Avoir des contractions trop tôt au cours de votre grossesse peut faire peur, mais cela ne veut pas forcément dire que vous êtes en travail. Vous pourriez avoir de fausses contractions et si tel est bien le cas, il y a des dispositions que vous aideront à apaiser vos douleurs. Cependant, si vous présentez des symptômes d’un accouchement avant terme, vous devrez agir rapidement parce que votre enfant peut naitre prématurément. Bien que l’accouchement prématuré survienne généralement pendant les grossesses compliquées, cela peut également arriver aux femmes qui ont une grossesse normale. Si vous vous inquiétez d’entrer prématurément en travail, appelez sur-le-champ votre médecin ou allez à l’hôpital.

Méthode 1
Méthode 1 sur 4:
Prendre immédiatement les mesures nécessaires

  1. 1
    Prévenez votre docteur que vous ressentez des contractions. Il va certainement vous demander de prendre certaines dispositions pour stopper les douleurs avant de venir pour la consultation, en fonction des antécédents de votre grossesse. Il est fréquent d’avoir des contractions précoces qui prennent fin ou qui s’avèrent être de fausses contractions. Toutefois, votre médecin doit être informé de ces symptômes, car vous avez besoin d’être soignée très rapidement [1] .
    • Dites, « je pense que j’ai des contractions précoces. Qu’est-ce que vous me conseillez ? »
    • Posez-vous cette question : « quand est-ce que je dois me rendre à la clinique ? »
  2. 2
    Videz votre vessie. Une vessie pleine peut créer une importante pression sur votre abdomen. La vider peut donc permettre de diminuer les douleurs [2] . Retenir l’urine irrite aussi votre vessie, ce qui affecte votre utérus et peut provoquer les contractions [3] . De plus, cela vous aidera à vous sentir bien pendant que vous attendez d’autres instructions de votre docteur.
  3. 3
    Couchez-vous sur votre côté gauche. Servez-vous de vos oreillers pour soutenir votre côté droit : cela vous fera incliner vers la gauche. Le fait de vous pencher sur la gauche pourra contribuer au ralentissement ou à l’arrêt des contractions, n’hésitez donc pas à vous mettre à l’aise sur votre canapé ou sur votre lit [4] .
    • Si vous avez quelqu’un dont vous pouvez solliciter l’aide, demandez-lui de vous positionner les oreillers afin que vous soyez à l’aise.
    • Essayez de vous relaxer afin d’aider votre corps à stopper les douleurs. Vous pouvez essayer d’écouter une musique apaisante ou de vous divertir avec un programme télévisé ou un film [5] .
  4. 4
    Abstenez-vous de vous coucher à plat sur le dos. En effet, cette posture peut favoriser les contractions. Lorsque vous êtes en position couchée, il faut toujours rester penchée sur le côté. Contrôlez la disposition de vos coussins et faites-vous aider pour rester dans la position soutenue s’il y a une personne là avec vous. Se coucher sur le dos peut empirer en effet la situation [6] .
    • La meilleure solution est votre côté gauche, même si l’un ou l’autre est préférable au dos [7] .
  5. 5
    Prenez plusieurs verres d’eau. La déshydratation est quelquefois responsable des contractions précoces, alors boire suffisamment d’eau peut résoudre le problème. Dans la mesure du possible, restez sur votre côté gauche pendant que vous buvez votre eau [8] .
    • S’il y a une personne là avec vous, demandez-lui de remplir votre verre d’eau afin de pouvoir continuer à boire sans qu’il soit nécessaire de vous lever.
  6. 6
    Abstenez-vous de toute activité exténuante. Être trop active peut provoquer les contractions précoces, mais vous pourriez être en mesure d’y mettre fin en vous reposant comme il le faut. Interrompez sur-le-champ ce que vous faites si vous ressentez des douleurs [9] .
    • Informez votre famille, vos amis et vos collègues en ce qui concerne la réduction de vos charges d’activité. Par exemple, dites ceci à votre famille : « actuellement, j’ai besoin de quelqu’un pour m’aider à faire le ménage. Je ressens des douleurs d’accouchement et il faut alors que je me repose. »
  7. 7
    Chronométrez la durée de vos contractions tant qu’elles continuent. Utilisez une montre, un réveil ou un chronométreur pour compter les minutes qui séparent chaque contraction. Vous devez aussi chronométrer leur durée [10] . Les vraies contractions arriveront périodiquement et dureront au plus 30 à 70 secondes. Elles surviendront aussi fréquemment chaque 5 à 10 minutes en l’espace d’une heure. Alors, informez immédiatement votre médecin si tel est votre cas [11] .
  8. 8
    Ne fumez pas. Les cigarettes provoquent très souvent les douleurs d’accouchement, alors ne vous en approchez pas. Même si vous vous en êtes éloignée complètement pendant votre grossesse, le moment est mal choisi pour calmer vos nerfs avec des cigarettes [12] .
  9. 9
    Si elles durent plus d’une heure, allez voir un docteur. Rendez-vous à l’hôpital ou appelez tout de suite votre médecin traitant. Cela ne veut pas dire que vous êtes en travail avant terme, mais vous avez besoin qu’un professionnel de la santé vous examine pour être sure que ce n’est qu’une fausse alerte et rien de plus [13] .
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Méthode 2
Méthode 2 sur 4:
Reconnaitre les fausses contractions

