mandarinat

(XVIII^e siècle) → voir mandarin et -at.

mandarinat \mɑ̃.da.ʁi.na\ masculin

1. Dignité de mandarin.
   • Il n'y a que les lettrés qui soient élevés au mandarinat.
2. Corps des mandarins.
3. Système de recrutement des fonctionnaires par une série d’épreuves et de concours.
   • Le mandarinat a longtemps été une exclusivité chinoise.
4. Méritocratie basée sur les diplômes et titres universitaires.
   • Le Gaulois ne se contente pas de rompre des lances contre la bureaucratie. Il fait également campagne contre l'abus des grades universitaires, contre le mandarinat français en général et contre le baccalauréat en particulier. — (France, dans Gil Blas, 1907)
5. (Figuré) Groupe de personnes autoritaires prétendant former une classe à part et une caste privilégiée.
   • Voici qu'un mandarinat vient usurper au nom de l'État l'autorité morale la plus délicate, prétendre à la haute police des âmes et des intelligences " [paroles de Montalembert en 1844] : l'organe le plus éloquent du parti catholique vient de nous dire que le monopole universitaire lui apparaissait tantôt comme une douane universitaire et tantôt comme un mandarinat. — (DE PRESSENSÉ in Journal officiel, 9 janv. 1873 p. 131, 3e col. - cité par Littré)
6. Pouvoir que s’attribuent de pareils groupes.
   • Bonaparte, qui était fait plus que personne pour apprécier les avantages d'un mandarinat suprême dans tout despotisme bien organisé. — (Lanfrey, Hist. de Napoléon 1er, III, 74 - cité par Littré)

• mandarinisme (système de sélection des serviteurs de l'État)

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (mandarinat), mais l’article a pu être modifié depuis.
• « mandarinat », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
• « mandarinat », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage