Cet article a été coécrit par Trudi Griffin, LPC, MS. Trudi Griffin est conseillère professionnelle agréée dans le Wisconsin, spécialisée dans les dépendances et la santé mentale. Elle propose des thérapies en matière de santé mentale aux personnes qui luttent contre les dépendances et les traumatismes dans les établissements de santé communautaires et les cabinets privés. Elle a obtenu son master de consultation clinique en santé mentale à l'université de Marquette en 2011.
Il y a 12 références citées dans cet article, elles se trouvent au bas de la page.
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Si vous souffrez de dépression, sachez que vous n'êtes pas le seul(e). Rien qu'en France, 5 à 8 % de la population française est touchée par un épisode dépressif chaque année [1] . La dépression peut être très difficile à gérer, surtout lorsque vous vous sentez seul et isolé. Un appui social est non seulement désirable, mais il peut aussi avoir un vrai impact sur votre processus de guérison [2] . En discutant avec vos proches, vous obtiendrez l'appui que vous voulez et dont vous avez besoin, même s'il n'est pas toujours facile de faire ce premier pas et de vous ouvrir à quelqu'un concernant votre mal. Heureusement, il existe plusieurs mesures concrètes que vous pouvez prendre pour préparer votre conversation et en tirer le meilleur.
Étapes
Partie 1
Partie 1 sur 3:Se préparer pour la conversation
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1Acceptez que vous soyez prêt et disposé(e) à en parler. Vous êtes sur le point de partager une nouvelle très importante et il est tout à fait donc normal que vous soyez nerveux. La dépression est considérée comme une maladie mentale et étant donné que les gens ont de fausses idées à propos des personnes qui se débattent avec les troubles mentaux (comme la dépression), il peut arriver que certaines personnes se sentent stigmatisées par leur nouveau malaise. Toutefois, comprenez qu'en exposant votre mal, vous faites un pas vers un traitement et une guérison efficace.
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2Sachez à qui parler. Certaines personnes n'ont pas un seul meilleur ami, elles en ont plusieurs. Vous devez réfléchir à la personne avec laquelle vous partagerez l'information et déterminer s'il s'agit de celle qu'il faut [3] .
- Si vous suivez déjà un programme d'assistance sociopsychologique, explorez avec un ami(e) la possibilité de parler de votre mal avec votre conseiller, votre thérapeute ou votre psychiatre.
- Si votre ami a une bonne capacité d'écoute, est discret, digne de confiance, sérieux, ne juge pas, fait preuve d'un grand soutien et est sain d'esprit, il semble donc être la bonne personne avec laquelle vous pouvez partager vos problèmes. Votre ami peut devenir une caisse de résonnance et vous aider à maintenir une perspective saine au cours de votre processus de guérison.
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3Faites une pause et voyez si vous êtes réticent à parler avec votre meilleur ami(e). Si vous n'êtes pas certain de pouvoir parler de votre dépression à votre ami, pensez à la façon dont vous réagiriez aux questions suivantes.
- Votre ami tient-il des propos désobligeants à l'endroit des malades mentaux ?
- Votre ami est-il parfois méprisant ou porte-t-il des jugements sur les autres ?
- A-t-il aussi des problèmes de dépression ?
- Est-il peut-être insensible à certains moments ?
- Arrive-t-il à bien gérer ses émotions ?
- Aime-t-il colporter des potins ?
- Si vous avez donné une réponse affirmative à n'importe laquelle de ces questions ou si vous vous souvenez d'un moment où votre ami a démontré des attitudes et comportements déconcertants, il serait peut-être mieux que vous vous contentiez de dire lui que vous traversez des moments difficiles, mais que vous contrôlez la situation, tout en essayant de chercher de l'aide et de garder le contact.
- Cela étant dit, les amis peuvent parfois nous surprendre. Si votre ami est capable d'abandonner ses attitudes et comportements parce qu'il se préoccupe de vous et si vous vous sentez à l'aise de partager cette information, vous pouvez commencer par lui donner de petites informations pour voir la manière dont elle les reçoit. Rebroussez chemin s'il vous arrive de vous sentir mal à l'aise ou contrarié.