  1. 1
    Observez si les douleurs se produisent aléatoirement ou rarement. Pendant que les vraies contractions de travail surviennent régulièrement et fréquemment, les fausses quant à elles apparaissent dans des intervalles irréguliers et de manière périodique. Vous aurez peut-être des contractions vraiment longues qui peuvent vous inquiéter, mais cela ne veut pas dire que vous êtes en plein travail [14] .
    • Par exemple, vous pourriez ressentir des douleurs régulièrement pendant une demi-heure, mais avec des pauses.
    • Par ailleurs, vous constaterez peut-être que vos contractions durent un laps de temps, par exemple une contraction de quelques minutes accompagnée d’une autre qui dure 20 secondes.
  2. 2
    Chronométrez-les pour savoir si leur durée est de 15 à 30 secondes. Tandis que les vraies contractions de travail persisteront 30 à 70 secondes, les fausses quant à elles peuvent varier entre 15 et 30 secondes [15] . Quelques fausses contractions peuvent même persister pendant deux minutes, ce qui indique en même temps qu’elles sont fausses [16] .
    • Les véritables contractions de travail iront graduellement vers de plus fortes douleurs et se produiront au moment opportun, alors que les fausses contractions apparaitront de manière irrégulière.
  3. 3
    Observez si elles cessent au repos ou en changeant de position. Les fausses contractions prendront fin la plupart du temps lorsque vous vous reposez, changez de position ou commencez à faire une petite promenade. De toutes les manières, les vraies contractions ne cesseront pas, qu’importe ce qui arrive. Si elles se poursuivent bien que vous ayez tenté de vous reposer ou de changer de position, prévenez votre gynécologue dans l’immédiat [17] .
  4. 4
    Notez si vous sentez des malaises et une tension dans l’abdomen. Les fausses contractions sont d’habitude considérées comme moins confortables que pénibles. Vous allez peut-être sentir votre abdomen se contracter et se resserrer sans de fortes douleurs [18] . Le vrai travail se fera plus sentir dans la région lombaire et s’accompagnera d’une douleur [19] .
  5. 5
    Notez si vous pouvez sentir le bébé bouger. Pendant les fausses contractions, vous pourriez même sentir votre bébé bouger, ce qui n’est pas le cas durant un travail normal. Même si cela peut aggraver l’inconfort, les mouvements de votre bébé prouvent que vous n’avez pas de véritables contractions. Pendant le vrai travail, vous ne devriez pas sentir bébé bouger [20] .
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Méthode 3
Méthode 3 sur 4:
Savoir reconnaitre le travail prématuré

