Si vous avez décidé d'avoir recours à l'avortement ou interruption volontaire de grossesse (IVG), sachez qu'en France, cette pratique est règlementée, mais totalement autorisée par la loi. D'ailleurs, pour aider les femmes majeures et mineures à assoir leur décision, la démarche a été scindée en plusieurs étapes. Par conséquent, informez-vous afin d’agir en connaissance de cause.

Partie 1
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Connaitre les types d'IVG

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    Sachez qu’il existe deux formes d'IVG. Celle qui se déroule au bloc opératoire et celle qui induit l'ingestion d'une préparation médicamenteuse spécifique à la grossesse.
    • L'IVG chirurgicale se pratique jusqu'à la fin de la 12e semaine de grossesse à l'hôpital ou à la clinique [1] . L'efficacité de la méthode est d'environ 99,7 %.
    • L'IVG médicamenteuse se pratique 7 semaines après le début des dernières règles, à l'hôpital, à la clinique ou chez un médecin, dans son cabinet. L'efficacité de la méthode est d'environ 95 %.
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    Faites la distinction entre les 2 interventions. L'IVG chirurgicale nécessite un bref passage au bloc opératoire et l'intervention peut se dérouler sous anesthésie locale ou générale, selon le souhait de la patiente et en accord avec le médecin qui opèrera.
    • Après l'intervention, la patiente devra effectuer une visite de contrôle, qui surviendra après 14 et 21 jours. Cette visite sera l'occasion de faire le point sur la méthode de contraception mise en place dès la fin de l'intervention. Si la patiente majeure n'a pas souhaité passer l'entretien psychosocial avant l'IVG, il est possible de faire machine arrière et de fixer un rendez-vous.
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    Informez-vous sur l'IVG médicamenteuse. Elle nécessite la prise de deux préparations médicamenteuses, au cours de deux consultations distinctes, en la présence du médecin.
    • Cette forme d'IVG peut se dérouler en hôpital, clinique ou dans le cabinet d'un médecin de ville (généraliste).
    • Une fois l'intervention passée, une visite de contrôle s'impose, 14 à 21 jours plus tard. Outre un examen clinique, une échographie ou une prise de sang sera demandé par le médecin à la patiente, afin de vérifier que le processus a suivi son cours normal. Là encore, si la patiente majeure n'a pas souhaité passer l'entretien psychosocial avant l'IVG, il est possible de faire machine arrière et de fixer un rendez-vous.
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Partie 2
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Préciser la démarche à suivre

