flétrir
Français
Étymologie
Verbe 1
flétrir \fle.tʁiʁ\ transitif ou pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se flétrir)
- Décolorer, faner entièrement, en parlant de fleurs, de feuillages.
- Le vent de bise flétrit les fleurs.
- Les roses se flétrissent.
- (Par analogie) Donner l’aspect de la vieillesse, en parlant de certaines parties du corps humain.
- […] il serait délicat d’insister sur l’apparence regrettable qu’ont prise certains visages féminins qui ont été trop longtemps exposés aux attaques des fards ; ceux-ci ont pu à un certain moment donner un éclat particulier au visage, mais ils l’ont souvent irrémédiablement flétri. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie., 1924, p. 126)
- Avoir la peau, le visage, les yeux flétris.
- (Figuré) Rendre dépourvu de sa fraîcheur, de son éclat, de son intégrité.
- Les chagrins ont flétri sa jeunesse.
- Leur jeunesse s’est flétrie dans les larmes.
- Flétrir les grâces du jeune âge.
- Le malheur flétrit l’âme.
- Flétrir l’innocence.
- Flétrir la réputation, la mémoire, la gloire de quelqu’un.
Dérivés
Traductions
(Par analogie) Donner l’aspect de la vieillesse, en parlant de certaines parties du corps humain. (2)
Verbe 2
flétrir \fle.tʁiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
- (Vieilli) (En matière criminelle) Marquer d’un fer chaud en punition d’un crime.
- (Par extension) Marquer d’infamie.
- […] ; flétrissez aussi le charlatanisme de ces pseudo-virtuoses qui ont obtenu des succès apocryphes à New-York ou en Californie, et qui, précédés de réputations flambardes, à base de réclame, escortés de notices abracadabrantes, viennent défigurer sur nos grandes scènes lyriques des partitions dont elles ridiculisent la majesté par les exagérations de leur style exotique. — (Stéphen de La Madelaine, Études pratiques de style vocal, T. 1, 1868, p. 18)
- Henri eut un petit rire. Il se souvint tout à coup d’une vieille chronique où il avait, pour flétrir, stigmatiser, juvénaliser les comportements bourgeois, accumulé des bataillons d’imprécations pétaradantes, de prosopopées incendiaires, d’antithèses fulgurantes, […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 81-82)
- Ainsi le comprenait l'orateur qui flétrissait, il y a trois ans, dans un premier discours, ceux qu'on appelle des vendus, et qui s'annonçait déjà comme l'exécuteur des épurations nécessaires. — (Anatole Claveau, La Vertu, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.44)
Dérivés
Traductions
Prononciation
- France (Toulouse) : écouter « flétrir »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (flétrir), mais l’article a pu être modifié depuis.
- [1]« flétrir », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
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