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4Réfléchissez à l'information que vous voudriez partager avec votre ami. Jusqu'où êtes-vous prêt à aller ? Vous êtes libre de parler de votre mal ou de le taire, que votre diagnostic soit déjà définitif ou pas. Commencez par parler à vos amis de ce que vous jugez nécessaire aussi bien sur la dépression en général que sur votre propre expérience. Sur quel aspect de la dépression votre amie voudrait-elle avoir plus d'information ? Quelles fausses idées ou quels mythes doivent être corrigés ? Quelle partie de votre expérience personnelle faut-il que votre amie connaisse ?
- Votre ami pourrait avoir un cas de dépression dans sa famille et pourrait donc avoir des informations. D'un autre côté, il pourrait en savoir très peu sur la dépression. Il est crucial de recueillir des informations sur la dépression pour en savoir plus afin de pouvoir aider votre meilleur ami à comprendre ce mal, la manière dont il vous affecte et de quelle façon il peut vous apporter son soutien et vous aider à aller de l'avant. En outre, le fait d'en apprendre plus sur la dépression a ses avantages pour votre processus de guérison [4] !
- Souvenez-vous que vous n'avez pas à exposer la raison pour laquelle vous faites une dépression. Vous n'êtes pas tenu de donner une bonne raison de souffrir de la dépression ou d'être triste. Tout ce qu'il vous faut pour partager vos sentiments avec votre meilleur ami est de lui dire en toute honnêteté ce que vous ressentez et demandez-lui ce que vous attendez de lui, que ce soit le soutien, la patience, la compréhension ou de l'espace.
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5Imaginez les réactions que votre ami pourrait avoir. Bien que vous ne pouvez pas prédire exactement sa réaction, le fait de peser les diverses possibilités peut vous aider à vous préparer. Assurez-vous de penser à l'impact que les diverses réactions pourraient avoir sur vous et la manière dont vous réagirez. Si vous arrivez à tout planifier, cela vous évitera d'être pris au dépourvu et vous pourrez garder vos objectifs pour la conversation en vue [5] .
- Gardez à l'esprit que votre ami pourrait ne pas cerner ce que vous dites. Ceux qui n'ont jamais souffert de la dépression pourraient ne pas bien connaitre les symptômes. Cela signifie que parfois, il pourrait avoir du mal à comprendre la raison pour laquelle vous n'arrêtez pas d'être triste ou restez coincé dans votre lit [6] . Cela ne signifie pas nécessairement qu'il manque d'empathie ou de compassion, mais il se pourrait qu'il tienne à vous et veuille que vous vous sentiez bien, mais ne comprenne pas l'effet que ce mal a sur l'état émotionnel de ceux qui en souffrent.
- Une autre possibilité est que votre ami peut se sentir obligé de vous remettre sur pied. Il pourrait penser qu'il est capable de vous sortir de votre dépression. Ce n'est pas son rôle, car cela vous met tous les deux la pression.
- Il peut aussi changer brutalement de sujet et ramener toute la conversation à lui. Cette possibilité peut sembler blessante. Il peut faire l'égoïste ou simplement ne se préoccupera pas de vous. Toutefois, il est plus probable qu'il ne sache pas quoi répondre à ce que vous venez de dire ou qu'il essaie de vous prouver qu'il avait déjà été dans une situation pareille et peut faire le lien avec ce que vous ressentez.