  1. 1
    Notez tout resserrement douloureux régulier et fréquent. Faites attention à la régularité croissante des tensions à mesure que votre corps évolue vers les phases de l’accouchement. Touchez votre abdomen pendant que les contractions ont lieu pour vérifier si elles concernent tout l’abdomen [21] .
    • Les véritables contractions seront plus douloureuses que désagréables.
  2. 2
    Comptez-les pour voir si elles atteignent 5 par heure. Il convient de surveiller si les contractions sont inférieures à 5 en une heure, mais ce n’est pas le temps de s’alarmer. Néanmoins, 5 douleurs d’accouchement en une heure peuvent indiquer un travail effectif et nécessitent une attention médicale immédiate [22] .
  3. 3
    Surveillez les faibles maux de dos diffus. Le début du travail d’accouchement se manifeste par une douleur dans le dos, ainsi vous sentirez plus de douleurs et de malaises dans votre région lombaire que dans votre estomac. Au fil du temps, les douleurs diffuses seront suivies de douleurs aigües à mesure que les contractions continuent [23] .
  4. 4
    Notez toute pression avec des crampes dans l’abdomen ou le bassin. Au début du travail d’accouchement, vous ressentirez une pression dans votre bas-ventre et pas simplement la douleur à laquelle vous vous attendez. Vous aurez également des crampes douloureuses comparables aux crampes pendant les menstruations lorsque vos muscles commencent à se contracter et à se relâcher [24] .
  5. 5
    Recherchez des taches ou des écoulements de sang. Ils peuvent survenir dans les sous-vêtements ou sur du papier hygiénique. Il convient de mettre au courant votre médecin de ce genre de saignements dans l’immédiat, particulièrement si vous ressentez d’autres symptômes avant terme [25] .
  6. 6
    Observez des pertes vaginales aqueuses. Vous pouvez commencer à perdre les eaux. Pendant le travail prénatal, la poche des eaux pourrait se fissurer ou se rompre si vous perdez totalement vos eaux.
    • Vous pourriez aussi constater un changement dans les sécrétions vaginales tel que le changement de couleur ou le changement dans la quantité de pertes [26] .
  7. 7
    Contactez immédiatement votre médecin en cas de symptômes. N’ayez pas des doutes si vous craignez d’avoir des symptômes de travail prénatal. Voyez le plus rapidement possible votre médecin traitant. Si vous n’entrez pas en travail prématurément et que vous allez pour une consultation, votre médecin sera très content. N’oubliez pas que tout le monde veut ce qu’il y a de mieux pour vous et votre bébé [27] .
    • Votre médecin vous fera subir plusieurs tests pour déterminer si vous êtes en travail avant terme, notamment un examen pelvien, une échographie et des analyses de laboratoire. Vous allez aussi effectuer un contrôle utérin pour que le médecin puisse évaluer vos contractions.
    • Le médecin pourrait vous prescrire une amniocentèse pour savoir si les poumons de votre bébé sont très bien développés ou s’il y a la présence d’une infection dans le liquide amniotique [28] .
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Méthode 4
Méthode 4 sur 4:
Suivre un traitement

  1. 1
    Recevez des liquides par voie intraveineuse pour rester hydratée. Votre médecin pourra sans doute arrêter vos contractions par une administration de liquides par voie intraveineuse, en particulier si vous êtes déshydratée. Il vous faudra communiquer avec un professionnel de la santé pour ce traitement [29] .
  2. 2
    Essayez les antibiotiques, si elles sont provoquées par une infection. Certaines infections peuvent provoquer un début de travail. Dans ce cas, votre médecin sera en mesure de traiter l’infection sous-jacente et d’arrêter le travail. Pour éviter ce genre de complication, contactez sur-le-champ votre gynécologue si vous soupçonnez que vous êtes malade. L’infection pourrait également affecter votre bébé. Alors, suivez les directives de votre médecin [30] .
  3. 3
    Utilisez des tocolytiques pour stopper les contractions. Votre médecin peut vous recommander d’utiliser des tocolytiques pour permettre de stopper les contractions, ne serait-ce que pour deux jours. Même s’ils ne peuvent pas stopper totalement le travail prénatal, ils peuvent quand même contribuer à le ralentir, permettant à vous et votre docteur d’avoir davantage de temps pour recourir à d’autres traitements. Ces médicaments vous permettront également d’avoir plus de temps pour vous rendre dans une autre clinique dotée d’appareils mieux outillés pour gérer la situation et fournir des soins adéquats au bébé prématuré.
    • Votre gynécologue risque de ne pas pouvoir prescrire un tocolytique si vous avez d’autres pathologies telles que l’hypertension.
  4. 4
    Recevez des injections de corticostéroïdes. Même s’ils ne peuvent pas arrêter le travail, les corticostéroïdes peuvent accélérer la croissance des poumons de votre bébé, rendant ainsi l’accouchement prématuré moins risqué. Vous allez recevoir une injection de corticostéroïdes si vous courez le risque d’accoucher entre la 24e et la 34e semaine. Il se peut que vous puissiez même en recevoir au cours de la 34e et 36e semaine si votre médecin estime que vous allez accoucher dans cette période et que vous n’avez pas précédemment reçu les soins nécessaires [31] .
  5. 5
    Utilisez du sulfate de magnésium. À l’instar des corticostéroïdes, le sulfate de magnésium vous permettra d’accoucher plus surement. Chez les bébés nés entre les semaines 24 et 32, ce traitement permet de prévenir certaines pathologies pouvant se produire [32] .
    • Le sulfate de magnésium sera administré par injection. Votre gynécologue va vous prescrire une ordonnance. Alors, demandez-lui si ce traitement convient dans votre cas [33] .
    • Ce traitement est souvent administré aux femmes qui ont été déjà admises à l’hôpital dans le cas d’un travail prématuré.
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Conseils

