La sympathie revient au fait d’essayer de comprendre les difficultés rencontrées par une personne sous un angle autre que le vôtre. Bien que cela puisse être une chose difficile à supporter pour vous, il est possible d’apprendre à faire preuve de « sympathie » pour soutenir vos proches et vos amis. Pour y arriver, gardez vos réactions négatives et vos doutes pour vous-même, et peut-être pourrez-vous constater que vous devenez plus sympathique que vous ne vous y attendiez.

Partie 1
Partie 1 sur 3:
Faire preuve de sympathie

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    Laissez une chance à l’autre personne d’exprimer ses émotions. Vous pouvez lui proposer de l’écouter vous parler de la manière dont il ou elle s’efforce d’affronter ses problèmes ou de son état émotionnel. Vous n’êtes pas obligé(e) d’avoir des solutions sur-le-champ. Parfois, le simple fait d’avoir une oreille compatissante peut être d’un grand soutien.
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    Exprimez votre sympathie par votre langage corporel. Vous pouvez exprimer votre compassion et votre attention à travers votre langage corporel même lorsque vous écoutez. Regardez votre interlocuteur dans les yeux et hochez la tête en signe de compréhension par moment. Tournez entièrement votre corps vers lui au lieu de le faire en partie [1] .
    • Vous ne devez rien faire d’autre au cours de la conversation et vous devez éviter les distractions. Vous pouvez éteindre votre téléphone pour éviter d’être interrompus [2] .
    • Évitez de croiser vos jambes et vos mains pour maintenir votre corps ouvert. Détendez vos mains et gardez-les légèrement sur le côté si elles sont visibles [3] . Cela fera comprendre à la personne que vous êtes disposé(e) à l’écouter.
    • Penchez-vous vers elle. Le fait de vous pencher vers l’autre personne la rendra probablement plus disposée à vous parler.
    • Hochez de la tête au fur et à mesure qu’elle vous parle. Ce geste de la tête et d’autres du même type qui sont rassurants permettent aux gens de s’ouvrir plus facilement.
    • Reflétez le langage corporel de la personne en face de vous. Cela ne signifie pas que vous devez entièrement l’imiter, mais en adoptant une posture semblable à la sienne (comme pointer vos jambes dans la même direction que les siennes, vous tourner vers elle si cette dernière vous fait face), une atmosphère positive se créera plus facilement grâce à votre langage corporel.
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    Écoutez d’abord et faites des commentaires après. Dans bien des cas, ce dont a besoin l’autre personne, c’est que vous l’écoutiez alors qu’elle explore ses pensées et ses sentiments. Bien que cela puisse paraitre banal à vos yeux, c’est une manière de l’aider [4] . Souvent, vous risquez de donner la fausse impression à l’autre personne que vous vous appropriez son expérience lorsque vous prodiguez des conseils avant même qu’elle ne vous en demande [5] .
    • D’après l’auteur Michael Rooni, par « l’écoute sans solution », vous offrez aux autres un espace sûr où ils peuvent travailler sur leurs émotions et se défouler. Ainsi, vous ne leur donnez pas l’impression de « prendre le contrôle » de leur situation ou de leurs problèmes et vos conseils ne se présentent pas comme un ordre qu’ils doivent suivre.
    • Si vous avez des doutes, vous pouvez dire ceci : « je veux t’apporter mon soutien, peu importe la manière dont tu le souhaites. De quoi as-tu besoin : juste d’une oreille pour t’écouter ou d’aide pour résoudre tes problèmes ? Dans un cas ou dans l’autre, je suis là pour toi [6] . »
    • Si vous avez déjà vécu des expériences semblables, vous serez peut-être en mesure de l’aider en lui proposant des méthodes utiles ou en lui donnant des conseils pratiques. Formulez vos conseils sous forme d’expérience personnelle et non sous la forme d’un ordre. Par exemple : « je suis désolé que tu te sois cassé la jambe. Je me rappelle à quel point c’était difficile lorsque j’ai eu la cheville cassée il y a quelques années. Cela t’aiderait-il si je te disais comment je m’en suis sorti ? »
    • Vous devez veiller à ne pas donner l’impression que vous dictez une ligne de conduite. Si vous pouvez effectivement conseiller la personne et qu’elle est disposée à vous écouter, présentez vos conseils sous la forme d’une question approfondie comme « est-ce que vous pensez que cela pourrait aider si vous procédez de la sorte ? » ou bien « est-ce que vous avez pensé à faire cela ? » Quand vous posez des questions de ce genre, vous reconnaissez l’autorité de l’autre personne en prenant en compte ses propres décisions et cette approche parait moins dominatrice qu’une telle phrase « à votre place, je ferais cela [7]  ».