- Dans chacun de ces cas, apprêtez ce que vous direz et ferez. Par exemple, si votre ami semble réagir à votre annonce en utilisant un langage qui laisse à croire qu'il essaie de vous réparer, faites-lui remarquer que ce n'est pas son devoir de vous remonter le moral (vu que vous n'êtes pas en panne) et que ce dont vous avez besoin, c'est plutôt le soutien. S'il a du mal à accepter cela, pensez à dire quelque chose du genre « Il faut que je puisse régler ceci tout seul. Ton soutien compte beaucoup pour moi, mais tu ne peux pas le faire à ma place, même si je sais que tu le voudrais bien. C'est comme si tu essayais de m'aider pour un test, mais en apprenant tout le cours à ma place. Si je n'ai pas la connaissance nécessaire pour passer ce test, je ne peux pas le réussir moi-même. C'est d'ailleurs semblable. »
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6Décidez de l'information ou de la réponse que vous souhaitez avoir en retour. Pour avoir une conversation à la fin de laquelle tous les interlocuteurs sont heureux, ils doivent travailler dans le sens de trouver un terrain d'entente ou des connaissances communes. Pensez à l'issu que vous attendez de la discussion et à la façon dont vous souhaitez que votre ami réagisse. De toute évidence, il voudra vous aider, et pour cela, organisez-vous de manière à lui montrer la manière de le faire de la meilleure façon possible.
- Par exemple, avez-vous besoin d'un ami qui vous écoutera juste et sera la personne à qui vous pouvez parler ? Avez-vous besoin de demander de l'aide pour aller ou revenir du traitement ? Avez-vous besoin de quelqu'un qui puisse vous aider à gérer les tâches quotidiennes, comme la cuisine, la lessive et le ménage ?
- Sachez que votre ami ne pourra vous aider qu'avec les petites tâches et il est donc mieux de commencer la conversation en ayant une idée claire de ce que vous attendez de lui. Vous pourriez aussi attendre qu'il vous demande de quelle manière il peut vous aider et ensuite discuter pour savoir s'il peut contribuer de la manière dont vous souhaiteriez. Par exemple, vous pourriez demander à votre ami de discuter avec vous pendant quelques minutes chaque soir pour vous aider à vous débarrasser de l'insomnie (un symptôme de la dépression), voir si votre journée s'est bien passée ou si vous avez pris vos médicaments de la journée.
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7Prenez note de tout ce que vous comptez dire. Les notes peuvent vous aider à rassembler vos idées et à les organiser.
- Une fois que vous les avez écrits, entrainez-vous à les dire à haute voix devant un miroir.
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8Pratiquez votre conversation. Demandez à quelqu'un en qui vous avez confiance et qui est déjà au courant de votre situation, comme un parent ou un thérapeute, de pratiquer la conversation avec vous. Un jeu de rôle peut vous aider à préparer votre conversation. En jouant des rôles, vous sortirez de potentiels scénarios. Vous serez vous-même dans le jeu de rôle et votre partenaire jouera le rôle de votre ami [7] .
- Réagissez à tout ce que l'autre personne dira, même si cela vous semble ridicule ou peu probable de se produire. En vous exerçant à répondre aux affirmations absurdes et surprenantes d'un ami, vous trouverez la confiance d'aborder une discussion aussi difficile que celle-ci.
- Pour bien profiter du jeu de rôle, soyez aussi réaliste que possible dans vos réponses.
- Incorporez la communication non verbale dans votre scénario. Souvenez-vous que la posture, l'intonation et les gestes sont des éléments capitaux dans une conversation.
- Après le jeu de rôle, demandez l'avis de votre partenaire sur ce qui a bien marché et les parties où vous pourriez réfléchir plus à ce que vous direz ou devez améliorer votre réponse.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:Communiquer avec son ami
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1Envisagez de mener une activité habituelle avec votre ami. Vous pouvez l'emmener prendre le déjeuner ou vous promener dans un lieu que vous aimez tous les deux. Les études ont montré que le tempérament des personnes atteintes d'une légère dépression s'améliore lorsqu'une tâche détourne leur attention vers quelque chose d'externe comme une activité [8] .
- Si vous êtes de bonne humeur, vous réussirez mieux à vous ouvrir et à parler de vos sentiments. Si vous n'avez pas envie de mener une quelconque activité, ne soyez pas obligé de la faire. Une conversation autour d'une tasse de thé à la cuisine ou sur le canapé peut être suffisante.
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2Parlez de votre dépression toutes les fois que cela vous semble opportun. La meilleure manière pour commencer est de lui dire que vous avez quelque chose d'important à partager. Comme cela, il sait qu'il ne doit pas prendre votre conversation à la légère.
