    
    1960 1971 Victor Berlioz    
    1971 1983 Jean Marcel Faudot    
    1983 1989 René Bel    
    1989 1995 Raymond Vanbrugghe    
    1995 1998 Thérèse Thiboud    
    1998 1998 Michel Bressan   Maire de Juin à Juillet
    1998 2014 Guy Carnat   Réélu en 2001 et 2008
    2014 2020 Jean-Paul Blanc    
    2020 2020 Stéphanie Bavuz    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2019, la commune comptait 1 112 habitants[Note 4], en augmentation de 11,53 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4285686306668847761 150882944
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9881 0147256336611 1516921 141899
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9361 0021 013443412393424417338
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    393394417517550643714725835
    2014 2019 - - - - - - -
    1 0541 112-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population de Virignin augmente rapidement, par l'arrivée de nouveaux habitants attirés par les terrains constructibles nombreux et par le bas niveau de la fiscalité locale. Malheureusement, beaucoup de ces nouveaux habitants travaillent à Chambéry et Aix-les Bains et s'intègrent peu à la vie de la commune, hormis l'école s'ils ont des enfants. Cette augmentation de population se fait au détriment de la surface des terres agricoles.

    Une nouvelle école primaire et maternelle a été inaugurée à la rentrée 2011.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Virignin est surplombé par le fort de Pierre-Châtel, ancienne chartreuse devenue ouvrage militaire, et par le Fort-les-Bancs. Ces sites sont classés à l'inventaire des monuments historiques et sont actuellement propriétés privées. Au pied de l'ancienne chartreuse, dans un porche de la gorge de la Balme taillée par le Rhône entre Savoie et Bugey, ont érige au milieu du XVIe siècle le Fort-Cellier afin de surveiller le défilé et le péage. Il a l'aspect d'un château construit dans une grotte. Afin de célébrer en 1744 le rétablissement de Louis XV, le peintre Étienne Montagnon, de l'Académie Royale des beaux-arts décora le modeste fortin, notamment en y peignant des fausses fenêtres[14].

    Au bourg du village, on trouve l'église paroissiale placée sous le vocable de Saint-Blaise.

    Zones naturelles protégées

    La montagne de Parves trouée de grottes.

    Dans la culture

    • La chanson Le Fils de Cambade d'Anthelme Greffe (1780-1847) contient les paroles suivantes : "Y-tan dé bravé feille (Il y a tant de jolies filles) / Qu'habiton Veregnin (Qui habitent Virignin) / Qu'on lé tin so dé greille (Qu'on les tient sous des grilles) / Quemé de capethiin (Comme des Capuçins)"[15].

    Personnalités liées à la commune

    • Joseph du Pouget d'Aigrevaux (né le 19 octobre 1818 à Virignin), chef de bataillon, officier de la Légion d'honneur. Après sa retraite militaire, il est devenu chef-d'escadron d'Etat-Major à Monaco et commandant du Palais de Son Altesse Sérénissime[16].
    • Laurence Augustine Tournier (née à Virignin, décédée à Bourg en 1843), grand-mère du député Jean Garchery[17].
    • Charles-Désiré Bigot (1819-1851), journaliste français.
    • Yvonne Récamier (née à Virignin en 1888, morte à Cressin-Rochefort en 1949), peintre aquarelliste de l'école lyonnaise. Le réalisme de ses paysages du terroir (notamment les lacs du Bugey) a révélé la variété des sites de l'Ain, leur richesse botanique et la sensibilité des lumières.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. « communauté de communes Bugey Sud - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    8. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Virignin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    9. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. Florence Guillot, « Des châteaux dans les falaises », Dossiers d'archéologie, no 404, , p. 25 (ISSN 1141-7137).
    15. Philibert le Duc, Chansons et lettres patoises bressanes, bugeysiennes et dombistes, avec une étude sur le patois du pays de Gex et la musique des chansons, Bourg-en-Bresse, Francisque Martin-Bottier, , 477 p., p. 265
    16. Bulletin des lois de la République Française, Imprimerie Nationale, partie supplémentaire n°669, , 1618 p., p. 934
    17. Jean-Marie Mayeur, Arlette Schweitz, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République (dictionnaire biographique), Publications de la Sorbonne, , 278 p., p. 269

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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