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    Tenez compte de l’aspect légal. En France, les femmes [2] majeures comme les mineures disposent de leur corps et sont soutenues par la loi en ce sens. Aussi, lorsqu'une grossesse survient, cette dernière peut être médicalement interrompue : il existe des structures adaptées pour en discuter et bénéficier d'une IVG chirurgicale ou médicamenteuse dans des conditions drastiques de sécurité. Voici ce que vous devez savoir.
    • Si les femmes majeures peuvent se rendre auprès des autorités médicales compétentes de leur propre chef, pour avoir recours à l'interruption volontaire de grossesse. Par contre, les mineures doivent obtenir l'autorisation écrite de l'un de leurs deux parents ou de leur représentant légal, ou bien se faire accompagner par une personne majeure de son choix, qui n'est pas nécessairement de son entourage familial.
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    Sachez qu’il y a des consultations médicales obligatoires. Les femmes qui se tournent vers l'avortement dans leur choix définitif doivent se rendre à deux consultations préalables. Les deux consultations sont espacées d'une semaine de réflexion.
    • La première consultation permettra au médecin de faire un examen clinique, durant lequel la patiente recevra des informations orales quant aux méthodes existantes pour l'IVG ainsi que les effets secondaires possibles après l'intervention, mais aussi des informations écrites, sous la forme d'un « dossier guide [3]  ».
      • Il est possible que le médecin rencontré ne soit pas celui qui se chargera de l'intervention. Dans ce cas, il indiquera clairement les coordonnées de ses confrères qui s'en occuperont. De plus, il émettra une attestation de consultation médicale, qui sera soit remise à la patiente s'il ne prend pas en charge l'IVG, soit déposé dans son dossier, s'il s'en occupe.
      • Toute patiente peut néanmoins profiter de cet entretien pour demander le dépistage d'IST et demander un mode de contraception pour la suite.
    • La seconde consultation se déroulera une semaine après la première. L'IVG peut être pratiquée durant cette consultation, à moins que la patiente ne décide de se tourner vers un autre médecin. Toutefois, notez que le délai de l'interruption est relativement restreint, et il vaut mieux prendre la décision rapidement.
      • Au cours de cet entretien, la patiente recevra une seconde attestation de consultation médicale et confirmera par écrit qu'elle a décidé d'avoir recours à l'interruption volontaire de grossesse. Ce consentement sera remis en main propre au médecin.
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    Ayez recours à l'entretien psychosocial. Il a lieu entre les deux consultations obligatoires. En envisageant une IVG, toute femme se pose de nombreuses questions, soupèse son choix et ressasse les conséquences que cet acte médical pourrait avoir sur sa vie future, surtout si elle est encore mineure. C'est dans le but d'aider ces personnes à y voir plus clair qu'il leur est possible de demander un entretien psychosocial, mené par une personne qualifiée en conseil conjugal.
    • L'entretien psychosocial doit se faire au plus tard 48 heures avant l'interruption volontaire de grossesse. Il est facultatif pour les femmes majeures.
    • Cette étape est obligatoire pour les jeunes filles mineures. Une fois l'entretien psychosocial terminé, il leur est remis une attestation à donner au médecin, autorisant l'IVG.
    • Cet entretien peut se dérouler dans un établissement d'information, de consultation ou de conseil familial, un centre de planification ou d'éducation familiale [4] , un service social ou un autre organisme agréé ou dans l'unité IVG d'un hôpital public.
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Partie 3
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Prendre sa décision

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    Sachez que le cout est variable. Celui d’une IVG chirurgicale va de 500 à 650 € environ, en fonction du type de l’établissement de santé (hôpital ou clinique), de l’anesthésie (locale ou générale) et de la durée de l’hospitalisation. L’IVG médicamenteuse coute moins cher, entre 250 et 350 €. Ce sont les montants en 2020 [5] . La prise en charge est de 100 % sans avance de frais. Les forfaits sont fixés par la règlementation, notamment l’arrêté du 1er décembre 2017 et l'article L. 6323-1 du code de la santé publique.
    • Le forfait pour l'IVG chirurgicale inclut les analyses effectuées en laboratoire effectuées avant l'intervention, l'anesthésie, l'intervention et la surveillance postopératoire.
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    Examinez les étapes essentielles avant de prendre votre décision. Cette démarche vous aidera à déterminer la méthode qui vous convient le mieux. Demandez aussi conseil à votre médecin avant de prendre votre décision définitive.
    • L'IVG chirurgicale : la première consultation médicale est réalisée par un médecin choisi par la patiente. Elle est suivie par un délai d'une semaine de réflexion, au cours duquel a lieu la consultation psychosociale. Cette consultation est obligatoire pour les femmes mineures. La deuxième consultation médicale préalable est effectuée auprès d'un médecin choisi par la patiente. Ensuite dans l'ordre : la consultation préanesthésique (si l'anesthésie générale a été convenue), l'intervention chirurgicale et la consultation médicale de contrôle (14 à 21 jours après l'IVG) et éventuellement une consultation psychosociale si elle n'a pas eu lieu pour la femme majeure, avant l'IVG.
    • L'IVG médicamenteuse : la première consultation médicale est faite par un médecin choisi par la patiente. Elle est suivie par le délai de réflexion d'une semaine, et éventuellement la consultation psychosociale pendant cette semaine. Cette consultation est obligatoire pour les femmes mineures. Viennent ensuite dans l’ordre : la deuxième consultation médicale préalable réalisée par un médecin choisi par la patiente, la première prise de médicament avec l'assistance d'un médecin, la seconde prise de médicament avec l'assistance d'un médecin et enfin la consultation médicale de contrôle (14 à 21 jours après l'IVG), et éventuellement une consultation psychosociale si elle n'a pas eu lieu pour la femme majeure, avant l'IVG.
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Catégories: La maternité
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