- Si vous ne savez pas de quelle manière vous pouvez aborder le sujet ou si vous n'êtes pas à l'aise, essayez de dire quelque chose comme « Tu sais quoi, je me suis senti un peu bizarre/déprimée/contrariée dernièrement. Penses-tu qu'on pourrait en parler ? »
- Si vous voulez qu'il écoute et entende ce que vous avez à dire ou si vous voulez avoir son opinion ou ses suggestions, exprimez-vous clairement dès le début de la conversation.
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3Dites-lui si l'information est confidentielle ou pas. Assurez-vous de faire savoir à votre ami(e) si ce dont vous lui parlez doit rester confidentiel ou s'il peut parler de vos problèmes à d'autres personnes de votre part.
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4Dites ce que vous avez appris. Soyez aussi direct que possible. Ne tournez pas autour de ce dont vous avez besoin ou de ce que vous demandez. Ce n'est pas grave si en parlant, vous perdez vos mots ou tremblez. Parler est le plus dur !
- Si vous avez du mal à contrôler vos émotions au cours de la conversation, ce n'est pas grave. Vous pouvez l'avouer. Le fait de lui faire savoir le défi que la conversation représente pour vous peut même aider votre ami à comprendre votre état d'esprit et jusqu'à quel point la situation est grave.
- Si vous commencez à vous sentir accablé à n'importe quel moment de la conversation, vous pouvez prendre une pause, respirer profondément et reprendre vos esprits.
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5Aidez votre ami(e) à se sentir à l'aise. S'il semble être l'air mal à l'aise, détendez l'atmosphère en le remerciant d'être là et de vous écouter ou excusez-vous d'abuser de son temps ou d'avoir du mal à parler du sujet (si c'est le cas).
- Les personnes qui souffrent de dépression sont parfois enclines au sentiment de culpabilité. Cette dernière peut être persistante, mais elle peut également être gérée et minimisée. Si vous vous sentez coupable au cours de la conversation, un moyen utile pour gérer cette culpabilité perçue est de vous souvenir que les pensées de culpabilité ne sont pas des faits et vous ne devrez pas encombrer votre amie en partageant vos sentiments avec lui. Il y a de fortes chances que votre ami vous soit reconnaissant du fait que vous lui ayez confié une telle information et soit disposé à vous aider à guérir, plutôt que de se sentir encombré comme vous l'aviez imaginé.
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6Faites parler votre ami. Pour que votre conversation réussisse, votre ami(e) doit être entièrement à l'écoute. Il y a plusieurs moyens par lesquels vous pouvez attirer son attention, notamment le contact visuel, les gestes et le langage corporel (lui faire face, ne croisez ni les bras ni les jambes), parler clairement et éviter les distractions extérieures (bruits de fond, les gens qui passent, les portables qui sonnent).
- Recherchez les signes d'une écoute attentive [9] . Lorsqu'une personne prête l'oreille à ce que vous dites, elle est bien concentrée et essaie de comprendre ce que vous dites. Recherchez des indices comme le contact visuel, le signe de la tête ou des réponses réfléchies à ce que vous dites (même euh euh peut être réfléchi !). Les gens montrent aussi qu'ils comprennent une conversation par leur contribution à celle-ci. Ils pourraient répéter ou paraphraser vos propos, poser des questions de suivi et plutôt faire en sorte que la conversation continue.
- Lorsque les gens ne comprennent plus rien ou sont à court de mots, ils peuvent utiliser des explétifs. Ces derniers sont des mots passepartouts et peuvent varier d'une personne à une autre. La personne peut dire le même mot à plusieurs reprises (ex. : c'est intéressant). Elle peut aussi s'estomper (ne pas finir ses phrases) et ne pas essayer de continuer la conversation.
- Toutefois, comprenez que ces réponses peuvent varier d'une personne à une autre. Par exemple, certaines personnes réfléchissent mieux lorsqu'elles n'établissent pas de contact visuel et peuvent l'éviter délibérément afin de se concentrer sur ce qu'elles disent. Pensez à la manière dont votre ami parle et réagit lorsqu'il essaie d'être attentif.
