éternellement

Français

Étymologie

(1265) D’éternel, par son féminin éternelle, avec le suffixe -ment.

Adverbe

Invariable
éternellement
\e.tɛʁ.nɛl.mɑ̃\

éternellement \e.tɛʁ.nɛl.mɑ̃\ invariable

  1. D’une façon éternelle.
    • Dieu existe éternellement.
  2. Sans fin.
    • Elle était heureuse simplement, sans réflexion et sans autre désir que celui de voir son bonheur durer éternellement.  (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Par les Muses seulement
      L’homme est exempt de la Parque ;
      Et ce qui porte leur marque
      Demeure éternellement.
       (François de Malherbe, Poésies, livre premier : Odes, V : Au Roi, sur l’heureux succès du voyage de Sedan, 1606)
    • Tous vous savent louer, mais non également :
      Les ouvrages communs vivent quelques années ;
      Ce que Malherbe écrit dure éternellement.
       (François de Malherbe, Poésies, livre IV : Sonnets, XXV : Au Roi, 1624)
    • Ils [les hérétiques et les schismatiques] seront éternellement connus par leur désertion, et il est clair, dit saint Jude, que c’est par ce caractère que tous les apôtres les ont voulu désigner.  (Jacques-Bénigne Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes, deuxième partie Développement historique de la religion, livre II, ch. X, 1688)
    • Il y a réussi au-delà de toute expression ; plusieurs de ses bons mots nt même fait proverbe dans la langue, et les Lettres Provinciales seront éternellement regardées comme un modèle de goût et de style.  (Jean le Rond D’Alembert, Sur la destruction des jésuites, Œuvres, t. v)
  3. Sans cesse, continuellement.
    • Ce qui achève le cauchemar, c’est le lugubre postillon en vieille cape déguenillée qui sautille éternellement dans la clarté jaunâtre.  (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, vol. 2, 1866)
    • Voyez-vous, madame, reprit-il, un peu embarrassé, vous ne pouvez pas éternellement moisir dans cette turne.  (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 61)
    • L’avoir [le prince de Condé] entre ses mains c’était y avoir la victoire même, qui le suit éternellement dans les combats : mais il était juste que ce précieux dépôt de l’État demeurât entre les mains du roi, et il lui appartenait de garder une si noble partie de son sang.  (Jacques-Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Michel le Tellier, 25 janvier 1686)
    • Il [le marquis Brisacier] parlait éternellement sans rien dire, et renchérissait dans ses habits sur les modes les plus outrées.  (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont 7)
    • Voilà où se réduit la philosophie sublime des impies ; voilà cette force, cette raison, cette sagesse qu’ils nous vantent éternellement.  (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le lundi de la première semaine de carême : Sur la vérité d’un avenir, 1745)

Synonymes

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « éternellement »

Références

  • « éternellement », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (éternellement), mais l’article a pu être modifié depuis.
Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.