prône

Voir aussi : prone

Français

Étymologie

(Siècle à préciser) Du latin prothyra  vestibule »), devenu successivement protirum, puis, par dissimilation *protinum, \t\ devenu \d\ et mis en contact avec \n\, a abouti à la fricative sonore \ð\ devenue \z\, d'où prosne en ancien français qui avait le sens de « grille séparant la nef du chœur dans une église »).

Nom commun

SingulierPluriel
prône prônes
\pʁon\

prône \pʁon\ masculin

  1. (Religion) Instruction chrétienne que le curé ou un vicaire fait tous les dimanches en chaire, à la messe paroissiale.
    • On ne doit dans les règles commencer la moisson qu’après qu’elle a été indiquée au prône de l’Église paroissiale.  (L’agronome ou dictionnaire portatif du cultivateur, Rouen, 1787)
    • Elle eut un air aussi stupide que peut l'être celui d'un paysan breton écoutant le prône de son curé.  (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Venez à la messe, ne manquez pas mon prône surtout, j’ai quelque chose de très sérieux, de très intéressant, de très grave à vous apprendre ; venez, vous verrez que vous ne vous en repentirez pas.  (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Par hyperbole)Mêmes les gamines grandelettes peuvent prier en se rendant à l'école et au retour : ça leur fera oublier les prônes du maître d’école, ce suppôt de Satan-là.  (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • On chauffait le four cependant pour faire encore une grosse fournée de fars et de gâteaux pour les fêtes patronales, celle du village, celle de la profession, la Saint-Crépin, celle du maître Tremblot, la Saint-Joseph, celle de la maîtresse celle des mémères, et pour les douze fêtes carillonnées qu’imposait encore en ce temps-là le propre du temps d’un maître artisan. On comprenait alors la plainte du patron savetier de la fable, si incompréhensible pour le travailleur moderne : « On nous ruine en fêtes, et M. le curé de quelque nouveau saint charge toujours son prône ! ».  (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, p. 115)
  2. (Figuré) (Vieilli) Remontrance importune qu’une personne fait à une autre.
    • Je me moque de son prône.
    • Quand donc finira-t-il son prône ?

Traductions

Dérivés

  • prôner
  • pronalement
  • recommander au prône (recommander aux prières ou aux charités des fidèles, lorsqu’on est en chaire pour faire le prône)

Forme de verbe

Voir la conjugaison du verbe prôner
Indicatif Présent je prône
il/elle/on prône
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je prône
qu’il/elle/on prône
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
prône

prône \pʁon\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de prôner.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de prôner.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de prôner.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de prôner.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de prôner.

Prononciation

  • France (Île-de-France) : écouter « prône [pʁon] »
  • France (Toulouse) : écouter « prône »

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (prône), mais l’article a pu être modifié depuis.
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