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7Apportez une résolution à la conversation en décidant de la prochaine étape. Lorsqu'un individu (comme votre ami) veut vous aider, il essaiera de savoir les démarches à suivre. Cela fait partie de la psychologie humaine : nous nous sentons bien lorsque nous faisons une bonne action pour les autres. Les actions qui aident peuvent aussi soulager la culpabilité que votre ami pourrait sentir lorsqu'il vous voit en détresse [10] . Vous devriez parler de vos sentiments autant qu'il vous semblera nécessaire, mais cela permet de mettre fin à la conversation avec un point concret ou spécifique sur lequel vous voudriez que votre ami vous aide. Souvenez-vous de votre demande ou attente lorsque vous vous prépariez pour cette conversation et parlez-en à votre ami.
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8Passez de la conversation à un autre sujet. Prêtez attention à votre ami et au déroulement de la conversation. Lorsque vous constatez qu'il est temps de passer à autre chose, suggérez un autre sujet et décidez de mettre fin à la conversation en disant quelque chose comme « Je pense qu'on devrait rentrer » ou « Je te laisse partir, je ne voudrais pas abuser de ton temps. »
- Cette décision vous revient en partie, étant donné que votre ami peut avoir du mal à mettre fin à la conversation.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:Gérer la réponse de son ami
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1Prenez en compte les sentiments de votre meilleur ami. Bien que la conversation devrait tourner autour de vous, n'oubliez pas que votre ami pourrait avoir des sentiments qui ne seront pas exactement ceux que vous espériez (vous pourriez décider d'aborder la question avec le jeu de rôle précédemment décrit).
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2Préparez-vous aux potentielles réactions négatives. Votre ami pourrait se mettre à pleurer ou se mettre en colère. Cela est une réaction typique lorsqu'on doit recevoir les nouvelles contrariantes et difficiles de l'autre [11] .
- N'oubliez pas que cela est une réaction tout à fait naturelle et ne signifie pas que vous aviez fait quelque chose de mal !
- Cela pourrait être le moment idéal pour rassurer votre ami en lui expliquant que vous ne vous attendez pas à ce qu'il ait toutes les réponses et que vous avez juste besoin qu'il vous écoute et soit là pour vous [12] .
- Ne prenez pas la colère ou les cris pour un signe de rejet. Vous pouvez essayer de parler avec votre ami ultérieurement. En attendant, trouvez un autre proche avec qui vous pouvez parler.
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3Changez de tactique si vous sentez que la conversation prend une mauvaise tournure. Si vous avez du mal à communiquer avec votre ami ou s'il a une réaction extrême, essayez de suivre les quatre étapes suivantes, qui aident dans la conciliation des conversations difficiles [13] .
- Enquête : demandez et faites une observation. Vous pourriez dire quelque chose comme « Je t'ai peut-être contrarié en abordant ce sujet. Je voudrais savoir comment tu te sens. »
- Reconnaissance : résumez les propos de votre ami. Vous pourrez vraiment continuer la conversation si vous arrivez à calmer votre ami. En faisant le résumé de ce qu'il a dit, vous lui prouvez que quelqu'un l'écoute.
- Plaidoirie : une fois que vous avez saisi le point de vue de votre ami, vous vous rapprochez d'une compréhension mutuelle. Vous pouvez profiter de cette occasion pour clarifier ce que vous avez appris sur la dépression ou partager avec votre ami ce qu'il est bien pour vous de faire ou de ne pas faire comme dire « Ne t'inquiète pas. Ma dépression n'a rien à avoir avec la qualité de ton amitié. Tu es mon meilleur ami et cela constitue également l'une des raisons qui me poussent à sourire ces jours-ci. »
- Résolution du problème : en ce moment, avec un peu de chance, votre ami(e) se serait déjà calmé et vous pouvez atteindre votre objectif. Dites tout ce que vous aviez à dire. Laissez votre ami vous aider à trouver un thérapeute, à prendre rendez-vous ou à être juste là à vous écouter.