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    Utilisez un contact physique approprié. Cela peut être confortable d’avoir des contacts physiques, mais uniquement si cela convient au type de relation que vous avez avec la personne. S’il est dans vos habitudes de faire des câlins à la personne dans le besoin d’affection, vous pouvez le faire. Mais si cela est embarrassant pour l’un d’entre vous, vous pouvez plutôt lui toucher rapidement l’épaule ou le bras [8] .
    • Bien que des câlins puissent faire partie de vos interactions courantes, vous devez être conscient qu’il y a des gens qui peuvent se sentir mal ou trop vulnérables émotionnellement à ce moment précis. Jugez si l’autre personne parait ouverte en prenant note de son langage corporel. Vous pouvez aussi lui poser cette question : « un câlin te ferait-il du bien ? »
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    Proposez votre aide pour les travaux quotidiens. Il est fort probable qu’une personne qui traverse une période difficile dans sa vie accepte qu’on l’aide d’une certaine façon avec ses tâches quotidiennes. Même si elle donne l’impression de très bien s’en sortir, vous lui démontrez à travers ce geste que vous êtes là pour l’aider. Vous pouvez lui proposer un repas à emporter préparé au restaurant ou à la maison. Offrez-lui de l’aider en arrosant son jardin, en allant chercher les enfants à l’école ou en faisant n’importe quoi d’utile [9] .
    • Il est préférable de préciser une heure et une date dans votre proposition au lieu de demander la disponibilité des gens. Ce sera ainsi une chose en moins à laquelle penser ou décider alors qu’elle traverse une période stressante.
    • Offrez à manger après l’avoir demandé. Après des funérailles ou dans certaines cultures en particulier, il n’est pas rare de recevoir plein de ragouts et de tartes. Un autre mets s’avéra sans doute plus utile.
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    Référez-vous à une religion commune. Utilisez les opinions spirituelles que vous partagez ou votre appartenance à une même religion pour créer des liens avec cette personne. Vous pouvez lui proposer de participer à une cérémonie religieuse ensemble ou de prier pour elle.
    • Vous ne devez pas mentionner vos points de vue religieux au moment où vous exprimez de la sympathie à quelqu’un qui pense autrement.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:
Éviter certaines erreurs courantes

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    Ne prétendez pas comprendre ou savoir ce que traverse quelqu’un. Bien que vous ayez pu vivre une expérience semblable, vous devez comprendre que tout le monde ne s’en sort pas de la même manière. Vous pouvez faire des suggestions d’idées qui peuvent éventuellement être utiles ou décrire votre état émotionnel au cours de cette période, mais tout en étant conscient que l’autre personne fait peut-être face à une épreuve différente [10] .
    • Vous pouvez plutôt essayer de lui dire : « je ne peux qu’imaginer combien cela doit être pénible pour toi. Je sais à quel point cela m’a attristé lorsque mon propre chien est mort. »
    • Une chose encore plus importante, vous ne devez jamais prétendre que vous avez des problèmes plus graves (même si c’est votre impression). L’objectif de votre présence est d’assister l’autre.
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    Évitez de rejeter ou de minimiser ce que ressent l’autre. Vous devez reconnaitre que ses problèmes sont réels. Ne lui dites pas que ses problèmes sont sans importance, mais concentrez-vous plutôt sur le fait d’écouter ses difficultés et de la soutenir alors qu’elle y fait face [11] .
    • Ne rejetez pas ou ne minimisez pas accidentellement ce que traverse votre amie. Par exemple, si en essayant de réconforter une amie de la mort de son animal de compagnie, vous lui dites : « je suis désolé que ton chien soit mort. Ça aurait pu être pire, tu aurais pu perdre un membre de ta famille. » En réalité, vous supprimez le chagrin qu’elle ressent pour son animal, bien que ce ne soit pas votre intention. Cela peut la rendre réticente à partager ce qu’elle ressent avec vous ou même avoir honte d’elle-même [12] .