  • Le travail prématuré survient avant la 37e semaine de la grossesse.
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Avertissements


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  1. https://www.lamutuellegenerale.fr/le-mag-sante/femme/contractions-comment-savoir-si-c-est-le-moment-d-accoucher.html
  2. https://www.bebe-moi.fr/outils/calculez-frequence-contractions.htm
  3. https://www.stop-tabac.ch/fr/les-effets-du-tabagisme-sur-la-sante/grossesse-et-tabagisme
  4. https://www.doctissimo.fr/grossesse/accouchement/contractions-de-travail-accouchement
  5. https://www.allobebe.fr/reconnaitre-fausses-contractions.html
  6. https://www.bebe-moi.fr/outils/calculez-frequence-contractions.htm
  7. https://www.doctissimo.fr/grossesse/accouchement/contractions-de-travail-accouchement
  8. https://www.doctissimo.fr/grossesse/accouchement/contractions-de-travail-accouchement
  9. https://www.allobebe.fr/reconnaitre-fausses-contractions.html
  10. https://www.lamutuellegenerale.fr/le-mag-sante/femme/contractions-comment-savoir-si-c-est-le-moment-d-accoucher.html
  11. https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=bebe-qui-bouge
  12. https://www.doctissimo.fr/grossesse/accouchement/contractions-de-travail-accouchement
  13. https://www.lamutuellegenerale.fr/le-mag-sante/femme/contractions-comment-savoir-si-c-est-le-moment-d-accoucher.html
  14. https://www.doctissimo.fr/grossesse/diaporamas/contractions-de-braxton-hicks
  15. https://www.doctissimo.fr/grossesse/accouchement/contractions-de-travail-accouchement
  16. https://www.lamutuellegenerale.fr/le-mag-sante/femme/contractions-comment-savoir-si-c-est-le-moment-d-accoucher.html
  17. https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=enceinte-pertes-blanches
  18. https://www.lamutuellegenerale.fr/le-mag-sante/femme/contractions-comment-savoir-si-c-est-le-moment-d-accoucher.html
  19. https://www.doctissimo.fr/html/grossesse/pendant/consultations/gr_4205_amniocentese.htm
  20. https://www.cieau.com/leau-et-votre-sante/eau-hydratation-et-hygiene/hydratation/une-femme-enceinte-doit-elle-shydrater-plus/
  21. https://www.bebesetmamans.com/gynecologue/7011-contractions-apres-infection-urinaire
  22. http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2017-04-18/medicaments-corticosteroides-risques-effets-secondaires
  23. https://www.selepsom.fr/sulfate-magnesium/
  24. https://www.selepsom.fr/sulfate-magnesium/

À propos de ce wikiHow

Sarah Gehrke, RN, MS
Coécrit par:
Infirmière accréditée
Cet article a été coécrit par Sarah Gehrke, RN, MS. Sarah Gehrke est infirmière et massothérapeute accréditée au Texas. Elle a plus de 10 ans d'expérience dans l'enseignement ainsi que dans l’exercice de la phlébotomie et de la thérapie intraveineuse (IV), qu'elle associe à un soutien physique, psychologique et émotionnel. Elle a obtenu son master en massothérapie à l'Institut de massothérapie Amarillo en 2008 et un master en soins infirmiers à l'université de Phoenix en 2013. Cet article a été consulté 12 816 fois.
Catégories: La maternité
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