- Si ces quatre étapes ne marchent pas, vous feriez mieux de mettre fin à la discussion. Votre ami pourrait avoir besoin du temps pour accepter l'information.
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4Attendez-vous à ce que votre ami dévoile des informations sur lui aussi. Le fait de décrire une expérience personnelle similaire est sa manière de montrer qu'elle comprend ou qu'elle peut faire un rapprochement avec votre expérience [14] . Vu l'ampleur de cette information, cela peut faire prendre à votre conversation toute une autre direction. Si cela arrivait, occupez-vous de votre ami, mais n'oubliez pas de trouver un dénouement à votre situation à un certain moment.
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5Sachez que votre ami peut normaliser votre situation. Normaliser implique le fait d'aider quelqu'un en l'amenant à se sentir normal. Le fait de dire « tous ceux que je connais sont déprimés » en est un exemple.
- Ne prenez pas cela comme un rejet de votre problème. Le fait de parler de soi et de normalisation sont de bons signes parce qu'ils sont la preuve que votre ami essaie de se connecter avec vous ou de montrer que vous vous faites accepter [15] [16] .
- Cependant, ne laissez pas la tactique de normalisation de votre ami vous empêcher de dire ce que vous avez envie de dire ! Pour le moment, ce qui importe n'est pas le nombre de déprimés qu'il connait, mais que vous parliez à votre ami de vos propres expériences et sentiments. Suivez la conversation jusqu'à la fin.
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6Débriefez avec quelqu'un d'autre. Quelle que soit la tournure que prendront les choses, une fois que vous êtes parvenu à parler à votre ami, cela peut aider de parler de la conversation à quelqu'un d'autre comme ou un conseiller, un autre ami proche, un thérapeute ou vos parents. Ils pourront fournir un avis objectif sur la conversation et vous aider à gérer les réactions de votre ami.Publicité
Avertissements
- Si vous avez des tendances à vous faire du mal ou pensez au suicide, parlez-en immédiatement à quelqu'un, que ce soit un service d'assistance par téléphone de prévention du suicide comme Suicide écoute (24 h sur 24, 7 jours sur 7 au 01 45 39 40 00), un membre de la famille, votre médecin ou un professionnel de la santé mentale.
Références
- ↑ http://www.la-depression.org/index.php/comprendre-la-depression/la-depression-en-chiffre
- ↑ http://psychcentral.com/lib/social-support-is-critical-for-depression-recovery/00010852
- ↑ http://psychcentral.com/lib/social-support-is-critical-for-depression-recovery/00010852
- ↑ http://us.reachout.com/facts/factsheet/worried-about-someone-feeling-depressed
- ↑ http://comminfo.rutgers.edu/~kgreene/research/pdf/Self%20Disclsoure%20in%20Personal%20Relationships%20copy.pdf
- ↑ http://us.reachout.com/facts/factsheet/worried-about-someone-feeling-depressed
- ↑ http://psychcentral.com/blog/archives/2010/02/25/building-assertiveness-in-4-steps/
- ↑ Nix, G., Watson, C., Pyszczynski, T. & Greenberg, J. (1995). Reducing depressive affect through external focus of attention. Journal of Social and Clinical Psychology, 14, 36-52.
- ↑ http://www.colorado.edu/conflict/peace/treatment/activel.htm
- ↑ http://wps.prenhall.com/hss_aronson_socpsych_6/64/16429/4205880.cw/-/4205927/index.html
- ↑ http://comminfo.rutgers.edu/~kgreene/research/pdf/Self%20Disclsoure%20in%20Personal%20Relationships%20copy.pdf
- ↑ http://www.helpguide.org/articles/depression/teenagers-guide-to-depression.htm
- ↑ http://www.mediate.com/articles/ringerJ1.cfm
- ↑ http://2012books.lardbucket.org/books/a-primer-on-communication-studies/s06-04-self-disclosure-and-interperso.html
- ↑ http://2012books.lardbucket.org/books/a-primer-on-communication-studies/s06-04-self-disclosure-and-interperso.html
- ↑ http://www.psychologytoday.com/blog/pieces-mind/201204/understanding-validation-way-communicate-acceptance