    • Voici un autre exemple, lorsque vous formulez une expression bien intentionnée comme « ne te sens pas ainsi ». Par exemple, si votre amie a un complexe d’apparence physique à la suite d’une maladie et qu’elle vous dit qu’elle ne se sent pas séduisante, cela ne l’aidera pas de lui répondre comme ceci : « ne pense pas ainsi ! Tu es toujours attirante. » Cette réponse lui indique qu’elle a « tort » d’avoir de tels sentiments. Il est possible de valider ses sentiments tout en étant opposé à l’idée qui les soutient. Par exemple : « tu me dis que tu ne te sens pas séduisante et ça m’attriste tellement que cela te blesse. Ça doit être pénible. Si cela peut te soulager, je te trouve toujours très séduisante [13] . »
    • De même, vous ne devez pas dire quelque chose comme ceci : « au moins, ce n’est pas aussi grave que ça aurait pu l’être [14] . » Cela peut non seulement être interprété comme un rejet des problèmes de la personne, mais aussi comme un rappel de problèmes supplémentaires dans sa vie.
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    N’exprimez pas de croyances personnelles que vous ne partagez pas. Il est possible que de telles déclarations ne la réconfortent pas ou même que cela l’offense. Elles peuvent paraitre toutes préparées ou impersonnelles. En général, il est préférable que vous restiez concentré(e) sur votre interlocuteur et sur votre capacité à l’aider [15] .
    • Par exemple, il se peut que vous croyiez à une vie après la mort étant une personne profondément religieuse alors que ce ne soit pas le cas de l’autre. Cela peut paraitre naturel pour vous de dire une chose comme : « au moins, votre bienaimé se trouve dans un meilleur endroit maintenant », mais sans réconforter votre ami.
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    Ne forcez personne à se servir de votre solution. Il est normal de conseiller une démarche à suivre qui, à votre avis, pourra probablement aider quelqu’un, quoique vous ne deviez pas la stresser en la répétant. Cela peut vous sembler une solution facile et évidente, mais admettez qu’il peut arriver que la personne ne partage pas votre opinion.
    • Une fois que vous avez donné votre avis, laissez tomber. Vous pourrez ramener ce sujet s’il y a de nouvelles informations qui se présentent. Par exemple, « je sais que tu ne veux pas prendre d’analgésiques, mais j’ai entendu parler d’un médicament plus sûr qui pourrait présenter moins de risques. Est-ce que le nom t’intéresse pour que tu puisses te renseigner toi-même ? » Si la personne décline l’offre, laissez tomber.
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    Restez aimable et calme. Il se peut que vous pensiez que les problèmes de votre ami soient moins graves que les vôtres ou insignifiants. Cela peut même vous rendre jaloux d’une personne dont les difficultés paraissent si mineures. Il ne s’agit pas du bon moment pour en discuter et l’occasion ne se présentera sans doute jamais pour que vous le fassiez. Il est préférable que vous disiez poliment au revoir et que vous quittiez la pièce au lieu de manifester votre irritation.
  6. 6
    Ne jouez pas aux durs et ne vous comportez avec indifférence. Pour certaines personnes, « être à la fois tendre et dur » est une technique thérapeutique efficace, bien que ce soit à l’opposé d’un comportement affectueux. Quelqu’un qui est triste ou en deuil pendant trop longtemps est probablement déprimé. Dans ce cas, cette personne doit consulter un thérapeute ou un médecin : ce sera inutile d’essayer de l’amener à « passer à autre chose » ou à « s’endurcir [16]  ».
  7. 7
    Ne l’insultez pas. Bien que cela puisse paraitre évident, l’on peut perdre facilement le contrôle de ses émotions en période de stress. Si vous vous retrouvez en pleine dispute, en train de critiquer le comportement de la personne ou de l’insulter, quittez la pièce et présentez vos excuses quand vous serez calmé.
    • N’insultez pas une personne dans le besoin de sympathie même en plaisantant. Il se peut que cette dernière se sente vulnérable et facilement blessée.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:
Utiliser des mots de compassion

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    Reconnaissez le problème ou l’évènement. Si vous avez appris pour le problème de votre proche et de son besoin de sympathie auprès de quelqu’un d’autre, vous pouvez utiliser les expressions suivantes pour expliquer les raisons pour lesquelles vous vous approchez de lui. Si c’est lui qui a entamé la conversation, vous devez répondre en reconnaissant ses sentiments.
    • « Ça parait douloureux. »
    • « J’ai appris que tu as traversé une période difficile. »
    • « Je suis désolé d’apprendre cela. »
  2. 2
    Demandez-lui comment il supporte la situation. La réaction de certaines personnes au deuil ou au stress consiste à devenir plus occupées. Elles ne prennent peut-être pas le temps d’examiner leur état émotionnel. Regardez votre proche dans les yeux et employez une expression qui lui fasse comprendre clairement que vous l’interrogez au sujet de ses sentiments et non de son quotidien.
    • « Comment t’en sors-tu avec tout ça ? »
    • « Comment te sens-tu ? »
  3. 3
    Exprimez votre soutien par des mots. Vous devez lui dire clairement que vous êtes de son côté. Rappelez-lui qu’il y a d’autres gens vers qui il peut se tourner et qui pourront également le soutenir en mentionnant la famille et les amis.
    • « Je pense à toi. »
    • « Je suis là si tu as besoin de moi. »
    • « Je te recontacterai plus tard dans cette semaine pour t’aider avec tes tâches quotidiennes. »
    • Évitez la forme courante « informe-moi s’il y a quelque chose que je puisse faire. » La personne se sentira obligée de penser à quelque chose pour vous et elle ne se sent peut-être pas capable de faire à ce moment-là.
  4. 4
    Faites-lui savoir que les sentiments sont adaptés. Il y a des personnes qui ont du mal à exprimer ce qu’elles ressentent ou qui pensent qu’elles ressentent de « mauvaises » choses. Employez les expressions qui suivent pour lui faire savoir que tout va bien.
    • « C’est normal de pleurer si tu en as besoin. »
    • « J’accepte tout ce que tu as besoin de faire maintenant. »
    • « C’est normal de se sentir coupable » (ou d’être en colère ou de ressentir n’importe quelle émotion).
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Conseils

  • Le simple fait d’essayer de faire preuve de compassion envers un être cher alors que vous n’êtes pas enclin à la sympathie, ou exprimer vos émotions en général, lui démontrera que vous faites des efforts supplémentaires pour lui.
  • Il y a une différence entre la sympathie et l’empathie. En faisant preuve de sympathie, l’on offre de l’attention et des soins pour la souffrance d’une personne même si on ne la ressent pas nécessairement soi-même. Lorsqu’on essaye de compatir, on s’imagine activement dans la situation propre à l’autre personne : on tente essentiellement de « se mettre à sa place ». Essayez d’imaginer à quoi cela ressemble, de ressentir les émotions de l’autre. Ainsi, vous comprendrez plus facilement son état émotionnel [17] . Il est utile de connaitre la différence même si l’une ne présente pas « plus de qualités » que l’autre.
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À propos de ce wikiHow

Evan Parks, PsyD
Coécrit par:
Psychologue clinicien agréé
Cet article a été coécrit par Evan Parks, PsyD. Le Dr Evan Parks est psychologue clinicien agréé et professeur adjoint au collège de médecine humaine de l'université de l'État du Michigan. Fort de plus de 25 ans d'expérience, il est spécialisé dans le traitement de la douleur chronique par le biais de la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) à l'hôpital de rééducation Mary Free Bed. Il a également travaillé avec ses patients sur des sujets allant de la gestion du stress à la flexibilité mentale. Le Dr Parks est l'auteur de « Chronic Pain Rehabilitation: Active Pain Management That Helps You Get Back to the Life You Love ». Il est titulaire d'une licence en théologie de l'université de Cedarville, d'un master en psychologie de la Western Michigan University et d'un doctorat en psychologie clinique du Forest Institute of Professional Psychology. Cet article a été consulté 18 649 fois.
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